Saint-Jacut-les-Pins [sɛ̃ʒakylɛpɛ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Elle est située dans le canton d’Allaire et fait partie de la communauté d'agglomération Redon Agglomération et du pays de Redon et Vilaine.
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Saint-Jacut-les-Pins | |
![]() Entrée du bourg. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Redon Agglomération |
Maire Mandat |
Didier Guillotin 2020-2026 |
Code postal | 56220 |
Code commune | 56221 |
Démographie | |
Gentilé | Jacutais, Jacutaise |
Population municipale |
1 747 hab. (2019 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Population agglomération |
52 758 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 41′ 10″ nord, 2° 12′ 51″ ouest |
Altitude | 53 m Min. 2 m Max. 88 m |
Superficie | 22,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Redon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guer |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
modifier ![]() |
Attestée sous les formes Santus Jacutus en 1387 [1], Saint Jagu en 1424 [2].
La commune se nomme Saent-Jigu en gallo et Sant-Yagu-ar-Bineg en breton. Trois communes bretonnes portent le nom de Jacut de Landoac, moine probablement né au Pays de Galles. Ce religieux du Ve siècle passe sa vie à évangéliser l'Armorique, comme son jeune frère Guénolé de Landévennec, né près de la Baie de Saint-Brieuc. Les frères, éduqués à la vie monacale près de l'île de Bréhat, sillonnent ensuite, séparément, routes et chemins de Bretagne tout au long de leur vie. Saint-Jacut est le fondateur de l'abbaye de Saint-Jacut à Saint-Jacut-de-la-Mer, toujours active de nos jours, dans l'actuel département des Côtes-d'Armor. Pour éviter que les reliques du fondateur (les os de ses bras) ne soient perdues lors de la mise à sac de l'abbaye par les vikings en 878, les moines les emportent de justesse et les transportent dans des peaux de bêtes cousues pendant leur fuite forcée vers l'intérieur de la Bretagne, près de Redon. Ces reliques sont alors cachées et conservées à Saint-Jacut-les-Pins, où le public peut aujourd'hui encore les découvrir dans l'église paroissiale[3]. Pour les Bretons, les terres côtières étant "d'Armor" (de la mer) et les terres de l'intérieur étant "d'Argoat" (des bois), les différentes communes portant le nom de Saint-Jacut sont différenciées par les appellations Saint-Jacut-de-la-Mer et Saint-Jacut-les-Pins (où la superficie de forêts de résineux sur le ban communal est d'ailleurs importante). Une 3ème commune, Saint-Jacut-du-Mené, porte également le nom du saint fondateur, car elle fut autrefois une possession de l'abbaye du bord de mer, à 50km en retrait de la côte. Elle est située sur les monts d'environ 300 mètres d'altitude ("Mené" ou "Menez" en langue bretonne) dominant l'Est des Côtes-d'Armor. Depuis 2011, des rencontres amicales ont lieu entre les trois Saint-Jacut.
La commune est située à l’extrême sud-est du Morbihan, entre la rivière de l’Arz au nord et l’antique voie romaine de Vannes à Rieux au sud (frontière délimité aujourd’hui par la route départementale 775 Vannes-Redon).
Saint-Jacut-les-Pins est située à 80 km de Nantes, 70 km de Rennes, 50 km de Vannes et 7 km de Redon.
Le ban communal de Saint-Jacut-les-Pins est limitrophe des communes suivantes :
![]() |
Peillac | Peillac | Saint-Vincent-sur-Oust | ![]() |
Malansac | N | Saint-Perreux | ||
O Saint-Jacut-les-Pins E | ||||
S | ||||
Caden | Saint-Gorgon | Allaire |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1986 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,1 | 2,8 | 4,4 | 5,7 | 9,1 | 11,5 | 13,2 | 13,2 | 10,9 | 8,8 | 5,3 | 3,3 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 6,3 | 8,6 | 10,4 | 14 | 16,8 | 18,7 | 19 | 16,2 | 12,9 | 8,8 | 6,2 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,8 | 9,9 | 12,9 | 15,1 | 19 | 22,2 | 24,3 | 24,7 | 21,6 | 17 | 12,3 | 9,2 | 16,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−11,6 02.01.1997 |
−14,1 10.02.1986 |
−9,7 01.03.05 |
−3 21.04.1991 |
−0,5 14.05.1995 |
2 09.06.1989 |
5,9 10.07.04 |
4,9 31.08.1986 |
2,5 29.09.07 |
−3,4 30.10.1997 |
−6,5 16.11.07 |
−8,3 29.12.1996 |
−14,1 1986 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,5 27.01.03 |
23,2 27.02.19 |
24,1 30.03.17 |
28,7 15.04.15 |
31,6 26.05.17 |
36 19.06.17 |
39,6 23.07.19 |
38,7 09.08.03 |
33 14.09.20 |
30 02.10.11 |
22 07.11.15 |
17,7 19.12.15 |
39,6 2019 |
Précipitations (mm) | 112 | 79,3 | 64,8 | 70 | 63,3 | 46,4 | 48,8 | 40,7 | 71,8 | 97 | 92,6 | 109,8 | 896,5 |
Saint-Jacut-les-Pins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Redon, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,2 %), terres arables (26,8 %), forêts (20,9 %), prairies (20,1 %), zones urbanisées (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Les Vénètes, puis les Romains, occupent ce territoire le long de la grande voie Rieux-Vannes qui sépare Saint-Jacut de Saint-Gorgon.
Au Haut Moyen Âge, les Bretons fondent plusieurs villages, Bodnaga, Bréhadou… Les terres dépendent alors de la seigneurie de Rieux et les Bretons laissent des traces de leur séjour dans les noms de la Guidemais, Bodéan, Rédillac, Brandicoet ou Calléon.
Située en plein pays chouan, la paroisse subit les contrecoups de la Révolution [18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1808 | Louis Richard | - | - |
1808 | 1811 | Louis Coue | - | - |
1811 | 1825 | Claude Richard | - | - |
1825 | 1845 | Mathurin Marquier (1777-1848) |
- | Laboureur Conseiller d'arrondissement |
1845 | 1846 | Jean-Pierre Plormel | - | - |
1846 | 1860 | Mathias Hervieux | - | - |
1860 | 1862 | Joseph Provost | - | - |
1862 | 1881 | Joseph Robert | - | - |
1881 | 1889 | Julien Voisin | - | - |
1889 | 1904 | Timothé Jourdain De Coutance | - | Ancien chef de cabinet du préfet |
1904 | 1924 | Jean Danet | - | - |
1924 | 1944 | Timothé Jourdain De Coutance (fils) | - | - |
1945 | 1947 | Joseph Voisin | - | - |
1947 | 1959 | Timothé Jourdain De Coutance (fils) | RPF | - |
1959 | 1989 | Joseph Mabon | - | - |
1989 | Monique Audiger | - | - | |
mars 2001 | mars 2014 | Alain Hercouet | - | Agriculteur |
mars 2014 | 28 mai 2020 | Christophe Royer | - | Chef d'entreprise |
28 mai 2020 | En cours | Didier Guillotin[19] | - | Mandataire judiciaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2019, la commune comptait 1 747 habitants[Note 6], en augmentation de 1,1 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 375 | 1 464 | 1 213 | 1 414 | 1 278 | 1 252 | 1 250 | 1 314 | 1 355 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 315 | 1 379 | 1 386 | 1 477 | 1 501 | 1 468 | 1 520 | 1 427 | 1 437 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 457 | 1 494 | 1 482 | 1 448 | 1 428 | 1 498 | 1 488 | 1 525 | 1 496 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 455 | 1 485 | 1 559 | 1 590 | 1 570 | 1 552 | 1 654 | 1 702 | 1 732 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 727 | 1 747 | - | - | - | - | - | - | - |
Sur le plan médical, la commune dispose d’une maison médicale, d'une maison des services, d’une pharmacie et d’une maison de retraite [24] qui dispose d'un parcours d'activités santé pour les seniors.
Sur le plan éducatif, la commune dispose d’une école maternelle et primaire : l'école Saint-Joseph[25], d’un institut médico-éducatif et d’un lycée technologique (ISSAT)[26].
Sur le plan sportif, la commune dispose d’une salle omnisports, et du dynamisme de ses nombreuses associations sportives (cyclotourisme, randonnée, course à pied [27], basketball, football[28], tennis, motocyclisme, gymnastique, chasse, pêche…).
Enfin, sur le plan culturel, la commune dispose d’une médiathèque [29] et de nombreuses associations (théâtre, chorale, foyer des jeunes, club de l’amitié, anciens combattants, défense du patrimoine (moulins), humanitaire, ridée[30]….
La commune est située à 10 minutes en voiture de la gare de Redon. L'aéroport de Nantes Atlantique et l'aéroport de Rennes se trouvent respectivement à 1 h 15 min et 1 h de voiture.
La commune est traversée d'est en ouest par l'axe ferroviaire principal de la Bretagne Sud. Cette ligne Savenay - Landerneau est inaugurée jusqu'à Lorient en 1862, elle permet par Redon les relations entre les gares des grandes villes bretonnes du sud et Paris par Rennes. La commune a longtemps disposée d'une gare puis d'un arrêt SNCF, actuellement ces deux stations sont fermées et désaffectées[31] le quartier de la Gare rappelle cette époque. L'histoire ferroviaire de la commune va peut-être rebondir avec une activité de fret[32].
La forêt de résineux qui entoure la commune est sillonnée de circuits VTT et de randonnée. La commune est également connue pour son patrimoine, notamment ses chapelles et ses moulins à eau et à vent. La commune bénéficie de la présence d’un jardin exotique qui attire plus de 50 000 visiteurs par an [33].
La commune est dominée par ses deux clochers (église paroissiale Saint-Jacut et chapelle de la maison des sœurs du Sacré-Cœur). Elle dispose de nombreux chapelles (Notre-Dame du Pont-d'Arz, la Graë, Saint-Barnabé…) et châteaux (Le Closne, Calléon, Bodéan), des manoirs (Brandicoët, Rédillac, Bois-David…), plusieurs moulins à vent (des 5 moulins, de la Prée, de la Vieille-Ville, Renaudin, de Bodéan…) ou à eau (site de la Vallée, de Guéreneuc, d'Eclopaz, de Calléon)[37], sans oublier ses multiples croix le long des chemins.
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