Gannat est une commune française, située dans le département de l'Allier en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Gannat | |
![]() L'église Sainte-Croix. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Allier |
Arrondissement | Vichy |
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne |
Maire Mandat |
Véronique Pouzadoux 2020-2026 |
Code postal | 03800 |
Code commune | 03118 |
Démographie | |
Gentilé | Gannatois [1] |
Population municipale |
5 830 hab. (2019 ![]() |
Densité | 158 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 06′ 02″ nord, 3° 11′ 57″ est |
Altitude | Min. 312 m Max. 547 m |
Superficie | 36,85 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Gannat (ville isolée) |
Aire d'attraction | Gannat (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gannat (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-gannat.fr |
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Bureau centralisateur de canton, sous-préfecture jusqu'en 1926, la commune comptait 5 830 habitants en 2019. On y trouve un château d'époque médiévale et deux églises : Sainte-Croix de Gannat, au centre de la ville, qui possédait un évangéliaire du IXe siècle dans son trésor, et Saint-Étienne, dans le faubourg du même nom, en partie romane. Sainte Procule est la patronne de la cité.
Chaque été, au mois de juillet, s'y déroule le festival Les Cultures du monde.
Gannat est située en Limagne bourbonnaise, au sud du département de l'Allier[2], au carrefour d'axes routiers importants.
À vol d'oiseau, elle est à 36,8 km au nord de l'ancien chef-lieu de région Clermont-Ferrand[3], à 52,9 km au sud du chef-lieu du département Moulins[4] et à 18,1 km à l'ouest du chef-lieu d'arrondissement Vichy[5].
Dix communes sont limitrophes, dont deux dans le département limitrophe du Puy-de-Dôme[6].
Bègues | Mazerier | Saulzet, Monteignet-sur-l'Andelot |
Ébreuil | ![]() |
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Saint-Priest-d'Andelot Champs (Puy-de-Dôme) |
Saint-Genès-du-Retz (Puy-de-Dôme) |
Poëzat, Charmes |
La ville de Gannat est arrosée par l'Andelot, ruisseau affluent de l'Allier ; son cours est canalisé dans la traversée de la ville et longe au sud le tracé des anciens remparts. Le Sigillon prend sa source sur la commune, traverse le faubourg Saint-Étienne puis les quartiers du nord, avant de se jeter dans l'Andelot. En amont de la ville, l'Andelot reçoit le Gouënant, à proximité de la chapelle Sainte-Procule.
La station météo la plus proche est située à Charmeil.
Gannat est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gannat, une unité urbaine monocommunale[10] de 5 830 habitants en 2019, constituant une ville isolée[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gannat, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,6 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), forêts (10,8 %), zones urbanisées (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'INSEE mentionne l'existence d'une unité urbaine[16], de 5 806 habitants en 2012[17], et d'une aire urbaine[18] (5 806 habitants en 2012[19]).
En 2012, la commune comptait 3 157 logements, contre 2 987 en 2007. Parmi ces logements, 82,5 % étaient des résidences principales, 3 % des résidences secondaires et 14,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 76,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 23,1 % des appartements[a 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 56,3 %, en légère hausse par rapport à 2007 (55,2 %). La part de logements HLM loués vides était de 8,3 % (contre 8,8 %)[a 2].
La commune est située sur la route départementale 2009, ancienne route nationale 9, axe nord-sud reliant Moulins à Clermont-Ferrand. Elle est aussi le point de départ de la RD 2209 (ancienne route nationale 209) menant vers Vichy et le point d'arrivée de la RD 998 (ancienne route nationale 698) depuis Néris-les-Bains et Ébreuil. Par la route, elle se situe à 18 kilomètres à l'ouest de Vichy, à 43 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand et à 54 kilomètres au sud de Moulins.
La desserte locale est assurée par les routes départementales suivantes :
Gannat bénéficie d'un accès autoroutier. Contournée par l'autoroute A719 par le nord, elle permet d'accéder à l'autoroute A71, en direction de Clermont-Ferrand et de Montluçon, au moyen d'un échangeur autoroutier. L'autoroute A719 assure une meilleure desserte de la ville par le nord et de l'agglomération de Vichy.
Au carrefour de trois lignes ferroviaires (de passage sur la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, terminus des lignes en provenance de Commentry et La Ferté-Hauterive), la gare de Gannat est desservie par des trains TER Auvergne de la SNCF. Leur desserte est systématique pour les relations en provenance de Clermont-Ferrand ; certains trains sont terminus ou continuent vers Montluçon. Exceptionnellement, des trains à destination de Moulins ou Lyon-Part-Dieu et Lyon-Perrache passent sans arrêt par cette gare, en cas de détournement au lieu de desservir la gare de Vichy.
La relation Intercités de Lyon à Bordeaux est actuellement suspendue. Les trains y rebroussaient. Par ailleurs, la LGV Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon, en projet, pourrait compléter ce réseau.
Quatre lignes régionales et départementales d'autocars desservent la commune :
Réseau | Ligne | Tracé |
---|---|---|
TER Auvergne | 19 | Montluçon ↔ Gannat ↔ Vichy[20] |
Trans'Allier (CD03) | E | Vichy ↔ Gannat ↔ Bellenaves[21] |
K | Moulins ↔ Gannat[21] | |
Transdôme (CD63) | 67 | Clermont-Ferrand ↔ Gannat[22] |
Des historiens ont émis l'hypothèse selon laquelle « Gannat » viendrait du celtique « Graon » qui signifie « noix » et que l'on aurait déformé en « Gran » puis « Gan », et de « at » signifiant abondance, en celtique toujours. Il est vrai qu'autour de Gannat on peut trouver bon nombre de noyers. Les appellations latines de Gannat, « Gannatum » et « Gannapum », en revanche, ne semblent pas conforter cette hypothèse d'une origine celtique.
Le nom de Gannat dans le bourbonnais du Croissant est Gatnat (même chose en nord-occitan parlé juste au sud de la commune[24]). Gannat fait partie de la moitié méridionale de l'Allier qui appartient à l'aire linguistique du Croissant[25], zone où la langue occitane se mélange à la langue d'oïl (ici le bourbonnais)[26].
Cette appartenance transparaît par l'existence de commerces faisant référence à cette langue ainsi que des toponymes telle que l'Avenue des Portes occitanes et une salle de manifestation du même nom.
Les traces les plus anciennes découvertes à Gannat remontent à quelque vingt-trois millions d'années. Ce sont des brachypothères, autrement dit des rhinocéros de la fin de l'Oligocène et du début du Miocène[27].
Gannat, dont les hauteurs à l'ouest bordaient le lac tropical qui couvrait la Limagne, semble avoir été un véritable cimetière pour ces animaux, si bien que l'on découvre des multitudes d'ossements fossilisés. On trouve aussi des poissons, reptiles, tortues ou crocodiles, des oiseaux galliformes, des mammifères, des marsupiaux, des insectivores, rongeurs et carnivores. Le site est particulièrement riche en fossiles de rhinocéros. Dès 1854, Duvernoy fit même la description d'un spécimen dit Acerotherium gannatense (le nom officiel restant Diaceratherium lemanense, le « Diaceratherium » de la Limagne). À ce jour, le squelette le plus complet de rhinocéros fut découvert en 1993 quand d'importants fossiles furent mis au jour sur la carrière de la Sichaux (près du Mont Libre) par le paléontologue François Escuillié (notamment découvreur d'un petit mammifère proboscidien, ancêtre de l'éléphant d'il y a 50 millions d'années). Ce dernier fut également à l'origine de la création de l'association Rhinopolis en 1994 et fondateur de Eldonia, société entre autres spécialisée dans la rénovation de fossiles et dont les activités étaient à l'origine liées à Rhinopolis. L'association Rhinopolis est toujours active sur la carrière de Gannat et depuis les années 1990 de nombreux ossements de rhinocéros ont été découverts[27].
Diaceratherium lemanense, dont de nombreux spécimens incomplets ont été trouvés à Gannat, mesurait environ 1,50 m au garrot et pesait plus d'une tonne ; il n'avait probablement pas de corne. Il vivait près des berges des lacs ou des rivières. C'était un herbivore qui se nourrissait de feuilles, de branchages et de fruits. L'espèce a été décrite pour la première fois par Auguste Pomel en 1853, mais Cuvier, dès 1824, en avait étudié un fémur trouvé à Gannat, qui fut plus tard attribué à cette espèce[27].
Une autre espèce de rhinocéros fossile, plus proche de nos rhinocéros actuels, a été trouvée à Gannat, mais elle est beaucoup moins bien connue : Pleuroceros pleuroceros. Il était plus petit et moins lourd que Diaceratherium, également herbivore. Les mâles avaient deux cornes nasales symétriques. C'est également à partir d'une découverte de Gannat (crâne) qu'il a été décrit par Duvernoy en 1852[27].
Gannat est une très importante localité pour la paléontologie. Les études sur les faunes fossiles de l'Oligocène et du Miocène inférieur de la région ont une portée non seulement auvergnate ou bourbonnaise mais surtout française, européenne et internationale[27].
Le gisement du Clos de Montsala a révélé des bifaces et des fragments osseux qui indiquent une présence de chasseurs vers trois cent mille ans.
Une structure de petits blocs calcaires contenant de nombreux ossements de chevaux ainsi qu'une industrie lithique originale sont les seuls restes d'une halte de chasse d'un petit groupe de chasseurs venus du Nord il y a dix-sept mille ans.
Huit haches néolithiques ont été trouvées sur la commune[28], dont une en silex poli au lieu-dit Bègues, une hache polie (matière indéterminée) à Biozat, une autre à Charmes[29], deux autres à Poëzat[30], une hache en serpentine à Fleuriel[31], une lame à Échassières[29], des écraseurs à grain à Saint-Pont[30]. Toujours du Néolithique, une inhumation en coffre a été mise au jour au lieu-dit Puy-Chenotel[32] ; elle est faite de dalles brutes posées sur champ et couvertes par des dalles horizontales. Les squelettes sont couchés avec les bras allongés[31]. Un souterrain au lieu-dit Mazerier[33] a peut-être été occupé au Néolithique[34]. Aux Diagots se trouve un camp sur un promontoire escarpé, avec une table de pierre[33].
La découverte de fosses, silos, puits, céramiques, bracelets de bronze ou de verre bleu, enclos avec entrées, cendres et charbons de bois nous montre que la région était déjà intensivement occupée par les populations du Bronze final au deuxième âge du fer.[réf. nécessaire] Quelques poteries de la Tène A2 - B1 ont été trouvées sur la commune[35].
Les Gaulois se sont romanisés peu à peu et l'on peut voir de nombreuses structures gallo-romaines dans les communes de Saint-Priest-d'Andelot, Bègues ou Mazerier. Des artisans fleurissent çà et là pour satisfaire la demande romaine. Les matériaux de construction sont importés et échangés contre la production locale artisanale ou agricole. Les centres urbains se développent ainsi que les voies de communication, reliant la capitale Clermont à Menat, Biozat, Vichy, Gannat, Bègues et Chantelle.
Ce site est à 3 km à l'ouest du bourg. La villa gallo-romaine a succédé à une ferme gauloise existant depuis la Tène D1 (seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. ou début du Ier siècle av. J.-C.)[36]. Le site a livré entre autres des céramiques à pâte grossière, des plats à enduit rouge imitant la céramique culinaire italique du Ier siècle av. J.-C. et des vases de table dérivant à la fois des céramiques campaniennes importées et des productions indigènes[37], faits de pâte semi-fine micacée[38]. Ces céramiques datent de la Tène D2b[39] (juste avant l'invasion romaine).
Une fouille dans le faubourg Saint-Étienne vers 1880 a découvert un atelier de poterie, signalé par une trentaine[réf. nécessaire] de moules, des vases, un four et deux ateliers[réf. nécessaire] de potiers. L'atelier produit des céramiques à pâte blanche[40] ainsi que des vases de même pâte, datés du début du Ier siècle apr. J.-C. ; les deux seuls autres ateliers de quelque importance connus pour la même époque sont Vichy et Saint-Rémy-en-Rollat[41]. Parmi les figures représentées se trouve un guerrier blessé gisant à terre, un légionnaire romain combattant, un cavalier gaulois (représenté sur deux exemplaires). Les représentations de cavaliers gaulois sont particulièrement intéressantes, notamment par leur analogie avec les cavaliers de plaques estampées découvertes dans la propriété Baratela (à Este, province de Padoue), datées des derniers siècles avant notre ère[42].
La première paroisse se développe dans le quartier Saint-Étienne. Au Xe siècle, un premier château à motte est établi sur le site actuel de l'église Sainte-Croix[43] et la population commence à s'agréger autour du château. Au XIIe siècle, le château de Gannat est construit à l'extérieur de l'enceinte de la ville, mais en s'appuyant sur celle-ci[44].
Entrée dans le domaine des sires de Bourbon, la ville reçoit en novembre 1236 une charte de franchises d'Archambaud VIII de Bourbon ; la charte de Gannat sera un modèle pour celles de Montluçon (1242), de Charroux (1245), de Hérisson. Pour administrer la ville les bourgeois élisent quatre prud'hommes, qui peuvent être des prud'femmes ; ils sont assistés d'un conseil de vingt bourgeois. Les limites de la franchise sont plus étroites que celles de la paroisse, mais s'étendent à quelque distance de la ville proprement dite. En septembre 1367, le duc Louis II confirme les franchises et octroie aux habitants le droit d'élire annuellement quatre représentants qui pourront prendre le titre de consuls et faire acte de consulat[45].
Par un édit de septembre 1587, Henri III crée l'élection de Gannat. Y sont rattachées non seulement des villes et paroisses bourbonnaises, mais aussi des villes faisant partie du bas pays d'Auvergne, enlevées à l'élection de Clermont : Ébreuil, Aigueperse, Maringues, Saint-Pourçain, Cusset. À l'origine, l'élection ne comportait que 95 « villes, bourgs, paroisses et collectes », mais vers 1630, sous l'influence du maréchal d'Effiat, seigneur de Gannat, 80 paroisses de la généralité de Riom furent jointes à l'élection de Gannat[46].
Au XVIIIe siècle, la ville est ouverte par la destruction de ses portes et d'une large partie de ses remparts, dont il reste deux tours (tours Calixte-Moulin et Larat).
Pendant la Révolution française, Joseph Hennequin, issu d'une famille bourgeoise importante, devint maire de Gannat (en 1789), puis fut député à l'assemblée législative en 1791, et sous-préfet de l'Allier et député au Corps législatif de 1807 à 1814. Une statue (un buste) a été érigée en son honneur, qui est située actuellement devant le collège public qui porte son nom.
Entre 1916 et 1940 a existé à Gannat une fabrique de grès d'art fondée par Louis Méténier et continuée par son fils Gilbert. Elle a acquis une renommée nationale et même internationale.
Un château de la commune abrita brièvement une expérience éducative pétainiste[47]. L'École nationale des Cadres de la Jeunesse, création du régime de Vichy, fut installée le 12 août 1940 au château de La Faulconnière avant d'être transférée dès le 1er septembre au château de Bayard à Uriage, près de Grenoble. Inspirée de la pensée personnaliste d'Emmanuel Mounier, acquise aux idées de la « Révolution nationale » mais hostile au nazisme, l'école fut animée par le capitaine Pierre Dunoyer de Segonzac (1906-1968) et Hubert Beuve-Méry. Pierre Laval la supprima par un décret du 27 décembre 1942.
Une cour martiale est établie à Gannat par une loi du 24 septembre 1940 pour juger ceux qui agissent « contre l'unité et la sauvegarde de la patrie », c'est-à-dire ceux qui combattent le régime, en particulier les gaullistes. Elle siège jusqu'en octobre 1941 et elle est supprimée par une loi du 10 novembre 1941. Elle siège au château de Gannat dans les bâtiments de l'ancienne maison d'arrêt, qui doivent servir aussi à la détention des prévenus et des condamnés. Parmi les personnalités condamnées, on trouve Claude Hettier de Boislambert et Antoine Bissagnet, qui réussissent à s'évader de la prison de Gannat le 2 décembre 1942, ainsi que le gouverneur Félix Éboué et le général Catroux, condamnés par contumace.
Le 23 juillet 1944, les troupes allemandes stationnées à Gannat exécutent quatre résistants cachés dans une cabane au lieu-dit les Vignes et incendient la maison des propriétaires de la cabane[48].
Un centre accueillant des relégués, jugés antisociaux après l'abolition du bagne, était installé dans la prison du château de Gannat[49].
Sur le plan administratif, Gannat était chef-lieu de district en 1793 puis chef-lieu d'arrondissement de 1801 à 1926 ; le chef-lieu fut transféré à La Palisse (puis Lapalisse) en 1926 puis à Vichy en 1941. Elle fut chef-lieu de canton de 1793[50] à 2015.
Depuis les élections départementales de 2015, Gannat est bureau centralisateur de son canton, avec André Bidaud et Anne-Marie Defay comme conseillers départementaux. La commune fait partie de la 3e circonscription de l'Allier, avec Gérard Charasse comme député, élu aux élections législatives de 2012.
Gannat abrite le siège de la communauté de communes du Bassin de Gannat, composée de seize communes. Celle-ci a fusionné le avec les communautés de communes en Pays Saint-Pourcinois et Sioule, Colettes et Bouble[51] pour former la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne.
Les élections municipales de 2008 opposaient deux candidats : le maire sortant Louis Huguet (liste « Vivre Gannat »[52]), ainsi que Marie-Thérèse Pascuttini (liste « De l'oxygène pour Gannat »[52]). Le premier a été réélu avec 63,47 % des voix et 24 sièges gagnés, contre 5 pour la vaincue. Le taux de participation était de 67,49 %[53].
Aux élections municipales de 2014, les électeurs ont voté en majorité pour Véronique Pouzadoux avec 59,86 % des voix ; 23 sièges sont pourvus au conseil municipal dont 12 au conseil communautaire. Elle bat Hervé Roche, qui acquiert les sièges restants. Le taux de participation est de 68,15 %[54], en hausse par rapport à 2008[55].
Lors des élections européennes de mai 2014, la liste FN de Bernard Monot a obtenu 24,77 % (462 voix) et a ainsi devancé de peu la liste UMP de Brice Hortefeux qui a obtenu 24,34 % (454 voix). La liste PS de Jean-Paul Denanot a obtenu 20 % (373 voix). La liste UDI-MoDem de Sophie Auconie a obtenu 7,45 % (139 voix). La liste Front de gauche de Corinne Morel Darleux a obtenu 7,29 % (136 voix) et celle d'Europe Écologie, menée par Clarisse Heusquin a obtenu 6,11 % (114 voix). Tous ces résultats sont à mettre en perspective dans un contexte où le taux de participation a été faible (45,59 %)[56].
En 2011, Gannat comptait 5 806 habitants[57]. Ce nombre étant compris entre 5 000 et 9 999, vingt-neuf membres sont élus au conseil municipal.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1764 | 1765 | Antoine Mouillard | ||
1765 | 1774 | François Joseph Loisel d'Aranges | Conseiller en l'élection de Gannat | |
1774 | 1783 | Gilbert Baratier | ||
1783 | 1790 | Claude François Perraut | ||
1790 | 1791 | Joseph Hennequin[59] | Modéré | Trésorier général de France |
1791 | 1795 | Gabriel Frenaye | ||
1795 | 1795 | Gilbert Ronchaud | ||
1795 | 1796 | Bohat-Mandet | ||
1796 | 1797 | Antoine Baudet | ||
1797 | 1799 | Pierre Martin | ||
1799 | 1812 | Jean Baptiste Meilheurat[Note 3] | Médecin | |
1813 | 1813 | Grégoire Joly | ||
1813 | 1815 | Jacques Jean Marie de La Faye des Palissards | Avocat, puis magistrat | |
1815 | 1827 | Antoine de Bar | Officier | |
1827 | 1830 | Jacques Jean Marie de La Faye des Palissards | ||
1830 | 1833 | Joseph Rollat | ||
1833 | 1836 | Claude Grégoire Joly | ||
1836 | 1840 | Sébastien Adolphe Sainthéran | ||
1840 | 1846 | Claude Théodore Barthélémy | Avocat | |
1846 | 1848 | Amable François Rabusson de Vaure | Ancien notaire et conseiller général de l'Allier | |
1848 | 1848 | Claude Théodore Barthélémy | ||
1848 | 1849 | Christophe Rantian | Député de l'Allier | |
1850 | 1851 | Sébastien Adolphe Sainthéran | ||
1851 | 1852 | Amable François Rabusson de Vaure | Notaire, conseiller général | |
1852 | 1854 | Joachim Julien Boudant | ||
1854 | 1862 | Amable François Rabusson de Vaure | ||
1862 | 1868 | Eusèbe Stanger | ||
1868 | 1874 | Alfred Adrian[Note 4] | Conseiller général, député de l'Allier | |
1874 | 1876 | Adolphe Gaultier d'Hauteserve | Receveur des finances | |
1876 | 1879 | Henri Valéry Bureau-Desetiveaux[Note 5] | Républicain | Avocat, conseiller général |
1879 | 1888 | Pierre Quintien Ray | ||
1888 | 1905 | Gabriel Delarue | PRRRS | Médecin |
1906 | 1910 | Gilbert Chevalier | PRRRS | |
1910 | 1912 | Jules Échegut | ||
1912 | 1922 | Germain Laruas | ||
1922 | 1943 | Félix Mizon | PRRRS | Conseiller général |
1943 | 1944 | Jacques Baudet | ||
1944 | 1944 | Jean Lhomme | ||
1944 | 1945 | Yves Machelon[Note 6] | Avocat | |
1945 | 1945 | Fernand Obrier | ||
1945 | 1965 | Charles Magne | SFIO | Fonctionnaire au ministère des Anciens combattants, député de l'Allier |
1965 | 1976 | Yves Machelon | MRP | |
1976 | 1983 | François Michalet | ||
1983 | 2014 | Louis Huguet | PS | Instituteur, conseiller général |
2014 (réélue en 2020) |
En cours (au ) |
Véronique Pouzadoux[60] | UMP-LR | Juriste Présidente de la communauté de communes du Bassin de Gannat[61] (2014-2016) Présidente de la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne depuis 2017 Conseillère départementale du canton de Gannat[Note 7] 2e vice-présidente du conseil départemental de l'Allier chargée des infrastructures de mobilité, des bâtiments et des projets de développement (depuis 2021)[63] |
Gannat dépend de la cour d'appel de Riom, du tribunal de proximité de Vichy[Note 8] et des tribunaux judiciaire et de commerce de Cusset[64].
La gestion des déchets est assurée par le SICTOM Sud-Allier.
Au 14 octobre 2016, selon le site France-Diplomatie du ministère des Affaires étrangères, il existe un projet de coopération pour la commune de Gannat[65].
Gannat est jumelée avec Niafunké (Mali) depuis 1980 ; ce jumelage est une coopération décentralisée dans la thématique de la culture et du patrimoine.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[67].
En 2019, la commune comptait 5 830 habitants[Note 9], en diminution de 0,19 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 134 | 4 622 | 4 854 | 4 902 | 5 245 | 5 109 | 5 297 | 5 461 | 5 422 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 766 | 5 599 | 5 528 | 5 745 | 5 568 | 5 728 | 5 606 | 5 764 | 5 676 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 324 | 5 128 | 4 931 | 4 524 | 4 558 | 4 752 | 4 811 | 5 418 | 5 204 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 376 | 5 967 | 6 355 | 6 255 | 5 919 | 5 838 | 5 881 | 5 881 | 5 806 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 832 | 5 830 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33 % la même année, alors qu'il est de 34,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 740 hommes pour 3 084 femmes, soit un taux de 52,95 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,05 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 3,4 |
10,5 | 75-89 ans | 15,4 |
16,9 | 60-74 ans | 17,9 |
19,5 | 45-59 ans | 19,1 |
16,3 | 30-44 ans | 15,0 |
18,0 | 15-29 ans | 14,2 |
17,6 | 0-14 ans | 14,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,7 |
9,8 | 75-89 ans | 13,4 |
20,6 | 60-74 ans | 21,4 |
21,2 | 45-59 ans | 20,1 |
15,9 | 30-44 ans | 15,2 |
15,5 | 15-29 ans | 12,9 |
16 | 0-14 ans | 14,3 |
Gannat dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère les écoles maternelles publiques Champ-de-Foire, Eugène-Bannier et du Malcourlet[71], ainsi que les écoles élémentaires publiques Jean-Jaurès, du Malcourlet et Pasteur[71].
Le conseil départemental de l'Allier gère le collège Joseph-Hennequin[71]. Les lycéens poursuivent à Cusset ou à Saint-Pourçain-sur-Sioule[72].
Le lycée professionnel Gustave-Eiffel[71] a été labellisé en 2012 « lycée des métiers » pour la « maintenance des matériels et des véhicules motocycles »[73].
En outre, Sainte-Procule (école élémentaire, collège, lycée et prépa-concours post-bac) forme l'ensemble d'établissements privés de la commune[71].
La commune dispose de plusieurs installations sportives, dont les complexes sportifs du Bouzol et des Portes Occitanes, le stade de football Maurice-Nud, le stade de rugby Roger-Muyard[76].
Il existe plusieurs associations sportives siégeant dans la commune, parmi : un club de basket-ball (Basket Club Gannatois), un club de gymnastique (Entente Gymnique Gannatoise), un club de natation (Gannat Olympic Natation), ou un club de tennis (Tennis Club Gannatois)[77].
Gannat était la ville de départ de la 5e étape du Paris-Nice 2020 menant à La Côte-Saint-André, le 12 mars 2020[78],[79].
La zone d'activité communautaire des Prés Liats, créée en 2000, est située dans les hauteurs de Gannat, à proximité de l'échangeur 13 de l'autoroute A719[80]. Elle bénéficie du label Qualiparc ; pour le préserver, le règlement de la zone comporte une charte paysagère.
La zone d'activité des Clos durs est située au nord de la ville, prés de l’échangeur 14 de l'autoroute A719[81].
La zone d'activité sud du Malcourlet est située le long de la route départementale 2009 en direction de Clermont-Ferrand, elle regroupe des activités commerciales et industrielles[82].
En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 3 395 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,3 % d'actifs dont 61,1 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs[a 3].
On comptait 2 476 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 2 092, l'indicateur de concentration d'emploi est de 118,4 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi par habitant actif[a 4].
1 822 des 2 092 personnes âgées de 15 ans ou plus (soit 87,1 %) sont des salariés[a 5]. 45 % travaillent dans la commune de résidence ; parmi ceux travaillant hors de la commune de résidence, 31,5 % travaillent dans une autre commune du département et 21,7 % dans un autre département[a 6].
Au , Gannat comptait 318 entreprises : 28 dans l'industrie, 36 dans la construction, 219 dans le commerce, les transports et les services divers et 35 dans le secteur administratif[a 7], ainsi que 399 établissements[a 8].
Au recensement agricole de 2010, la commune comptait 35 exploitations agricoles. Ce nombre est en nette diminution par rapport à 2000 (45) et à 1988 (66)[83].
La superficie agricole utilisée (SAU) sur ces exploitations est de 1 686 hectares en 2010. Celle-ci est en hausse par rapport à 2000 (1 190 ha). La SAU de 2010 inclut 1 084 ha d'exploitations individuelles, au nombre de 28. Aucun chiffre n'est cependant communiqué, en raison du secret statistique, sur les GAEC[83].
Gannat a une tradition d'activité industrielle dans le domaine du façonnage de l'aluminium (Elmaduc, installée à Gannat depuis 1949) et de la production pharmaceutique.
AluK (45 personnes) continue la tradition d'Elmaduc et s'est spécialisée dans la conception et la distribution de systèmes de menuiserie aluminium pour le bâtiment[84].
Unither (entre 130 et 150 salariés) produit des comprimés effervescents, notamment à base de paracétamol, ainsi que des ovules vaginaux et des unidoses stériles de sérum physiologique[85].
La base permanente des équipements de 2014 recense 57 commerces, dont quatre supermarchés, trois grandes surfaces de bricolage, deux supérettes et trois épiceries[86].
Des zones commerciales sont implantées notamment au sud de la commune, avenue des Portes-Occitanes.
Pêcheur.com est le leader européen de la vente sur internet de matériels pour la pêche et d'autres loisirs extérieurs (chasse, équitation, etc.). L'entreprise, fondée en 2002, est aujourd'hui installée dans la zone d'activité des Prés Liats, près des deux autoroutes, où elle emploie 50 salariés et a généré en 2013 un chiffre d'affaires de 13,5 millions d'euros[87].
Auvergne Marée, également sur le site des Prés Liats, fait du commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques.
Au , la commune comptait un hôtel non classé de 15 chambres[a 9], un camping trois étoiles, totalisant 75 emplacements[a 10], ainsi qu'une auberge de jeunesse ou un centre sportif de 52 places lit[a 11].
En 1965, la Bourrée gannatoise est fondée par Jean Roche ; elle offre des performances dansées, puisant dans la richesse des traditions du Bourbonnais du Nord et de l'Auvergne.
Jean Roche crée en 1974 le festival folklorique. Il produit chaque année durant dix jours en juillet des groupes venus du monde entier, qui présentent des musiques et des danses traditionnelles, sous le grand chapiteau installé sur le Champ de Foire et en d'autres lieux. Un village artisanal, installé à côté du chapiteau, propose au public des produits locaux de nombreux pays.
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Blason de X..., Seigneur de Gannat, ayant participé à la septième croisade (XIIIe siècle) :
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Ancienne version du blason de Gannat :
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Blason actuel :
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