Coussa est une commune française située dans le nord-est du département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà.
Coussa | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Foix |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pays Foix-Varilhes |
Maire Mandat |
Raymond Fis 2020-2026 |
Code postal | 09120 |
Code commune | 09101 |
Démographie | |
Gentilé | Coussatois |
Population municipale |
282 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 03′ 51″ nord, 1° 40′ 48″ est |
Altitude | Min. 312 m Max. 481 m |
Superficie | 7,71 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pamiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val d'Ariège |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Crieu, l'Estaut et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Coussa est une commune rurale qui compte 282 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Coussanois ou Coussanoises.
La commune de Coussa se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 12 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 5 km de Varilhes[2], bureau centralisateur du canton du Val d'Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Saint-Félix-de-Rieutord (2,0 km), Ségura (3,1 km), Verniolle (3,2 km), Les Pujols (4,2 km), Arvigna (4,3 km), Malléon (4,4 km), Dalou (4,5 km), Varilhes (4,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Coussa fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà[4].
Verniolle | Les Pujols | |
Varilhes | ![]() |
Arvigna |
Saint-Félix-de-Rieutord | Ségura |
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, certaines parties étant recouvertes par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 7,71 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 7,76 km2[7]. L'altitude du territoire varie entre 312 m et 481 m[12].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par le Crieu, l'Estaut, le ruisseau de la Fajolle, le ruisseau de Sardy, le ruisseau du Bois de Bauré et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[14],[15].
Le Crieu, d'une longueur totale de 34,8 km, prend sa source dans la commune de Ventenac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Saverdun, après avoir traversé 14 communes[16].
L'Estaut, d'une longueur totale de 19,5 km, prend sa source dans la commune de Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Belpech, après avoir traversé 11 communes[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune est du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[19].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[21] complétée par des études régionales[22],[23] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[24] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[25],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[26]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 46 km[27], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[28], à 12,3 °C pour 1981-2010[29], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[30].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[31] : le « massif du Crieu » (8 998 ha), couvrant 15 communes du département[32] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[31] :
Coussa est une commune rurale[Note 8],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,2 %), prairies (30,3 %), forêts (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 137, alors qu'il était de 125 en 2013 et de 108 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 86,9 % étaient des résidences principales, 4,4 % des résidences secondaires et 8,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,6 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Coussa en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,4 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Coussa[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 86,9 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 4,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,8 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Coussa est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[38],[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Coussa[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
La commune de Coussa est membre de la communauté d'agglomération Pays Foix-Varilhes[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Foix. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[44].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Val d'Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1843 | 1851 | CASTAGNE | ||
1851 | 1872 | Barthélémy ROUAN | ||
1872 | 1876 | Auguste MANGIN | ||
1876 | 1909 | Jean ROUAN | ||
1919 | 1929 | Jean BABY | ||
1929 | 1932 | Laurent DOUMENC | ||
1932 | 1944 | Michel MALBEZY | ||
1944 | 1959 | Ernest CANCEL | ||
1959 | 1970 | François LACOSTE | ||
1970 | 1971 | Aimé DUPRAT | ||
1971 | 1983 | Roger BOUDENNE | ||
1983 | En cours | Raymond Fis | PS | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2019, la commune comptait 282 habitants[Note 10], en augmentation de 21,55 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 104 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 258 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 560 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 12] | 5,7 % | 10,6 % | 5,8 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 173 personnes, parmi lesquelles on compte 83,8 % d'actifs (78 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs) et 16,2 % d'inactifs[Note 12],[I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 25 emplois en 2018, contre 14 en 2013 et 43 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 138, soit un indicateur de concentration d'emploi de 18,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,8 %[I 16].
Sur ces 138 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 14 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 90,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 5,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
19 établissements[Note 13] sont implantés à Coussa au [I 19]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,3 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 19 entreprises implantées à Coussa), contre 27,5 % au niveau départemental[I 20].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 14 | 7 | 6 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 346 | 278 | 355 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[50]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[51]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 355 ha[51].