Communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord
Maire Mandat
Florent Farge 2020-2026
Code postal
24150
Code commune
24260
Démographie
Gentilé
Mauzacois
Population municipale
868 hab. (2019 )
Densité
55 hab./km2
Géographie
Coordonnées
44° 51′ 52″ nord, 0° 47′ 52″ est
Altitude
Min. 35 m Max. 207 m
Superficie
15,85 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton de Lalinde
Législatives
Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Mauzac-et-Grand-Castang
Géolocalisation sur la carte: France
Mauzac-et-Grand-Castang
Géolocalisation sur la carte: Dordogne
Mauzac-et-Grand-Castang
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Mauzac-et-Grand-Castang
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Géographie
Généralités
Au sud du département de la Dordogne, en Périgord pourpre, et en bordure du Périgord noir, la commune de Mauzac-et-Grand-Castang est entièrement située en rive droite de la Dordogne qui la limite à l'ouest et au sud-ouest. Au niveau du village de Mauzac, le barrage de Mauzac forme une retenue de 250 hectares propice aux sports nautiques. Il permet également d'alimenter en eau du canal de Lalinde qui longe la Dordogne à une distance maximale de 400 mètres.
Le village de Mauzac se situe, en distances orthodromiques, cinq kilomètres au nord-est de la bastide de Lalinde et neuf kilomètres à l'ouest-nord-ouest du Buisson-de-Cadouin. Il est desservi par la route départementale 31.
La commune est également desservie par les routes départementales 8, 36 et 703, ainsi que par la ligne ferroviaire de Libourne au Buisson par autorail Espérance en gare de Mauzac.
Le chemin de grande randonnée GR 6 longe la Dordogne puis le canal de Lalinde en direction de Lalinde.
Communes limitrophes
Carte de Mauzac-et-Grand-Castang et des communes avoisinantes.
Mauzac-et-Grand-Castang est limitrophe de sept autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Mauzac-et-Grand-Castang est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no807 - Le Bugue» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Mauzac-et-Grand-Castang.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5: calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
c5d :
Campanien 4: calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 35 m[5] au sud, là où la Dordogne quitte la commune pour servir de limite entre celles de Lalinde et Badefols-sur-Dordogne, et 207 m[5] au nord-ouest, près de la RD 36 et du lieu-dit la Sarmade[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 15,85 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 15,91 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Dordogne, le canal de Lalinde, le ruisseau de Barbeyrol, et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[14],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[15],[16]. Elle borde la commune à l'est et au sud sur plus de cinq kilomètres, face à Calès et Badefols-sur-Dordogne.
Le canal de Lalinde, d'une longueur totale de 15,51 km, est alimenté en eau par la Dordogne et prend naissance dans la commune de Mauzac-et-Grand-Castang, juste en amont du barrage de Mauzac[17], face à la commune de Calès, et rejoint la Dordogne à Mouleydier, juste en aval du barrage de Tuilières, face à Saint-Agne[18],[19]. Il traverse le sud de la commune sur deux kilomètres.
Le pont ferroviaire de Mauzac sur la retenue du barrage.
La Dordogne en aval du barrage.
La prise d'au du canal de Lalinde à l'écluse de Mauzac.
Réseaux hydrographique et routier de Mauzac-et-Grand-Castang.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne Atlantique». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[22]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]
Moyenne annuelle de température: 12,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[26] complétée par des études régionales[27] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Belves», sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[28] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[29],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9°C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[30].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 25 km[31], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[32], à 13,1°C pour 1981-2010[33], puis à 13,3°C pour 1991-2020[34].
Milieux naturels et biodiversité
Notamment liées à la présence de la Dordogne, plusieurs zones naturelles du territoire communal sont protégées.
Natura 2000
Au fond, sur la droite de la Dordogne, les coteaux du cingle de Trémolat, sur la commune de Mauzac-et-Grand-Castang.
Deux zones Natura 2000 sont délimitées sur le territoire de Mauzac-et-Grand-Castang:
la Dordogne est un site limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Mauzac-et-Grand-Castang[35],[36]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[37];
la zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne[38],[39], qui s'étend au total sur 3 686hectares, est partagée avec vingt-quatre autres communes. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[38]: le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).
Sur la commune, elle s'étend sur près d'un kilomètre carré et demi en un seul site, bordant la Dordogne en rive droite.
ZNIEFF
Oiseaux en aval du barrage.
Mauzac-et-Grand-Castang fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[40],[41], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[42].
La commune présente également trois ZNIEFF de type I:
appelé «cingle de Trémolat», le large méandre qu'effectue la Dordogne présente en rive droite une paroi calcaire ensoleillée d'une centaine de mètres de hauteur où nichent des milans noirs et où peut s'épanouir une flore de type méditerranéen[43],[44];
le barrage de Mauzac, sa retenue, ainsi que les îlots et rapides en aval jusqu'à Lalinde représentent des sites privilégiés pour différentes espèces d'oiseaux aquatiques (hérons, cormorans, palmipèdes, etc.)[45],[46];
en limite des communes de Lalinde et Pressignac-Vicq, une petite partie du territoire communal, sur près de 70hectares, à l'ouest de Saint-Meyme-de-Rozens fait partie de la Combe de Foulissart, forêt de chênes pubescents (Quercus pubescens) de 460 hectares, refuge de la grande faune et de plusieurs espèces de rapaces[47],[48].
Protection du biotope
Comme l'ensemble des communes du département de la Dordogne baignées par la Dordogne, Mauzac-et-Grand-Castang est soumis à un arrêté préfectoral de protection de biotope de 1991 destiné à favoriser la migration et le frai de plusieurs espèces de poissons[49].
Un autre arrêté préfectoral de 1984 protège sur une quinzaine d'hectares les îles immédiatement en aval du barrage de Mauzac et les espèces d'oiseaux aquatiques qui y prospèrent[50].
Sites remarquables
Le cingle de Trémolat présente deux sites naturels protégés, aussi bien terrestres qu'aquatiques, en partie sur le territoire de Mauzac-et-Grand-Castang:
un site inscrit depuis 1965[51],[52], depuis le lieu-dit les Combes jusqu'au Ginestal en passant par Millac et le Moulinet;
plus récemment, un site classé en 1985[53],[54], depuis les abords immédiats du village de Mauzac en remontant vers le nord jusqu'aux lieux-dits Millac et Périnou.
Urbanisme
Typologie
Mauzac-et-Grand-Castang est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[55],[56],[57].
La commune est en outre hors attraction des villes[58],[59].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (58%), zones agricoles hétérogènes (15,4%), prairies (10,3%), terres arables (10,1%), eaux continentales[Note 8] (3,8%), zones urbanisées (2,4%)[60].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Mauzac-et-Grand-Castang est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[61]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[62].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et le canal de Lalinde. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[63],[61]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson», couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[64],[65].
Mauzac-et-Grand-Castang est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[66]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[67],[68].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mauzac-et-Grand-Castang.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[69]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[70]. 15,6% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[71].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[61].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 10] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[73].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Mausac e Grand Castanh[74].
Histoire
En 1793, les anciennes communes de Mauzac et de Saint-Meyme-de-Rozens fusionnent sous le nom de Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens.
Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens et la commune de Grand-Castang fusionnent en 1973 sous le nom de Mauzac-et-Grand-Castang[75].
Grand-Castang conserve le statut de commune associée et, à ce titre, élit un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal de Mauzac-et-Grand-Castang.
La prison de Mauzac a servi de centre d'épreuve pour les relégués après l'abolition du bagne, des années 1940 à 1970[76].
Extension de la prison, le camp Nord de Mauzac se situait sur la commune voisine de Lalinde, à Sauvebœuf, à l'angle des actuelles routes départementales 31 et 703. Prison militaire lors de la Seconde Guerre mondiale, puis prison lors de l'épuration, le camp a ensuite servi d'internement aux relégués (les anciens bagnards) et lors de la guerre d'Algérie, à partir de , aux prisonniers politiques du Mouvement national algérien (MNA)[77]. Dans la nuit du 5 au 6 novembre de la même année,
trente-neuf d'entre eux réussissent à s'échapper par un tunnel long d'une vingtaine de mètres qu'ils avaient creusé[77]. Ils sont rapidement tous repris, le dernier en gare de Limoges le [77]. Les accords d'Évian mettent fin à la guerre d'Algérie le et les détenus politiques sont alors libérés[77]. Le , le ministre de la Justice, regroupe dans le camp les objecteurs de conscience dispersés en France. En fin d'année, ils sont quatre-vingts. Une dizaine d'entre eux se réclament de l'Action civique non-violente. La plupart des autres sont Témoins de Jéhovah. En décembre 1963, un statut est voté pour les objecteurs de conscience. Ils quittent le camp pour effectuer un service civil, sauf les Témoins de Jéhovah qui rejettent cette possibilité[78].
Politique et administration
Rattachements administratifs
Dès 1790, la commune de Mauzac, puis Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens, a été rattachée au canton de Limeuil qui dépendait du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la «réduction du nombre de justices de paix», la commune est rattachée au canton de Lalinde dépendant de l'arrondissement de Bergerac[5]. En 1973, elle devient Mauzac-et-Grand-Castang en s'associant avec Grand-Castang.
Intercommunalité
Fin 2002, Mauzac-et-Grand-Castang intègre dès sa création la communauté de communes Entre Dordogne et Louyre. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[79],[80].
Dans le domaine judiciaire, Mauzac-et-Grand-Castang relève[83]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Avant la fusion des communes de 1973
Articles connexes: Grand-Castang et Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens.
Jusqu'en 1972, les communes de Grand-Castang et de Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens étaient indépendantes.
Après la fusion des communes
Le , les deux communes fusionnent sous le nom de Mauzac-et-Grand-Castang.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1975. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[85].
En 2019, la commune comptait 868 habitants[Note 11], en diminution de 2,91% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
688
772
958
868
844
842
896
864
868
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[86].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[87], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 201 personnes, soit 22,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (41) a augmenté par rapport à 2010 (33) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 20,4%.
Établissements
Au , la commune compte quarante-huit établissements[88], dont vingt-six au niveau des commerces, transports ou services, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, cinq dans la construction, et trois dans l'industrie[89].
Le principal employeur de la commune est, de très loin, son centre de détention.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Roch de style néogothique, XIXesiècle, à Mauzac, consacrée le [90].
Église Saint-Pierre Saint-Paul de Grand-Castang[91]. Anciennement, elle était sous le vocable de Saint-Cloud[92],[93],[94].
Canal de Lalinde et son écluse, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1996[95].
Château des Baudies, à Mauzac, propriété de la famille d'Abbadie d'Arrast (descendants d'Arnauld Michel d'Abbadie d'Arrast)[96].
Castrum de Milhac, à Mauzac, aussi appelé château de Branthomme, près du lieu-dit Périnou, sur une colline dominant le vallon du Moulinet, qui appartenait aux archevêques de Bordeaux depuis son achat par Clément V avant d'être détruit par les seigneurs de Limeuil, de Saint-Alvère, de Longa et autres nobles, en 1442[97],[98].
L'église Saint-Roch.
L'église Saint-Pierre Saint-Paul.
Le barrage de Mauzac.
La retenue du barrage.
L'écluse de Mauzac sur le canal de Lalinde.
Personnalités liées à la commune
André Goustat (1935-2016), cofondateur du parti politique Chasse, pêche, nature et traditions, a été maire de Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens (1971-1972) puis de Mauzac-et-Grand-Castang (1973-2007), vice-président du conseil régional d'Aquitaine de 1992 à 1998, conseiller régional de 1992 à 2004.
Le couple de danseurs Jean Myrio Delteil et Desha Delteil y avaient une résidence où ils ont hébergé et caché Joséphine Baker, Maurice Chevalier et son amie Nita Raya au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale[99].
Durant la Seconde Guerre mondiale, Georges Bégué, Clément Jumeau, Jean Le Harivel, Philippe Liewer, Jean Pierre-Bloch, Michael Trotobas, Édouard Valéry et Louis de La Bardonnie ont notamment été détenus au centre de détention de Mauzac.
Héraldique
Blason
Coupé, au premier parti d’or au châtaignier de sinople fruité de douze pièces et de sinople à l’église de Rozan d’or, au second d’azur à la barque à voile carrée d’argent.
Détails
Le châtaignier représente la paroisse de Grand Castang, l'église celle de Saint-Meyme-de-Rozens et la barque celle de Mauzac. Statut officiel, blason présent sur la page de Mauzac-et-Grand-Castang du site du Pays du Grand Bergeracois[100].
Chanoine Goustat, La maison ou le château des Baudies, depuis la fin du XVIIe siècle jusqu'à notre époque, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1914, p.242-249(lire en ligne)
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[24].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[25].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[72].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de localisation de la Combe de Foulissart sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 30 mars 2017. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la «Légende» (en bas à gauche), ouvrir la couche «Référentiels» et barrer la couche «Photographie IGN».
Clément Bouynet, «La spectaculaire évasion de 39 détenus politiques algériens», Sud Ouest édition Dordogne, , p.12-13.
Erica Fraters (préf.Jean-Jacques de Felice, postface de Djaouida Séhili), Les réfractaires à la guerre d’Algérie 1959-1962, Paris, Éditions Syllepse, , 224p. (ISBN978-2849500491), p.14, fac-simile aux éditions Casbah, Alger
Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 5 septembre 2020.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.183.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.190.
«Écluse de Mauzac», notice noPA24000006, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 2 décembre 2011.
Jean Secret, Notes sur les ruines du castrum de Milhac-de-Mauzac, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1939, tome 66, p.331-336(lire en ligne)
Albert Vigié, Possessions des archevêques de Bordeaux en Périgord et principalement dans le Sarladais, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1910, tome 37, p.357-401, p.444-456
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