Allonville est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Allonville (homonymie).
Cet article possède un paronyme, voir Halloville.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Allonville est un village périurbain picard de l'Amiénois jouxtant au nord-est d'Amiens, situé à 21 km au sud-ouest d'Albert et à 24 km au sud de Doullens.
Il est desservi par le tracé initial de l'ancienne Route nationale 319 (actuelle RD 919) qui relie Amiens à Arras.
La commune est desservie par le réseau de transports en commun d'Amiens Ametis.
Communes limitrophes
Communes limitrophes d’Allonville
Cardonnette
Saint-Gratien
Poulainville
Querrieux
Amiens
Rivery
Camon
Urbanisme
Typologie
Allonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (78,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2%), forêts (6,4%), zones urbanisées (4,6%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Alunvilla en 1147[8].
Ce toponyme provient du Villa gallo-romain rappelant l'existence d'un domaine ou ferme gallo-romaine appartenant à un certain Alo, anthroponyme d'origine germanique[9].
Histoire
Sur l'emplacement d'une ancienne forteresse, Jean Vaysse de Longueval fit construire un château résidentiel. Placé à 110 mètres d'altitude, il dominait du haut de ses tourelles la plaine s'étendant au sud et à l'ouest jusqu'à Camon, Amiens et Poulainville; à l'est c'était encore une plaine qui se prolongeait en direction de Querrieu, entourée au nord-est et au sud-est par des bois giboyeux.
Le château était en brique et pierre, comportant un rez-de-chaussée et un étage, un corps de logis principal avec pavillon carré formant tourelle à chaque extrémité, et deux corps de logis en retour, terminés eux aussi par un même pavillon, de sorte que les bâtiments formaient les trois côtés d'une cour d'honneur carrée de cent pieds de côté, ouverte au sud vers l'église et le village.
Le château a été habité jusqu'au début du XXesiècle, par les descendants de Jean Vaysse de Longueval, qui avaient pris le nom de Vaysse de Rainneville après la Révolution. Il a été entièrement détruit en 1944.
Le château d'Allonville en 1871.
Première Guerre mondiale
Article détaillé: Première Guerre mondiale.
Offensive allemande du printemps 1918
Dans la nuit du 30 mai, l'artillerie allemande tirant des obus à shrapnels est guidée vers Allonville par un avion. Dans les premières heures du 31 mai, un canon envoie des obus toutes les cinq minutes sur le village. À cette date la 4e division d'infanterie australienne a établi son quartier général au château d'Allonville. Deux compagnies du 14ebataillon sont cantonnées dans deux grandes écuries. Le troisième ou quatrième obus éclate dans une des écuries, faisant tomber une poutre supportant le toit et causant son effondrement avec une partie des murs sur la compagnie endormie. L'obus tue 13 hommes et en blesse 56; ce fut la plus coûteuse explosion dans l'histoire de l'Australian Imperial Force. Le suivant tombe dans l'écurie voisine, explose au sol, faisant 6 morts et 12 blessés de l'autre compagnie.
Les vingt officiers et soldats australiens, morts le , sont inhumés dans le cimetière communal d'Allonville[10].
Soldats australiens à Allonville, en 1918.
Tombes des soldats australiens morts à Allonville le 31 mai 1918.
Politique et administration
Administration municipale
De 1790 à 1801, Allonville est l'une des quatorze communes relevant du canton de Querrieux et de sa Justice de paix.
En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an X (), tous les mariages civils du canton de Querrieux sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la Loy du 13 fructidor de l'an VI ().
Intercommunalité
La commune est membre depuis le du district du Grand Amiens, devenu depuis la communauté d'agglomération Amiens Métropole.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 762 habitants[Note 3], en augmentation de 2,28% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
683
633
724
689
770
787
802
762
782
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
766
724
701
679
653
629
578
534
497
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
452
436
369
355
340
320
308
341
314
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
292
318
334
453
560
572
583
579
760
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
742
762
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
La population est «tombée» de plus de moitié en un siècle (1850-1950)... remarquable exemple d'exode rural. On note que la population croît de manière dynamique depuis l'effondrement de 1962, mais la population active n'est sans doute plus principalement constituée d'agriculteurs.
Article connexe: Exode rural dans la Somme.
Enseignement
L'école Maurice-Choquet accueille les élèves de l'enseignement élémentaire[21].
L'église Saint-Jean-Baptiste, construite en brique en 1850 dans le style néo-gothique, avec un clocher formant porche. La longueur intérieure est de 24 mètres, la largeur est de 16,65 mètres. Elle comporte six travées dont cinq de nefs séparées par des colonnes et deux bas-côtés. La nef se termine en berceau plein-cintre et le chœur en voûte d'arête. Elle est fermée au public par arrêté municipal, en attente de travaux de sécurisation, des vitraux sont cassés en 2020[22],[23].. L'église contient l'apothéose de Jeanne d'Arc, par Athanase Fossé, un haut-relief, représentant Jeanne d'Arc sortant des flammes ardentes du bûcher, enlevée, délivrée par la mort.
Oratoire de la Vierge à l'enfant, qui renferme une statue d'un mètre de haut qui pourrait être Notre-Dame Auxiliatrice. la tradition veut qu'elle ait été offerte par des Espagnols au XVIIIesiècle[24].
Monument aux morts pour la patrie, par Athanase Fossé, inauguré en 1920 et comprenant un bas-relief de l'allégorie du souvenir: personnage de femme éplorée qui protège les morts de son bras et d'une palme[25].
Carré militaire britannique, dans le cimetière communal
Article connexe: Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme.
Personnalités liées à la commune
Alphonse Vaysse de Rainneville, député, propriétaire à Allonville;
Marie-Joseph Vaysse de Rainneville, fils du précédent, conseiller général, député, puis sénateur de la Somme, né à Allonville;
Athanase Fossé (1851-1923), sculpteur, né et inhumé à Allonville, décédé à Paris. Nombreuses œuvres à Amiens (hôtel de ville, musées, cimetière de la Madeleine) et à Paris.
Liste de seigneurs d'Allonville
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources(avril 2021).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
La seigneurie était tenue de la châtellenie de Picquigny, mouvant du comté de Corbie. Les seigneurs en furent:
Philippe de Créquy en 1363,
Dame Philippe de Crèvecœur, épouse de Charles d'Ailly, baron de Picquigny, vidame d'Amiens. L'usufruit était aux mains de dame Marguerite de La Trémouille, dame d'Allonville, douairière de Crèvecœur en 1507,
Marie de May, alliée à Antoine de Saint-Denys, seigneur de Haucourt en 1520 (un prêche fut établi à Allonville en 1581, par Pierre de Saint-Denys),
Joachim de Maillefeu en 1620.
Jean Vaysse de Longueval (1620-1662), officier à la citadelle d'Amiens, en 1656. Commandant pour le Roy en la citadelle d'Amiens en 1682[26]. Chevalier, il achète la seigneurie et les terres d'Allonville en 1662[27].
Jean-Baptiste Vaysse de Longueval (1687-1754)[28].
Louis Alexandre Vaysse de Longueval (1729-1804). Le , il achète à Honoré de Barjac, la terre et la seigneurie de Rainneville, ainsi que la seigneurie de Beauvoir l'Abbaye sise à Rainneville pour la somme de 106 000 livres"dont il en a 63 000 livres pour ce qui relève de la châtellenie de Vinacourt, 36 000 livres pour ce qui relève du marquisat de Querrieu et de 7 000 livres pour le moulin de Rainneville...". Louis Alexandre Vaysse devient: seigneur d'Allonville, Rainneville et Beauvoir l'Abbaye (noblesse héréditaire et titres seront abolis par décret voté le par l'Assemblée Constituante).
Louis Alexandre Vaysse de Longueval, possédait 1 506 journaux (653 hectares53 ares) sur le terroir d'Allonville et 1 398 journaux (590 hectares) sur le terroir de Rainneville. N'ayant pas émigré et résidant de manière permanente en son château d'Allonville, il garda la complète propriété de ses biens.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Laurent.
Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 923 - (ISBN2600001336).
Official history of Australia in the war 1914-1918, volume VI (Anzac museum de Villers-Bretonneux)
Dominique Capart, «Le mot du maire», Le Trait d'union (journal municipal), janvier 2008 (n°36) (lire en ligne, consulté le ).
«Joël Delrue jette l’éponge à Allonville: Le maire de la commune ne se représentera pas aux prochaines élections municipales», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Christophe Niopel, «La maire, Audrey Boché , veut réduire la vitesse à Allonville», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Elle connaît parfaitement les rouages du système pour avoir été, jusqu’en mars dernier, 1readjointe de l’ancien maire Joël Delrue».
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.187 (ASINB000WR15W8).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии