Auterive (Autariba en occitan) est une commune française située dans le centre du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Pour les articles homonymes, voir Auterive.
Auterive | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Muret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais (siège) |
Maire Mandat |
René Azéma 2020-2026 |
Code postal | 31190 |
Code commune | 31033 |
Démographie | |
Gentilé | Auterivains |
Population municipale |
9 923 hab. (2019 ![]() |
Densité | 272 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 21′ 05″ nord, 1° 28′ 31″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 292 m |
Superficie | 36,54 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Auterive (ville isolée) |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auterive (bureau centralisateur) |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | auterive31.fr |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, la Mouillonne, le Tédèlou, la Lichonne, le ruisseau de Saint-Colomb, le ruisseau du Massacre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Auterive est une commune urbaine qui compte 9 923 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine d'Auterive et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Auterivains ou Auterivaines.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Paul, inscrite en 1926 puis en 1990.
La commune d'Auterive se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 28 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, et à 17 km de Muret[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Puydaniel (3,8 km), Mauressac (4,4 km), Lagrâce-Dieu (4,5 km), Grazac (4,6 km), Miremont (5,2 km), Auragne (5,2 km), Caujac (5,7 km), Mauvaisin (6,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Auterive fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[4].
Auterive est limitrophe de onze autres communes.
Miremont | Grépiac, Labruyère-Dorsa | Auragne |
Lagrâce-Dieu, Puydaniel |
![]() |
Mauvaisin |
Mauressac, Grazac |
Caujac | Cintegabelle |
Cette commune de l'aire d'attraction de Toulouse est située sur l'ancienne RN 20 (déclassée en RD 820) entre Toulouse 30 km au nord de et Pamiers 30 km au sud dans la vallée de l'Ariège. Elle aussi à 19 km au sud-est de Muret et 19 km à l'ouest de Villefranche-de-Lauragais.
La superficie de la commune est de 3 654 hectares ; son altitude varie de 165 à 292 mètres[6].
Située dans une plaine alluviale de 4 km de largeur qui sépare les coteaux du Volvestre et ceux du Lauragais sud.
La commune est dans le Bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par l'Ariège, la Mouillonne, le ruisseau de Tédèlou, la Lichonne, le ruisseau de Saint-Colomb, le ruisseau du Massacre, un bras de l'Ariège, un bras de l'Ariège, la Courande, le ruisseau de Baboulet, le ruisseau de fourio, le ruisseau de Montfort, le ruisseau de Mouzens, le ruisseau de Taurens, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 48 km de longueur totale[8],[Carte 1].
La Mouillonne, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Saint-Ybars et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Grépiac, après avoir traversé 10 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[15] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, mise en service en 1922 et à 23 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[19], à 14,1 °C pour 1981-2010[20], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[21].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23].
Un espace protégé est présent sur la commune : « la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ha[24].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[26], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège)[27].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[28] : le « cours de l'Ariège » (1 341 ha), couvrant 56 communes dont 43 dans l'Ariège et 13 dans la Haute-Garonne[29] et les « terrasses de Picorel et de la Gardette » (50 ha), couvrant 2 communes du département[30] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[28] : « l'Ariège et ripisylves » (1 975 ha), couvrant 56 communes dont 43 dans l'Ariège et 13 dans la Haute-Garonne[31].
Auterive est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[32],[I 2],[33]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Auterive, une unité urbaine monocommunale[I 3] de 9 923 habitants en 2019, constituant une ville isolée[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 6],[I 7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,9 %), zones urbanisées (12 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), forêts (1 %), prairies (0,6 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La proximité de Toulouse qui n'est qu'à 30 km a attiré des activités et des résidents. Cette agglomération est desservie par les voies de communication : chemin de fer (Gare d'Auterive), des lignes régulières de transport interurbain réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT), la RD 820 (route européenne 9) où circule tout le trafic reliant Toulouse aux Pyrénées, donc à l'Andorre et à l'Espagne. Sur l'axe est-ouest, la ville est également traversée par la D 622, qui permet de couper de l'autoroute A64 à l'A62 en évitant Toulouse pour le trafic venant de vers Bayonne via Montpellier et inversement.
De ce fait, Auterive est souvent encombrée par la circulation (notamment aux heures de pointe) par les véhicules de transport de marchandises voulant rejoindre l'A62 ou l'A64 sur la D 622 et les résidents du sud de Auterive et travaillant au nord de Toulouse, sur la D 820, car ni la D 820, ni la D 622 ne sont déviées de Auterive et elles ne sont pas équipées en 2 × 2 voies.
Auterive est desservie par les trains TER Occitanie de la relation Toulouse - Foix - Latour-de-Carol, à la gare d'Auterive.
Auterive est desservie par la ligne 318 du Réseau Arc-en-Ciel, effectuant des liaisons quotidiennes en direction de Toulouse. La ligne 325 du même réseau permet également un accès à l'agglomération toulousaine, en reliant la gare de Muret à la commune.
Le territoire de la commune d'Auterive est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Mouillonne et le Tédèlou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1998, 1999, 2000, 2005, 2007, 2009 et 2018[37],[35].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[38]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 296 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 296 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[40].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2002, 2003, 2012 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[35].
La commune est en outre située en aval du barrage de Naguilhes sur le Gnoles (affluent de l'Ariège, département de l'Ariège). À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[41].
Pour Michel Grosclaude, l’étymologie est sans conteste gasconne (auta ariba, du latin alta ripa) et signifie « rive haute ». Son nom en occitan est Autariba.
On notera que aute aribe /autəriβə/ signifie en gascon aussi bien « haute rive » que « autre rive ». Toutefois cette dernière interprétation, sans attestation historique, n'a pas de vraisemblance toponymique.
La présence d'une rivière ainsi que d'une vallée giboyeuse et facile à parcourir a très tôt attiré l'homme préhistorique. Sur le site d'Auterive, on a retrouvé des outils de l'époque néolithique. De l'âge du fer nous sont restées des sépultures du type champ d'urnes.
Après l'invasion romaine, une société gallo-romaine s'est développée et a prospéré sur l'ensemble du site.
Auterive a été bâtie par les Romains qui l'appelaient Alta-Riba (Haute-Rive). Sous les Romains, c'était une ville forte, et elle le fut pendant longtemps sous la domination des comtes de Foix et de Toulouse.
En 1073, Béranger Raymond était seigneur d'Auterive, la ville avait un château-fort qui existait au XIe siècle, en effet, lorsqu'au mois de mai 1167 le premier comte de Foix, Raymond-Roger rendit hommage au comte de Toulouse pour le château de Saverdun, l'acte fut dressé dans le château d'Auterive. Ce château fut brûlé par Simon de Montfort en 1211, lorsqu'il revenait punir le comte de Foix, Raymond-Roger, après la soumission de Muret et de Toulouse.
En 1228 les fortifications de la ville, dont on voit encore les restes, furent démolies, en exécutions du traité de Raymond VII, comte de Toulouse, avec le roi Louis VIII.
Vers l'an 1300, le château fut rebâti et de nouveau brûlé en 1359 dans la guerre de Gaston Phébus, comte de Foix, contre Jean le Bon.
C'est aussi sur les collines du ruisseau du Sang et sur celles de son voisin le ruisseau du Massacre (anciennement appelé ruisseau du Cédérou) qu'eut lieu la victoire d'Eudes duc d'Aquitaine sur les Sarrasins qui venait d'Espagne et d'Afrique par la vallée de l'Ariège. Ils furent refoulés, cette fois, mais bientôt revinrent et purent arriver à Castelnaudary. On dit que le ruisseau du Sang et de Cédérou n'était pas à sec, le jour du combat, car il y coulait du sang humain, tant il y avait été massacré de Sarrasins en cet endroit.[42].
La christianisation a entraîné la construction de nombreuses églises (Saint Pierre à Picourel, Sainte Marie au Cimetiere, Saint Paul dans la vielle ville et la Madelaine au bout d'un vieux pont construit en 1100 sous le comte de Persac et dont on peut encore voir les ruines. Durant le Moyen Âge, la ville a été partagée entre plusieurs seigneurs. La principale partie de la baronnie, donnée aux comtes de Foix en 1423, fut rattachée au domaine royal par Henri IV en 1602. La ville fut en partie détruite pendant la croisade contre les Albigeois.
Elle fut ravagée par la peste, les guerres et le brigandage au cours du XIVe siècle et souffrit cruellement des guerres de Religion à la fin du XVIe siècle. Son vieux pont s'étant effondré en 1599, l'Ariège dut être traversée en barque pendant tout l'Ancien Régime.
La reconstruction de la ville, commencée dès le XVIIe siècle, se poursuivit au siècle suivant avec, entre autres, la création d'une manufacture royale qui exportait en Orient des draps de grande qualité, puis l'agrandissement et l'embellissement de l'église Saint-Paul. Au XIXe siècle suivant, fut construit le nouveau pont ainsi qu'un moulin et une minoterie ; l'arrivée du chemin de fer sonna le glas du port d'Auterive.
Pour 1939-1945 voir :
Le XXe siècle est marqué par l'expansion du quartier de la Madeleine avec l'implantation d'une zone industrielle qui ne cesse de s'agrandir.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 5 000 habitants et 9 999 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt neuf[43],[44].
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Bassin Auterivain et du canton d'Auterive.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | 1989 | André Sagné | PS | |
mars 1989 | 2008 | Jean-Pierre Bastiani | UMP | Conseiller général, Député (1993-1997) |
mars 2008 | 2014 | Christophe Lefèvre | PS | Président de la Communauté des Communes de la Vallée de l'Ariège |
mars 2014 | 2017 (démission) |
Jean-Pierre Bastiani | UDI[45] | Retraité |
28 janvier 2018[46] | En cours | René Azéma | PS |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48].
En 2019, la commune comptait 9 923 habitants[Note 10], en augmentation de 7,25 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[51] | 1975[51] | 1982[51] | 1990[51] | 1999[51] | 2006[52] | 2009[53] | 2013[54] |
Rang de la commune dans le département | 11 | 14 | 17 | 20 | 21 | 20 | 18 | 19 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
De nombreuses associations y existent. Diverses (stades, piscine découverte, camping, cinéma, salle de spectacle, etc.), elles offrent un large choix d'activités sportives, de loisirs ou culturelles. Des parcours pour promeneurs ou sportifs ont été aménagés en bordure de l'Ariège.
La ville a obtenu le label « Ville Active et Sportive ». Cette récompense est décernée aux villes « qui proposent une offre d'activités physiques et sportives innovante, de proximité et accessible au plus grand nombre »[55].
Auterive possède un service départemental d'incendie et de secours, une gendarmerie, une poste, un centre des impôts.
La commune possède un centre communal d'action sociale, deux maisons de retraite, dont l'EHPAD Marius-Prudhom, rénovée dans les années 2010.
L'éducation est assurée sur la commune d'Auterive à partir de la crèche, en passant par l'école maternelle et l'école élémentaire, jusqu'au collège.
Tennis, rugby à XV, football, pétanque, basket ball[56], piscine,
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Smivom de la Mouillonne[57].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 4 372 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 10 082 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 820 €[I 8] (23 140 € dans le département[I 9]). 44 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 12] (55,3 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 7,5 % | 9 % | 10,7 % |
Département[I 11] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 5 995 personnes, parmi lesquelles on compte 77,6 % d'actifs (66,9 % ayant un emploi et 10,7 % de chômeurs) et 22,4 % d'inactifs[Note 13],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 13]. Elle compte 3 395 emplois en 2018, contre 3 049 en 2013 et 2 619 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 4 069, soit un indicateur de concentration d'emploi de 83,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,6 %[I 14].
Sur ces 4 069 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 399 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 81 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3 % les transports en commun, 6,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
1 010 établissements[Note 14] sont implantés à Auterive au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 17].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 1 010 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 79 | 7,8 % | (5,7 %) |
Construction | 186 | 18,4 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 253 | 25 % | (25,9 %) |
Information et communication | 13 | 1,3 % | (4,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 35 | 3,5 % | (3,8 %) |
Activités immobilières | 27 | 2,7 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 215 | 21,3 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 123 | 12,2 % | (16,6 %) |
Autres activités de services | 79 | 7,8 % | (7,9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (253 sur les 1010 entreprises implantées à Auterive), contre 25,9 % au niveau départemental[I 18].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[58] :
L'économie locale repose sur l'agriculture qui s'est développée sur les terres fertiles de la plaine du Lauragais. Les autres secteurs d'activité y sont cependant bien présents : commerce, artisanat, services et surtout activités industrielles. La zone d'activités installée le long de la RD 820 ne cesse de s'agrandir et les nouvelles constructions individuelles font reculer les limites de la ville dans toutes les directions.
Le siège social du groupe HBF est situé à Auterive, ZI du midi.
L'éditeur de littérature jeunesse Le Griffon Bleu est installé à Auterive.
La commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège[59]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 73 | 51 | 30 | 32 |
SAU[Note 17] (ha) | 2 611 | 2 932 | 2 556 | 2 470 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 73 lors du recensement agricole de 1988[Note 18] à 51 en 2000 puis à 30 en 2010[61] et enfin à 32 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[62],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 611 ha en 1988 à 2 470 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 77 ha[61].
Par ailleurs, des bâtiments remarquables sont visibles dans ce quartier ; entre autres, la maison Ysalguier avec une tour et une façade à colombages, l'Hôtel-Dieu-Saint-Jacques qui abrite le Foyer d'éducation populaire, la maison du Comte ou maison Delpy, l'ancienne Manufacture royale, la chapelle Notre-Dame-du-Château, construite pour invoquer une protection à l'occasion d'un départ en croisade et les anciens remparts avec la tour Cambolas.
Le quartier de la Madeleine possède une église et l'ancienne halle a été aménagée en salle de spectacle. Dans les environs, se dresse aussi le pigeonnier de la Vernière.
![]() |
Les armes d'Auterive se blasonnent ainsi : De gueules fretté d'argent, au chef cousu d'azur chargé d'une aigle bicéphale au vol abaissé d'or.[63] |
---|
Des hypothèses ont été formulées concernant l’origine des armoiries d’Auterive.
La représentation de l’aigle bicéphale remonterait à l’antiquité. L’aigle bicéphale en Europe était un motif héraldique adopté par la noblesse et par de nombreuses villes dès la fin du XIIe siècle. Il marque l’autorité des seigneurs et des consuls sur les deux parties de la ville.
Quant à la partie des armes d’Auterive, elle pourrait rappeler l’appartenance ancienne de la ville d’Auterive à la famille des Montaut[64].
Sur les autres projets Wikimedia :