Châtelperron est une commune française située dans le département de l'Allier en région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.
Châtelperron | |
![]() Vue de l'église et du château. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Allier |
Arrondissement | Vichy |
Intercommunalité | Communauté de communes Entr'Allier Besbre et Loire |
Maire Mandat |
Maria Schneider 2020-2026 |
Code postal | 03220 |
Code commune | 03067 |
Démographie | |
Gentilé | Châtelperronais, Châtelperronaises [1] |
Population municipale |
138 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 23′ 59″ nord, 3° 38′ 14″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 352 m |
Superficie | 20,8 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Moulins-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://chatelperron.interco-abl.fr |
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Les découvertes préhistoriques qui y ont été faites lui ont valu de donner son nom à une période de la préhistoire, le Châtelperronien.
3,65 degrés décimaux 0,063705 radians
46,3833 degrés décimaux 0,809542 radians
Châtelperron est longé par la Besbre sur la limite occidentale de la commune et traversé par le Graveron, ruisseau qui se jette dans la Besbre en rive droite, à la pointe nord de la commune.
Ses communes limitrophes sont[2] :
Vaumas | ||
Thionne | ![]() |
Saint-Léon |
Jaligny-sur-Besbre Chavroches |
Sorbier |
Châtelperron est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,4 %), terres arables (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), forêts (12,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La grotte des Fées sur Châtelperron a été occupée dans un premier temps au Moustérien, puis au Châtelperronien. Elle est le site qui a fait donner le nom du village à ce faciès culturel préhistorique.
Toujours dans la grotte des Fées, ont été trouvées quelques objets gallo-romains.
Le premier possesseur connu de la terre de Châtelperron est Guichard de Castro Petri qui reconnaît la détenir du seigneur de Beaujeu en 1132. En 1215, Étienne, fils de Régnier de Chastel-Perron est homme lige du sire de Bourbon.
En 1220, Vilhelmus de Castro Petri ou Castropertis est seigneur de Saint-Léon, Vaumas, Liernolles et Lenax.
En 1329, Châtelperron est rattaché, par le mariage d'Isabeau de Châtelperron à Robert Dauphin de Jaligny, à la terre de Jaligny. Il le reste jusqu'au début du XVe siècle et, après avoir été quelques années propriété de Claude Montaigu, il est vendu le 17 mai 1443 à Jacques Ier de Chabannes, seigneur de La Palice, pour « neuf mille trois cents écus d'or vieil ».
En 1525, Marie de Melun, veuve du maréchal Jacques II de Chabannes de La Palice, reçoit en douaire cette seigneurie où elle se retire et décède le 10 octobre 1553. C'est à cette période qu'auraient été percées les fenêtres à Meneaux de l'époque renaissance supplémentaires sur la façade principale du château . A l'étage se distingue encore dans la chambre de la Maréchale, sur le linteau de la grande cheminée gothique, les armoiries de la Maison de Chabannes, ponctuée de cordelières propre aux veuves de grands dignitaires.
À l'extinction des Chabannes, le fief - avec le reste de leurs biens - va à la famille de Tournon puis, en 1571, à la famille de La Guiche. Châtelperron est vendu en 1682 ; puis de nouveau en 1685, cette fois à Gabrielle de Marmande. Après avoir été une possession d'Antoine de Charry des Gouttes, ce qui subsiste de la propriété – le château, quelques maisons du bourg et quatre domaines[N 1] – est racheté en 1803[N 2] par Jean-Baptiste Collas, qui réussit à reconstituer presque entièrement l'ancienne terre[N 3].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | André Ratinier[9] | Agriculteur retraité réélu en 2014 | ||
En cours (au ) |
Maria Schneider[10] | Employée dans l'artisanat |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 138 habitants[Note 2], en diminution de 9,21 % par rapport à 2013 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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454 | 464 | 457 | 442 | 452 | 459 | 454 | 483 | 503 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 521 | 499 | 563 | 559 | 589 | 622 | 616 | 589 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
566 | 577 | 532 | 499 | 467 | 456 | 405 | 374 | 345 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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315 | 287 | 250 | 219 | 189 | 137 | 141 | 141 | 149 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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145 | 138 | - | - | - | - | - | - | - |
XIIe siècle : Comprise dans l'ancienne enceinte du château, elle appartenait à sa première construction. Elle se compose d'une seule nef, dont les arcades sont à plein-cintre et le mur latéral droit décoré d'arcades appliquées, et de deux chapelles latérales, de chaque côté du chœur, formant un transept de taille réduite ; celle de gauche a été entièrement reconstruite au XIXe siècle par la famille Collas de Chatelperron. Les trois autels – dont le maître-autel en marbre du pays – sont d'un travail postérieur à l'édifice. Le portail est orné d'un tympan en bâtière, de grès fin rouge, représentant en bas-relief l'Agneau pascal, entouré de motifs végétaux, posé sur une croix pattée[N 4]. Ce fronton est soutenu par six colonnes dont cinq ont été remplacées, dans la seconde partie du XXe siècle par des colonnes de grès rose, sous l'égide de Marcel Génermont, architecte des Monuments historiques et président de la Société d'émulation du Bourbonnais.
Le portail est classé monument historique depuis le 7 juin 1933. Le reste de l'église a été inscrit à l'inventaire supplémentaire le 8 février 1986.
XIIe et XVe siècles : Ce qui reste du bâtiment d'origine est du XVe siècle. Il avait, à l'origine, la forme d'un parallélogramme flanqué de quatre tours. Le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 9 décembre 1929.
La grotte des Fées est située à environ 1 km au nord du bourg, sur la rive gauche du Graveron (03° 03’ 18”E, 46°24’42”N), à 5 ou 6 m au-dessus du niveau du ruisseau. C'est au site de la grotte des Fées (35 000 - 30 000 ans av. J.-C.) que le « castelperronien » ou « châtelperronien » doit son nom. Les résultats des fouilles ont notamment alimenté la controverse sur la cohabitation ou non entre les hommes anatomiquement modernes et les Néandertaliens.
Ce site a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles aux XIXe et XIXe siècles, entamées, pour les premières, lors de la construction du chemin de fer devant relier les mines de Bert à Dompierre-sur-Besbre.
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« Écartelé d'or et de gueules. » Blason des seigneurs de Châtelperron
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« Écartelé aux 1 et 4 d'or au dauphin pâmé d'azur aux 2 et 3 de gueules au lion d'hermine, lampassé et couronné d'or. » Armes présentées sur site de la commune de Châtelperron.
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