Fégréac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Fégréac | |
![]() Vue d'ensemble du bourg depuis les marais du Dréneuc. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Redon Agglomération |
Maire Mandat |
Jérôme Ricordel 2020-2026 |
Code postal | 44460 |
Code commune | 44057 |
Démographie | |
Gentilé | Fégréacais, Fégréacaises |
Population municipale |
2 349 hab. (2019 ![]() |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 35′ 08″ nord, 2° 02′ 36″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 62 m |
Superficie | 44,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Redon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pontchâteau |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.fegreac.fr/ |
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Fégréac est située à 9 km au sud de Redon et à 17 km au nord de Pontchâteau, où passe la voie express Nantes-Vannes-Brest.
Les communes limitrophes sont Avessac, Plessé, Guenrouet, Saint-Nicolas-de-Redon et Sévérac en Loire-Atlantique, Rieux et Théhillac dans le Morbihan.
Le paysage communal marqué par le passage de plusieurs rivières et ruisseaux :
Les points hauts sont occupés des zones les plus boisées, tandis que les points bas sont marqués par les zones humides et les marais. L'urbanisation se niche en particulier sur les pentes des vallons.
La commune est caractérisée par une dispersion de son habitat en nombreux hameaux : seulement 35 % de la population communale habite dans le bourg de Fégréac.
Celui-ci profite d'un promontoire naturel au bord du marais du Motais, ce qui lui confère un point de vue et un environnement de qualité depuis la frange nord.
Le centre ancien de Fégréac s’est structuré autour de la route Redon-Saint-Nazaire qui traversait le bourg. Il regroupe un ensemble bâti dense, R+1 (rez-de-chaussée + 1 étage), généralement mitoyen et implanté à l’alignement. Cette structure originelle forme un centre historique et commercial autour de l’église, située à l’intersection de l’ancienne RD 773 et de la RD 324. Le bourg s’est étendu de part et d’autre du centre ancien, principalement vers le sud : d’abord le long des voies de communication, puis sous forme de lotissements.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jacut-les-Pins », sur la commune de Saint-Jacut-les-Pins, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 896,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
Fégréac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Redon, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,1 %), prairies (27,1 %), forêts (10,4 %), terres arables (10 %), zones humides intérieures (6 %), eaux continentales[Note 6] (2,1 %), zones urbanisées (1,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Fegreac en 1287 et Feguereac en 1305, Fegreac en 1453, Feuguerea en 1636, Feguerea en 1636[21].
Fégréac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Fegéréac (écriture ELG)[22].
Fegerieg en breton[21].
La prononciation gallèse locale est Fégrè[23], mais dans les communes voisines on entend plutôt Fégueria. La conservation du suffixe -acum sous la forme d'une terminaison -ac, au lieu du -é usuel dans les dialectes d'oïl de l'ouest, doit s'expliquer par une implantation conséquente de communautés brittoniques originaires du sud-est de la Grande-Bretagne à partir du 6°[pas clair]. Le village de Tréhan correspond au village de Trehan dans le comté de Sallash en Cornwall. Il est possible que la différence de prononciation Fégrè pour la commune de Fégréac, soit le signe d'une évolution romane plus poussée que dans les communes voisines (Plessé Guémené[Quoi ?] et Avessac) peut-être à cause d'une densité gallo-romaine plus forte, vestige de l'ancienne cité. Quoi qu'il en soit l'implantation bretonne fut conséquente et marqua profondément la toponymie de la commune avec 21,9 % de toponymes bretons selon les calculs de Jean-Yves Le Moing (Les noms de lieux bretons de haute Bretagne). Nous y rencontrons une grande diversité de noms bretons désignant : - lieux habités, Tré (lieu habité et cultivé) avec Tréhan, Trégran, Trenneban, le chemin de Trégommé. Ker (village), Carcano (nom de landes et d'un ruisseau) et Carnaval (ancien hameau aujourd'hui intégré au bourg). Minic'hi (monastère) avec le Pont Miny, pont qui au Moyen Âge était assujetti à un droit de passage perçu par l’abbaye Saint-Sauveur de Redon. - noms communs décrivant les paysages, Draen (épine) Le Dréneuc. Maen (pierre), Le Ménigo. Andon (source), chemin de Gourhandon. Beuz (buis), Le Bézy. Koad (bois, forêt), Penhouët. Menez (mont), Le menet parcelle proche du village du Thénot. Traoñ (vallée), Le Thénot (cf. le vannetais Teno, le cornique Tenow et le gallois Tyno tous de même sens). Poull (mare), les poulhoux... - anthroponymes d'origine bretonne, comme Gicquel (du vieux breton IudicHael) avec La Gicquelerie ; Armel (du vieux breton ArthMael) avec La Touche Saint Armel ; Ravily (du vieux breton RatBili noté Ratuili dans le Cartulaire de Redon en 832)...
La langue bretonne semble avoir disparu dans cette commune au début du XIIIe siècle au profit du gallo, dialecte de langue d'oil, sous l'influence de la ville de Rennes.
Le 20 juillet 2020, la CAUE de Loire-Atlantique dénomme Fégréac une première fois Fréfréac et par la suite Frégréac.
Une occupation est attestée dès l’époque gallo-romaine : une agglomération gallo-romaine nommée Duretie dans la Table de Peutinger s’étendait sur les deux rives de la Vilaine, sur les territoires actuels de Fégréac et de Rieux. C'est l'endroit où la voie romaine Vannes-Blain traverse la Vilaine. Les réalisations de cette époque disparaissent à la fin de l'Empire romain, mais il en reste de nombreux vestiges tant sur le territoire de Rieux que sur Fégréac autour du village d'Henrieux (signifiant en breton le vieux Rieux. On a notamment découvert au lieu-dit la Butte du Bro, lors de fouilles effectuées en 1887 et liées à la création de la ligne de chemin de fer au XIXe siècle), une statuette de Vénus à gaine, avec au revers l'une des rares inscriptions en langue gauloise « REXTVGENO SVLLIAS AVVO[T] » signifiant « Rextugénos (fils de) Sullias Fabricant »[24]) datée du IIe siècle de notre ère. Cette statue (qui représente une femme nue, allongée sur le ventre, les bras le long du corps, les fesses rebondies, mais à laquelle il manque la tête) se trouve désormais au musée Dobrée à Nantes.
Cette ancienne cité déclina à la fin de l'Empire romain, jusqu'à disparaître.
Au Moyen Âge, la commune est traversée par les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1953
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6 mai 1953 | 21 mars 1965 | Louis Joneau[25],[N 2] | |||||||||||||||||||||||||||
21 mars 1965 | 7 juillet 1976[26] | Jean du Dresnay[M 2],[N 3] | CNI | Agriculteur Conseiller général de Saint-Nicolas-de-Redon (1945 → 1976) Président du conseil général (1970 → 1976) Décédé en fonction | |||||||||||||||||||||||||
7 septembre 1976 | 23 juin 1995 | Christian de Barmon[N 4] | DVD | Retraité | |||||||||||||||||||||||||
23 juin 1995 | 25 mai 2020 | Yvon Mahé[N 5] | DVG | Professeur de lycée retraité Conseiller général de Saint-Nicolas-de-Redon (2001 → 2015) | |||||||||||||||||||||||||
25 mai 2020[27] | En cours | Jérôme Ricordel | SE-DVD | Cadre, conseiller agricole et environnement Vice-président Redon Agglomération (2020 → ) |
Selon le classement établi par l'Insee, Fégréac est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Redon. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[28]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 92 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 8 % dans des zones « très peu denses »[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 2 349 habitants[Note 7], en diminution de 0,3 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 791 | 1 420 | 1 526 | 1 831 | 2 272 | 2 101 | 2 305 | 2 430 | 2 470 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 568 | 2 772 | 2 942 | 2 871 | 2 952 | 3 071 | 3 126 | 3 073 | 2 946 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 918 | 2 964 | 2 762 | 2 367 | 2 333 | 2 239 | 2 236 | 2 002 | 2 006 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 890 | 1 835 | 1 714 | 1 752 | 1 874 | 1 994 | 2 117 | 2 131 | 2 278 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 440 | 2 349 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,5 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 160 hommes pour 1 235 femmes, soit un taux de 51,57 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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1,2 | 90 ou + | 4,0 |
5,0 | 75-89 ans | 9,7 |
20,6 | 60-74 ans | 18,3 |
22,0 | 45-59 ans | 20,8 |
19,6 | 30-44 ans | 16,0 |
13,1 | 15-29 ans | 12,1 |
18,5 | 0-14 ans | 19,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
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Blasonnement :
De sable à trois fleurs de lys d'argent posées 2 et 1 ; au chef cousu d'azur chargé de trois besants d'or.
Commentaires : Blason conçu par M. du Dresnay (délibération municipale du ). |