L'Aigle (prononcé [lɛɡl]Écouter, écrit Laigle jusqu'en 1961) est une commune française, située au nord-ouest de la France, au confluent de la Risle, dans le département de l'Orne, en région Normandie. Peuplée de 7 961 habitants[Note 1], elle est la quatrième ville de l'Orne, bien qu'elle ne soit pas chef-lieu d'arrondissement (cette place revient à Mortagne-au-Perche).
Pour les articles homonymes, voir Aigle (homonymie) et Laigle (homonymie).
Ses habitants s'appellent les Aiglons. Elle est la capitale du pays d'Ouche.
Lors de la bataille de Normandie, L'Aigle est libérée par les troupes alliées le .
L'Aigle, aux portes de l'Orne, se situe sur un grand axe de communication joignant le département de la Manche et le Mont-Saint-Michel ainsi que les portes de la Bretagne et le département d’Ille-et-Vilaine à l'ouest, à Paris à l'est. Elle est reliée à la capitale, située à 140 km à l'est, par la voie ferrée, la route nationale 12 et l'autoroute de Normandie.
L'Aigle fait partie de la gastronomie normande, avec son cervelas, plat typique des Aiglons et de la cuisine normande.
La ville conserve une économie manufacturière.
Géographie
Situation géographique
L'Aigle est située en Europe continentale, dans le Grand Ouest de la France.
Principale ville du pays d'Ouche constitué d'une partie du Nord-Est du département de l'Orne et du Sud-Ouest de celui de Eure, elle est située est à l'ouest du Bassin parisien, séparée du Massif armoricain par la plaine d'Argentan. Elle est proche du pays d'Auge au nord et du Perche au sud. L'Aigle et sa région se situent à un carrefour au centre de la Normandie et proche du Centre-Val de Loire, reliant, ainsi, les grandes villes.
La ville est centrée sur la vallée de la Risle, elle est délimitée par la Charentonne au nord et par l'Iton au sud-est. Historiquement, la ville de L'Aigle est la capitale du pays d'Ouche, couvrant une partie du Nord-Est du département de l'Orne et le Sud-Ouest de celui de Eure.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 9,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records L AIGLE (61) - alt: 232 m 48° 45′ 30″ N, 0° 39′ 42″ E Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1997 au 04-01-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
1,1
1,5
2,8
4,2
7,7
10,3
12,1
12,4
9,6
7,6
4,2
1,3
6,3
Température moyenne (°C)
3,6
4,7
6,9
9,2
12,8
15,8
17,6
17,9
15
11,4
7,1
3,8
10,5
Température maximale moyenne (°C)
6,1
7,9
10,9
14,1
17,9
21,3
23,1
23,4
20,3
15,2
9,9
6,4
14,7
Record de froid (°C) date du record
−14 07.01.09
−15,4 11.02.12
−10 01.03.05
−4,8 06.04.21
−1,9 14.05.10
1,2 04.06.01
4,6 31.07.15
4,1 29.08.1998
0,4 25.09.03
−5,4 30.10.1997
−8,7 23.11.1998
−11,2 21.12.09
−15,4 2012
Record de chaleur (°C) date du record
15,9 27.01.03
20 27.02.19
23,8 31.03.21
26,8 20.04.18
29,4 27.05.05
36 29.06.19
39,5 25.07.19
38,3 10.08.03
34 15.09.20
27,2 01.10.11
21,5 01.11.15
15,4 07.12.00
39,5 2019
Précipitations (mm)
67,4
56,7
55,5
52,4
62
53,4
60,8
52,9
45,3
83,8
75,9
87,8
753,9
Source: «Fiche 61214002» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
L'Aigle est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de L'Aigle, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[15] et 11 187 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (32,4%), prairies (29,6%), zones urbanisées (18%), zones agricoles hétérogènes (10,4%), forêts (6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de L'Aigle est attesté pour la première fois en 1055 sous la forme latinisée Aquila[22], traduction latine du mot aigle. Selon Orderic Vital, un nid d'aigle aurait été découvert lors de la construction du château par Fulbert de Beina au XIesiècle. Les spécialistes les plus récents[23],[24],[25] rejettent tous cette explication comme légendaire ou fantaisiste, mais la raison de l'appellation demeure à ce jour incertaine.
Le , «Laigle» reprend le nom de L'Aigle qu'elle portait autrefois (voir la carte de Cassini)[26].
Les habitants s'appellent les Aiglons.
Histoire
La gare de L'Aigle, vue ici au début du XXesiècle, a été ouverte en 1866.
La baronnie de l'Aigle fut la première du duché d'Alençon; ses anciens seigneurs sont connus depuis le temps du duc Raoul. Ils avaient séance à l'échiquier d'Alençon avant tous les autres seigneurs[27]..
En 1077, alors que Guillaume le Conquérant est à L'Aigle pour préparer une expédition contre Rotrou du Perche, éclate une dispute entre ses fils qui amène la rébellion de Robert Courteheuse contre son père. En 1119, en guerre contre Henri Ier Beauclerc, Louis VI s'empare de la ville qui est incendiée. Il en confie la garde à Hugues II de Châteauneuf, le puissant et belliqueux seigneur du Thymerais voisin.
Le , le connétable de France, Charles de La Cerda, est assassiné par des hommes de Charles le Mauvais, roi de Navarre.
Article détaillé: Assassinat de Charles de la Cerda.
La baronnie fut érigée en marquisat par lettres patentes du mois d'avril 1650, en faveur de Jacques des Acres, baron de l'Aigle, "en considération des services de ses ancêtres"[28]. Son fils Louis entreprend de reconstruire le château vers 1690.
L'Aigle fut le centre de la fabrication du fer dans le pays d'Ouche, puis celui de la fabrication des épingles[29].
«Laigle» est chef-lieu de district durant la Révolution.
Le , une météorite se fragmente au-dessus de la ville et une pluie de plus de 3 000 pierres tombe dans une vaste zone de 600 hectares entre L'Aigle et Glos-la-Ferrière. Jean-Baptiste Biot prouvera, à la suite de son enquête sur place, l'origine extra-terrestre des météorites. Le champ de dispersion de cette météorite, ellipse de 8 km sur 4, est suffisamment important pour que des chasseurs de météorites continuent d'y rechercher des fragments[30].
Article détaillé: Météorite de L'Aigle.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Mortagne-au-Perche du département de l'Orne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la deuxième circonscription de l'Orne.
Elle était de 1793 à 1982 le chef-lieu du canton de L'Aigle, année où celui-ci est scindé entre les cantons de L'Aigle-Ouest et de L'Aigle-Est[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville devient le bureau centralisateur d'un nouveau canton de L'Aigle.
Intercommunalité
La ville était le siège de la communauté de communes du Pays de L'Aigle, créée fin 1994 et qui regroupait 15 communes.
Cette intercommunalité fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Pays de L'Aigle et de la Marche, dont la ville est le siège de 2013 à 2016.
Dans le cadre des prescriptions de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), la petite communauté de communes du canton de La Ferté-Frênel, qui n'atteignait pas ce seuil, fusionne avec la communauté de communes des Pays de L'Aigle pour former, le , une nouvelle intercommunalité, la communauté de communes des Pays de L'Aigle, dont la ville reste le siège.
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans l'Orne.
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Administration municipale
Compte tenu de la population de la ville, son conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et ses adjoints.
Liste des maires
Article détaillé: Liste des maires de L'Aigle.
Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[31]
Ingénieur, résistant Président de la délégation spéciale de L'Aigle à la Libération Conseiller général de L'Aigle (1944 → 1965) Député de l'Orne (1945 → 1946 et 1962 → 1967)
1965
1989
Roland Boudet
PLE
Imprimeur Conseiller général de L'Aigle (1964 → 1982) Conseiller général de L'Aigle-Est (1982 → 1988) Député de l'Orne (1958 → 1962 et 1967 → 1978)
Expert-comptable Vice-présidente de la CC des Pays de L'Aigle (2017 → 2017) Conseillère générale de L'Aigle-Ouest (2011 → 2014) Conseillère régionale de Basse-Normandie (2010 → 2012) Députée de l'Orne (2ecirc) (2012 → ) Démissionnaire à la suite de sa réélection comme députée.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[56].
En 2019, la commune comptait 7 961 habitants[Note 7], en diminution de 0,28% par rapport à 2013 (Orne: −3,08%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
5 409
5 947
5 639
5 419
5 454
5 505
5 584
5 678
5 725
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
5 676
5 811
5 285
5 196
5 303
5 155
5 078
5 125
5 205
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
5 242
5 698
5 521
5 727
5 849
6 007
5 869
6 482
7 317
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
8 702
9 619
9 834
9 466
8 972
8 489
8 415
7 975
8 053
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
7 961
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[57].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Liste des établissements scolaires[réf.nécessaire]
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Les clubs de sports
Le Football club du Pays aiglon fait évoluer deux équipes masculines de football en ligue de Basse-Normandie[59].
Le rugby reste le sport principal de la ville grâce à son club, le Club athlétique aiglon rugby, qui joue pour la saison 2014-2015 en Fédérale 3 après avoir passé de nombreuses années en Fédérale 2. C'est le club de rugby le mieux classé du département de l'Orne[Quand?] dans la hiérarchie rugbystique. Il évolue au stade Jo-Maso.
Le Cercle associatif aiglon handball, ou CAA HB, fait évoluer plusieurs équipes au niveau régional. La A masculine a réussi à atteindre le niveau de pré-nationale en 2011/2012 et en 2013/2014.
Événements sportifs
Lutte:
L'Aigle a accueilli l'organisation des championnats de France de lutte UNSS le samedi 22 et dimanche , environ 400 lutteurs venus de toute la France[60]
ULM:
L'Aigle a accueilli en le 20eTour ULM, organisé par la Fédération française. L'aérodrome de L'Aigle a réuni 106 engins, accompagnés par deux hélicoptères et un avion. La 20eédition du Tour ULM prend son départ le samedi depuis l'aérodrome de L’Aigle, pour une arrivée le vendredi , après une boucle de 2 500 km en passant par la Bretagne, les côtes normandes, la Côte d'Opale, le Nord-Pas-de-Calais, le vignoble de Champagne et une étape au cœur de l’histoire aéronautique sur le terrain de La Ferté-Alais avant de rejoindre l'aérodrome de L'Aigle. Un Tour relativement petit en distance. L'aérodrome de L'Aigle avait déjà accueilli une étape du soir en 2005 et une étape du midi en [61].
Manifestations culturelles et festivités
De nombreux événements ponctuent la vie aiglonne comme la traditionnelle foire exposition des 4 Jours de L'Aigle qui s'y tient chaque week-end de l'Ascension. À cette occasion, la ville s'anime d'une grande fête foraine et de nombreuses parades.
Toute l'année, la saison culturelle de L'Aigle propose de nombreux rendez-vous de musique et théâtre à la salle de Verdun et artistiques à la salle d'exposition des Tanneurs. Le festival Jazz en Ouche est un moment fort de la cité pendant lequel des pointures du jazz s'y représentent le dernier week-end de novembre[62]. L'école de musique, la médiathèque, la discothèque Le Mythic Klub[63] et les associations culturelles organisent aussi de nombreux événements.
Économie
La ville possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie d'Alençon.
C'est une cité manufacturière, par ses deux principales entreprises, Bohin France, le seul fabricant d'aiguilles à coudre en France, et IMV Technologies, aujourd’hui leader mondial sur le marché des biotechnologies de la reproduction animalière[64], mais aussi Frénéhard et Michaux, premier fabricant français en accessoires de couverture distribué exclusivement par les négociants du bâtiment[65], KME Brass France SAS, leader sur le marché français des produits en cuivre et alliages de cuivre[66], distribués sous forme de barres, tubes, laminés, et sous forme de fils et profilés en laiton. Jusqu’au 1ermai 2007, elle était connue sous le nom de Tréfimétaux SA.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Échoppe médiévale de style éclectique.L'église Saint-Barthélemy.Deux platanes tricentenaires.
Patrimoine architectural
Forte de ses 1 000 ans d'histoire, L'Aigle a gardé les traces des différentes périodes de son histoire:
Édifices civils et lieux remarquables
Château de L'Aigle, du début du XVIIIesiècle, actuellement hôtel de ville, classé Monument historique[67].
L'hôtel Colombel de la Rousselière est inscrit[68], ainsi que le petit hôtel Colombel[69].
Exposition sur la météorite de L'Aigle et une exposition d'archéologie.
Dans les dossiers du Patrimoine industriel de l'Orne: abattoir, usine à gaz, fonderie, six usines de quincaillerie, une filature, un moulin à foulon, deux tanneries, une usine de construction mécanique, une usine d'habillement, une usine de chaussure, une tuilerie-briqueterie et une usine d'ébénisterie.
Les deux platanes tricentenaires labellisés "Arbres remarquables de France"[73].
Édifices religieux
Les trois anciennes paroisses ont conservé leurs églises.
L'église Saint-Martin, construite et modifiée du XIeauXXesiècle, est classée au titre des monuments historiques[74], la cloche dite la Porcienne a, elle, été classée en 1971 au titre des objets mobiliers. Elle abrite de nombreuses œuvres classées à titre d'objets[75]. L'église principale de L'Aigle est placée sous le patronage du grand évêque de Tours mort en 397. L'édifice forme un ensemble original, mais harmonieux, dû à cinq époques. Son originalité réside dans la stratification architecturale qu'elle renferme: du XIeauXXesiècle , chaque période a laissé une trace.
L'église Saint-Jean, des XVeetXVIesiècles, est inscrite au titre des monuments historiques[76]. Elle recèle également quelques œuvres classées[75]. Primitivement chapelle funéraire à l'entrée du cimetière, elle fut érigée en église paroissiale vers 1350. Elle fut remaniée à la fin de l'époque gothique. De cette époque, date la structure de la nef et du chœur, des traces de baies sur le chevet et sur le mur nord, de la nef. La charpente de la nef est datée de 1555.
L'église Saint-Barthélemy, du XIIesiècle, est également inscrite aux Monuments historiques[77]. L'origine de cette église est assez mal connue, sa construction pourrait remonter à 1115. D'un aspect extérieur un peu austère, cette ancienne chapelle est dédiée à saint Maur et fut desservie par les moines du prieuré de Saint-Sulpice. Elle est une église paroissiale jusqu'au sous le nom de Saint-Barthélemy.
Usine de quincaillerie dite Manufacture Lherminier, puis S.A. des Tréfileries Françaises, puis S.A. des Établissements Dassonville et Fatus, puis S.A.R.L. des Établissements Fatus et Cie[86].
Louis des Acres (1642-1717), 2emarquis de L'Aigle, baron du Lac et de la Saludie, lieutenant du Roi. Lance l'édification du château de L'Aigle de retour de la bataille de Saint-Gothard en 1664;
Jean-Baptiste Biot (1774-1862), physicien, mathématicien et astronome. Mandaté par l'Académie des sciences, il prouvera l'origine extra-terrestre de la météorite tombée en 1803 sur le territoire de la commune;
Damien Orphée, vicomte de Boislandry (1750-1829), maréchal de camp, fils d'une famille de négociants aiglons;
Louis de Boislandry (1750-1834), économiste, député de Paris à l'Assemblée Constituante, issu d'une famille aiglonne;
Louis Claude Boucher, (1778 à Laigle - 1854 à Montigny-sur-Avre, député de l'Orne de 1820 à 1827;
Cyprien-Prosper Brard (1786-1838), ingénieur civil des mines, minéralogiste, né à L'Aigle;
Charles Simon Catel (1773-1830), compositeur, y est né;
Charles de la Cerda (1326-1354), connétable de France, mort à L'Aigle;
Louis-Jacques Collombel de La Roussellière (1738-1808), homme politique, y est né;
Romain Darchy (1895-1944), ancien combattant (1915-1918 et 1939-1940), résistant (1940 à 1944), mort pour la France, conseiller municipal (1935-1944). En 1933, il élit domicile et exerce la profession d'huissier à L'Aigle[94],[95];
Julie Duval (1987-), joueuse de l'équipe de France de rugby à XV féminin, y est née.
Thierry Duvaldestin (1971-), driver et entraîneur, y est né;
Gaspard-Michel Leblond (1738-1809), bibliothécaire et antiquaire mort à L'Aigle, où il s'était retiré;
Julien-Charles Lechat (1825-1894), originaire de L'Aigle, maire de Nantes de 1874 à 1881;
Léon-Eugène Méhédin (1828-1904), archéologue, architecte et photographe, y est né;
Alexandre Pichot (1983-), un coureur cycliste français professionnel, a donné son nom à une compétition dont le départ est donné à L'Aigle;
Paul Nicaise Pottier (1778-1842), natif de L'Aigle, ingénieur des Ponts et Chaussées, membre de l'Expédition d'Égypte;
Hubert Privé (1955-), sculpteur et plasticien né à L'Aigle;
Léon Richer (1824-1911), père du féminisme, y est né;
Serge Rousseau (1930-2007), acteur, natif d'une petite commune proche de L'Aigle;
André Sylvane (1851-1932), dramaturge et scénariste, y est né;
Gabriel Vaugeois (1753-1839), historien de L'Aigle où il est mort (son ouvrage a été publié par son neveu Hippolyte en 1841).
Registres paroissiaux
La ville de L'Aigle a conservé les registres des baptêmes, décès, inhumations de ses trois anciennes paroisses ainsi que le mortuaire de l'Hôtel-Dieu.
Les registres de Saint-Jean, de Saint-Barthélemy, celui de l'Hôtel-Dieu sont entièrement dépouillés et publiés. Les registres de Saint-Martin, de très loin la paroisse la plus importante, sont en cours de dépouillement; une partie, les mariages les plus anciens, est publiée.
Il existe à L'Aigle un notariat ancien. Une partie des contrats de mariage est dépouillée et publiée.
Héraldique
Les armes de la commune de L'Aigle se blasonnent ainsi: d'or à l'aigle bicéphale de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[96].
Gastronomie
L'Aigle «cité du Cervelas» et la région Normandie peuvent se targuer d'avoir de nombreuses spécialités dans la "cuisine normande" et les spécialités les plus connues comme le camembert et le calvados (eau-de-vie).
La spécialité culinaires de la ville est le cervelas Aiglon, qui a été lancé dans les années 1970 par plusieurs charcutiers locaux. Cette spécialité charcutière a été défendue par son concepteur, Roger Norcini, durant de nombreuses années, lors des «4 Jours de L'Aigle». Georges Pompidou, président de la République, avait particulièrement apprécié cette spécialité et avait adressé ses félicitations aux créateurs[97]. Accompagnée de frites et d'une bolée de cidre, cette saucisse fumée est servie à la Chaumière du Cervelas, à l'occasion des «4 Jours»[98].
Le cervelas Aiglon, n'a rien à voir, hormis le nom, avec le cervelas classique. «Le cervelas Aiglon est composé de viande de porc issue de l'épaule, aromatisée au calvados, avec de l'ail et de l'oignon et il est fumé au bois de hêtre». Le goût du cervelas aiglon ne ressemble ni d'aspect, ni de goût au cervelas classique. La chair et consistante et le petit goût fumé fort agréable..
Le cervelas aiglon peut se déguster tel quel, à l’apéritif mais aussi grillé, chaud ou froid, en salade, avec de la choucroute, de la potée, des lentilles, etc. Même dans des pizzas avec du camembert ou pour faire un rougaille saucisses-cervelas. «Il s’accommode dans tout». On doit ce produit à un charcutier local, Roger Norcini, qui a eu l’idée, dans les années 1970, avec des amis bons vivants qui se réunissaient régulièrement pour jouer aux cartes, de faire une spécialité aiglonne «et c’est devenu la recette du cervelas aiglon». Le cervelas aiglon a été protégé auprès de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) en 2012 «car certaines brasseries vendaient pour du cervelas aiglon ce qui n’était que de la saucisse fumée.»[99]
Une confrérie du Cervelas aiglon a été créée en , avec pour objectif de le promouvoir en France ainsi qu’à l’étranger[100].
L'Aigle et les arts
L'Aigle dans la littérature
La ville de L'Aigle, autrefois écrit sans apostrophe, est citée dans le chapitre XXI(Installation de Françoise et Lucie) du roman pour enfants de la comtesse de Ségur (1799-1874) Les Petites Filles modèles publié en 1858 en Bibliothèque rose qui est la suite des Malheurs de Sophie (1858) et précède Les Vacances (1859).
L'Aigle au cinéma
La région et tout particulièrement L'Aigle, est également un lieu d'accueil de tournage de films. Plusieurs films ou scènes de films ont pour décor le pays aiglon, tel que Malavita de Luc Besson.
Notes et références
Notes
Population municipale 2019, légale en 2022.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p.314, § 137.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963, p. 378b.
Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Genève, Droz, t. II, 1991, p.1274, § 23673.
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«L'Aigle: André Grudet préside un comité de soutien autour de Thierry Pinot», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )«André Grudet, maire de L'Aigle entre 1995 et 2001, préside le comité de soutien à la liste «L'Aigle change, continuons ensemble», menée par le maire sortant de la ville, Thierry Pinot».
«André Grudet, ancien maire soutient S. Delavallée», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )«L'ancien maire PS, André Grudet, apporte son soutien à la liste «L'Aigle, une ville pour tous» conduite par Serge Delavallée».
«Jean-Pierre Yvon, l’ancien maire de L’Aigle, est décédé», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
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Jean-Luc Loury, «Thierry Pinot a réussi la capture de L'Aigle», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )««Après treize ans d'apprentissage, je me sens prêt pour la fonction» Dimanche soir, Thierry Pinot s'est donc emparé de la ville de L'Aigle, une victoire à l<¤>arraché: 89 voix d<¤>avance face au maire sortant UMP Jean-Pierre Yvon».
«Thierry Pinot, élu maire sans surprise», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )«Thierry Pinot était le seul candidat. Il a obtenu 22 voix et 7 bulletins blancs (...) Élu en 1995, 1eradjoint d'André Grudet et 1ervice-président de la Cdc, de 1995 à 2001, il est réélu en 2001 comme conseiller d'opposition. Thierry Pinot est également président du Syndicat intercommunal à vocation unique».
«Municipales à L'Aigle: Véronique Louwagie élu, Thierry Pinot battu», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
«Le MoDem a reçu la démission du maire de L’Aigle, Thierry Pinot», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
Christophe Meunier, «Municipales à l'Aigle: deux listes pour un face à face gauche-droite: La députée UMP Véronique Louwagie affronte le maire sortant PRG Thierry Pinot. Un classique face à face gauche droite dans une ville qui a toujours connu l'alternance depuis 1995», France 3 Normandie, (lire en ligne, consulté le )«Elu en 2008 avec 80 voix d'avance, Thierry Pinot (PRG) brigue un second mandat à la mairie de l'Aigle. Face à lui, la députée UMP Véronique Louwagie».
«Véronique Louwagie élue maire par le conseil municipal: L'installation du conseil municipal s'est tenue vendredi soir à L'Aigle. Véronique Louwagie a été élue maire et six adjoints ont été désignés par les conseillers municipaux», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
Véronique Couvret, «Philippe Van-Hoorne, nouveau maire de L’Aigle: Sans surprise et sans suspense, Philippe Van-Hoorne, 63 ans, seul candidat pour succéder à Véronique Louwagie, a été élu maire de L'Aigle lundi 10 juillet 2017», Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le )«N’étant pas parlementaire, le nouveau maire de L’Aigle n’est pas concerné par la loi sur le non-cumul des mandats, ce qui ne l’empêche donc pas de cumuler les fonctions étant également vice-président de la Communauté de communes des Pays de L’Aigle et conseiller départemental. Le tout depuis 2014 (...) précisant que son statut de jeune retraité – il a quitté la direction opérationnelle du groupe Frénéhard et Michaux le 30 juin 2017 – lui donnait la disponibilité nécessaire pour exercer au mieux sa nouvelle fonction de maire. Fonction qu’il compte bien exercer à part entière et pas dans l’ombre de sa prédécesseure, comme il l’a annoncé».
«Philippe Van Hoorne, nouveau maire: Jusqu’alors conseiller délégué au développement économique, Philippe Van Hoorne, 63 ans, a été élu maire de L’Aigle par le conseil municipal, lundi 10 juillet 2017. L'élu divers droite succède ainsi à Véronique Louwagie, réélue députée en juin et concernée par la loi sur le non-cumul des mandats», Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
Thierry Roussin, «Thierry Pinot: «Je suis prêt à travailler avec le maire dans l’intérêt général»: Le maire de L'Aigle a récemment tendu la main à l'opposition pour travailler au redressement financier de la Ville. Thierry Pinot, l'ancien maire, n'attend que son coup de fil», Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le )«Lors du conseil municipal du lundi 29 janvier, le maire de L’Aigle a de nouveau proposé à l’opposition «de travailler ensemble en se mettant autour d’une table». L’offre sincère de Philippe Van Hoorne venait ponctuer un débat sur les moyens de réduire les coûts de fonctionnement de la Ville».
Claire Garnier, «Frénéhard & Michaux, du crochet de gouttière à la protection anti chute», L'Usine nouvelle, 12/*/2014 (lire en ligne, consulté le ).
«Conseil municipal des jeunes à L’Aigle. Dix-huit nouveaux élus, dix-huit forces de propositions: Le nouveau Conseil municipal des jeunes a pris place autour de la table récemment pour sa première séance», Le Réveil normand, (lire en ligne, consulté le ).
Gabriel Vaugeois, Histoire des antiquités de la ville de l'Aigle et de ses environs, L'Aigle, , 590p. (OCLC27194940)
Renée Dronne, L'Aigle, son histoire - ses monuments - ses industries; L'Aigle, A la plume de l'Aigle, 1953, in 8°, xv-248 p. (bien documenté, notamment sur l'industrie ancienne; on peut regretter l'absence de bibliographie, qui est dispersée en notes de bas de pages).
n°30 Charles-Laurent Salch, Fenêtres et portes des châteaux et églises en Orne (Normandie méridionale). Modénatures du XIesiècle au XVIesiècle Châteaux, maisons, églises, Strasbourg, Centre d'archéologie médiévale de Strasbourg, , 151p.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Normandie
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