Bernes est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Bernes | |
![]() La mairie, avec le monument aux morts, dans la cour. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC de la Haute Somme |
Maire Mandat |
Jean Trujillo 2020-2026 |
Code postal | 80240 |
Code commune | 80088 |
Démographie | |
Gentilé | Bernois |
Population municipale |
353 hab. (2019 ![]() |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 54′ 35″ nord, 3° 05′ 58″ est |
Altitude | Min. 77 m Max. 114 m |
Superficie | 7,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Péronne |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-bernes.fr |
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Limitrophe du département de l'Aisne, ce village du Vermandois, tourné vers l'agriculture, est desservi par la route départementale 15 (RD 15). Il comporte le hameau de Fléchin.
Le territoire s'étale sur un plateau argileux très favorable aux exploitations agricoles, entre les vallées de la Cologne et de l'Omignon[1].
Roisel | Hervilly | |
Hancourt | ![]() |
Vendelles (Aisne) |
Pœuilly | Vermand |
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Le hameau de Fléchin, composé de 2 fermes et d'une quinzaine de maisons, est situé à 1 km au sud sur la route de Pœuilly.
Bernes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,2 %), zones urbanisées (4,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Les noms de Bagerna en 820, de Baierna en 1100 et celui de Baerne sont relevés au fil du temps[10].
Sa signification pourrait se rapprocher de Bernil, avec le sens de fort, puissant à l'époque romane[10],[1].
Mathieu de Béthencourt, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, donne son fief seigneurial de Bernes au chapitre de son établissement religieux en 1204.
La famille primitive de Bernes en conserve la partie restante[10].
Le château se trouvait en face de l'église, il n'en subsiste que des traces de souterrains[10]. Sur la Carte de Cassini ci-contre (vers 1750], les deux symboles situés à droite de Berne signifient que le village est une paroisse et qu'il possède un château. Au sud du village, il existait un moulin à vent en bois et deux hameaux Fleschin comportant une ferme et une dizaine de maisons de nos jours et Aix , hameau aujourd'hui disparu et dont la présence est rappelée sur le cadastre par "le Chemin d'Aix", la "Vallée d'Aix"", le "Fossé d'Aix'.'
En 1898, le village compte une sucrerie de moyenne importance, quelques ouvriers tissent encore la toile et le rideau[1].
Comme d'autres villages de la région, Bernes est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands. Des 23 communes qui composaient le canton de Roisel, seules 2 ont échappé à la destruction : Vraignes-en-Vermandois et Tincourt-Boucly qui ont servi à héberger la population évacuée des autres villages avant leur destruction[11].
Le 28 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Bernes[12]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en mars 1917. Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En février 1917, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le 15 février les habitants furent évacués, emmenés à Vraignes. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[13].
Bernes, où près de 600 habitants vivaient paisiblement avant la guerre, est totalement détruit. L'église n'est plus qu'un amas de ruines; Les maisons, les granges ont été minées, dynamitées , incendiées. Près du cimetière civil,reposent plus de 250 soldats allemands [14]".
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en mars-avril 1917. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'aux alentours du 10 septembre 1918, lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Bernes et Fléchin seront définitivement libérés par les britanniques[15].
Les habitants revinrent s'installer dans le village et alors démarra une phase de reconstruction, qui durera presque une décennie, menée par une coopérative de reconstruction, administrant la perception des droits de guerre. De 590 habitants avant la guerre en 1911, Bernes n'en comptait plus que 336 en 1921.
Les noms des 24 soldats bernois morts durant ce conflit figurent sur le monument aux morts[16].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[17], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 27 octobre 1920[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1845 | 1848 | Alexis Thurotte | ||
1848 | 1857 | Jean-Baptiste Durosoy | ||
1857 | 1871 | Pierre Lenain | ||
1871 | 1888 | Léon Dehaussy | ||
1888 | 1904 | Clément Carpeza | ||
1904 | 1920 | Charles François | ||
1920 | 1940 | Gaston Boinet | ||
1940 | 1944 | Ciani Duflot | ||
1944 | 1945 | Gaston Boinet | ||
1945 | 1947 | Charles François | ||
1947 | 1954 | Maurice Isebe | ||
1954 | 1956 | Pierre Brugneaux | ||
1956 | 1968 | Georges Carpeza | ||
1968 | 1989 | Jean Carpeza | ||
1989 | 2005 | Robert Leroy | ||
2005 | 2008 | Daniel Canel | ||
mars 2008[20] | En cours (au 25 juillet 2020) |
Jean Trujillo | Vice-président de la CC de la Haute-Somme (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[21] |
La commune a été primée à plusieurs reprises[Quand ?] au concours des villes et villages fleuris.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 353 habitants[Note 3], en augmentation de 2,02 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
688 | 589 | 651 | 668 | 670 | 686 | 683 | 691 | 703 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
707 | 691 | 712 | 709 | 735 | 680 | 640 | 586 | 598 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
614 | 665 | 590 | 336 | 356 | 363 | 375 | 318 | 338 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
315 | 321 | 277 | 306 | 349 | 331 | 302 | 294 | 346 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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352 | 353 | - | - | - | - | - | - | - |
Pour l'année scolaire 2016-2017, la commune gère une école maternelle et élémentaire de 46 élèves, située en zone B[26].
Les communes de Villers-Faucon, Roisel et Bernes se sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local. À la rentrée de septembre 2019, l'école de Villers-Faucon n'accueille plus d'élèves[27].
En 2020, l'aspect financier est géré par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, Pœuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, Hesbécourt, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilité de deux sites, avec deux classes maternelles à Bernes, et surtout neuf classes à Roisel, trois en maternelle et six en primaire[28].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur à la tête de lion d'or, arrachée de gueules[31].
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La commune ne porte, ni n'a porté officiellement ces armes, qui ne sont pas davantage celles d'une famille suzeraine du lieu. Mais elles sont avérées par l'usage, et conservent le mystère de leurs origines.
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