Mazères est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Hers-Vif, le Raunier, l'Estaut, le ruisseau du Cazeret, le ruisseau de Marrot, le ruisseau du Rival, le ruisseau du Tor et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable: un site Natura 2000 («Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mazères est une commune rurale qui compte 3 873 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Mazères et fait partie de l'aire d'attraction de Mazères. Ses habitants sont appelés les Mazèriens ou Mazèriennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : la halle, inscrite en 2004, l'Hôtel Ardouin, classé partiellement en 1955, et le monument aux morts inscrit en 2018.
Géographie
Localisation
La commune de Mazères se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 32 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 16 km de Pamiers[2], sous-préfecture, et à 9 km de Saverdun[3], bureau centralisateur du canton des Portes d'Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Mazères[I 1].
Sur le plan historique et culturel, Mazères fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun[5].
La commune de Mazères est située à la pointe nord-est du département de l'Ariège, à 60 kilomètres de la capitale régionale: Toulouse. Elle occupe une situation particulière et privilégiée au carrefour de trois départements: l'Ariège, l'Aude et la Haute-Garonne.
Communes limitrophes
Mazères est limitrophe de sept autres communes dont deux dans le département de l'Aude et deux dans le département de la Haute-Garonne.
Carte de la commune de Mazères et de ses proches communes.
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, la totalité du territoire étant recouverte par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles «n°1035 - Saverdun» et «n°1057 - Pamiers» de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et leurs notices associées[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 44,04 km2[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 44,24 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 218 m et 333 m[14].
Située dans la riche plaine agricole de la Basse-Ariège, au pied même des coteaux du Lauragais.
Hydrographie
Carte des réseaux hydrographique et routier de Mazères.
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, le Raunier, l'Estaut, le ruisseau du Cazeret, le ruisseau de Marrot, le ruisseau du Rival, le ruisseau du Tor, le ruisseau de Galibert, le ruisseau de taverne, le ruisseau du Lébat et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 78 km de longueur totale[16],[17].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[18].
Le Raunier, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Montaut et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif sur le territoire communal[19].
L'Estaut, d'une longueur totale de 19,5 km, prend sa source dans la commune de Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Belpech, après avoir traversé 11 communes[20].
Le ruisseau du Cazeret, d'une longueur totale de 10,1 km, prend sa source dans la commune de Montaut et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif en limite des communes de Calmont et de Mazères[21].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat du Bassin du Sud-Ouest», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[22]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[23]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[22].
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
Moyenne annuelle de température: 13,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 9,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 5,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[26] complétée par des études régionales[27],[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Pamiers Lycagri», sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[29] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[30],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13°C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[31].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Toulouse-Francazal», sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 42 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[33], à 14,1°C pour 1981-2010[34], puis à 14,3°C pour 1991-2020[35].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats: «Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste»[37], d'une superficie de 9 581ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[38].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensées sur la commune[39]:
les «bois de Bébeillac et hauteurs de Calmont» (262ha), couvrant 8 communes dont 2 dans l'Ariège et 6 dans la Haute-Garonne[40];
le «cours de l'Hers» (891ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[41],
les «plans d'eau de Mazères» (67ha), concernant principalement une partie au nord-ouest de la commune, débordant pour petite partire sur la commune de Calmont (Haute-Garonne), cette ZNIEFF recouvre le parc ornithologique de Domaine des oiseaux[42];
les «basse plaine de l'Ariège et de l'Hers» (7 048ha), couvrant 14 communes dont 13 dans l'Ariège et 1 dans la Haute-Garonne[43];
«l'Hers et ripisylves» (1 417ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[44].
Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 à Mazères.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Mazères est une commune rurale[Note 9],[45]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[46].
Elle appartient à l'unité urbaine de Mazères, une unité urbaine monocommunale[I 3] de 3 873 habitants en 2019, constituant une ville isolée[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mazères, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 6],[I 7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (82,1%), zones agricoles hétérogènes (9%), zones urbanisées (3,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6%)[47].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 2 034, alors qu'il était de 1 912 en 2013 et de 1 724 en 2008[I 8].
Parmi ces logements, 85% étaient des résidences principales, 5,8% des résidences secondaires et 9,3% des logements vacants. Ces logements étaient pour 83,4% d'entre eux des maisons individuelles et pour 15,9% des appartements[I 8].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mazères en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,8%) inférieure à celle du département (24,6%) mais supérieure à celle de la France entière (9,7%). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 58,6% des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,5% en 2013), contre 66,3% pour l'Ariège et 57,5% pour la France entière[I 9].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en%)
5,8
24,6
9,7
Logements vacants (en%)
9,3
9,7
8,2
Voies de communication et transports
Embranchée sur l'A61, l'autoroute A66 concerne Mazères grâce à l’échangeur sortie n⁰ 2.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Mazères est vulnérable à différents aléas naturels: inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[48],[49].
Risques naturels
Zonage de l'aléa retrait-gonflement des argiles sur la commune de Mazères.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[50].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50% de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Mazères[51]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[52].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[53].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[54].
Toponymie
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Histoire
Site néolithique, romain, mérovingien, la bastide de Mazères fut créée en 1253 par l'acte de paréage entre les comtes de Foix et les abbés de l'abbaye de Boulbonne[55], alors située sur ce site, et complètement détruite par les Huguenots en 1567.
Le château des comtes de Foix, totalement détruit, fut la résidence préférée de plusieurs comtes, dont Gaston Fébus lors de ses séjours en pays de Foix, et Gaston de Foix-Nemours, né à Mazères et tué à Ravenne en 1512.
Mazères devint, de la fin du XVIesiècle au milieu du XVIIesiècle, une très forte citadelle protestante.
Son économie fut dominée par l'agriculture et en particulier pendant deux siècles, par la culture du pastel (en 1462, 20 tonnes de coques sont produites à Mazères).
Devenu un centre commercial très actif, Mazères subit une grave fracture de 1914 à 1918.
Une briqueterie désaffectée est utilisée en 1939 pour interner les anarchistes espagnols, réfugiés en France lors de la Retirada, après la guerre d'Espagne[56].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Mazères est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées[I 12], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[57].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 12].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Portes d'Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 12], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[58].
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 3 500 habitants et 4 999 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt sept[59],[60].
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans l'Ariège.
Directeur de société Député de l'Ariège (2ecirc.) (1993 → 1997) Conseiller régional de Midi-Pyrénées (1986 → 2004) Conseiller général de Saverdun (1982 → 1993)
Ingénieur principal SNCF retraité Conseiller général de Saverdun (1993 → 2015) Vice-président de la CC des Portes d'Ariège Pyrénées (2017 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[64].
En 2019, la commune comptait 3 873 habitants[Note 11], en augmentation de 2,06% par rapport à 2013 (Ariège: +0,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 495
2 522
2 718
2 860
3 170
3 313
3 390
3 436
3 694
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 710
3 822
3 707
3 666
3 620
3 286
3 394
3 368
3 217
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 054
3 049
3 006
2 469
2 562
2 457
2 326
2 288
2 303
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2 244
2 192
2 071
2 355
2 519
2 616
2 965
3 127
3 707
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
3 826
3 873
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[66].)
Mazères compte une école maternelle, une école primaire et le collège Gaston-Fébus et fait partie de l'académie de Toulouse.
Manifestations culturelles et festivités
L'Association Febus Aban organise tous les ans le premier week-end d'août les Fêtes médiévales de Mazères(500 participants costumés)[réf.nécessaire].
Le comité des fêtes organise le dernier WE de juillet les fêtes locales sur 4 jours du vendredi au lundi.
L'association Les amis du swing organise le Festival du Jazz manouche sur 3 ou 4 jours autour du .
L'association Foires et marchés organise tous les trimestres des manifestations en rapport au travail d'antan:
Dernier WE d'avril:Foire du Printemps,
1er WE de juillet: Foire Al Païs,
2e ou 3e WE de septembre: "Foire des vendanges",
2e ou 3e WE de décembre: "Foire au gras"
Santé
La commune propose un ensemble de professionnels de la santé assez complet[71].
Sports
Football : L'ENM section Football propose 2 équipes Séniors masculines, une équipe féminine Séniors et une équipe Vétérans. Son école de foot BALE Basse Ariège L'auragais Entente propose du foot pour tous de 5 à 19 ans.
L'association Mazères Course Pédestre organise tous les ans en mai les Foulées de Mazères[72] et désormais la Corrida Pédestre pendant les fêtes du village fin juillet.
Rugby à XV: Le RC Mazères XV devient vice champion de France de 3esérie 2016-2017.
Basket-ball: Mazères basket club
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes des Portes d'Ariège - Pyrénées[73].
La déchetterie la plus proche est située à Saverdun[74].
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 1 619 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 3 620 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 460 €[I 13] (19 820 € dans le département[I 14]). 42% des ménages fiscaux sont imposés[Note 13] (40,7% dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 253 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3% d'actifs (71,1% ayant un emploi et 9,2% de chômeurs) et 19,7% d'inactifs[Note 14],[I 15]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est la commune-centre de l'aire d'attraction de Mazères[Carte 2],[I 18]. Elle compte 1 832 emplois en 2018, contre 1 612 en 2013 et 1 468 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 625, soit un indicateur de concentration d'emploi de 112,7% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,4%[I 19].
Sur ces 1 625 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 632 travaillent dans la commune, soit 39% des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 84,9% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2% les transports en commun, 8,5% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].
Activités hors agriculture
342 établissements[Note 15] sont implantés à Mazères au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 16],[I 22].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
342
100%
(100%)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
51
14,9%
(12,9%)
Construction
42
12,3%
(14,2%)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
93
27,2%
(27,5%)
Information et communication
4
1,2%
(1,8%)
Activités financières et d'assurance
12
3,5%
(2,8%)
Activités immobilières
16
4,7%
(4,2%)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
39
11,4%
(13,2%)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
52
15,2%
(14,4%)
Autres activités de services
33
9,6%
(8,8%)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,2 % du nombre total d'établissements de la commune (93 sur les 342 entreprises implantées à Mazères), contre 27,5% au niveau départemental[I 23].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[75]:
HBF, commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel électrique (50 251 k€)
Gardner Aérospace Mazères, construction aéronautique et spatiale (30 100 k€)
Denjean Logistique, entreposage et stockage non-frigorifique (19 282 k€)
Société ariégeoise de transports et de travaux publics - SATTP, transports routiers de fret de proximité (10 661 k€)
Keolis Garonne, transports routiers réguliers de voyageurs (6 751 k€)
Une usine pyrotechnique (principalement pour la fabrication de feux d'artifice) du groupe Lacroix y est présente.
Installation de l'usine de fonderie de précision Taramm en 2017, elle avait été détruite en partie par un incendie en 2015 sur son site historique de Labège.
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée «Plaine de l'Ariège»[76]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 17] sur la commune est la production de céréales et oléoprotéagineux[77].
1988
2000
2010
Exploitations
83
53
49
Superficie agricole utilisée (ha)
3 519
3095
2575
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 83 lors du recensement agricole[Note 18] de 1988 à 53 en 2000 puis à 49 en 2010[77], soit une baisse de 41% en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48% de ses exploitations[79]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 3 519ha en 1988 à 2 575ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 42 à 53ha[77].
Culture locale et patrimoine
Nid de cigognes au Domaine des oiseaux.
Lieux et monuments
Le domaine des oiseaux, parc ornithologique communal d'une centaine d'hectares comprenant des lacs, des observatoires et divers équipements d'accueil du public, au nord-ouest de la commune. Hors périodes de migration (printemps et automne), on y observe des cigognes sédentaires et des oies cendrées.
L'église Saint-Abdon et Saint-Sennen de Mazères et la place de l'église. Une partie du chœur de l’église a été construite à la fin du XVIIesiècle, puis l'édifice est agrandi aux XVIIIeetXIXesiècles. Le clocher date de 1830, la flèche de 1885. À l'intérieur, un maître autel, des stalles provenant de la deuxième abbaye de Boulbonne et un ensemble de 5 grandes toiles peintes des XVIIIeetXIXesiècles.
Adjacente à l’église et inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 2004, la grande halle (1845-1851) à l'imposante charpente reçoit chaque jeudi un marché traditionnel. Autour de cette place, un ensemble de maisons à colombages du XVIIesiècle.
L’hôtel d'Ardouin (musée de Mazères)[80] au 22 rue de la République est un bâtiment "pastelier" construit en 1580 aux façades de briques et fenêtres à meneaux. Par l'escalier à vis de la tour octogonale, on accède à une terrasse dominant la ville. Séminaire du diocèse de Mirepoix en 1697, propriété de la ville depuis 1741, il abrite le musée Ardouin. Celui-ci présente l'exposition permanente "Barbares en Gaule du Sud", résultat des fouilles de la nécropole de l'époque des Wisigoths puis des Francs (Ve – VIIIesiècle). Des objets néolithiques, des chapiteaux provenant de la première abbaye de Boulbonne (XIIIe – XIVesiècles), une évocation de Gaston Fébus et la maquette de son château mazérien, ainsi qu'une documentation sur la culture du pastel clôturent la visite du musée.
En remontant la rue Castellane, au 17 et 34, des façades à colombages et encorbellement, puis sur la gauche, rue Boulbonne, le temple protestant construit au XIXesiècle.
La rue Castellane débouche rue du Temple: les no2 et 5 sont d'anciennes maisons des "Dames Régentes" où furent gardées prisonnières des filles de familles protestantes au milieu du XVIIIesiècle. Dans la rue parallèle, la rue du Pont-Vieux, au no47 se trouve un immeuble du XVIIIesiècle (étages séparés par des cordons, ouvertures en plein cintre encadrées de pilastres) et surtout au 36 la Tour-Martimor ou du Boutou (XVIIe) avec fenêtre à double cintre, et un blason du XVe replacé sur la façade.
Promenade historique en suivant la rue Gaston-de-Foix, on passe au 17-19 devant un bâtiment du XVIIIe avec deux ailes entourant une cour. La rue Martimor la prolonge, riche en hôtels et maisons particulières remarquables.
au 28: maison XVIIe avec colombages sur deux étages
au 10: hôtel Martimor, avec façade à deux étages et deux ailes encadrant la cour, décors de stucs aux fenêtres grilles en fer forgé avec décor "à la grecque" (XVIIIe)
au 7: fenêtres en plein cintre (XVIIIesiècle)
au 9: façade de briques et sculptures en pierre du XVIIesiècle
aux 12-17-19: maisons du début du XVIIIesiècle;
puis les remparts de la bastide démolis au XVIIesiècle. Place des Tourelles, l'église de l'ancien couvent des Dominicains de style néogothique (1876-1878), ancien séminaire puis propriété de la ville (salles de réunion), s'élève dans un vaste jardin public. Dans les flancs nord de cette place se trouvent des vestiges des remparts en briques;
puis sur la place du 11-Novembre avec son monument aux morts (1927) et à quelques pas de cette place se trouve la mairie (rue de l'Hôtel-de-Ville). Construite en 1575, elle s'appelait alors la Castellane. Elle abrita Marguerite de Navarre et le futur Henri IV lors de leur séjour à Mazères puis devint château des abbés de Boulbonne (1629). Cet hôtel a été démoli puis reconstruit en 1978. Seule l'aile gauche date de l'époque de construction (fenêtres à meneaux). Après avoir suivi le boulevard des Comtes-de-Foix, on aboutit à l'allée des Soupirs, emplacement de l’ancien château des comtes de Foix.
et enfin sur les rives de l’Hers: Depuis la rive droite de l'Hers, récemment aménagée, on peut voir l'arche du "Vieux Pont" emporté par une crue en 1875. Le nouveau pont, lui, date de 1882. En longeant la rive droite, on arrive près d'un lavoir alimenté par une source, tout à côté de l’Auberge de l'Hers installée dans un ancien établissement de Bains (fin du XIXesiècle). En face sur la rive gauche se trouve le moulin de Gaillard, ancien moulin de l'abbaye de Boulbonne (blason), actuellement usine hydro-électrique.
Autres monuments
Monument souvenir aux victimes de l'accident du 25 mars 1958 avec les statues de Notre-Dame de Lourdes et de sainte Bernadette (sur la Route Tarbes Toulouse à Saint-Laurent-de-Neste, à proximité de la zone artisanale Pic Pyrénées Innovation).
Temple de l’Église protestante unie de France.
Les couverts vus depuis la halle inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 2004.
Les couverts
Église (ancien couvent)
Pont-vieux
Musée de l'hôtel d'Ardouin, rue Castellane
Paysage du Domaine des oiseaux
Pigeonnier, Domaine des oiseaux
Pigeonnier, Domaine des oiseaux
Monument souvenir aux victimes de l'accident du 25 mars 1958 (par la paroisse de Mazères sur l'Hers) avec les statues de Notre-Dame de Lourdes et de sainte Bernadette (sur la Route Tarbes Toulouse à Saint-Laurent-de-Neste, à proximité de la zone artisanale Pic Pyrénées Innovation).
Laurent Angliviel de La Beaumelle (1726-1773): homme de lettres ayant vécu à Mazères;
Jacques d’Ounous, né le 9 août 1744 à Mazères, militaire impliqué dans la guerre de Sept Ans puis aux Antilles, tentera de s'installer en Louisiane, il meurt en 1807. Ses nombreux échanges épistolaires seront remis aux archives départementales de l'Ariège offrant un riche témoignage de cette époque[81].
Jean-Antoine Gleizes (1773-1843): écrivain végétarien mort à Mazères;
Max Lyan (1857-1933), pseudonyme de Berthe Serres, devenue Berthe Nolé après son mariage: femme de lettres née à Mazères;
Romuald Joubé (1876-1949): acteur né à Mazères;
Pierre Martelozzo (1947-): coureur cycliste né à Mazères.
Christian Breseghello (1955): joueur de rugby à XV né à Mazères.
Héraldique
Les armes de Mazères se blasonnent d'azur, à un dextrochère de carnation mouvant du flanc senestre d'une nuée d'argent et tenant une lance d'or[réf.nécessaire]
Devise de Mazéres: "La main armée pour te servir".
Pour approfondir
Bibliographie
L'Association pour le développement du tourisme à Mazères a édité trois livres:
Pierre Duffaut, Histoire de Mazères, ville maîtresse et capitale des comtes de Foix, 1988, 802 p.
Roger Armengaud, Boulbonne, le Saint-Denis des comtes de Foix, 1993, 328 p.
Simone Guybert-Martimor, Une famille du Comté de Foix du Moyen Âge à nos jours (1460-1995) , les Martimor, Mirepoix, Laroque-d'Olmes, Mazères, 1995, 177 p.
Société académique d'architecture, Les bastides du Lauragais et du pays de Foix: Carcassonne, Chalabre, Mazères, Mirepoix, Montgeard, Revel, Roquefixade, Saint-Félix-Lauragais, Villefranche-de-Lauragais, Diagram, Toulouse, 1991, 32 p.
Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat dans lequel nous vivons. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[36].
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[78].
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Jean-Louis Donnadieu, «Un officier français face à la Révolution outre-mer -
Les infortunes du lieutenant-colonel Jacques d’Ounous à Saint-Domingue, aux États-Unis et en Louisiane (1792-1802)», Revue historique des armées [En ligne], 265 | 2011,, mis en ligne le 24 janvier 2012, consulté le 25 décembre 2020. (lire en ligne)
Charles d'Hozier, Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696. Vol. 14: Languedoc (1re partie), 1224p. (lire en ligne)
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