Vermand est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Vermand | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | CC du Pays du Vermandois |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Boniface 2020-2026 |
Code postal | 02490 |
Code commune | 02785 |
Démographie | |
Gentilé | Vermandois(es) [1] |
Population municipale |
1 100 hab. (2019 ![]() |
Densité | 70 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 52′ 36″ nord, 3° 09′ 02″ est |
Altitude | 95 m |
Superficie | 15,75 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.vermand.fr |
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Ses habitants sont appelés les Vermandois.
Vermand est un bourg picard, qui fut au haut Moyen Âge la capitale du Vermandois, auquel il a donné son nom.
Il est situé à 11 km au nord-ouest de Saint-Quentin, 16 km au sud-est de Péronne et à 33 km au sud de Cambrai, et est traversé par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029), qui contourne le secteur urbanisé de la commune.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
La commune est drainée par les multiples bras de l'Omignon, un affluent en rive droite du fleuve côtier picard la Somme., ainsi que par ses étangs et zones humides.
Vermand est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), forêts (7,8 %), zones urbanisées (6,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
La première mention connue de Vermand remonte à 1131 sous la forme Virmandi[10].
Ce nom provient de celui de la tribu gauloise des Viromanduens dont l'oppidum de Vermand était très certainement le chef-lieu avant la conquête romaine. Remplacée par Augusta Viromanduorum, c'est-à-dire l'Auguste des Viromanduens (actuelle Saint-Quentin), fondée au Ier siècle et nommée ainsi en l'honneur d'Auguste, premier empereur romain. Vermand redevient probablement la capitale pour un moment au IVe siècle, à la suite de la ruine de Saint-Quentin. C'est la période où le nom initial de la civitas est remplacé par celui du peuple (c.f. Lutecia des Parisii > Paris). On ignore l'ancien nom que devait porter Vermand avant la substitution.
Les Viromanduens ont également laissé leur nom au Vermandois et à Vermandovillers dans la Somme, ainsi qu'à Villemandeur dans le Loiret[11].
On reconnait dans le nom des Viromandui les termes gaulois viro et mandus. Ce dernier signifie cheval, poney, mais le premier a deux sens différents : homme ou vrai[12]. Les Viromandui sont donc soit les hommes-chevaux (les Centaures), soit les vrais-chevaux. Le premier sens semble plus vraisemblable pour le nom d'un peuple, d'autant que le thème des chevaux à tête humaine est très fréquent chez les Celtes (notamment sur les monnaies de l'ouest de la Gaule)[13], avec une référence guerrière très probable.
À l'époque de la conquête romaine, les Gaulois de la région se nommaient les Viromandui qui appartenaient au groupe des Belgae, les Belges. Ceux-ci étaient issus d'une vague d'immigration celte du IIIe siècle avant notre ère et étaient principalement installés dans le nord de la Gaule. César signale la combativité et la bravoure des Belges. Il affronte la coalition des Nerviens (Bavay - Hainaut), Atrebates et Viromanduens près de la rivière Sabis (localisation discutée), au cours d'une bataille difficile où les Romains finirent par l'emporter.
L'oppidum de Vermand est le seul qui soit connu pour les Viromanduens. Sur le panneau informatif ci-contre, les quelques marches visibles en arrière-plan et le pignon de la maison derrière le talus permettent une estimation de sa hauteur. Il semble probable qu'il constituait leur place forte principale. En tout cas, c'était vraisemblablement le chef-lieu de ce peuple dans les années qui suivirent la conquête, jusqu'à la fondation d'un nouveau chef-lieu à Saint-Quentin : Augusta Viromanduorum.
Ce changement n'empêcha pas le développement à Vermand d'un vicus gallo-romaine prospère, centre d'une importante production de poterie[14]. Un grand ensemble religieux comprenant plusieurs temples a été révélé par les prospections aériennes à Marteville.
Au Bas-Empire, à la fin du IIIe ou au début du IVe siècle, il semble que Vermand soit redevenue le chef-lieu des Viromandui, en raison de la ruine d'Augusta[15]. C'est ce qui explique son nom qui signifie « chez les Viromandui » (formé sur le nom du peuple, à l'ablatif pluriel, à sens locatif, cas de la langue indo-européenne qui survivait encore dans le latin). À cette époque, beaucoup de chefs-lieux changèrent de nom : ils prirent celui du peuple dont ils étaient la ville principale. Il est donc probable que les premiers évêques du Vermandois résidaient dans cette ville avant le transfert du siège épiscopal à Noyon au VIe siècle.
Le sort de Vermand durant l'époque mérovingienne n'est pas établi avec certitude : restait-elle la capitale du Vermandois, ou Saint-Quentin, qui bénéficiait du pèlerinage sur le tombeau de son célèbre martyr, l'avait-elle déjà supplantée ? Au IXe siècle, la situation s'éclaire : les comtes de Vermandois résident à Saint-Quentin et Vermand a perdu toute importance. Ce n'est plus qu'un village.
Au IXe siècle, une communauté religieuse est installée par l'évêque de Noyon ; au XIIe siècle, elle devient l'abbaye de Vermand, de l'ordre des Prémontrés, qui sera supprimée à la Révolution.
La seigneurie était partagée principalement entre les évêques de Noyon et les comtes de Vermandois (puis le roi de France, qui la céda en 1291 au chapitre de Saint-Quentin).
Autrefois, il existait un pèlerinage à saint Blaise pour les maux de gorge.
Aux XVIe et XVIIe siècles, les Espagnols envahirent le nord de la France. Le Vermandois connut une période d'instabilité avec le passages des armées françaises et espagnoles.
De 1880 à 1970, Vermand comptait deux gares ; celle de Bihécourt, qui est de nos jours une habitation, et celle située rue de la Gare dans le hameau de Marteville et qui est aujourd'hui à l'état d'abandon. Elles étaient situées sur la ligne de chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, qu'on dénommait en picard « 'ch'tiot Vélu », qui appartenait à la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Ouverte en 1880, cette ligne a fonctionné jusqu'au pour le trafic voyageurs et au pour le fret.
À une époque où le chemin de fer était le seul moyen collectif rapide de déplacement, cette gare était très utilisée par les habitants pour se rendre à Roisel ou Saint-Quentin et servait aussi au transport de marchandises, notamment des betteraves jusqu'à la râperie de Montigny.
Le , moins d'un mois après la déclaration de guerre, Vermand voit l’arrivée des premiers Allemands[16] après la retraite de l'armée française. Un grand nombre de Vermandois fuient devant l’ennemi, mais reviennent chez eux quelques jours plus tard.
Pendant 30 mois, le village se trouve en arrière du front, allemand qui est stabilisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest, vers Péronne. Pendant cette période, les habitants connaissent la dure loi des occupants. Vermand est classé « zone des armées », une kommandantur s'installe en novembre 1914. Des milliers d'Allemands passeront ou s'installeront à Vermand, logeant chez l'habitant ou dans les édifices publics. Métaux, cuivres, argenterie, matelas, armes, céréales, animaux, tout est réquisitionné par l'occupant. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, la population à fournir sous peine de sanctions : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. La commune doit verser 9 500 F tous les trois mois comme impôt de guerre. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : « Holnon le 22 juillet 1915. Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de quinze ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heures du matin jusque huit heures du soir… Après la récolte les fainéants seront emprisonnés six mois. Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées six mois… Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de vingt coups de bâton tous les jours… Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement[17] ».
En février 1917, le général Hindenburg décide de créer une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages devaient être détruits pour ne pas servir d'abris aux troupes franco-anglaises. Le 15 février, les habitants furent conduits à la gare de Vermand, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, toutes les maisons sont pillées et incendiées, le village est détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les habitations sont dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur
Le village est pris le par les troupes britanniques[18], mais par la suite, il change plusieurs fois de camp : ce n'est que le que Vermand est définitivement libéré par les Britanniques[19].
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[20]. Après l'armistice, nombre d'habitants ne reviennent pas s'installer à Vermand, mais, grâce aux indemnités pour dommages de guerre, commencent une nouvelle vie en d'autres lieux. Pour les autres commence une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 1 224 habitants en 1911, Vermand n'en comptait plus que 988 en 1921.
Le , vu les souffrances endurées par la population pendant les trois années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune se voit décerner la Croix de guerre 1914-1918[21]..
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 36 soldats de Vermand morts pour la France et de 7 civils[22].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne[23].
Elle était depuis 1790 le chef-lieu du canton de Vermand[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Saint-Quentin-1[23]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne[25].
Vermand est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Il est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[26]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1876 | après 1877 | Émile Désiré Célestin Baquet[27] | ||
avant 1954[28] | Arthur Leclanc | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Hervé Pinchon | ||
mars 2008[29] | En cours (au 27 février 2021) |
Jean-Pierre Boniface | LR | Agriculteur conseiller départemental de Saint-Quentin-1 (2015 → 2021[30]) Réélu pour le mandat 2020-2026[31],[32] |
Une association de jardins ouvriers permet depuis l'après-guerre aux habitants de disposer de parcelles à cultiver[33].
La commune a offert en 2019 aux habitants des poules, leur permettant de réduire l'importance des déchets alimentaires et de disposer d’œufs frais[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 1 100 habitants[Note 4], en augmentation de 2,23 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 000 | 969 | 1 125 | 1 112 | 1 200 | 1 277 | 1 255 | 1 278 | 1 286 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 312 | 1 346 | 1 302 | 1 238 | 1 247 | 1 250 | 1 264 | 1 269 | 1 265 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 235 | 1 270 | 1 224 | 988 | 1 195 | 1 064 | 1 082 | 952 | 1 029 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
998 | 1 135 | 1 165 | 1 163 | 1 118 | 1 069 | 1 044 | 1 036 | 1 076 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 097 | 1 100 | - | - | - | - | - | - | - |
Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique concentré qui regroupe 8 communes (Vermand, Attilly, Le-Verguier, Jeancourt, Vendelles, Maissemy, Pontru, Pontruet) dans une école située à Vermand et dotée en 2020-2021 de dix classes de la maternelle au CM2[38],[39] ainsi qu'une cantine[40]. Ils continuent leur scolarité au collège Marcel-Pagnol, construit au début des années 1970, qui accueille en 2019-2020 335 élèves et qui est en rénovation en 2020-2021[41],[42].
Pour les tout petits, l'intercommunalité a mis en place en 2018 un espace multi-accueil, la Grenouille Verte, qui accueille des enfants de deux mois et demis à trois ans[43]
La commune dispose notamment dune médiathèque[44] et d'une école de musique intercommunale[45].
A Vermand se trouvent notamment une école de football, un judo-club[46], un club cycliste[47] et un centre équestre[48].
Un city-stade a été aménagé en 2019 près de la structure petite enfance « La Grenouille Verte » et de la salle des fêtes municipale[49]
Un marché fermier organisé par la communauté de communes du Pays du Vermandois se tient à Vermand une fois par mois, le vendredi après-midi de mai à octobre[50],[51].
Site archéologique, Groupe de Villeneuve-Saint-Germain, Néolithique ancien[52].
Atelier de taille de bifaces acheuléens ;
Camp romain classé monument historique en 1840[53], Oppidum des Viromanduens, propriété de la commune : enceinte de type éperon barré, protégée par une levée de terre datant de l'âge du fer réoccupé pendant l'Empire romain (visitable) ;
Le Musée du Vermandois dans l'ancien moulin dont les origines remontent au XIIe siècle[54]. Collections :
Église Sainte-Marguerite, reconstruite après la Première Guerre mondiale[55]. Elle contient des fonts baptismaux du XIIe siècle[56] ainsi que des vitraux de Paul Charavel[57],[58].
![]() |
Blason | Échiqueté d'or et d'azur ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[61].
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Détails | Armes des comtes de Vermandois auxquelles fut ajouté, après la bataille de Bouvines et l'annexion du Vermandois au domaine royal en 1215, un chef de France ancien (semé de lys) qui devint en 1376 un chef de France moderne, qui est la forme actuelle. Adopté par la municipalité. |
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