Cintegabelle (occitan : Senta Gabèla) est une commune française située dans l'est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois.
Cintegabelle | |
le festival des Terrasses de Picarrou en 2013. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Muret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais |
Maire Mandat |
Sébastien Vincini 2020-2026 |
Code postal | 31550 |
Code commune | 31145 |
Démographie | |
Gentilé | Cintegabellois, Cintegabelloises |
Population municipale |
2 914 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 49″ nord, 1° 31′ 53″ est |
Altitude | Min. 185 m Max. 302 m |
Superficie | 52,92 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Cintegabelle (ville isolée) |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auterive |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la mairie |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est principalement drainée par l'Ariège et par son affluent l'Hers, qui se jette dans l'Ariège sur son territoire. Divers petits cours d'eau irriguent la commune, comme la Galage, la Jade, le ruisseau de Calers, l'Aure de Canté, le ruisseau de Cornus et le ruisseau de la Palanquelle. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cintegabelle est une commune rurale qui compte 2 914 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Cintegabellois ou Cintegabelloises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : le pigeonnier du Bouyssou, classé en 1946, l'abbaye de Boulbonne, classée en 1981, l'église Notre-Dame, classée en 1984, et le parc du Secourieu, inscrit en 1988.
La commune de Cintegabelle se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 33 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 23 km de Muret[2], sous-préfecture, et à 6 km d'Auterive[3], bureau centralisateur du canton d'Auterive dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Auterive[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Saint-Quirc (4,7 km), Aignes (4,8 km), Mauvaisin (4,9 km), Lissac (5,1 km), Caujac (5,3 km), Labatut (5,8 km), Grazac (6,1 km), Auterive (6,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Cintegabelle fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun[5].
Cintegabelle est limitrophe de dix autres communes dont cinq dans le département de l'Ariège.
Auterive | Mauvaisin | Aignes |
Caujac | ![]() |
Calmont |
Gaillac-Toulza, Saint-Quirc (Ariège), Lissac (Ariège) |
Labatut (Ariège) |
Saverdun (Ariège), Canté (Ariège) |
La superficie de la commune est de 5 292 hectares ce qui en fait la quatrième plus grande superficie de la Haute-Garonne ; son altitude varie de 185 à 302 mètres[7].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par l'Ariège, le Grand Hers, la Galage, la Jade, le Ruisseau de Calers, l'Aure de Canté, le ruisseau de Cornus, le ruisseau de la Palanquelle, le ruisseau de Saint-Colomb, un bras de l'Ariège, un bras de l'Ariège, Rec de la Garenne de Daban, le ruisseau de Blandin, le ruisseau de Dabiou,, constituant un réseau hydrographique de 70 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[15] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, mise en service en 1922 et à 29 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[19], à 14,1 °C pour 1981-2010[20], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[21].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23].
Un espace protégé est présent sur la commune : « la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ha[24].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[26], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[27].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[28] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[28] :
Cintegabelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[35],[I 2],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,2 %), forêts (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), zones urbanisées (3,3 %), eaux continentales[Note 10] (1,6 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %), prairies (0,5 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La ligne 318 du réseau Arc-en-Ciel permet de rejoindre la gare routière de Toulouse depuis le centre-ville.
La gare de Cintegabelle, implantée sur la commune, est desservie par des TER Occitanie effectuant des relations entre les gares de Toulouse-Matabiau, Foix et Latour-de-Carol - Enveitg essentiellement.
Le territoire de la commune de Cintegabelle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[38]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hers-Vif, la Galage, la Jade et le ruisseau de Calers. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1996, 1998, 1999, 2000, 2005, 2009, 2018 et 2022[40],[38].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[41]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 298 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 298 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[42],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[43].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 2003, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[38].
La commune est en outre située en aval du barrage de Naguilhes sur le Gnoles (affluent de l'Ariège, département de l'Ariège). À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[44].
La plus ancienne attestation connue de ce nom est ipse alode de Sancta Gabella dans le testament de Hugues, évêque de Toulouse (960). Devic et Vaissete, dans leur Histoire générale de Languedoc, précisent même que Hugues avait donné à un de ses clercs, nommé Loup, l'église de Sainte-Marie où le corps de sainte Gabelle était inhumé. Ils ajoutent cependant qu'on ne sait rien de certain sur cette sainte.
Dans l'état actuel des connaissances, non doit en faire un hagiotoponyme[pas clair], mais cette sainte n'apparaît nulle part ailleurs que dans l'ouvrage de Devic et Vaissete, qui, en outre, mettent son existence en doute. Il s'agit très probablement d'une sainte imaginée par les habitants de la région à partir d'un nom commun. au Moyen âge, en effet, on prêtait aux noms propres des vertus magiques. C'est ainsi qu'on modifiait le nom d'un saint ou d'une sainte de façon à en faire le guérisseur d'une maladie.
Dauzat et ses successeurs ont rattaché ce toponyme à la gabela "l'impôt sur le sel". Or, celui-ci n'est attesté en français qu'à partir de 1330, et sans doute plus tard en occitan. Il vaut donc mieux se référer à l'occitan gavèla "javelle, gerbe de blé". L'occitan cincta est une remotivation, à partir d'une prononciation *sinta, variante de santa/senta, car il n'apparaît qu'au XVIe siècle, près de 300 ans après les attestations avec Santa/Sancta.
Le 18 juin 1999 une explosion a endommagé la perception des impôts de Cintegabelle et provoqué des dégâts dans les maisons proches. L'Armée révolutionnaire bretonne a revendiqué cette action, qualifiée de «lâche» par Lionel Jospin.
Les habitants de la commune, fief électoral du Premier ministre Lionel Jospin, ont été réveillés à 4-h-50 par le bruit provoqué par une violente explosion. Une bombe constituée d'un kilo de dynamite avait été placée sur la porte de la perception des impôts située rue de la République, à 400 m de la mairie et de la permanence du parti socialiste. Treize maisons, six commerces et quatre véhicules ont été endommagés. L'attentat n'a fait heureusement aucun blessé.
Un correspondant anonyme a revendiqué l'attentat en début d'après-midi, dans un appel téléphonique à l'AFP à Paris. Il a déclaré : « Ici l'Armée révolutionnaire bretonne qui revendique Cintegabelle ». L'inconnu n'a pas apporté de preuve matérielle pour authentifier cette revendication. Mais les enquêteurs font remarquer que d'après les premières constatations, le type de système électrique de mise à feu de l'engin, constitué d'un minuteur et d'un dispositif électrique appliqué sur un kilo de dynamite, a déjà été utilisé à plusieurs reprises lors d'attentats attribués ou revendiqués par des activistes bretons.
François Sartori, dont le domicile est proche de l'église : « Quand j'ai entendu l'explosion, je me suis levé immédiatement et je me suis rendu sur place. Beaucoup d'habitants avaient fait comme moi. Certains étaient encore en pyjama ».
Les gendarmes mobiles qui patrouillent en permanence la nuit dans Cintegabelle ont aussitôt donné l'alerte et le plan Epervier a été mis en place.[45].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt trois[46],[47].
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Bassin Auterivain et du canton d'Auterive (avant le redécoupage départemental de 2014, Cintegabelle était le chef-lieu de l'ex-Canton de Cintegabelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | 1973 (décès) | Lucien Canals | PS | Conseiller général (1945-1973) |
1973 | 1988 (décès) | Jacques Pic | PS | Boulanger, conseiller général (1973-1988) |
1989 | 2008 | Christian Brunet | PS puis DVG | Conseiller général (2002-2015) |
mars 2008 | mai 2020 | Jean-Louis Rémy | PS | |
mai 2020 | 30 novembre 2022 | Sébastien Vincini | PS | Ingénieur en environnement, conseiller départemental du canton d'Auterive (depuis 2015) |
2022 | En cours |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[49].
En 2019, la commune comptait 2 914 habitants[Note 11], en augmentation de 5,27 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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3 000 | 2 984 | 3 089 | 3 252 | 3 738 | 3 927 | 4 016 | 3 971 | 3 938 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 142 | 4 099 | 4 039 | 3 712 | 3 501 | 2 626 | 2 584 | 2 442 | 2 346 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 196 | 2 195 | 2 109 | 1 962 | 1 932 | 1 876 | 1 885 | 1 954 | 1 964 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 796 | 1 818 | 1 921 | 2 061 | 2 215 | 2 341 | 2 483 | 2 495 | 2 618 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 840 | 2 914 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[52] | 1975[52] | 1982[52] | 1990[52] | 1999[52] | 2006[53] | 2009[54] | 2013[55] |
Rang de la commune dans le département | 33 | 45 | 49 | 62 | 69 | 77 | 77 | 77 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Cintegabelle fait partie de l'académie de Toulouse. L'éducation est assurée sur la commune de Cintegabelle par la crèche, l'écoles maternelles et élémentaires. Depuis 2012 une Calandreta propose un enseignement Franco-Occitan[56]. Un collège (ouverture 2021[57].) y est prévu.
La commune possède un centre communal d'action sociale, une maison des solidarités, infirmiers, médecins, pharmacie,
Depuis 2010 le festival des Terrasses de Picarrou se déroule un mardi sur deux en juin et juillet sur la place Lucien-Canals à Picarrou. Chacune des cinq soirées gratuites appelée "Terrasse" aborde une thématique musicale différente en accueillant des artistes régionaux, nationaux et internationaux. Les têtes d'affiche du festival ont été successivement Kent et les Bombes 2 Bal en 2013, Murray Head en 2014, Bijou et Yves Jamait en 2015, Bill Deraime et Jean-Patrick Capdevielle en 2016, Art Mengo en 2017, Doolin' en 2018 et Michael Jones en 2019. La 11ème édition a été annulée en raison de la situation sanitaire. Des concerts plus intimistes appelés "Les Terrasses d'Hiver" sont organisés régulièrement en octobre, février et avril dans la salle "Le Préau de l'école" à Picarrou.
Chasse, pétanque, randonnée pédestre, rugby à XV, football, tennis, judo, cyclotourisme, et de nombreuses autres spots y sont présents[59].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais[60],[61].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 212 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 2 936 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 300 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]). 46 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 13] (55,3 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 6,7 % | 9,9 % | 7,6 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 791 personnes, parmi lesquelles on compte 77,2 % d'actifs (69,7 % ayant un emploi et 7,6 % de chômeurs) et 22,8 % d'inactifs[Note 14],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 522 emplois en 2018, contre 542 en 2013 et 476 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 258, soit un indicateur de concentration d'emploi de 41,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,2 %[I 11].
Sur ces 1 258 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 222 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 84,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,8 % les transports en commun, 3,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
232 établissements[Note 15] sont implantés à Cintegabelle au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 16],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 232 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 35 | 15,1 % | (5,7 %) |
Construction | 45 | 19,4 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 48 | 20,7 % | (25,9 %) |
Information et communication | 5 | 2,2 % | (4,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 9 | 3,9 % | (3,8 %) |
Activités immobilières | 7 | 3 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 36 | 15,5 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 21 | 9,1 % | (16,6 %) |
Autres activités de services | 26 | 11,2 % | (7,9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 20,7 % du nombre total d'établissements de la commune (48 sur les 232 entreprises implantées à Cintegabelle), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[62] :
L'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé…) a encore une place importante mais tend à diminuer en faveur de zones résidentielles liées à la proximité de l'agglomération toulousaine puisque Cintegabelle se trouve dans son aire urbaine. L'artisanat ainsi que le commerce y sont bien représentés.
La commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège[63]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 17] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 84 | 58 | 39 | 39 |
SAU[Note 18] (ha) | 3 542 | 3 424 | 3 228 | 3 320 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 84 lors du recensement agricole de 1988[Note 19] à 58 en 2000 puis à 39 en 2010[65] et enfin à 39 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[66],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 3 542 ha en 1988 à 3 320 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 42 à 85 ha[65].
Classée Monument Historique en 1981, l'abbaye de Boulbonne date du début du XVIIIe siècle. Elle ne doit pas être confondue avec la première abbaye de Boulbonne, fondée au XIIe siècle et détruite par les Huguenots en 1567. L'abbaye située sur le territoire de la commune de Cintegabelle a été vendue à la Révolution, ce qui explique qu'une bonne partie du mobilier se retrouve de nos jours en l'église paroissiale. Mais cela est bien peu comparé à toutes les richesse que possédait l'abbaye, forte des nombreux dons des seigneurs de la région.
L'église de l'abbaye n'est plus, mais il reste les façades, la salle capitulaire, le réfectoire, et une partie du cloître. De même, les pigeonniers et les écuries sont toujours là[67],[68].
L'église Notre-Dame de Cintegabelle est une église en brique foraine toulousaine, imposante, remaniement au XVe siècle d'un édifice plus ancien, elle est classée monument historique depuis 1984[69].
De nombreux objets d'art dignes d'intérêts y sont conservés :
L'église de Cintegabelle est surtout connue pour son orgue, dont la construction originelle, en 1742, est attribuée à Christophe Moucherel. Il fut relevé et complètement revu par Jean-François Lépine en 1754. Cet instrument provient de l'abbaye de Boulbonne, et fut acheté, à la Révolution française, en 1798, par le citoyen Jacques Fageadet pour 615 francs. On commença l'installation de l'orgue dans la tribune de l'église en 1806. Elle ne se termina qu'en 1819[70].
Le buffet, de style Louis XVI, en lui-même est un chef-d'œuvre classé monument historique en 1906, avec ses angelots musiciens et ses atlantes dorés, imposant dans cet édifice qui ne fut pas à l'origine prévu pour recevoir un instrument de cette taille.
La partie instrumentale (qui elle aussi fut classée en 1972) n'en est pas moins remarquable, avec ses 3 claviers et un pédalier « à la française » sur lesquels se répartissent 34 jeux. La dernière restauration (et en grande partie reconstruction, puisqu'il s'est agi de revenir à un orgue de style classique alors que l'orgue de Cintegabelle avait été modifié de multiples fois au fil des ans) date de 1989.
Ces orgues ont déjà fait l'objet d'une discographie conséquente. Le 28 mai 2011, un timbre le représentant est édité.
Les Chevaliers du Fiel citent Cintegabelle dans leur chanson paillarde « La Simca 1000 » : « [...] On est allé danser au Kilimandjaro Tous les deux mots tu faisais un rot, Mais putain que tu étais belle Comme la mairie de Cintegabelle [...] ».
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Son blasonnement est : D'azur à la gerbe de blé d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles aussi d'or. |
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Depuis le 16 septembre 2012, on peut visiter une salle d'exposition d'archéologie. Elle se situe au premier étage de la mairie (heures d'ouverture). Elle retrace l'histoire des premiers hommes qui ont peuplé la commune, de la préhistoire à l'époque médiévale.