Au sud du département de la Dordogne, en Bergeracois et dans l'unité urbaine de Bergerac, la commune de Mouleydier s'étend sur 8,49 km2. Elle est entièrement située en rive droite de la Dordogne. Au nord et au nord-est, une partie importante de la commune est fortement boisée, avec la forêt de Liorac et la forêt domaniale du Maine.
En bordure de la Dordogne, le bourg, traversé par la route départementale (RD) 660, se situe, en distances orthodromiques, neuf kilomètres à l'est de Bergerac et onze kilomètres à l'ouest de Lalinde.
Deux autres routes départementales, la RD 21 à l'ouest et la RD 36 à l'est, desservent également le territoire communal.
Communes limitrophes
Mouleydier est limitrophe de sept autres communes. À l'ouest, le territoire communal n'est limitrophe de celui de Creysse que sur environ 350 mètres. Au nord, son territoire est éloigné de moins de deux cents mètres de celui de Lamonzie-Montastruc.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Mouleydier est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5e, date du Campanien 5, des calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no806 - Bergerac» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Mouleydier.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
CF :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses de pentes et de vallons indifférenciés des terrains tertiaires et quaternaires, des terrains mésozoiques et de socle
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
non présent
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup.: sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5: calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 17 mètres[5] à l'extrême ouest, là où la Dordogne quitte la commune pour servir de limite entre celles de Creysse et Saint-Germain-et-Mons, et 132 mètres[5] à l'est, près de la commune de Liorac-sur-Louyre, en forêt de Liorac, au nord du lieu-dit le Grand Taillis[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune est dans le Bergeracois, une région naturelle présentant un relief contrasté, avec les deux grandes vallées de la Dordogne et du Dropt séparées par un plateau plus ou moins vallonné, dont la pente générale s’incline doucement d’est en ouest. Ce territoire offre des paysages ouverts qui tranchent avec les paysages périgourdins. Il est composé de vignes, vergers et cultures[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 8,49 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,64 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Dordogne, le canal de Lalinde et le Clérans, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[16],[17]. Elle limite sur quatre kilomètres le territoire communal au sud, juste à l'aval du barrage de Tuilières, face à Saint-Agne et Saint-Germain-et-Mons.
Le canal de Lalinde, d'une longueur totale de 15,51 km, est alimenté en eau par la Dordogne et prend naissance dans la commune de Mauzac-et-Grand-Castang, juste en amont du barrage de Mauzac[18], face à la commune de Calès, et rejoint la Dordogne à Mouleydier, juste en aval du barrage de Tuilières, face à Saint-Agne[19],[20]. Ses 300 derniers mètres s'effectuent sur le territoire communal.
Au sud-est, le territoire communal est bordé par le Clérans, un petit affluent de rive droite de la Dordogne, sur plus d'un kilomètre, face à Saint-Capraise-de-Lalinde.
Ruisseau dans le bourg de Mouleydier. Au fond, la Dordogne dans laquelle il se jette.
Réseaux hydrographique et routier de Mouleydier.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne Atlantique». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]
Moyenne annuelle de température: 12,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 9,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988[29] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[30],[Note 6], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[31], à 13,1°C pour 1981-2010[32], puis à 13,3°C pour 1991-2020[33].
Milieux naturels et biodiversité
La Dordogne au pied du bourg de Mouleydier.
Entre Dordogne et forêt, la commune possède des zones de protection.
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Mouleydier[34],[35]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[36].
Protection du biotope
La commune est soumise à un arrêté préfectoral de protection de biotope de 1991 destiné à favoriser la migration du saumon et la reproduction des lamproies et des aloses[37].
ZNIEFF
Mouleydier fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[38],[39], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[40].
Plus d'un tiers de la commune, au nord et au nord-est, représente une autre ZNIEFF de type II, en forêt de Liorac, refuge de la grande faune[41],[42].
Réserve naturelle
Par ailleurs, les communes de Cause-de-Clérans, Liorac-sur-Louyre et Mouleydier se sont associées pour délimiter une zone plus restreinte de la forêt de Liorac à préserver sur un peu plus de 4 km2 en tant que réserve naturelle volontaire. La chasse y est interdite et les activités humaines y sont fortement limitées[43],[44].
Urbanisme
Typologie
Mouleydier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[45],[46],[47].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bergerac, une agglomération inter-départementale regroupant 22 communes[48] et 64 183 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[49],[50].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bergerac, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[51],[52].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,3% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (51,3%), zones urbanisées (16,6%), cultures permanentes (13,8%), prairies (9,1%), zones agricoles hétérogènes (5,6%), eaux continentales[Note 9] (3,6%)[53].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Mouleydier est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[54]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[55].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bergerac, regroupant les 22 communes (15 en Dordogne et 7 en Gironde) concernées par un risque de débordement de la Dordogne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[56]. Les événements significatifs antérieurs à 2014 sont la crue de 1843 (4 100 m3/s à Bergerac, la crue de référence historique de période de retour au moins centennale), les crues de 1912, 1944 et 1952 (période de retour de 50 ans) et les crues de 1982 et 1994 (période de retour de 20 ans). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[57]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[58],[54]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson», couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[59],[60].
Mouleydier est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[61]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[62],[63].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mouleydier.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[64]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[65]. 83,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[66].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[54].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 11] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[68].
Toponymie
La première mention écrite connue de Mouleydier date du début du XIIIesiècle, sous la forme Monleyder en 1213[69]. Le nom du lieu évolue ensuite en Monte Leyderio en 1215, Muntlidyer et Montleder en 1364, la graphie actuelle apparaissant en 1409[69].
La première partie du nom vient du toponyme occitanmon- ou mont- dérivé du latin mons, correspondant à un lieu élevé[70]. La seconde partie se réfère à un personnage d'origine germanique, Leutharius[70]. L'ensemble signifie donc «colline (ou mont) de Leutharius».
En occitan, la commune porte le nom de Mont Leidièr[71].
Histoire
Le territoire communal a été occupé aux époques préhistorique et gallo-romaine[70]. Dès le XIIesiècle, Mouleydier s'était doté d'un château fort[70], assiégé par Bertrand Du Guesclin en 1375. Il en subsiste des ruines à la Castelle[70]. Plus tard, le village devint, en amont de Bergerac, un port actif sur la Dordogne[70].
En 1793, Mouleydier absorbe la commune voisine de Saint Cybard[70] pour former celle de Cibard Moleydier, devenant Mouleydier-Saint-Cibard en 1801[5]. Dans le cadre de la déchristianisation voulue par la Convention nationale (1792-1795), la commune adopte le nom révolutionnaire de Cybard-de-Mouleydier avant qu'il ne soit réduit à Mouleydier[5].
Au milieu du XIXesiècle y était installé un atelier d'aquiculture, mot qui à l'époque signifiait pisciculture. La Société de pisciculture de la Gironde fit éclore dans l'aquarium de Mouleydier des saumons et des truites qui furent présentés à l'exposition internationale de pêche et d'aquiculture d'Arcachon en [72]).
Le tronçon Bergerac-Le Buisson de la ligne ferroviaire de Libourne au Buisson est mis en service [73], desservant la «gare de Creysse-Mouleydier» située à environ 200 mètres à l'ouest du territoire communal, sur celui de Creysse. Cette gare est désormais désaffectée.
Attaqué le par la 11e Panzerdivision de la Wehrmacht, le village est entièrement pillé puis incendié[74]. Lors de cet épisode, un enfant de neuf ans meurt d'un éclat d'obus et vingt-deux maquisards meurent dans les combats ou sont fusillés[75]. Un odonyme local (rue du 21-Juin-1944) rappelle cet évènement. Le village fut reconstruit de 1945 à 1955.
La commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[76].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune de Mouleydier a, dès 1790, été rattachée au canton de Liorac qui dépendait du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la «réduction du nombre de justices de paix», la commune est rattachée au canton de Bergerac dépendant de l'arrondissement de Bergerac. En 1973, le canton de Bergerac est scindé en deux et Mouleydier est désormais rattachée au canton de Bergerac-2[5].
Intercommunalité
En 2002, Mouleydier intègre la communauté de communes des Trois Vallées du Bergeracois. Cette structure intercommunale fusionne avec deux autres pour former au la communauté d'agglomération bergeracoise. Celle-ci fusionne avec la communauté de communes des Coteaux de Sigoulès au pour former la nouvelle communauté d'agglomération bergeracoise.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[77],[78].
Dans le domaine judiciaire, Mouleydier relève[82]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Mouleydier se nomment les Montleydériens[83].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[85].
En 2019, la commune comptait 1 139 habitants[Note 14], en diminution de 3,72% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
937
939
943
1 035
1 115
1 201
1 271
1 328
1 272
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 176
1 208
1 201
1 104
1 060
1 098
1 100
1 062
1 014
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
944
1 175
928
850
850
792
798
715
893
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
940
989
983
966
1 049
1 059
1 008
1 137
1 136
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 139
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[86].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Emploi
En 2015[87], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 479 personnes, soit 41,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (71) a augmenté par rapport à 2010 (48) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,8%.
Établissements
Au , la commune compte 95 établissements[88], dont cinquante-sept au niveau des commerces, transports ou services, quatorze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, onze dans la construction, dix dans l'industrie, et trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[89].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Au lieu-dit Tuilières, les 300 derniers mètres du canal de Lalinde, côté aval, s'effectuent sur le territoire communal. Ils présentent un dénivelé de plusieurs écluses sur six niveaux[90] ainsi qu'un bassin de croisement et deux maisons éclusières. L'ensemble est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1996[91].
L'ancienne «maison noble des Merles», mentionnée en 1677, a été remplacée par le «château des Merles» (ou la «chartreuse des Merles»), bâti dans la première moitié du XVIIIesiècle[92]. L'édifice fut la propriété du général d'Empire Jean Zacharie Mesclop[93] qui y décède en 1844[94]. Sous l'appellation «château les Merles», elle est transformée depuis 2003 en hôtel de luxe 4 étoiles et restaurant avec golf[95],[96].
La Rebière d'Or, maison de maître du XVIIesiècle surplombant la Dordogne, aménagée en chambres d'hôtes[97].
Reliant Mouleydier à Saint-Germain-et-Mons sur les deux rives de la Dordogne, le pont de Mouleydier a été mis en service en 1852[98]. Long de 103 mètres avec une chaussée de 4,50 mètres de large, celle-ci va être élargie à 5,50 mètres en 2022, avec ajout d'une voie de passage pour piétons, poussettes et cyclistes, large de 1,40 mètre[98].
Georges Baladié (1917-1998), ancien joueur international français de rugby à XV, mort à Mouleydier.
Serge Barranx (1867-1959), romancier, a vécu à Mouleydier[100].
Albert-André Claveille (1865-1921), ingénieur et homme politique, est né et décédé à Mouleydier. Il est l'artisan de l'édification du barrage de Tuilières.
Jean Zacharie Mesclop (1775-1844), officier des armées de la République puis général de l'Empire en 1813[101], est décédé au château des Merles à Mouleydier[94].
Pierre Palut (1844-1910,) poète français et occitan né à Mouleydier et décédé à Bergerac[102].
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de la Dordogne.
Blason
De gueules à deux besants d'or en pal.
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1939-1945
Détails
Officiel, présent sur le site internet de la commune.
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[67].
Démissionnaire.
Dans l'attente des élections municipales prévues les 13 et 20 mai 2012.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Forêt de Liorac, sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 30 mars 2017.
Carte de localisation de la Forêt de Liorac sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 30 mars 2017. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la «Légende» (en bas à gauche), ouvrir la couche «Référentiels» et barrer la couche «Photographie IGN».
Catalogue de l'exposition sur Gallica, Bibliothèque nationale de France.
Roger Vidal, Le Périgord et le rail: La Dordogne et le Paris-Orléans, t.2, Périgueux, Éd. à compte d'auteur, , chap.1 («Ligne de Libourne à Le Buisson et Saint Denis près Martel»), p.9.
prisons-cherche-midi-mauzac.com Histoire pénitentiaire et Justice militaire - Juin 1944: Mouleydier, un Oradour-sur-Glane en Périgord.
Mouleydier village martyr, texte écrit sur plusieurs bornes dans le centre-bourg de Mouleydier, vu le 19 mars 2017.
Jean-Marie Bélingard, Dominique Audrerie, Emmanuel du Chazaud, préface d'André Chastel, Le Périgord des chartreuses, Pilote 24 édition, Périgueux, mai 2000, (ISBN2-912347-11-4), p.191-192.
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Jean-Luc Chanteau«Le pont fermé trois mois, les habitants s'adaptent», Sud Ouest édition Dordogne, , p.20.
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.152.
Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet, Guy Mandon, Nouveau guide du Périgord-Quercy, Ouest-France, 1987, (ISBN2-85882-842-3), p.94.
Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, éditions Fanlac, 1999, (ISBN2-86577-214-4), p.673.
Bernard Lesfargues, Florilège des poètes occitans en Bergeracois, .
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