Héric est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
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Héric | |
![]() L'église Saint-Nicolas. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Erdre et Gesvres |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Joutard 2020-2026 |
Code postal | 44810 |
Code commune | 44073 |
Démographie | |
Gentilé | Héricois |
Population municipale |
6 288 hab. (2019 ![]() |
Densité | 85 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 24′ 48″ nord, 1° 39′ 02″ ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 66 m |
Superficie | 73,93 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Héric (ville isolée) |
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nort-sur-Erdre |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.heric.fr/ |
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Cette commune du Pays nantais fait partie de la Bretagne historique.
Héric est située à 25 km au nord de Nantes, sur la voie express Nantes-Rennes.
Blain | La Chevallerais | Saffré |
![]() |
Nort-sur-Erdre | |
Notre-Dame-des-Landes | Grandchamps-des-Fontaines | Casson |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blain », sur la commune de Blain, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 831 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 26 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[13].
Héric est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Héric, une unité urbaine monocommunale[17] de 6 049 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (65 %), prairies (13,8 %), terres arables (10,3 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %), eaux continentales[Note 6] (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hyhariacum au XIe siècle[24] dans le cartulaire du Ronceray d'Angers et Hyeric dans le cartulaire de Redon au XIIe siècle. il est encore mentionné sous les formes Hiheric ou Yeric du XIIIe au XVe siècle[25],[26],[27],[28] selon les différents scripteurs et recteurs et s'orthographie définitivement Héric au début du XVIIe siècle[29].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romane en -(i)acum, suffixe d'origine gauloise désignant le lieu, puis la propriété. Le passage de l'élément -IACU (noté -iacum dans les formes les plus anciennes latinisées) à -ic s'explique par l'influence du breton sur l'évolution romane régulière qui aurait dû se faire en -(a)y ou -é. En effet, les toponymes des alentours terminé par le suffixe -(i)acum ont tous évolué dans ce sens cf. Saffré, Issé, Sucé, Ligné, etc.
Le premier élément Her- s'explique par l'anthroponyme germanique Hithar[30],[28], dont le [t] intervocalique s'est régulièrement amuï par la suite en langue d'oïl, d'où la contraction Her-. Le sens global est donc celui de « propriété d'Hithar ».
Le nom est Hierig en breton[24]. Le nom en gallo est Éri[31].
Héric est composé d'un bourg principal et de plusieurs hameaux qui correspondent en majeure partie aux anciens fiefs et sieuries qui existaient avant la révolution française et dont on retrouve les noms sur les cartes de Cassini[32],[33],[34],[35],[36]
C'est à Saint-Félix, futur évêque de Nantes, que la tradition attribue la création de la paroisse de Héric vers 549.
L'église Saint-Nicolas a été reconstruite au XIXe siècle à l'emplacement de l'ancienne église détériorée pendant la Révolution. La chapelle du Rosaire été ajoutée devant elle et une autre, de la même époque, dans le cimetière situé à l'extrémité du bourg sur la route de Nantes.
Avant la Révolution, outre l'église, on dénombrait plusieurs chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle du château du Chalonge, la chapelle Sainte-Honorée du nom de l'Abbaye au lieu-dit Bout-de-Bois, les chapelles de Saint-Hubert, de la Primais, du Haut-Fay, du Haut-Brossay[37].
Les Romains se sont établis à Héric après avoir découvert une mine de fer entre les lieux de Néron et du Haut-Brossay. Ils exploitèrent ce fer au lieu-dit la Forgette. Les fouilles de l'archéologue Léon Maitre y ont mis au jour des briques ainsi que des pièces de bronze et d'argent.
C'est sur la terre nommée Boudené (Bout-de-Bois), au nord de Héric, sur les bords de la rivière Isar, que le comte de Nantes Hoël III le Désavoué, dernier de la lignée des Comtes de Cornouaille, prétendant au Duché de Bretagne en 1148, a fait élever le prieuré Sainte-Honorine. Ce prieuré qu'il donne à l'abbaye de Marmoutier fait partie de la dot de sa fille qu'il consacre à Dieu dès le en l'abbaye des Couëts[38].
L'histoire des ducs de Bretagne n'a retenu que l'initiale O[39] du prénom de cette jeune fille, mais la tradition héricoise la prénomme Odeline[40] et affirme que cette demoiselle se réfugia à Bout-de-bois des suites d'un chagrin d'amour.
En 1070, Guegon de Blain, cité en 1090 et 1133 dans le cartulaire de Redon, est seigneur de Blain et de Héric[40],[41].
La seigneurie de Héric détenue par le seigneur de Blain passe, vers 1150, dans la maison de Pontchâteau par le mariage d'Agnès de Blain et d'Olivier de Pontchâteau.
Vers 1200, Constance de Pontchâteau épouse Guillaume II de Clisson, dit le Jeune et transmet la seigneurie de Héric à la Maison de Clisson où elle restera jusqu'en 1407, date du mariage de Béatrix, fille ainée du Connétable de France Olivier V de Clisson l'éborgné d'Auray, avec Alain VIII de Rohan.
La seigneurie de Héric se transmet en 1515 à la Branche de Rohan-Gié par le mariage d'Anne de Rohan avec son cousin Pierre II.
Dans la seconde partie du XVIe siècle, à la suite de leurs seigneurs Henri Ier de Rohan-Gié et René II de Rohan-Gié tous deux fils d'Isabeau d'Albret, une partie de la population de Héric et notamment une partie de ses notables, est sensibilisée voire se convertit au calvinisme[42],[43]. Un des vicaires de Héric y est assassiné en 1565 sans que ses meurtriers ne soient pourchassés ni dénoncés par la population.
En 1642, les trois anciennes châtellenies : Blain, Héric et Fresnay sont réunies en une seule juridiction par Louis XIII, puis érigée en marquisat par Louis XIV en 1660 à la requête de sa cousine Marguerite duchesse de Rohan et princesse de Léon.
Le marquisat de Blain s'étendait sur dix-sept paroisses : Blain, Fay-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne, Bouvron, Saffré, Héric, Fresnay, Grandchamps-des-Fontaines, Sucé-sur-Erdre, Puceul, Vay, Guémené-Penfao, Campbon, Plessé, Guenrouët, Fégréac et Avessac[44].
En 1645, la seigneurie de Héric est transmise à la famille Chabot. Marguerite de Rohan-Gié Princesse de Léon, Duchesse de Rohan et de Porhoët, Dame de Blain, de Héric, de Fresnay, de la Garnache, unique héritière, épouse en 1ères noces Henri Chabot seigneur de Jarnac, d'Apremont, marquis de Saint Aulaye, baron de Mouchamps, qui prend le nom de Henri II de Rohan-Chabot. Héric restera dans cette maison jusqu'à la révolution française.
Une verrerie d'art est créée à Héric en 1588 par Giovanni Ferro[45] « Gentilhomme de l'art et de la science de la verrerie », natif de l'Altare, au Marquisat de Monferrat en Italie. Il fut naturalisé français en 1596 par décret du Roi de France Henri IV.
Jean Leray, Maître Cordonnier, né le à Héric, bénéficia en son temps d'une certaine notoriété, il prit le "titre" de "Sieur de la Pantoufle", un terme en qui l'abbé Beziau voit un exemple de "spiritualité et de française malice"[46].
Héric et ses environs étaient à l'origine couverts d'une épaisse forêt. Elle disparaîtra presque entièrement dans le courant du XVIIIe siècle du fait de l'exploitation humaine.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1951
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1951 (décès) |
M. Hauray | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1951 | mars 1971 | Auguste Clergeau[Note 7] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971 | décembre 1994[47] (démission) |
Jean Hauray[Note 8] | Pharmacien | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
janvier 1995[Note 9] | mars 2001 | Jacques Bernard | Chef d'entreprise | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | mars 2008 | André Thébaud | DVD | Ingénieur agricole, ancien premier adjoint | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | mars 2014 | Lionel Lardeux | SE | Ingénieur informaticien, ancien premier adjoint | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014 | mai 2020 | Patrice Leray | SE-DVG | Employé de banque | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Jean-Pierre Joutard | SE | Ancien cadre supérieur |
Selon le classement établi par l'Insee, Héric est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Treillières[48]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 89 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 11 % dans des zones « très peu denses »[49].
En 1871, la commune cède une partie de son territoire, conjointement avec Fay-de-Bretagne, pour permettre la création de Notre-Dame-des-Landes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2019, la commune comptait 6 288 habitants[Note 10], en augmentation de 11,08 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 815 | 2 645 | 2 751 | 3 116 | 3 349 | 3 599 | 3 927 | 3 804 | 4 474 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 540 | 4 595 | 4 691 | 4 161 | 4 248 | 4 244 | 4 233 | 4 048 | 3 950 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 843 | 3 895 | 3 812 | 3 280 | 3 240 | 3 111 | 3 054 | 2 956 | 2 800 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 624 | 2 531 | 2 521 | 3 140 | 3 378 | 3 990 | 4 764 | 4 813 | 5 276 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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5 876 | 6 288 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,9 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 070 hommes pour 3 098 femmes, soit un taux de 50,23 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,8 |
4,7 | 75-89 ans | 5,1 |
12,2 | 60-74 ans | 13,5 |
21,7 | 45-59 ans | 19,9 |
20,6 | 30-44 ans | 21,2 |
17,0 | 15-29 ans | 16,7 |
23,4 | 0-14 ans | 21,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
![]() |
Blasonnement :
D'argent à la bande de sable chargée de trois molettes d'éperon d'or.
Commentaires : Blason de la famille de Collobet du Bot. Blason conçu par M. Durivault en 1961. |