Le Buisson-de-Cadouin est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1960 à 2015, la commune a été le chef-lieu d'un canton.
Pour les articles homonymes, voir Le Buisson et Cadouin (homonymie).
La commune du Buisson-de-Cadouin est bordée par la Dordogne.
Accès SNCF par la gare du Buisson et par la route départementale 710 (ancienne route nationale 710).
Le Buisson-de-Cadouin est un nœud ferroviaire, au croisement entre la ligne de Niversac à Agen et la ligne de Libourne au Buisson.
Communes limitrophes
Carte du Buisson-de-Cadouin et des communes avoisinantes en 2015.
Le Buisson-de-Cadouin est limitrophe de onze autres communes.
Communes limitrophes du Buisson-de-Cadouin
Trémolat, Calès
Alles-sur-Dordogne
Saint-Chamassy, Coux et Bigaroque-Mouzens
Molières
Siorac-en-Périgord, Urval
Saint-Avit-Sénieur
Montferrand-du-Périgord
Bouillac
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Le Buisson-de-Cadouin est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no807 - Le Bugue» et «no831 - Belvès» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Carte géologique du Buisson-de-Cadouin.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Formations superficielles: colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses de pentes et de vallons indifférenciés des terrains tertiaires et quaternaires, des terrains mésozoiques et de socle
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g2-A :
Molasse de l'Agenais sup. à faciès argileux dominant: argiles silteuses carbonatées vertes, noires à blanches à niveaux de sables ou grès micacés à rares graviers, quelques bancs de calcaires lacustres localement meuliérisés (Chattien continental)
g1-Cmo :
Calcaire de Monbazillac: calcaire lacustre et marno-calcaire localement meuliérisé et argiles carbonatées à nodules calcaires (niveau intercalé séparant les molasses de l'Agenais sup. et inf.) (Rupélien continental)
g1-Cc :
Formation du Calcaire de Castillon s.s.: calcaire lacustre micritique dur azoïque à nodules d'argiles vertes (plusieurs mètres d'épaisseur), faciès de meuliérisation localement (Rupélien basal continental)
g1-Ac :
Formation de Castillon - Argiles vertes de Castillon (et formation de la Bessède): argiles carbonatées silteuses à sableuses et sables feldspathiques, localement niveaux de grès tendre, calcaires lacustres (Rupélien basal continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
e4b(1) :
Formation de Guizengeard inf.: sables fins feldspathiques verts pâles à graviers et à matière organique, pyrite et argiles silteuses kaoliniques gris-verdâtres à blanchâtres à marmorisation / rubéfaction au sommet (Yprésien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5: calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
c5d :
Campanien 4: calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5a(2) :
Campanien 1: calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 43 m et 248 m[6],[7].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[9]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 50,37 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 50,16 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Dordogne, le Bélingou, le ruisseau de Brande, le ruisseau de Fonfourcade, le ruisseau de Gastouze, la Salvetat, le Boule, le ruisseau du But et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[16],[17]. Elle arrose le territoire communal au nord sur huit kilomètres, en deux endroits séparés par la commune d'Alles-sur-Dordogne.
La Dordogne au pont de Vic, entre Le Buisson-de-Cadouin (à gauche) et Saint-Chamassy.
Réseaux hydrographique et routier du Buisson-de-Cadouin.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal du Buisson-de-Cadouin.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne amont» et «Dordogne Atlantique». Le SAGE «Dordogne amont», dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Le SAGE «Dordogne Atlantique», dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est également l'EPIDOR[19]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20]. Le SAGE Dordogne amont concerne une grande partie nord-est du territoire communal, le rest, au sud et au nord-ouest, étant rattaché au SAGE Dordogne Atlantique.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[21]
Moyenne annuelle de température: 12,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[25] complétée par des études régionales[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Belves», sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[27] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[28],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9°C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[29].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 34 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[31], à 13,1°C pour 1981-2010[32], puis à 13,3°C pour 1991-2020[33].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Le Buisson-de-Cadouin[34],[35]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[36].
ZNIEFF
Partagée avec les communes de Bouillac et Saint-Avit-Rivière, la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II de la «forêt de la Bessède» s'étend sur plus de 7 500hectares[37],[38], dont une partie importante concerne le territoire du Buisson-de-Cadouin.
Cette ZNIEFF héberge onze espèces d'oiseaux protégées sur le territoire national[37],[39]: le Busard cendré (Circus pygargus), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), la Bondrée apivore (Pernis apivorus), la Buse variable (Buteo buteo), la Chouette effraie (Tyto alba), la Chouette hulotte (Strix aluco), l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus), le Faucon hobereau (Falco subbuteo), la Fauvette pitchou (Sylvia undata), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) et la Locustelle tachetée (Locustella naevia).
Au niveau de sa flore, deux espèces de plantes sont également protégées au niveau national: la Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et la Laîche fausse(Carex pseudobrizoides), cette dernière étant considérée comme espèce déterminante[37].
Le Buisson-de-Cadouin fait partie des 102 communes concernées par une autre ZNIEFF de type II: «La Dordogne»[40],[41], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[42].
Urbanisme
Typologie
Le Buisson-de-Cadouin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[43],[44],[45].
La commune est en outre hors attraction des villes[46],[47].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,6% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (58%), zones agricoles hétérogènes (24,8%), prairies (7,5%), zones urbanisées (3,3%), terres arables (2,6%), eaux continentales[Note 8] (1,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6%), mines, décharges et chantiers (0,1%)[48].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune du Buisson-de-Cadouin est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[49]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[50].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1996, 1997, 1999, 2001, 2008 et 2021[51],[49]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson», couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[52],[53].
Le Buisson-de-Cadouin est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[54]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[55],[56].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du Buisson-de-Cadouin.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[57]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[58]. 62% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[59].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2005, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[49].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval des barrages de Monceaux la Virolle et de Bort-les-Orgues, deux ouvrages de classe A[Note 10] situés dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[61].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Lo Boisson de Cadonh[62].
Histoire
En 1893, la commune de Cabans prend le nom de Le Buisson.
En 1960, les communes de Cussac et Le Buisson fusionnent sous le nom de Le Buisson-Cussac.
En 1974, les quatre communes de Cadouin, Le Buisson-Cussac, Paleyrac et Urval s'associent sous le nouveau nom de Le Buisson-de-Cadouin.
Urval est rétablie en 1989.
Cadouin et Paleyrac conservent le statut de communes associées et, à ce titre, élisent chacune un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal du Buisson-de-Cadouin.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Cabans est rattachée au canton de Cadouin qui dépend du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac. Cabans devient Le Buisson en 1893, puis Le Buisson-Cussac en 1960 et enfin Le Buisson-de-Cadouin en 1974[6]. À cette date, le canton change de nom, devenant le canton du Buisson-de-Cadouin.
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[63]. La commune est alors rattachée au canton de Lalinde, lui aussi dépendant de l'arrondissement de Bergerac.
Intercommunalité
Début 2002, Le Buisson-de-Cadouin intègre dès sa création la communauté de communes de Cadouin. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord.
Tendances politiques et résultats
Article détaillé: Élections municipales de 2014 en Dordogne.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 1 500 et 2 499 habitants au recensement de 2017, dix-neuf conseillers municipaux ont été élus en 2020[64],[65].
Liste des maires
La mairie.
Liste des maires successifs de Cabans, puis du Buisson, puis du Buisson-Cussac, puis du Buisson-de-Cadouin
Conseillère départementale du canton de Lalinde (depuis 2015)
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Le Buisson-de-Cadouin relève[71]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[72].
Démographie
Avant la fusion des communes de 1974
La commune de Cabans change de nom et devient «Le Buisson» en 1893. Elle devient «Le-Buisson-Cussac» lors de la fusion entre Le Buisson et Cussac en 1960.
Évolution démographique de Cabans, puis Le Buisson, puis Le-Buisson-Cussac
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
952
897
955
901
1 154
1 143
1 126
1 157
Évolution démographique de Cabans, puis Le Buisson, puis Le-Buisson-Cussac, suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1 249
1 265
1 314
1 203
1 162
1 137
1 209
1 258
Évolution démographique de Cabans, puis Le Buisson, puis Le-Buisson-Cussac, suite (2)
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1 256
1 219
1 312
1 275
1 296
1 374
1 446
1 406
Évolution démographique de Cabans, puis Le Buisson, puis Le-Buisson-Cussac, suite (3)
Le , Le Buisson-Cussac devient «Le Buisson-de-Cadouin» lorsqu'elle s'associe à trois autres communes: Cadouin, Paleyrac et Urval, cette dernière reprenant son autonomie en 1989.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1975. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[74].
En 2019, la commune comptait 1 927 habitants[Note 12], en diminution de 7,04% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
2 187
2 061
2 003
2 075
2 114
2 094
1 962
1 927
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[75].)
Histogramme de l'évolution démographique
Famille
Étudiants: 4,05%
Familles monoparentales: 10,39%
Économie
Emploi
En 2015[76], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 793 personnes, soit 39,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (141) a augmenté par rapport à 2010 (119) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 17,7%.
Établissements
Au , la commune compte 271 établissements[77], dont 169 au niveau des commerces, transports ou services, 37 dans la construction, 31 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 18 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et 16 dans l'industrie[78].
Entreprises
Dans le secteur du BTP, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, l'«Entreprise Guy» (travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment) située au Buisson-de-Cadouin se classe en 46eposition quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 2 552 k€[79].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
La halle de Cadouin classée au titre des monuments historiques en 1976[80].
Le manoir de Bellerive.
Le manoir de la Bourgonie des XVe, XVIIeetXVIIIesiècles, inscrit au titre des monuments historiques en 1965 pour ses façades et toitures[81].
Les grottes de Maxange, ouvertes au public, offrent de remarquables concrétions excentriques.
La grotte de Cussac, ornée de nombreuses gravures du Paléolithique supérieur, non ouverte au public, est classée au titre des monuments historiques en 2002[82].
Le Jardin de Planbuisson, plus grande collection européenne de bambous et de graminées.
La ville du Buisson possède le cinéma rural «Le Lux», avec le plus d'entrées en France.
La halle de Cadouin.
Le cinéma Lux.
Patrimoine religieux
L'abbaye de Cadouin —et son église abbatiale Notre-Dame-de-la-Nativité— ancienne abbaye cistercienne en partie classée (en 1840, 1898 et 1976) et en partie inscrite (en 1927 et 1984) au titre des monuments historiques[83].
L'église Saint-Barthélémy de Salles, inscrite en 1974 au titre des monuments historiques[84].
L'église Saint-Pierre-ès-Liens de Cabans, inscrite en 1970 au titre des monuments historiques[85].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Paleyrac[86].
L'église Saint-Pierre-ès-Liens du Buisson a été construite, entre 1873 et 1877, dans un style néogothique par l’architecte bordelais Jean-Jacques Valleton (1841-1916). Le clocher a été terminé en 1888[87]. C’est le maître verrier Jean Besseyrias qui a réalisé le projet des vitraux, avec l’accord du curé Purrey de l’époque.
Les bâtiments conventuels de l'abbaye de Cadouin.
La façade de l'abbatiale Notre-Dame-de-la-Nativité de Cadouin.
L'église Saint-Barthélémy de Salles.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens de Cabans.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Paleyrac.
Le clocher de l'église Saint-Pierre-ès-Liens du Buisson.
Personnalités liées à la commune
Louis Delluc (1890-1924), réalisateur, scénariste et critique de cinéma, est né à Cadouin.
André Boissière[88]. Résistant. Instituteur arrêté devant ses élèves le à Périgueux et fusillé au Mont Valérien le .
Lucien Dutard (1912-2003) est un homme politique français, né au Buisson.
Pierre Miremont (1901-1979) écrivain en langue d'Oc, y est né.
Jeanne Vigier (1901-1992), sénatrice de 1946 à 1948, née et morte au Buisson.
Héraldique
Blason
Écartelé, au 1, d'azur à un aviron d'or posé en barre la pelle vers la pointe, soutenu par une rivière d'argent, au 2, d'argent au cognassier terrassé de sinople fruité d'or, accosté de deux fleurs de lys de même,au 3, d'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre pals d'or, à la bordure cousue de gueules chargée de dix besants d'or, au 4, d'azur à un ours passant d'or sur une terrasse de gueules surmonté d'un croissant d'argent.
Détails
Armes parlantes. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[24].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[60].
Décédé en fonctions.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de localisation de la ZNIEFF 720000930, INPN, consulté le 16 septembre 2020. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer à droite sur «Fonds de cartes», déplacer le curseur «Fond Cartographique» complètement sur la droite et barrer le curseur «Orthophotos».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
«Ancienne abbaye de Cadouin», notice noPA00082415, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 décembre 2020.
«Église Saint-Barthélémy de Salles», notice noPA00082418, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le * L'église Saint-Pierre-ès-Liens du Buisson a été construite dans un style néogothique par l’architecte bordelais Jean-Jacques Valleton (1841-1916). C’est le maître verrier Jean Besseyrias qui a réalisé le projet des vitraux, avec l’accord du curé Purrey de l’époque.
«Église de Cabans», notice noPA00082417, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 décembre 2020.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.167.
Marcel Berthier et Michel Robin, «L'église Saint-Pierre de Cabans au Buisson-de-Cadouin», Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t.134, no3, , p.375 (lire en ligne)
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