Commentry est une commune française située dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants, au nombre de 6 132 en 2019, sont appelés les Commentryens. Cette ville minière a connu une forte croissance au XIXesiècle grâce à sa mine de charbon à ciel ouvert[2],[3].
À l'ouest des terres bourbonnaises, en limite des derniers contreforts des Combrailles, Commentry appartient au département de l’Allier. Sa place de ville-centre, au cœur du bassin de Montluçon, lui donne un poids économique indéniable.
Commentry est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Commentry, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[8] et 6 912 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montluçon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (37,7%), zones agricoles hétérogènes (23,8%), zones urbanisées (16,9%), forêts (9,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,9%), terres arables (2,4%), eaux continentales[Note 3] (1,3%)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
L'un des premiers chemins de fer industriels en France reliait Commentry à Montluçon dès 1842, avec une traction hippomobile jusqu'en 1854.
La commune bénéficie d'une bonne desserte routière, par l'A71 via l'A714 en direction de Paris, ainsi que par les routes départementales 37 (vers Chamblet et Montluçon), 69 (vers Doyet et Montmarault au nord-est et Durdat-Larequille au sud-ouest) et 998 (vers Colombier, Lapeyrouse et Gannat au sud-est et Néris-les-Bains à l'ouest)[4].
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Époque contemporaine
La mine de charbon, aujourdhui inondée.
Article détaillé: Houillères d'Auvergne.
Un symbole du socialisme
En 1882, Commentry élit, pour la première fois en France, un maire socialiste: Christophe Thivrier.
En , se tient à Commentry le congrès qui donne naissance au Parti socialiste de France par fusion du Parti ouvrier français (POF), «marxiste», de Jules Guesde, du Parti socialiste révolutionnaire (PSR), «blanquiste», d'Édouard Vaillant, et de l'Alliance communiste révolutionnaire. Ce congrès fédère les socialistes opposés à la politique de Bloc républicain incarnée par Alexandre Millerand alors ministre socialiste du gouvernement Waldeck-Rousseau et soutenue par Jean Jaurès[18].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Articles connexes: Élections municipales de 2014 dans l'Allier et Élections municipales de 2020 dans l'Allier.
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Aux élections municipales de 2014, quatre candidats se sont représentés. Le premier tour n'a pas donné d'issue définitive, la liste de Claude Riboulet n'arrivant en tête qu'avec 47,05% des voix. Le taux de participation au 1ertour est de 68,50%. Au second tour, les deux listes de tête (celle de Claude Riboulet et celle de Sylvain Bourdier) se sont départagées et la liste de Claude Riboulet l'emporte avec 58,11% des voix. Le taux de participation au second tour est de 68,41%[19].
29 sièges étaient pourvus au conseil municipal, dont cinq au conseil communautaire de l'ancienne communauté de communes de Commentry - Néris-les-Bains à l'issue de ces élections. La majorité de ces sièges est détenue par Claude Riboulet (23 sièges dont 4), l'opposition obtient les six sièges restants dont un au conseil communautaire[19].
Le , Sylvain Bourdier a été élu maire, à la suite des élections municipales de 2020, faisant basculer la ville à gauche. Le conseil municipal, réuni exceptionnellement dans la salle de l'Agora afin d'élire le maire[Note 4], a désigné huit adjoints[20].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1790
1792
Gilbert Descloux
1792
An VIII
François Balthazar Dardan
1815
1821
Gilbert Deffontis
1821
1825
Alexandre Mathieu
1825
1830
Gilbert Deffontis
1830
1862
Paul Rambourg
1862
1865
Charles Nicolas Martenot
1865
1870
Stéphane Mony
1870
1871
Charles-Auguste Martenot
1871
1873
Gilbert Bayet
1873
1874
Joseph Pitiot
1874
1876
Charles-Auguste Martenot
1876
1877
Pierre François Aujame
1877
1878
Pierre Joseph Pitiot
1878
1881
Pierre François Aujame
1881
1882
Jean-Pierre Desgranges
1882
1884
Christophe Thivrier
SFIO
Député
1884
1888
Pierre Aujame
1888
1889
Christophe Thivrier
SFIO
1889
François Faure
1892
Jean Dumazet
1908
François Faure
1912
Charles Prats
1919
1936
Alphonse Thivrier
1936
1943
Isidore Thivrier
SFIO
Député, fils de Christophe Thivrier
1943
1944
Marius Élisée Dumazet
1944
Victor Hisslen
1945
Henry Cluzel
1947
mars 1989
Georges Rougeron
SFIO puis PS
1989
mars 2001
Guy Formet
PS
mars 2001
avril 2014
Jean-Louis Gaby
UMP
Pharmacien
avril 2014
septembre 2017
Claude Riboulet
UDI
Conseiller départemental (2015-)[21] Président du conseil départemental de l'Allier depuis le 25 septembre 2017[22]
Commentry est jumelée avec Chojnow(Pologne)depuis 2006.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 6 132 habitants[Note 6], en diminution de 5,75% par rapport à 2013 (Allier: −2,17%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
600
498
565
601
1 277
1 126
1 424
3 015
5 465
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
8 484
8 582
9 978
11 698
12 978
12 416
12 515
12 618
12 632
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
11 169
10 205
10 112
10 256
10 089
10 136
8 827
9 119
9 259
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
9 711
10 026
10 043
9 195
8 021
7 204
6 857
6 580
6 262
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
6 132
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,2%, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,3% la même année, alors qu'il est de 34,6% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 901 hommes pour 3 258 femmes, soit un taux de 52,9% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,05%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,5
10,9
75-89 ans
16,3
21,9
60-74 ans
23,5
21,9
45-59 ans
20,3
15,8
30-44 ans
13,3
13,7
15-29 ans
12,0
14,7
0-14 ans
11,9
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,7
9,8
75-89 ans
13,4
20,6
60-74 ans
21,4
21,2
45-59 ans
20,1
15,9
30-44 ans
15,2
15,5
15-29 ans
12,9
16
0-14 ans
14,3
Enseignement
Commentry dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère les écoles maternelles du Bois et Bourbonnais, ainsi que les écoles élémentaires Édith-Busseron, Pourcheroux et Vieux Bourg[Note 7][30].
Les élèves poursuivent leur scolarité au collège Émile-Mâle, situé dans la commune[30], puis dans les lycées de Montluçon[31]. Il existe aussi un lycée professionnel (Geneviève-Vincent)[30].
Manifestations culturelles et festivités
Semaine du développement durable.
Festival de musique de variété "Les mineurs de sons".
Fête communale du Vijon.
Rencontres de théâtre amateur.
Le Carnaval organisé chaque année.
Festival bikers et de rock "Les Bayoux"
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Hôtel de ville de 1897. Présence de fresques de Marc Saint-Saëns et du triptyque de Charles Duvent, La Joie au travail, ainsi que de La Liberté guidant le Peuple, de Lucien Pénat, copie d’Eugène Delacroix commandée par la municipalité à l'artiste pour orner la salle d'honneur.
Halle couverte XIXesiècle.
Église Saint-Front du XIIesiècle au Vieux Bourg.
Église du Sacré-Cœur du XIXesiècle. Église néo-classique avec campanile. Première église de France à avoir été consacrée au Sacré-Cœur[réf.nécessaire]. Orgue Merklin de 1876.
Le monument aux morts de Commentry réalisé par le sculpteur Félix-Alexandre Desruelles, représente un paysan découvrant dans son champ la tombe d’un soldat. L'homme se recueille, appuyé sur une faux. Il est inscrit sur le monument « La ville de Commentry à ses enfants victimes de la guerre »[32].
Musée
Salle du patrimoine Émile-Mâle.
Personnalités liées à la commune
Nicolas Rambourg (1751-1827) Maître de forges de la forêt de Tronçais, devient concessionnaire des mines de Commentry en 1821 et déclenche l'industrialisation de la ville.
Paul Rambourg (1799-1873), fils du précédent Maire de 1830 à 1864, député de 1857 à 1863, maire de Néris-les-Bains en 1871. Industriel, associé-gérant de Rambourg Frères & Cie (Houillères de Commentry, Forges de Montluçon, Manufacture de Glaces et Verreries de Commentry…).
Stéphane Mony (1800-1884) Ingénieur, directeur des Houillères de Commentry de 1840 à 1854, directeur général de la Société de Fourchambault-Commentry de 1854 à 1883, il évince les familles Rambourg et Boigues de la société. Maire de 1865 à 1870, député de 1868 à 1871.
Louis Coulon (1826-1916), ouvrier et syndicaliste connu pour avoir eu la deuxième plus grande barbe au monde (plus de 3m30) à la fin du XIXe siècle et avoir été le doyen de la métallurgie en France.
Charles-Auguste Martenot (1827-1900) Ingénieur, directeur général des Forges de Châtillon-Commentry, puis des Houillères de Commentry. Maire de 1870 à 1875, député de 1871 à 1876, sénateur de 1876 à 1885.
Christophe Thivrier (1841-1895) Maire et député sous la IIIe République, premier maire socialiste élu au monde (le )[33].
Henri Fayol (1841-1925) Ingénieur, successeur de Stéphane Mony à la tête des Houillères, puis de la Société. Il procède à la fusion avec les Mines de Decazeville et à plusieurs extensions d'activité dans les bassins houillers lorrains. Il est célèbre par sa doctrine de management, le fayolisme, qui sera la « norme » enseignée par les Business Schools américaines pendant toute la seconde moitié du XXesiècle.
Émile Mâle (1862-1954) Historien d'art et académicien français.
Victor Auclair (1866-1928) Architecte, né à Commentry.
Georges Champavert (1870-après 1930) Auteur dramatique et metteur en scène né à Commentry.
Jean Beaumont (1870-1966) Sénateur de l'Allier (1920-1940), né et mort à Commentry.
Jean Bayet (1882-1969) Latiniste et historien de la religion romaine, membre de l'Institut, directeur de l'École française de Rome, dont le grand-père paternel, Gilbert Bayet, fut maire de Commentry de 1871 à 1873.
Jacques Hillairet (1886-1984) Historien, spécialiste de l'histoire de Paris, natif de Commentry.
Abel Gance (1889-1981) Réalisateur et producteur de cinéma. Il passa une partie de son enfance chez ses grands-parents maternels à Commentry.
Émile Baligean (1891-1964) Dirigeant syndical français, décédé à Commentry.
Georges Rougeron (1911-2003) Maire, président du Conseil général et sénateur de l'Allier.
Henri Laville (1915-1958), instituteur, journaliste et écrivain; il passe la plus grande partie de son enfance à Commentry. Son premier roman, Petite Frontière, publié en 1944 chez Julliard, est aussi un témoignage de la vie à Commentry à cette époque[34]. Une rue de Commentry porte son nom.
Héraldique et symboles
Les armes de la commune se blasonnent ainsi: De gueules à l'enclume de sable surmonté d'un marteau et d'un pic de mineur du même posés en sautoir, surmontés d'une lampe de mineur du même allumée d'argent. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs: ces armes sont fautives.
Trouvée dans les houillères vers 1880, la célèbre Meganeura Monyi[35] a acquis ses lettres de noblesse en se révélant être la plus grande libellule fossile découverte au monde à cette époque. Le fossile qui a servi à la description de cet insecte en 1885 vient de Commentry; il est conservé au Muséum national d'histoire naturelle[36].
Héritage du passé local et symbole de la préservation de l’environnement, la libellule est devenue au XXIesiècle[réf.souhaitée] l’emblème de la ville de Commentry, remplaçant la lampe et le pic de mineur du blason devenus obsolètes[37]. Elle figure, de manière stylisée, sur le logo de la ville et, en 2007, a été inaugurée une statue, due à Alain Bourgeon, qui représente la libellule géante; installée au milieu du rond-point de l'avenue du Président-Allende, sur la route de Néris, elle mesure 3 m de long et 4,25 m d'envergure[38].
Annexes
Bibliographie
Alain Auclair et Pierre Couderc, La Sidérurgie en Bourbonnais. Essor industriel et croissance urbaine de 1840 à 1990, Aurillac, Gerbert, , 478p. (ISBN2-85579-019-0)
L'ouvrage concerne en fait la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons.
Chapitre III: «Première création de Châtillon-Commentry à proximité du charbon. La forge de Commentry», p.387-465.
Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Les réunions du conseil municipal se tiennent habituellement, et depuis 1897, dans la salle du conseil de l'hôtel de ville[20].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol.1, p.551 (lire en ligne).
Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume (collectif), Patois et chansons de nos grands-pères Marchois (Haute-Vienne, Creuse, pays de Montluçon), Paris, Éditions CPE, 2010.
Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, «Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl», Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal: des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
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