Verneuil-sur-Avre est une ancienne commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. La commune a fusionné le avec Francheville pour donner la commune nouvelle de Verneuil d'Avre et d'Iton. Verneuil-sur-Avre se situait dans le Pays d'accueil touristique d'Avre, d'Eure et d'Iton, comprenant 88 communes.
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Verneuil-sur-Avre
Maison renaissance à tourelle, médiathèque municipale.
L'Avre passe à proximité de la ville de Verneuil (au sud de la RN 12). Depuis 1893, huit de ses sources situées à Rueil-la-Gadelière et Verneuil-sur-Avre sont captées pour alimenter en eau potable, grâce à un aqueduc, les 8e, 9e, 16e et 17earrondissements de Paris à partir du réservoir de Saint-Cloud.
L'Iton, autre affluent de l'Eure et donc sous-affluent de la Seine, remplit les fossés de la ville de Verneuil-sur-Avre. Lors de la fondation de la ville, Henri Ier Beauclerc fit détourner une partie de cette rivière pour alimenter la nouvelle ville en eau grâce à un bras forcé partant du Becquet à Bourth. À l'époque, Verneuil était située sur le territoire du duché de Normandie et l'Avre, qui coule à proximité, marquait la frontière avec le territoire du royaume de France, zone ennemie.
Toponymie
Sous l'Ancien Régime, la ville s'appelait Verneuil-au-Perche ou simplement Verneuil. Elle est devenue commune et chef-lieu de canton sous le nom de Verneuil, nom encore fréquemment employé dans le langage courant. L'actuelle dénomination Verneuil-sur-Avre semble s'être mise en place au milieu du XIXesiècle: la forme Verneuil-sur-l'Avre est attestée en 1835[1]; Verneuil-sur-Avre est attestée sous ce nom en 1857[Note 1]; la forme Verneuil est la plus couramment utilisée, notamment dans les ouvrages de référence
[2]; la forme actuelle a été officialisée à une date inconnue.
De vern (aulne) et ialos (clairière).
L'Avre est une rivière qui passe à proximité de Verneuil, qui prend sa source dans la région naturelle du Perche. Elle sert de frontière naturelle entre les régions Normandie et Centre-Val de Loire. L'Avre est un affluent en rive gauche de l'Eure, donc sous-affluent du fleuve la Seine.
Histoire
Moyen Âge
Verneuil-sur-Avre est fondée en 1120 par Henri Ier Beauclerc[3], troisième fils de Guillaume le Conquérant, après la révolte des nobles de 1118-1120[4]. Certains des principaux révoltés sont Richer de l'Aigle, Robert du Neubourg et Eustache, comte de Breteuil, tous possessionnés dans les alentours. Henri Ier, une fois ces révoltés soumis, crée donc trois bourgs fortifiés à Verneuil-sur-Avre pour contrôler la région[5].
Le quartier Saint-Martin, situé au sud de l'Avre, dépendait des seigneurs du Thymerais. Ce face-à-face a donné lieu à de nombreuses confrontations entre les deux partis:
siège de Verneuil, en 1173, par Louis VII de France, contre le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri II;
bataille de Verneuil, victoire anglo-bourguignonne, le [6];
prise de Verneuil par le roi de France Charles VII à la fin de la guerre de Cent Ans, le , grâce au meunier Jean Bertin[7];
Verneuil est alors réunie au comté du Perche.
Révolution française
Cénotaphe de Frotté par David d'Angers dans l'église de la Madeleine à Verneuil-sur-Avre.
Verneuil est chef-lieu de district de 1790 à 1801. L'église de la Madeleine est transformée en temple de la Raison (il en subsiste quelques traces sur la façade, à droite du porche, et la statue de la déesse est conservée à la mairie). En 1844, Gauville est rattachée à Verneuil.
Le chef chouan Frotté y est fait prisonnier et fusillé alors qu'ayant accepté les conditions de Bonaparte et bénéficiant d'un sauf-conduit, il était en négociation avec le général Guidal.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht y installa un camp de prisonniers militaires, dit camp de l'École des Roches. Un grand nombre de soldats français victimes de la débâcle de 1940 y transitèrent avant d'être transférés dans des camps notamment autrichiens. 2 000 soldats canadiens capturés le lors de l'opération Jubilee (tentative de débarquement à Dieppe) y furent également détenus, du 20 au , avant d'être transférés en Allemagne.
Dans la nuit du 12 au , l'un des 504 avions de la RAF partis bombarder Milan, le Halifax JD125 code KN-A du 77th Squadron, fut abattu par le chasseur Focke-Wulf 190 piloté par l'Allemand Detlef Grossfuss du 2./JG2. Aucun des sept membres de l'équipage (six Britanniques et un Canadien) n'y survécut. Seuls six corps furent retrouvés, ceux des sergents Griffiths, Gray et Bacon, les trois autres (parmi lesquels le pilote Clinch, les aviateurs Hoyne, Gallantree ou le Canadien Donald Dufton) n'ayant pu être identifiés, ce qui explique la présence de six stèles dont trois anonymes au cimetière communal.
Le , cinq FFI du réseau «Quand Même», (André Chasles, Jacques et Bernard Girard, Jean Pothin et Marius Bazille) étaient fusillés par les Allemands en compagnie du parachutiste commando canadien Hector Sylvestre qui avait rallié la Résistance. Celui-ci appartenait à la compagnie A du 1erbataillon parachutiste canadien (3ebrigade parachutée, 6edivision aéroportée). Cinq jours plus tard, le , la ville de Verneuil était libérée par les Américains de la 28edivision d'infanterie et de la 2edivision blindée. Les corps des six suppliciés reposent toujours au cimetière communal où ils furent transportés après la Libération, un rond-point porte le nom de Donald Dufton et une rue celui d'Hector Sylvestre.
Le , Verneuil-sur-Avre et Francheville fusionnent pour former la commune de Verneuil d'Avre et d'Iton.
Administration et vie publique
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans l'Eure.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 6 680habitants, en augmentation de 4,85% par rapport à 2009 (Eure: 2,59%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
5 280
4 375
4 170
4 376
4 178
3 900
3 956
4 047
3 904
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 906
3 714
4 259
3 896
3 755
3 988
4 200
4 270
4 330
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
4 403
4 446
4 546
4 632
4 662
4 737
4 691
5 114
5 357
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2010
2014
5 551
6 012
6 499
6 698
6 446
6 619
6 655
6 205
6 680
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,6%) est en effet supérieur au taux national (21,6%) et au taux départemental (19,8%).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54%) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6%).
En 2007, la répartition de la population de la commune par tranches d'âge est la suivante:
46% d’hommes (0 à 14 ans = 16,8%, 15 à 29 ans = 20,4%, 30 à 44 ans = 20,7%, 45 à 59 ans = 19,3%, plus de 60 ans = 22,8%);
54% de femmes (0 à 14 ans = 16,2%, 15 à 29 ans = 17,8%, 30 à 44 ans = 17,6%, 45 à 59 ans = 18,5%, plus de 60 ans = 29,9%).
Pyramide des âges à Verneuil-sur-Avre en 2007 en pourcentage[15]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90ansou+
2,0
8,6
75à89ans
12,0
13,7
60à74ans
15,9
19,3
45à59ans
18,5
20,7
30à44ans
17,6
20,4
15à29ans
17,8
16,8
0à14ans
16,2
Pyramide des âges du département de l'Eure en 2007 en pourcentage[16]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90ansou+
1,0
5,2
75à89ans
8,1
12,1
60à74ans
12,8
21,5
45à59ans
20,7
21,5
30à44ans
20,9
18,4
15à29ans
17,1
21,1
0à14ans
19,5
Économie
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Eure.
Un domaine Center Parcs est situé à 9 km à l'ouest de Verneuil-sur-Avre, sur les communes des Barils et de Pullay.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église de la Madeleine (XIIeetXVIesiècles), monument historique avec sa tour culminant à 56 mètres, en gothique flamboyant, visible bien au-delà du canton jusqu'à la cathédrale de Chartres (l'hiver), et devenue le symbole de la ville. Très comparable à la tour de Beurre de Rouen, bien qu'un peu plus petite, elle a également inspiré les architectes de la Tribune Tower à Chicago, gratte-ciel de 141 mètres de hauteur qui fut érigé en 1925.
Église Notre-Dame XIIeetXXesiècles.
Série de maisons rues de la Madeleine (dont la Maison à tourelle), de la Poissonnerie, des Tanneries et de la Pomme d'Or.
Tour Grise (XIIIesiècle): élevée par Philippe Auguste, elle tire son nom d'une pierre de couleur marron utilisée pour sa construction et nommée «grison».
Paul Gires (1873-1948), médecin, fondateur de l'École française de stomatologie, y est mort.
Maurice Augustin Storez (1875-1959), architecte qui restaura de nombreuses maisons à Verneuil, y est mort.
Maurice de Vlaminck (1876-1958), peintre, établi pendant plus de cinquante ans à Rueil-la-Gadelière près de Verneuil, a beaucoup peint les villages et paysages des environs. Le collège de Verneuil porte son nom.
Jérôme Carcopino (1881-1970), historien, secrétaire d'État à l'Éducation nationale et à la Jeunesse de 1941 à 1942, dans le gouvernement de Vichy, y est né.
Serge Rigault (1930-1999), tennisman français et chasseur, y est inhumé.
Jean-Paul Sevilla (1934-), pianiste concertiste, professeur honoraire à l'Université d'Ottawa, Canada, y demeure[17].
Jean-Claude Lebaube, coureur cycliste né en 1937 à Verneuil-sur-Avre et mort en 1977.
Hervé Télémaque (1937-2022), artiste peintre français d'origine haïtienne y avait son atelier pendant ses dernières années.
Geneviève Moll (1942-2011), journaliste, y est morte.
Richard Peduzzi (1943-)[pourquoi?], scénographe, peintre, designer et créateur de mobilier français.
Louis Petiet (1957-), homme d'affaires et homme politique, ancien maire de la commune et ancien conseiller général de l'Eure.
Nicolas Miguet (1961-), éditeur de presse, y est né.
Bérangère Sapowicz (1983-), footballeuse internationale française, évoluant au poste de gardienne de but, y est née.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de l'Eure.
Blason
Parti, au 1: d'or, au lion de gueules, au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or; au 2: d'azur à la fleur de lys d'or.»
Anciennes armes: D'argent, au lion de gueules, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lys d'or.»[18]
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Enseignement
L'école des Roches, fondée en 1899 par Edmond Demolins, est la première école nouvelle française.
Lycée de la Porte de Normandie.
Collège Maurice de Vlaminck.
Notes et références
Notes
Voir Congrès archéologique de France, par la Société française d'archéologie, volume 23, Derache, Paris, 1857: Verneuil-sur-Avre figure en titre page 161 («Séances tenues à Verneuil-sur-Avre») et à la table des matières page 390; dans le reste de l'ouvrage, c'est la forme Verneuil qui est utilisée
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Astrid Lemoine-Descourtieux, Bourg castraux et centres administratifs nouveaux, vol.II, PURH, , «La frontière normande de l'Avre»
Astrid Lemoine, «Chennebrun, un bourg castral au cœur des conflits franco-normands du XIIesiècle», Annales de Normandie, vol.48, no5, , p.533 (lire en ligne)
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