Saint-Nazaire est une commune de l'Ouest de la France, chef-lieu d'arrondissement du département de la Loire-Atlantique dans la région Pays de la Loire.
Pour les articles homonymes, voir Saint Nazaire et Saint-Nazaire (homonymie).
Saint-Nazaire | |
De haut en bas, de gauche à droite : le Très Grand Portique des Chantiers de l'Atlantique ; Base sous-marine de Saint-Nazaire ; Avenue de la République ; Pont de Saint-Nazaire. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique (sous-préfecture) |
Arrondissement | Saint-Nazaire (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire (siège) |
Maire Mandat |
David Samzun (PS) 2020-2026 |
Code postal | 44600 |
Code commune | 44184 |
Démographie | |
Gentilé | Nazairien/ne |
Population municipale |
71 394 hab. (2019 ) |
Densité | 1 526 hab./km2 |
Population agglomération |
188 334 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 16′ 50″ nord, 2° 12′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 47 m |
Superficie | 46,79 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Saint-Nazaire (ville-centre) |
Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Saint-Nazaire-1 et Saint-Nazaire-2 (bureau centralisateur) |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintnazaire.fr |
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Historiquement la ville fait partie de la Bretagne. Avant la création des départements, Saint-Nazaire relevait du Duché de Bretagne, puis du Parlement de Bretagne à partir de 1532 (Union de la Bretagne à la France). Sur le plan religieux, Saint-Nazaire relève de l'évêché de Nantes depuis le Moyen Âge.
La ville est la capitale de la construction navale en France, les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire sont l'un des plus grands sites du monde, à construire des grands navires de plus de 300 mètres. Ainsi, le plus gros paquebot au monde actuel, le Wonder of the Seas, a été construit à Saint-Nazaire.
Sur le plan géographique, Saint-Nazaire est située dans le massif armoricain, au nord de l'estuaire de la Loire et au sud de la façade maritime de la Bretagne.
Saint-Nazaire constitue avec Nantes un pôle économique important du Grand Ouest, notamment grâce aux infrastructures portuaires du Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, mais aussi par le poids important du secteur industriel avec les constructions aéronautique et navale.
En 2019, la commune compte 71 394 habitants. Elle est au cœur de l'unité urbaine de Saint-Nazaire qui, avec dix-sept communes, rassemble 188 334 habitants. Deuxième agglomération du département, elle se situe au 4e rang régional.
La commune de Saint-Nazaire est située sur la rive droite de l'estuaire de la Loire (son territoire incluant la pointe de Chémoulin qui en marque la fin), à 50 km[Note 1] à l'ouest de Nantes. Elle se trouve à proximité des marais de la Brière, important parc naturel régional regroupant de nombreuses espèces animales et végétales, la deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue.
Les communes limitrophes sont, dans le sens des aiguilles d'une montre, Pornichet à l'ouest, La Baule-Escoublac au nord-ouest, Saint-André-des-Eaux, Saint-Joachim, Montoir-de-Bretagne et Trignac. Au sud de la Loire, Saint-Brevin-les-Pins. La commune de Pornichet a été créée en 1900 par démembrement de Saint-Nazaire et d'Escoublac.
Saint-André-des-Eaux | Saint-Joachim | Trignac |
La Baule-Escoublac | Montoir-de-Bretagne | |
Pornichet | Océan Atlantique | Saint-Brevin-les-Pins |
La partie est de la commune se trouve sur les terrains alluviaux situés entre la Brière et l'estuaire de la Loire. La partie ouest, plus étendue, correspond au prolongement du coteau de Guérande : le relief est vallonné et d'altitude plus élevée, où l'on trouve un socle granitique et métamorphique.
Le changement a lieu de façon assez brusque le long d'une ligne reliant la pointe de Ville-ès-Martin au lieu-dit La Belle Hautière, où l'on atteint les marais de Brière.
À l'est de cette ligne, l'altitude est en général de seulement 2 m, à l'exception de quelques hauteurs (Prézégat à Saint-Nazaire, Butte de Savine, Trefféac à Trignac). Cette zone inclut toutes les installations portuaires, le centre-ville (mairie, sous-préfecture, marché) et les plages centrales (Petit Traict et Grand Traict).
À l'ouest de cette ligne, l'altitude varie entre 10 m et 45 m (au lieu-dit Les Six Chemins), en général entre 20 m et 35 m. Dans cette partie, on trouve l'ouest du centre-ville (quartiers de l'hôpital, de la Bouletterie, de l'université) ; les agglomérations secondaires de l'Immaculée et de Saint-Marc-sur-Mer ; les secteurs ruraux de Saint-Nazaire.
La commune a un littoral assez étendu, juste un peu au-delà de la pointe de Chémoulin à l'ouest.
À l'ouest de la pointe de Ville-ès-Martin, il s'agit d'une côte de falaises rocheuses que l'on peut, en général, suivre sur le sentier des douaniers (GR 34), avec plusieurs plages, comme celles de Villès-Martin, de Porcé, et surtout celles qui entourent la station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer.
À proximité directe de l’océan Atlantique, le climat de Saint-Nazaire est, comme pour le reste de la Loire-Atlantique, de type tempéré océanique. Ce climat est très largement influencé par l'estuaire de la Loire. Les hivers sont doux (Min 3 °C / Max 10 °C), et l'été est beau et doux également (Min 12 °C / Max 24 °C). Les chutes de neige sont assez rares, mais à noter que l'on recense actuellement 10 jours de chutes de neige pour l'hiver 2009/2010 (faible quantité). Les pluies sont fréquentes (113 jours par an avec précipitations) mais peu intenses, les précipitations annuelles étant de 743,3 mm. Les précipitations sont cependant relativement variables d'une année sur l'autre. L'ensoleillement est de 1 826 heures par an, mais on ne compte que 53 jours de fort ensoleillement[1].
Saint-Nazaire reçoit principalement des vents de secteur sud-ouest liés aux dépressions atlantiques et des vents de secteur nord-est lorsque le temps est plus stable. Le vent moyen annuel est de 4,5 m/s et on compte 60 jours par an de vent fort[Note 2],[2].
La présence de l'océan permet l'établissement, généralement en été, du phénomène de brise côtière, qui modifie le régime des vents.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1946 à 2014 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[3]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,7 | 4,5 | 6,4 | 7,8 | 11 | 13,5 | 15,4 | 15,5 | 13,7 | 11,4 | 7,8 | 5,3 | 9,8 |
Température moyenne (°C) | 6,9 | 7,1 | 9,3 | 11,3 | 14,6 | 17,3 | 19,1 | 19,3 | 17,5 | 14,3 | 10,4 | 7,6 | 12,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,1 | 9,7 | 12,2 | 14,9 | 18,2 | 21,2 | 22,8 | 23,1 | 21,3 | 17,2 | 12,9 | 9,9 | 16,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 20.01.1963 |
−10 03.02.1956 |
−6,4 07.03.1971 |
−3 12.04.1986 |
1,6 09.05.1951 |
4 02.06.1962 |
8 05.07.1965 |
7,8 31.08.1986 |
5 19.09.1977 |
−1,4 27.10.1947 |
−5,8 20.11.1985 |
−8,6 25.12.1962 |
−12 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,1 16.01.1996 |
17,4 28.02.1948 |
23,8 29.03.12 |
27 22.04.1984 |
33 28.05.1947 |
36,6 25.06.1976 |
37,6 11.07.1983 |
35,2 09.08.03 |
33 03.09.05 |
28,4 01.10.11 |
20 06.11.1992 |
15,6 11.12.00 |
37,6 1983 |
Précipitations (mm) | 62 | 50,2 | 46,6 | 42,9 | 49 | 29,3 | 35,1 | 30,1 | 48,4 | 72,6 | 66,3 | 65,9 | 598,4 |
Saint-Nazaire est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nazaire, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[7] et 188 334 habitants en 2019, dont elle est la ville-centre[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
La commune, bordée par la Loire et l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (53,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), prairies (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12 %), terres arables (6,8 %), eaux maritimes (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), eaux continentales[Note 5] (1,7 %), zones humides côtières (1,3 %), zones humides intérieures (1 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
La municipalité tente de retourner la ville sur son axe historique, soit vers le port maritime et de commerce, qui à terme accueillera les cités étudiantes de la ville, ainsi que de multiples infrastructures modernes et innovantes, comme des centres commerciaux et un nouveau théâtre. Ce retournement passe par la réappropriation de la base sous-marine, entre autres par le biais de sa végétalisation (projet de Jardin du tiers paysage de Gilles Clément). « Ville-port » entre dans la logique de développement de cette cité, à l'Est notamment par un projet de « Quartier des affaires » près de la gare de Saint-Nazaire et à l'Ouest par la construction des nouveaux quartiers et du CH (Cité sanitaire), l'extension de la ville se poursuit à grande échelle.
Le , Nicolas Sarkozy a confirmé le lancement d'un appel d'offres monumental portant sur l'installation de 600 éoliennes. Un parc qui développera une puissance de 3 000 mégawatts pour un investissement de dix milliards d'euros.
La commune est desservie par deux voies express, à destination de :
Le projet d'un second franchissement de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire est envisagé d'ici à 2025.[réf. nécessaire] Il supporterait à terme le deuxième périphérique nantais.[réf. nécessaire]
La Société des transports de l'agglomération nazairienne (STRAN) assure la desserte de l'agglomération nazairienne, grâce à la ligne Hélyce (bus à haut niveau de service) et à un réseau de lignes de bus classiques.
Le réseau Aléop, organisé par la Région Pays de la Loire, et le réseau Lila Presqu'île, organisé par le Syndicat Mixte des Transports de la Presqu'île de Guérande, proposent plusieurs liaisons en partance de Saint-Nazaire.
La commune possède 3 gares SNCF :
Saint-Nazaire possède un aéroport ouvert au trafic, situé à 5 km au nord-est de Saint-Nazaire, sur la commune de Montoir-de-Bretagne. Sa capacité de traitement annuel est d'environ 150 000 passagers. Saint-Nazaire jouit aussi de la présence de l'aéroport international Nantes Atlantique (4 millions de passagers en 2014[17]).
Le Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire a une activité quasi uniquement commerciale et industrielle. Cependant, des paquebots accostent sur les quais nazairiens, au niveau de Montoir-de-Bretagne, les touristes visitant ensuite Saint-Nazaire et la presqu'île guérandaise. Il arrive aussi régulièrement que des courses de voile au large utilisent le port de Saint-Nazaire.
L'usine élévatoire de Saint-Nazaire a été en exploitation de 1911 à 1988.
Un projet mené par EDF d'un parc éolien au large de Saint-Nazaire à 12 kilomètres des côtes est en cours. Il devrait compter 80 éoliennes et fournir une puissance de 480 mégawatts à partir de fin 2022[19].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Nazarius de Sinnuario en 1051, Sancto Nazario en 1096[20].
L’origine du nom viendrait du fait qu’une basilique abritant les reliques de Nazaire, martyr du Ier siècle décapité à Milan sous Néron y aurait été édifiée selon Grégoire de Tours.
D'après Jacques de Voragine (vers 1228-1298), Nazaire vient du mot Nazaréen, qui signifie pur, consacré[21].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Port-Nazaire[22].
Son nom breton est Sant Nazer en breton moderne. Señ Neñseir dans le dialecte breton de la Loire-Atlantique, voir Breton de Batz-sur-Mer. Son nom en gallo est Saint-Nazère ou Saint-Nazaer.
Ses habitants sont appelés les Nazairiens[23].
Jusqu'au XIXe siècle, Saint-Nazaire reste une agglomération modeste, caractérisée par une activité à la fois rurale et maritime. La grande ville à l'ouest de la Brière est Guérande, dès le Moyen Âge, et le port du Croisic s'est développé bien avant celui de Saint-Nazaire. La création du port et de la ville modernes en quelques décennies à la fin du XIXe siècle a représenté un changement majeur à l'échelle non seulement locale, mais régionale.
Le site de Saint-Nazaire est habité au moins depuis l'époque néolithique, comme le prouve la présence de constructions mégalithiques, comme le tumulus de Dissignac ou le dolmen situé au cœur de la ville actuelle. Des vestiges de l'époque néolithique et de l'âge du bronze ont été retrouvés dans l'anse de la Ville-Halluard ou au XIXe siècle lors de la construction du premier bassin portuaire de Penhoët[Note 6]. Le village se trouve alors sur les terres en bordure de Loire (voir aussi : dolmen des Trois Pierres) sur une zone difficile à apprécier aujourd'hui, en raison de l'extension de la ville de Saint-Nazaire et du peu de recherches archéologiques modernes, zone allant du bassin de Penhoët au débouché du Brivet.
Outre les mégalithes sus-nommés et facilement accessibles au public, d'autres mégalithes sont encore existants dans la commune, comme le pseudo cromlech du Pez (ou Pé sur les cartes IGN) (en fait il s'agit d'un dolmen dont les orthostates de la chambre forment un cercle approximatif, il était encore inclus au début du XIXe siècle dans un tumulus avec plusieurs structures mégalithiques, probablement comparable à l'ensemble mégalithique de Dissignac), le menhir de la pierre blanche dans les marais en limite de commune sur Trignac, ou le tumulus de la Jacquerie dans les marais de Brière.
Des traces plus anciennes sont connues, au niveau de la limite entre Pornichet et Saint-Nazaire par exemple, elles sont datées du Magdalénien au Mésolithique à microlithes.
Saint-Nazaire est une des localisations proposées pour l'antique cité de Corbilo, qui aurait été, au IIe siècle av. J.-C., la plus grande ville gauloise du littoral atlantique. Le nom de Corbilo est mentionné au IIe siècle av. J.-C., par l'historien grec Polybe[24] comme le plus grand port gaulois après Marseille (Massilia), ainsi que par Pline l'Ancien. Lors de la création du bassin à flot de Penhoët au XIXe siècle, une épaisse stratigraphie riche en vestiges archéologiques a été décrite par l'ingénieur en chef des travaux sur l'emplacement de l'ancien débouché du Brivet. Toutefois, faute de données récentes et du fait de la dispersion d'une grande partie des objets récoltés dans des collections privées, ce qui empêche toute étude et datation scientifique, l'assimilation de Corbilo à Saint-Nazaire reste hypothétique. D'autres sites dans l'estuaire de la Loire sont aussi proposés : Corsept, Besné notamment.
Au moment de la conquête de la Gaule par César, au Ier siècle av. J.-C., le site de Saint-Nazaire fait probablement partie du territoire du peuple gaulois des Namnètes ; la délimitation précise entre les Vénètes et les Namnètes est cependant peu assurée en ce qui concerne la presqu'île guérandaise.
D'après le chroniqueur Alain Bouchart (XVe siècle), faisant mention des origines légendaires des Bretons, c'est vers Saint-Nazaire que se dirigea Brutus, l'ancêtre mythique des Bretons, pour prendre pied sur sa nouvelle patrie. À la fin de l'Empire romain, à la suite de la grave crise du IIIe siècle, les Bretons d'Outre-Manche (province de Bretagne) s'installent en Armorique, et donc dans la presqu'île guérandaise, le but étant de repeupler (feoderati) et de protéger les côtes contre les attaques barbares (tractus armoricanus). L'extension maximale de la langue bretonne sur la Loire se trouve un peu à l'est de Saint-Nazaire (Donges, raffinerie pétrolière aujourd'hui).
Au VIe siècle, un texte de Grégoire de Tours fait mention d'une basilique abritant les reliques du martyr Nazarius. En cette basilique, un baudrier d'or en offrande était exposé. Il aurait suscité la convoitise du chef breton Waroch, qui fit envoyer un émissaire pour s'en emparer. Celui-ci se fracassa le crâne sur le linteau de la porte. Par ce miracle, Waroch, effrayé, combla l'église de dons. Le village prit le nom de Sanctus Nazarius de Sinuario.
L'histoire de Saint-Nazaire est ensuite plus discrète. Elle connut des affrontements, comme celui de 1380, où Jehan d'Ust défendit la ville au nom du duc Jean IV contre la flotte castillane, lors de la guerre de Cent Ans. Le bourg était le chef-lieu d'une paroisse qui allait de Penhoët à Pornichet, siège d'une châtellenie de la vicomté de Donges.
La vicomté de Saint-Nazaire, fut un démembrement de la vicomté de Donges. Elle fut créée à l'origine du XVe siècle, en faveur de Marguerite de Rieux, fille du vicomte de Donges, lorsqu'elle épousa Charles de Coësmes, seigneur de Lucé.
Saint-Nazaire fit partie, comme l'ensemble de la Bretagne, du royaume breton, puis du duché de Bretagne jusqu'en 1532, année d'annexion à la France.
En 1624, la ville fut menacée par les calvinistes.
En 1756, un fort fut construit sur l'ordre du duc d'Aiguillon pour protéger le littoral. Le bourg comptait alors 600 habitants.
Jusqu'à la Révolution française, Saint-Nazaire fit partie de la province de Bretagne.
[25]Au début du XIXe siècle, le port n'est encore qu'un havre. Saint-Nazaire est alors essentiellement un port de lamaneurs et de pilotes de Loire, qui guident les bateaux de commerce dans l'estuaire.
En 1802, on décide de construire une chaussée sur le Portereau, un phare, un môle, des bassins et des cales de constructions. Le môle, après une longue attente, s'édifia de 1828 à 1835. La ville est construite sur l'emplacement actuel du quartier du « Petit Maroc ».
Saint-Nazaire a pendant longtemps été un petit port puis le terminus d'une ligne de ferry vapeur (pyroscaphe) qui menait jusqu'à Nantes. Au milieu du XIXe siècle, la paroisse de Saint-Nazaire qui inclut le territoire actuel de Pornichet, ne compte que 3 216 habitants.
Un nouveau Saint-Nazaire est créé sous le règne Napoléon III, comme port avancé de Nantes sur la Loire, profitant de trêves dans les guerres qui empêchaient jusque-là son évolution. Les navires de gros tonnage ne pouvant plus remonter jusqu'à Nantes, on en fit un port de substitution.
En 1856, le premier bassin, celui de Saint-Nazaire, est creusé par le remblaiement de l'anse de la Ville Halluard. Cette darse permettait aux navires de s’amarrer et de faire demi-tour.
En 1857, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans ouvre la Saint-Nazaire sur la ligne de Tours à Saint-Nazaire via Nantes.
L'installation des lignes postales transatlantiques vers l'Amérique centrale en 1862 ainsi que l'ouverture des premiers chantiers navals amorcent l'industrialisation de la ville et la modernisation de ses installations portuaires notamment avec les chantiers Scott. En 1865, le quartier de Méan situé à proximité des chantiers de Penhoët est détaché de la commune de Montoir-de-Bretagne pour intégrer celle de Saint-Nazaire[26]. C'est le premier chantier naval français à lancer des navires modernes avec des coques en métal. En 1866, les chantiers Scott font faillite.
En 1868, Saint-Nazaire devient sous-préfecture à la place de Savenay, son arrondissement ne cessera alors de prendre de l'importance.
En 1879 fondation de la Chambre de commerce de Saint-Nazaire.
En 1881, l'inauguration du second bassin, celui de Penhoët, permet l'escale d'un nombre de navires plus important[27]. Il assure avec son équipe la formation de la main d’œuvre du chantier nazairien[27]. Ce trafic est alors régit par la convention postale qui prévoit que les navires exploités par le concessionnaire de la ligne doivent être construits pour moitié en France. Une écluse d'accès est aussi construite[27]. Le vieux Saint-Nazaire, est ainsi coupé par cette écluse, créant ainsi une île artificielle appelée petit Maroc.
Durant cette période, la population de Saint-Nazaire connaît une croissance considérable, ce qui lui vaut le surnom de « petite Californie bretonne », en allusion à la ruée vers l'or en Californie, ou encore de « Liverpool de l'ouest » ; l'apport de population fut principalement local : (Brière), Basse-Bretagne (du Morbihan au Finistère-sud), et secondairement d'autres régions françaises.
Saint-Nazaire va ensuite connaître un épisode fondateur de son identité de Ville rouge : la grève des Forges de Trignac en 1894 (situées à l'époque sur la commune de Montoir-de-Bretagne, aujourd'hui commune de Trignac), qui a un retentissement national. Elle démarre en opposition à une réduction d'effectifs dans les ateliers de puddlage. Aussitôt, le , les ouvriers se mettent en grève à une écrasante majorité. La grève, de peu d'importance, semble devoir être brève. Mais elle fait suite à d'autres évènements (la fusillade de Fourmies). Les socialistes affluent, défendent les grévistes arrêtés, organisent un battage médiatique important. La grève leur sert de porte-voix au plan national. C'est une démonstration de force, qui toutefois n'amènera ni généralisation du conflit ni avancée sociale.
En 1900, est créée la commune de Pornichet par démembrement de Saint-Nazaire[22]. Adjoint spécial à la mairie de Saint-Nazaire — dont dépendent alors les quartiers de Sainte-Marguerite et de Saint-Sébastien — Charles Mercier devient le premier maire de Pornichet à sa création en 1900[Note 7] par séparation de terres de Saint-Nazaire et d'Escoublac-La Baule. Le premier conseil municipal est constitué le [28].
La ville est le plus important port de débarquement des troupes américaines. C'est à Saint-Nazaire que débarquent les premiers contingents de soldats. L'installation de ces nouveaux combattants impose d'importants travaux et aménagements dans la région, en particulier plusieurs étangs sur la commune[réf. nécessaire] de l'Immaculée, au nord-ouest de la ville, afin de constituer des réserves suffisantes d'eau potable. Sur le port, un entrepôt frigorifique, l'un des premiers en France, est édifié.
En mémoire de ces soldats est inauguré, en 1926, le Monument américain, dit Le Sammy ou Le Soldat de la liberté. Œuvre de la sculptrice Gertrude Vanderbilt Whitney, installé au bord du front de mer, il figure un soldat américain muni d'une épée et dressé sur un aigle, en bronze. En 1941, les Allemands le détruisent. Une souscription franco-américaine permet sa reconstruction en 1989. En 2019, une réplique est réalisée par les élèves du lycée Brossaud-Blancho et installée au bord de l'étang du Bois-Joalland, un lac artificiel aménagé en 1918 par l'armée américaine[29],[30].
En 1926, la suppression de l'arrondissement de Paimbœuf au profit de celui de Saint-Nazaire, augmente encore l'influence administrative de la ville au sud de l'estuaire de la Loire.
La construction aéronautique fait son apparition dès 1922 sur le site des chantiers navals qui, pour diversifier sa production, construit des hydravions. En 1936, l'entreprise est nationalisée, et les programmes militaires assurent le développement de l'activité.
Entre 1931 et 1932, la forme-écluse Joubert est réalisée, transformation nécessaire pour pouvoir accueillir la construction du nouveau fleuron de la Compagnie générale transatlantique, le paquebot Normandie.
En 1932, le casino de Saint-Nazaire en faillite est revendu à l’évêché de Nantes, qui le rase en partie et construit une école privée.
En 1935, la première partie de l’actuelle école Saint-Louis est construite à la place du casino.
En juin 1936, la grève générale affecte grandement la ville, les chantiers navals sont paralysés.
En 1940, après l’évacuation en juin des forces alliées lors de l’opération Ariel, marquée par la tragédie du RMS Lancastria, le port est rapidement occupé par des unités de la Kriegsmarine. En décembre, les ingénieurs de l'organisation Todt inspectent le port et ses installations. Le site de l'ancienne darse de retournement des paquebots de la Compagnie générale transatlantique est retenu pour la construction d'un abri pour sous-marin, UBB pour les Allemands, c'est-à-dire U-Boot Bunker. Les trois premiers alvéoles sont inaugurés au mois de juin 1941 après à peine quatre mois de travaux, par l'amiral Dönitz en personne. L'abri sera sans cesse agrandi pour atteindre quatorze alvéoles en 1943. Le toit, de trois mètres soixante d'épaisseur au départ, sera lui aussi renforcé par une seconde dalle d'une trentaine de centimètres d'un béton très dur contenant des granulats de granit. Puis une troisième dalle d'un mètre soixante-dix en moyenne couvrira une majorité du toit sauf à l'arrière de la base et sur les alvéoles numérotés 12, 13 et 14 où les travaux étaient en cours au mois de juin 1944. L'importance stratégique de la base amène les Allemands à fortifier les abords de la ville, tant du côté terrestre (aidés au nord par la présence de la Brière, vaste étendue de marais) que sur la côte. L'estuaire de la Loire coupe en deux parties le secteur de défense. De nombreuses et performantes batteries de DCA, la Flak assurent, en cercles concentriques, la défense contre les raids aériens. De nombreux points de résistance sont établis tout au long de la côte.
Devant l'impossibilité de détruire la base, les Alliés décident de « rendre impossible » la vie aux Allemands en détruisant la ville et toutes les infrastructures civiles ou militaires. Des raids de destruction massive tant de jour que de nuit vont anéantir la ville à plus de 80 %. Ces bombardements feront de nombreuses victimes civiles, mais ne gêneront guère l'occupant qui a déplacé à La Baule la majorité de ses services et hébergements. En 1943, la ville de Saint-Nazaire est évacuée après de nouveaux raids meurtriers.
En mars 1942, l'opération Chariot permit à un commando britannique d'endommager la forme Joubert de manière à empêcher les cuirassés allemands de pouvoir y être réparés. La porte-écluse fermant le bassin est détruite pendant le raid — grâce au navire HMS Campbeltown qui servit de navire bélier — et ne sera réparée qu'après la guerre. Cette année verra se dérouler 19 bombardements, avec 389 victimes civiles[31]
L'année 1943 connaît neuf bombardements dont les 28 février (bombes explosives et incendiaires créant 600 foyers d’incendies) et 29 mai, qui détruiront 60 % des habitations et des commerces, dont l'hôtel de ville. L'école d'apprentissage des Chantiers de Penhoët est touchée par le bombardement du 9 novembre 1942, entraînant le décès de 134 apprentis âgés de 14 à 17 ans sur un total de plus de 180 morts et plus de 100 blessés. Lors des semaines qui suivirent le débarquement de Normandie, les troupes allemandes se replièrent dans la région et créèrent une zone de résistance où les combats se poursuivirent, appelée poche de Saint-Nazaire. Celle-ci fut libérée trois jours après la capitulation nazie, soit le . Ainsi, Saint-Nazaire est la dernière ville libérée du joug nazi en Europe[32].
Saint-Nazaire est reconstruit autour de l'axe de l'avenue de la République, en tournant le dos à la mer.
Ce passé de guerre, et surtout de reconstruction, est encore largement visible le long des plages, avec des bunkers témoins des batailles passées. Contrairement à ce qui est affirmé, elle ne doit pas son plan hippodamien — cet urbanisme à rues perpendiculaires — à la reconstruction, mais à la première création de la ville nouvelle (XIXe siècle). Des éléments intéressants sont les étangs du Parc paysager ou du Bois-Joalland, à l'Immaculée (ce sont les Américains qui créèrent ce dernier, durant la Première Guerre mondiale), qui furent creusés pour répondre aux besoins en eau de la ville (voir Première Guerre mondiale). La reconstruction de la ville fut confiée dès 1943 à l'architecte prix de Rome Noël Le Maresquier. Nommé par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, ce dernier opta pour une architecture moderne, minimaliste et fonctionnelle.
Depuis peu, la municipalité essaie de recentrer la ville vers le port, avec notamment le réaménagement des abords de la base sous-marine qui accueillent à présent des équipements de loisirs avec par exemple le multiplexe Cinéville, des commerces (avec notamment le centre commercial Ruban bleu) ainsi que plusieurs musées (Escal'Atlantic sur l'histoire des paquebots, l'Écomusée ou encore le sous-marin Espadon). L'ensemble forme un projet urbain dénommé « Ville-port » qui a pour vocation de devenir une extension du centre-ville. Le projet laisse également une place importante à la construction de programmes neufs de logements. Enfin, l'ancienne gare de voyageurs délaissée après-guerre a subi une importante rénovation afin d'accueillir le nouveau théâtre « Le Fanal ». C'est d'ailleurs l'ensemble du secteur proche de l'ancienne gare qui sera amené à l'avenir à subir de nouvelles transformations (quartier d'affaires). Ce quartier attire aujourd'hui plus d'un million de visiteurs chaque année.
Un des événements marquants de l'après-guerre est la grève des chantiers navals en 1955, décrite par Louis Oury dans son livre Les Prolos (1973) ; cette grève précède de peu celle des chantiers navals de Nantes.
Le conflit commence à la fin de 1954 lorsque la direction impose aux soudeurs le système du paiement au boni : principe selon lequel à une tâche donnée, est affecté un temps minimum d'indice 100 et un temps maximum d'indice 150. Si l'équipe utilise le temps maximum (ou plus), elle touche le salaire de base (indice 100) ; si elle utilise le temps minimum, elle touche un salaire d'indice 150 : le boni est dans ce cas de 50 (le maximum possible). Ce système peut se concevoir dans un chantier naval où il n'y a pas de travail à la chaîne. Le problème, c'est que le salaire de base est insuffisant et que les temps sont calculés de façon arbitraire. Jusqu'en 1954, les soudeurs touchent le boni moyen de l'atelier où ils travaillent, ce qui est logique puisqu'ils interviennent à la demande des autres ouvriers.
Le changement de statut des soudeurs, ajouté à la faiblesse générale des salaires et notamment à l'écart par rapport aux salaires dans la métallurgie parisienne, va provoquer un mouvement de grèves larvées, avec arrêts de travail de courte durée en rotation entre les différents corps de métier, ce qui désorganise la production de façon anarchique (du point de vue de la direction). Les trois syndicats : la CGT, la CGT-FO et la CFTC[Note 8] sont en revanche dans une phase d'unité d'action, dans la lutte et dans la négociation, ce qui renforce le mouvement.
Après cette longue période de grèves larvées, la situation devient très tendue au cours de l'été et le 1er août 1955 une véritable bataille a lieu entre ouvriers et forces de l'ordre dans l'atelier des chaudières de Penhoët puis sur le terre-plein de Penhoët 50 ouvriers et 60 policiers sont blessés[33]; malgré la violence du combat, il n'y a pas de mort, contrairement à Nantes (comme l'illustre le film de Jacques Demy, Une chambre en ville). À la suite de cet événement spectaculaire, les positions patronales se trouvent très affaiblies et les négociations aboutissent à une augmentation des salaires de 22 %[33].
Saint-Nazaire est le pôle d'une communauté d'agglomération, la CARENE, qui regroupe 10 communes et 120 000 habitants sur plus de 300 km2. Elle est symbolisée par la décoration d'un château d'eau le long de la voie express. Elle inclut notamment Pornichet, tandis que La Baule fait partie d'une autre structure, cap Atlantique.
La communauté d'agglomération de Saint-Nazaire est englobée dans l'aire métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire, désignée par l'État comme métropole d'équilibre dès 1963, qui compte 925 000 habitants[34]. Cette aire métropolitaine se situe au 5e rang national et 36e européen[35].
La ville est divisée en deux cantons :
En 2020, aux élections municipales, la liste menée par David Samzun (div. gauche) obtient la majorité avec 39 sièges. Les listes de l'opposition centriste et de droite divisées, du RN et de Lutte Ouvrière, sont éliminées au premier tour. La liste écologiste de Pascale Hameau, qui s'est regroupée durant l'entre deux tour avec la liste divers-gauche regroupant diverses dissidence interne à l'ancienne majorité municipale[36], obtient 10 sièges. A la suite de ces élections, les conseil municipal est composé de deux groupes seulement, le groupe majoritaire, soutien du Maire David Samzun et le groupe d'opposition de gauche, composé en partie d'ancien membre de sa majorité sous la mandature précédente (2014-2020). Les groupes d'opposition centriste, LR et RN ne sont donc plus présents au sein du Conseil Municipal. Comme dans toute la France, la participation à ce scrutin est faible (34,82% au premier tour, 31,38 %° au second tour)[37].
Aux élections municipales de 2014, la liste d'union d'union de la gauche obtient la majorité de 36 sièges au conseil municipal. David Samzun est élu. L'opposition se compose de 5 élus UDI-MoDem, 3 élus FN, et 3 élus UMP.
L'opposition de droite régulièrement désunie à Saint-Nazaire n'a jamais eu plus de dix conseillers municipaux depuis l'entre-deux guerres : liste UDF-RPR Richard contre liste DL-RPF Gicquiaud à l'élection municipale de 2001, liste MoDem Izorce contre liste UMP Garnier à la municipale de 2008, puis éclatement du groupe UMP de trois élus en 2010, etc. En 2014 l'union des droites UMP-UDI-MoDem autour de Ludovic Le Merrer envoie un groupe de huit élus au conseil municipal et quatre à la CARENE (communauté d'agglomération), celui-ci se scinde en deux groupes après un mois et demi de mandat.
La Communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'Estuaire (CARENE) associe Saint-Nazaire et neuf autres communes. Elle siège au Meteor, dans le quartier de la gare. Depuis sa création, en 2001, elle est présidée par le maire de Saint-Nazaire, sa commune-centre : successivement Joël Batteux, puis à partir d', David Samzun. Le conseil municipal de Saint-Nazaire est représenté par 21 de ses élus (dont 9 des adjoints au maire), sur 49 conseillers communautaires : 13 PS, 2 MoDem, 2 PC, 1 FN, 1 UMP, 1 UDI, et 1 PRG.
De forte tradition ouvrière, l'électorat nazairien est ancré à gauche, comme en témoigne la liste des maires successifs. Il est a noté qu'en dépit de sa réputation de "Ville Rouge", jamais Saint-Nazaire n'a été administré par un maire communiste. Depuis 1925, les maires successifs de Saint-Nazaire se revendiquent du socialisme ou de la social-démocratie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1790 | Jean-Pierre Dufrexou | ||
1790 | 1791 | Sébastien Bureau | ||
1791 | 1792 | Claude Jean Dubochet | ||
1792 | 1794 | Jean-Pierre Dufrexou | ||
1794 | 1811 | Jean-François Allançon | ||
1811 | 1815 | Guillaume Durand | ||
1815 | 1815 | Jean-Pierre Mahé | ||
1815 | 1823 | Julien Maurice Tahier de Kervaret | ||
1823 | 1829 | Bernardin de Lesquen | ||
1829 | 1830 | Jean-Pierre Mahé | ||
1830 | 1830 | Charles Alexandre Blanchard | ||
1830 | 1834 | Mathieu Goy | ||
1834 | 1837 | Claude Jean Dubochet | ||
1837 | 1848 | Jean François Havard-Duclos | ||
1848 | 1848 | Joseph Marie Denancé | ||
1848 | 1848 | Gabriel Picard | ||
1848 | 1870 | René Guillouzo | ||
1870 | 1874 | Alexandre Vezin | ||
1874 | 1874 | Pascal Cahour | ||
1874 | 1875 | J. Aubre | ||
1875 | 1884 | Auguste Joseph Desanges | ||
1884 | 1884 | Gustave Lallement | ||
1884 | 1896 | Fernand Gasnier | ||
1899 | 1909 | Baptiste Auguste Lechat | ||
1909 | 1919 | Louis Brichaux | ||
1919 | 1925 | Vivant Lacour | ||
1925 | 1941 | François Blancho | SFIO | Soudeur-ajusteur |
1941 | 1941 | Bernard Escurat | ||
1941 | 1945 | Pierre Toscer | ||
1945 | 1945 | François Blancho | SFIO | |
1945 | 1946 | Jean Guitton | SFIO | |
1946 | 1947 | Pitre Grenapin | ||
1947 | 1954 | François Blancho | SFIO | |
1954 | 1954 | Louis Bretonnière | ||
1954 | 1968 | François Blancho | SFIO | |
1968 | 1983 | Étienne Caux | PS | |
1983 | 2014 | Joël-Guy Batteux[Note 9] | PS puis MDC puis AGR puis PS | Ingénieur chimiste président de la CARENE (2001-2014) |
2014 | En cours | David Samzun | PS | Employé de banque président de la CARENE (depuis 2014) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Depuis 1790, Saint-Nazaire fait partie du département de Loire-Inférieure, renommé Loire-Atlantique en 1957.
En 1868, Saint-Nazaire est devenue la sous-préfecture d'un arrondissement, dont Savenay était jusqu'ici le chef-lieu.
Le , le conseil municipal de Saint-Nazaire vote un vœu en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne[38].
Taxe | Taux appliqué (part communale) | Recettes dégagées en 2014 et en € |
---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 18,04 % | |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 21,61 % | |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 66,75 % |
Elle a aussi des accords de coopération avec :
La ville a obtenu 3 fleurs au palmarès 2014 du concours des villes et villages fleuris.
(effectifs année 2015 - 2016[40])
Enseignement public du 1er degré : 20 groupes scolaires, accueillant 5 141 élèves :
Enseignement privé du 1er degré : 8 écoles maternelles et élémentaires (1 283 élèves) :
Les collèges nazairiens rassemblent près de 7 000 collégiens répartis dans 6 collèges :
Lycées
Les lycées nazairiens rassemblent près de 6 000 élèves répartis dans 8 lycées : le lycée public d'enseignement général et technologique Aristide Briand, 3 500 élèves, un des plus grands lycées de France[réf. nécessaire], cette grande taille s'expliquant également que le lycée général et technologique Aristide Briand se situe au cœur d'une cité scolaire comprenant le lycée public professionnel Brossaud-Blancho ; le lycée expérimental, lycée public cogéré par les enseignants et par les élèves ; le lycée privé d'enseignement général Saint-Louis (280 élèves); le lycée privé hôtelier Sainte-Anne (770 élèves) ; le lycée professionnel André Boulloche ; le lycée privé d'enseignement général et technologique Notre-Dame-d'Espérance (800 élèves dont 200 étudiants en BTS). La Cité Scolaire Nazairienne est l'une des plus grandes de France, avec près de 4 000 lycéens. Elle a été inaugurée en 1959[41]
Le pôle universitaire de Saint-Nazaire fait partie de l'Université de Nantes, parmi les plus grandes universités françaises[réf. nécessaire] avec environ 35 000 étudiants, dont près de 5 000 sur le pôle universitaire de Saint-Nazaire. Le campus nazairien est composé de quatre domaines universitaires : Gavy, Océanis, Heinlex et la Cité Scolaire Nazairienne.
En 2009, l'association CVEN (Conseil de la Vie Étudiante Nazairienne) est créée pour fédérer tous les étudiants et animer la vie associative étudiante de Saint Nazaire[42].
Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Nazaire est le centre d'une aire urbaine, d'une unité urbaine, d'une zone d'emploi et d'un bassin de vie[43]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « intermédiaire » : 95 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires » et 5 % dans des zones « peu denses »[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[45],[Note 10]
En 2019, la commune comptait 71 394 habitants[Note 11], en augmentation de 4,21 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 381 | 3 216 | 3 303 | 3 204 | 3 789 | 3 701 | 3 771 | 4 145 | 5 318 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 743 | 10 845 | 18 896 | 17 066 | 18 300 | 19 626 | 25 575 | 30 935 | 30 813 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
35 813 | 35 762 | 38 267 | 41 631 | 39 411 | 40 488 | 43 281 | 11 802 | 39 350 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
58 286 | 63 289 | 69 251 | 68 348 | 64 812 | 65 868 | 68 838 | 67 097 | 69 719 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
71 394 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population est à son maximum historique lors de la publication des données de 2015. Auparavant, le maximum de la population avait été atteint en 1975 avec 69 251 habitants. Une période de baisse, et de stagnation a suivi dans les années 80, 90 et au début des années 2000. La commune occupe aujourd'hui le 72e rang au niveau national, alors qu'elle était au 67e en 1999, et le 2e au niveau départemental sur 207 communes.
Démembrée partiellement en 1900 (avec La Baule-Escoublac) à l'occasion de la création de Pornichet, la ville est évacuée en totalité à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; seuls restaient 60 habitants. Pour le recensement de 1836, la source provient des archives départementales de la Loire-Atlantique.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 33 722 hommes pour 36 897 femmes, soit un taux de 52,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2,2 |
7,4 | 75-89 ans | 11,3 |
16,9 | 60-74 ans | 19,6 |
19,2 | 45-59 ans | 19,8 |
17,4 | 30-44 ans | 16,4 |
20,2 | 15-29 ans | 15,1 |
18,3 | 0-14 ans | 15,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Saint-Nazaire est la ville la plus égalitaire de France, avec un coefficient de Gini de 0,330[49].
Situation matrimoniale[Quand ?] :
Nombre de logements[Quand ?] :
Au niveau sportif, la ville se distingue particulièrement par trois clubs.
En voile la régate Saint-Nazaire - Saint-Malo (SNSM) est organisée chaque année[51].
La Salle des sports de Saint-Nazaire est connue pour son architecture moderniste, d'où son surnom de « Soucoupe ».
Le club nazairien ayant obtenu le plus de titre de champions de France est le SNOS Aviron.
L'économie de la ville est fondée sur l'activité du port : exportation de produits manufacturés, mais aussi sur les services, étant donné la taille respectable de la ville. L'économie de la pêche a-t-elle presque totalement disparu, malgré la subsistance d'une petite flotte de bateaux de pêche, et les quelques pêcheries le long de la mer.
Les industries majeures sont les suivantes :
Saint-Nazaire est l'un des deux sièges de la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire qui est celle de la Loire-Atlantique.
Le Front de Mer, longeant sur 3 km les plages de Saint-Nazaire, Villès-Martin et Kerlédé. Il se compose, d'est en ouest, des Boulevards de Verdun, du Président Wilson et Albert 1er.
Les monuments et sites du bord de l'estuaire et du Front de Mer : monument commémoratif du Commando, monument à l'abolition de l'esclavage, usine élévatoire, Place du Commando, mémorial du Lancastria, stèle du soldat américain surplombant l'aigle allemand, pêcheries de Villès-Martin. La base sous-marine, ses équipements touristiques et les structures du port : forme-écluse Joubert. Le Théâtre, construction contemporaine s'appuyant sur les parties restantes de l'ancienne gare ferroviaire.
Les circuits de petite randonnée le long des plages de Saint-Nazaire. Le calvaire des Rochelles, la croix d'Heinleix et la croix du Dernier.
Le quartier de l'Immaculée, le Parc Paysager, avec son plan d'eau, l'étang de Guindreff avec les circuits piétons.
Conservatoire (Musique & Danse), classes à horaires aménagés, Orchestre symphonique, Orchestre d'Harmonie, Cours de piano de Marc Kowalczyk, différentes grandes chorales, un bagad, une salle de concert de musiques actuelles (le VIP), le festival Les Escales qui rassemble chaque année en août des groupes de musiques du monde entier autour d'un thème, d'autres festivals sont aussi organisés comme Consonances, Résonances, le club des cinq… À noter que l'on trouve une quantité importante de groupes amateurs à Saint-Nazaire, dans tous les styles, situation permise par la présence de plusieurs studios de répétition gérés par des associations para-municipales, et pratiquant des tarifs peu onéreux. Parmi les formations musicales nazairiennes évoluant dans la région on peut citer : Buffet Froid (chanson swing à textes), R.A.Z. (deathcore), Delphine Coutant (chanson française), B0rd3l1k (ambiance elektronik), Little John (one man rock band), Bastard Academy (crust).
Autour du port, notamment autour de la base sous-marine, le projet Ville-Port laisse une place importante à la culture et aux loisirs, en effet celui-ci rassemble : Un cinéma multiplexe, des musées mais aussi des bars et une salle de musiques actuelles. Le nouveau théâtre a vu le jour en 2012 sur les friches de l'ancienne gare de voyageurs. Mais il possède aussi le centre commercial Ruban Bleu 2008 réunissant une quarantaine de magasins et restaurants. La salle associative (Alvéole 12)a elle aussi été intégrée à la base sous-marine, livrée en .
La médiathèque de Saint-Nazaire est un réseau de lecture publique comprenant :
La médiathèque offre plus de 180 000 documents à la consultation et au prêt.
Les musées et le patrimoine sont gérés par la structure « Saint-Nazaire Agglomération Tourisme », un établissement public dont le siège est dans le quartier Ville-Port.
Cette structure est chargée de la gestion de l'Office de Tourisme et de plusieurs sites touristiques :
Le patrimoine de la ville est également constitué de sites industriels visitables :
Parmi les autres éléments du patrimoine nazairien, on compte le Grand Café, centre d'Art contemporain de la ville, situé sur le rond-point des 4-horloges et le LIFE (« vie » en anglais, acronyme de « Lieu International des Formes Émergentes »), situé dans la base sous-marine
Le bâtiment du musée des beaux-arts de la ville de Saint-Nazaire, détruit par les bombardements alliés en 1944, n'a pas été reconstruit depuis. Un temps, le site de l'ancienne gare de l'État (la façade du XIXe siècle est conservée, malgré les dégâts des bombardements) a été envisagé pour sa reconstruction. Les collections qui ont échappé aux destructions et aux incendies sont dispersées dans les bâtiments publics ou en réserve, mais elles sont toujours aujourd'hui enrichies par la ville dans l'attente d'une renaissance du musée.
La ville rassemble plusieurs compagnies de théâtre professionnelles dont le « Théâtre Athénor » (orienté jeune public, étant également un diffuseur de spectacle : une salle de spectacle) et le « théâtre Icare », un centre culturel scène nationale, « Le Théâtre » (anciennement nommé« Le Fanal », ayant changé de nom lors de son aménagement dans le nouveau théâtre de la ville, voir plus bas). La ville accueille également des salles de cinéma (Cinéville, la Salle Jacques Tati, le Théâtre/Cinéma Jean Bart dans le quartier de Saint-Marc-sur-Mer), des salles de spectacles : le VIP, la Tisanerie, le Jean Bart (230 places) ; une école municipale d'Arts plastiques, un conservatoire à rayonnement départemental musique et danse ainsi que de nombreuses écoles privées proposant l'enseignement de disciplines artistiques (principalement de la danse mais également du cirque). D'autre part, le théâtre Athénor, cité plus haut, propose des ateliers théâtre, et les maisons de quartiers des activités artistiques. On trouve également des galeries d'arts (comme la galerie des Franciscains, le grand café, le BAC).
Le nouveau théâtre de Saint-Nazaire, est inauguré le [56]. Il est construit sur le site de l'ancienne gare, pour la saison 2012-2013, en reprenant les bâtiments subsistant et en y incorporant des constructions neuves. Ce nouveau théâtre a pris en 2019 le nom de Théâtre Simone Veil, sur décision du conseil municipal, afin de rendre hommage à la femme politique[57]. Néenmoins, le changement de nom concerne le bâtiment, et non la scène nationale, toujours appelée "Le Théâtre"
Elle reçoit tout au long de l'année des écrivains et des traducteurs, qui se voient offrir l'hospitalité dans un appartement au 10e étage du Building, le grand édifice résidentiel situé sur le port, avec vue sur tout l'estuaire et l'océan. L'auteur a la possibilité de laisser un texte dont le sujet et la forme sont libres et qui sera publié en édition bilingue par la MEET s'il est accepté par le directeur littéraire, Patrick Deville[58]. Chaque année en novembre, la MEET organise un colloque littéraire international, MEETING.
La Suite de triangles : depuis le toit terrasse de la base sous-marine avancée, site choisi par l'artiste Felice Varini, se matérialise une « ligne horizontale » qui embrasse le paysage du port. Telle une partition, les triangles disposés successivement sur le haut et le bas de cette ligne révèlent une forme peinte sur un seul plan.
Blasonnement :
D'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée de fasce ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à senestre vers la pointe et découpé en croix.
Commentaires : Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Déclaration à la Chancellerie en 1910, étude de Fernand Guériff en 1990, version revue et « corrigée » en réunion Bannieloù Breizh par R. Vinet.[non neutre] |
Durant les années 1990 il fut incéré sur les plaques de rues une représentation des armoiries dont les mouchetures d'hermine ont disparu du chef ; avec une figuration de la couronne murale non conforme aux usages héraldiques. Cette fantaisie est due au graphiste de l'époque. La Mission des Patrimoine veille depuis à ce que cette erreur ne se produise plus.
Il existe une version fautée des armoiries de la ville, parfois utilisée à tort. Odoevsky Maslov en a donné l'origine :
« Le 9 mai 1881, durant les festivités de l’inauguration du bassin de Penhoët, en présence de Sadi-Carnot pas encore président, mais alors ministre des Travaux publics, on décora la ville et le port de panneaux armoriés aux armes des villes de Nantes et de Saint-Nazaire. Les peintres firent une erreur en peignant le champ de l'écu de gueules. Cela causa un fort émoi, au point que même le journaliste Louis de Kerjean, qui couvrait l'événement pour le compte de la " Revue de Bretagne et de Vendée ", mentionna l'incident :
" […] seul reproche qu'on ait pu faire aux organisateurs de cette fête remarquable, a été de s'être tellement attachés à l'exactitude extérieure qu'ils en ont oublié de veiller à leurs propres insignes. Nous ne pensons pas que ce soit par amour de Nantes que tous les cartouches aux armes de Saint-Nazaire aient été peints, ce jour-là, sur fond de gueules comme aux armes de Nantes. La galère de Saint-Nazaire doit être portée sur fond d'azur. "[61],[62]. »
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La devise de Saint-Nazaire : Aperit Et Nemo Claudit. (« Elle ouvre et personne ne ferme. ») est en référence à la clé du blason de la ville ; locution latine tirée de la Bible[63].
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