Marquein [maʁkɛ̃] Écouter est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Marquein | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois |
Maire Mandat |
Dominique Dublois 2020-2026 |
Code postal | 11410 |
Code commune | 11218 |
Démographie | |
Gentilé | Marqueinois, Marqueinoises |
Population municipale |
83 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 22″ nord, 1° 43′ 38″ est |
Altitude | 250 m Min. 210 m Max. 311 m |
Superficie | 5,49 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Gardijol, le ruisseau de ribigou, le ruisseau du Château et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « piège et collines du Lauragais ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Marquein est une commune rurale qui compte 83 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 363 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Marqueinois ou Marqueinoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : la croix, inscrite en 1948, et le château, classé en 1972.
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située en Piège dans le Lauragais, sur le Gardijol. C'est une commune limitrophe avec le département de la Haute-Garonne.
Marquein est limitrophe de cinq autres communes dont deux dans le département de la Haute-Garonne.
Caignac (Haute-Garonne) |
Saint-Michel-de-Lanès | |
Gibel (Haute-Garonne) |
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Salles-sur-l'Hers |
Fajac-la-Relenque |
La superficie de la commune est de 549 hectares ; son altitude varie de 210 à 311 mètres[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le ruisseau de Gardijol, le ruisseau de ribigou, le ruisseau du Château, le ruisseau de Botis, le ruisseau de la Béziane, le ruisseau de Maire et le ruisseau du Chic, qui constituent un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le ruisseau de Gardijol, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Mézerville et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Gardouch, après avoir traversé 9 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montferrand », sur la commune de Montferrand, mise en service en 1970[11] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 714 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 40 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « piège et collines du Lauragais »[19], d'une superficie de 31 216 ha, ayant une position de transition entre la Montagne noire et les premiers contreforts pyrénéens et on y voir donc régulièrement des espèces à grand domaine vital soit en chasse, soit à la recherche soit de sites de nidification : le Vautour fauve, l'Aigle royal, le Faucon pèlerin sont ainsi plus ou moins régulièrement observés sur le territoire concerné[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[21] : les « collines de la Piège » (27 918 ha), couvrant 40 communes dont 38 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[22].
Marquein est une commune rurale[Note 6],[23]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), forêts (4,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Marquein est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 46 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 46 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
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Son blasonnement est : De gueules à la croix estrée d’argent anglées de quatre têtes de serpent d’or. |
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Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 0 et 99, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de sept[29],[30].
Commune faisant partie de la communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois et du canton de Bram (avant le redécoupage départemental de 2014, Marquein faisait partie de l'ex-canton de Salles-sur-l'Hers).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | En cours | Dominique Dublois | ||
2008 | Jean-Claude Meric | |||
1985 | 2002 ? | Irène Combes | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 83 habitants[Note 8], en augmentation de 9,21 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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304 | 315 | 355 | 326 | 325 | 363 | 335 | 344 | 354 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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346 | 300 | 255 | 265 | 252 | 235 | 225 | 243 | 212 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 205 | 224 | 181 | 208 | 185 | 161 | 144 | 137 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
107 | 85 | 53 | 42 | 42 | 59 | 71 | 75 | 76 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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84 | 83 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[35] | 1975[35] | 1982[35] | 1990[35] | 1999[35] | 2006[36] | 2009[37] | 2013[38] |
Rang de la commune dans le département | 326 | 398 | 379 | 375 | 382 | 346 | 348 | 344 |
Nombre de communes du département | 439 | 436 | 435 | 437 | 438 | 438 | 438 | 438 |
Marquein fait partie de l'académie de Montpellier.
Chasse, randonnée pédestre cette partie du Lauragais est bien spécifique de par son paysage très vallonné qui amène les promeneurs à se perdre avec bonheur. Depuis peu, de nombreux chemins pédestres ont été réhabilités et permettent de grandes randonnées.
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 6,8 % | 4,3 % | 12,7 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 55 personnes, parmi lesquelles on compte 78,2 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 12,7 % de chômeurs) et 21,8 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 13 emplois en 2018, contre 17 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 37, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 62,9 %[I 8].
Sur ces 37 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 81,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 2,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
3 établissements[Note 10] sont implantés à Marquein au [I 11]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 3 entreprises implantées à Marquein), contre 14 % au niveau départemental[I 12].
L'économie de la commune est essentiellement basée sur l'agriculture.
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 9 | 10 | 8 | 6 |
SAU[Note 11] (ha) | 461 | 497 | 468 | 325 |
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[39],[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 6]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 325 ha[41],[Carte 7],[Carte 8].
Deux châteaux sont situés sur la commune de Marquein : le château de Marquein au bas du village, reconnaissable à son toit monumental en tuiles plates de type bourguignon et le château de Fajac la Relenque en briques rouges typiques du Lauragais juché sur une colline avoisinante.