Clermont (prononcé [klɛrmɔ̃]), dite Clermont-en-Beauvaisis ou encore Clermont-de-l'Oise afin d'éviter toute confusion, est une commune française située dans le département de l'Oise dont elle est une sous-préfecture, en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Clermontois et les Clermontoises.
Ne doit pas être confondu avec Clermont-Ferrand.
Pour les articles homonymes, voir Clermont .
Clermont | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise (sous-préfecture) |
Arrondissement | Clermont (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes du Clermontois (siège) |
Maire Mandat |
Lionel Ollivier (PS) 2020-2026 |
Code postal | 60600 |
Code commune | 60157 |
Démographie | |
Gentilé | Clermontois, Clermontoises |
Population municipale |
10 163 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 749 hab./km2 |
Population agglomération |
21 447 hab. (2017) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 47″ nord, 2° 24′ 48″ est |
Altitude | Min. 48 m Max. 162 m |
Superficie | 5,81 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Clermont (ville-centre) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont (bureau centralisateur) |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | clermont-oise.fr |
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Chef-lieu de son arrondissement et bureau centralisateur de son canton, elle est située au centre géographique du département, sur une colline dominant la vallée de la Brêche. La cité est au centre d'une agglomération dont l'aire urbaine et l'unité urbaine comptent plus de 20 000 habitants, soit la cinquième du département par sa population. Avantagée par sa situation de carrefour des axes routiers Paris-Dunkerque et Rouen-Reims, elle l'est également par sa desserte sur la ligne ferroviaire de Paris à Lille. Lieu anciennement convoité par les Bellovaques à l'époque romaine, le site originel de la ville, jadis simple colline, fut ensuite progressivement occupé par un château comtal avant de se transformer ensuite en petite place forte entourée de remparts vers le XIIIe siècle. Au siècle suivant l'un de ses comtes, Robert de Clermont, 6e fils de Saint-Louis, fut le fondateur de la Maison capétienne de Bourbon.
Son importance est abaissée à partir du XVIIe siècle : ses remparts sont abattus et la Révolution française fait fuir les comtes de Clermont. Grâce à l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle, la ville a connu l'arrivée de quelques industries et la création d'un important hôpital psychiatrique, premier employeur de la cité. Depuis 1960, elle fait partie de la communauté de communes du Clermontois, successeur du district de Clermont.
Clermont est située à égale distance de Paris et d'Amiens (58 km), à 25 km à l'est de Beauvais, 30 km à l'ouest de Compiègne[Note 1]. Elle se situe au centre géographique du département de l'Oise[1].
Agnetz | Fitz-James | Fitz-James |
Agnetz | ![]() |
Breuil-le-Sec |
Neuilly-sous-Clermont | Neuilly-sous-Clermont Breuil-le-Vert |
Breuil-le-Vert |
La commune s'étend entre 48 mètres et 162 mètres d'altitude. Le point le plus bas se trouve dans les marais de la Brêche, à 48 mètres[1], les rails du chemin de fer, à la gare, sont à 55 m au-dessus du niveau de la mer. Le donjon est à 130 mètres, le Châtellier à 118 m. Les hauteurs qui dominent la ville, à l'ouest, près de la rue Pierre-Viénot, atteignent 158 mètres. La place Décuignières est à 89 mètres, la Croix-Saint-Laurent à 64 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le point culminant se situe à la sortie de la cité, en direction de Mouy, au lieu-dit « le Télégraphe »[a 1]. La commune de Clermont occupe une colline allongée du sud-ouest au nord-est, plus élevée vers son extrémité nord que du côté opposé par laquelle elle est rattachée aux coteaux de la région méridionale. Les pentes de cette éminence complètent le territoire qui descend jusqu'aux bords de la vallée de la Brêche, et comprend quelques parties marécageuses de la vallée. La rivière forme toute la limite vers le nord-est. Le centre-ville occupe la crête de la colline dans le sens de sa plus longue dimension[2]. La ville de Clermont s'élève sur un coteau qui domine la Brêche, affluent de l'Oise. Sur l'esplanade du Châtellier, qui surplombe la ville, on découvre, vers l'ouest, la forêt de Hez-Froidmont et la « vallée dorée » de la Brêche. Vers le nord-ouest, s'ouvre la vallée de l'Arré. Au nord se développe un terrain de formation crayeuse, pays fertile et de grande culture qui s'étend vers l'est et va mourir dans les marais de Sacy-le-Grand. Au sud, Clermont domine toujours la vallée de la Brêche qui descend vers Liancourt et Creil[a 2].
Le sable de Bracheux, qui marque le début du cycle tanéthien à l'ère tertiaire apparaît au lieu-dit les Sables et quartier du Pont-de-Pierre. De larges bandes de terrains argileux font apparaître des graviers et limons anciens, au confluent de la Brêche et de l'Arré, et également entre le Pont-de-Pierre et Breuil-le-Vert. Des alluvions modernes tapissent la vallée de la Brêche. Dans la région sud, à la base de la montagne de Clermont, nous sommes en présence de sables inférieurs (sables de Bracheux). Une argile jaune, de formation lacustre (argile plastique), contenant du lignite pyritieux et recouvert de sable jaune traverse la colline de Clermont, réapparaît au-dessus du Pont-de-Pierre, contourne le mamelon passe à Faÿ et s'étend vers Agnetz et Giencourt. Des fossiles (coquilles brisées), abondent tout autour de la ville. À Béthancourtel, un dépôt superficiel, dernier vestige d'un banc emporté par les érosions qui ont creusé la vallée jusqu'à Creil, est composé de calcaire lacustre mélangé à de l'argile, de silex blonds et de calcaires siliceux (calcaire de Saint-Ouen)[a 3]. La présence d'argile sur les coteaux de la colline du centre-ville est à l'origine de quelques mouvements de terrains. La commune se situe en zone de sismicité 1[3].
Clermont est le lieu de quelques confluences de rivières et de ruisseaux.
La principale rivière traversant la commune est la Brêche, prenant sa source à sa source à Reuil-sur-Brêche et se jetant dans l'Oise à Villers-Saint-Paul. Lors de son entrée dans le territoire communal, la Brêche rencontre son plus important affluent, l'Arré, prenant sa source à Saint-Just-en-Chaussée. La Brêche se divise ensuite en deux bras[4] qui se rejoindront à Breuil-le-Sec. Marquant la limite communale entre Clermont et Fitz-James, elle traverse les marais communaux où elle conflue avec le Rû de la Garde[5] naissant dans la forêt de Hez-Froidmont. Le cours de la rivière passe ensuite par le faubourg du Pont-de-Pierre avant de quitter la commune.
Le Rû des Ecoullaux[6] prend sa source près d'Agnetz puis traverse le quartier des Sables avant de rejoindre le ruisseau de la Garde près du confluent avec la Brêche.
L'étang de Faÿ} et une mare se situent près du quartier de Faÿ. Un marais situé chemin des Marettes, derrière la gare, fait l'objet de travaux de réhabilitation en 2022 et constitue un naturel sensible de 20 hectares abritant une riche biodiversité[7].
Le Moulin Vieux du Pont-de-Pierre, situé au hameau du Pont-de-Pierre sur le premier bras de la Brêche, rive gauche. Établi depuis plusieurs siècles comme moulin à huile, il sert désormais à l'adduction d'eau potable de la ville. Jusqu'en 1750, date de la création de la route de Compiègne (actuelle avenue des Déportés), un moulin se trouvait au pied du raidillon pavé qui descend de la Porte Nointel[b 1]. On trouvait également le moulin neuf du Pont-de-Pierre, situé sur la rive droite, à la sortie du hameau dit aussi « Grand Moulin de Paris », qui est construit en 1792. Vers 1900, il est propriété des grands moulin de Paris et cesse son activité en 1949. Une partie de ce bâtiment a été transformé en logements, le reste a été détruit[b 2].
Le climat est de type océanique doux et humide, c'est-à-dire des hivers froid ou doux selon les années et pluvieux. Les étés sont chauds et rarement humides mais avec un total annuel des précipitations assez fort et une amplitude thermique moyenne due à la situation géographique entre l'est de la France et la manche. La pluviométrie, est plus importante sur les reliefs que dans la vallée de la Brêche. Le vent est plus présent au sommet des collines et sur le plateau de Cambronne-lès-Clermont et rare sur les pentes.
Tableau comparatif des données climatiques de Lamécourt (7 km au nord de Clermont)[8]
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 |
Clermont (Lamécourt) | 1562 | 674 |
Paris | 1 662 | 637 |
Nice | 2 724 | 733 |
Strasbourg | 1 693 | 665 |
Brest | 1 530 | 1 210 |
Bordeaux | 2 035 | 944 |
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations mensuelles moyennes de l'année 2011 calculées à partir de l'écart à la normale :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,5 | 1,9 | 2 | 5,1 | 5 | 10 | 9,7 | 11,4 | 10,6 | 7,4 | 4,9 | 2,6 | 6 |
Température moyenne (°C) | 3,4 | 3,9 | 6,7 | 8,8 | 12,7 | 15,5 | 17,9 | 18 | 14,9 | 11 | 6,5 | 4,4 | 10,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 9,2 | 13,4 | 19,9 | 21,4 | 22,7 | 22,3 | 23,2 | 22,2 | 16,8 | 11,2 | 9,2 | 16,5 |
Précipitations (mm) | 57 | 46 | 52 | 48 | 63 | 60 | 49 | 47 | 61 | 63 | 58 | 70 | 674 |
Malgré un tissu urbain conséquent occupant près de la moitié de la superficie du territoire communal (270 hectares), l'ensemble des espaces boisés composés par les parcs du Châtellier et François-Mitterrand ainsi que par les bois de Fay, de Béthencourtel, des marais de la Brêche et du Vignoble représente à lui seul 32,9 % de la commune, soit 195 hectares. Les cultures, à l'ouest, occupent 72,4 hectares (12,3 % du territoire), les vergers et prairies 42,9 hectares tandis que les jardins et espaces verts rassemblent plus de 8 hectares (1,4 %). Les mares, marais et zones humides de la Brêche ne réunissent que 1.1 hectare de la superficie totale de la commune (0,2 %)[10],[1]. Les bois de Faÿ et de Béthancourtel font partie d'un corridor écologique potentiel[11]. La promenade du Châtellier est un site naturel classé depuis 1933[12].
Clermont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Clermont, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[16] et 21 447 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (43,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (49,2 %), forêts (26,1 %), terres arables (13,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), prairies (2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Les quartiers urbains de la ville de Clermont sont les suivants : le Centre-Ville, construit sur la butte du donjon, plus en contrebas, on trouve les quartiers de la Sous-Préfecture et des Fontaines ainsi que l'ancien hameau de Béthencourtel. Sur la partie sud de la commune, au pied de la rue de Paris, est élevé le quartier de la Croix-de-Creil. Au pied de la face nord de la colline ancienne, se localisent les quartiers de la Gare et du Pont-de-Pierre, entre ligne SNCF et la Brêche. Plus à l'est, se trouvent l'Équipée, le quartier Belle-Assise et à l'extrême ouest, le quartier des Sables-beaujeu. Enfin, Faÿ se stabilise au pied du bois du même nom, au centre-ouest de la commune. Les lieux-dits ne sont pas nombreux sur le territoire. Sur le plateau d'Auvillers, une partie du territoire d'Agnetz est donné au profit de la ville en 1960. Dans ces champs se trouvent les lieux-dits le Télégraphe, de la Justice et le Champ de Béthencourtel[1].
La partie la plus ancienne se trouve au sommet de la colline : il s'agit du donjon au XIe siècle.
La ville naît et progresse vers le sud-ouest en formant le centre-ville, entouré de remparts au XIVe siècle. À partir de la fin du XIIIe siècle, la maladrerie Saint-Laurent est construite en contrebas, dans le quartier Saint Laurent actuel. Le faubourg Saint-André ou Grand Faubourg se développe sous le bourg en formant la rue de la République.
Aux siècles qui suivent, le faubourg s'agrandit et descend vers le nord pour former la rue des Fontaines. Le quartier Saint-Laurent est construit. Lorsque la rue de Paris est inaugurée en 1767, les habitations se construisent le long de cette rue et se complète de jardins.
Au XIXe siècle, le développement du chemin de fer et des industries augmente la ville d'un tiers à la ville actuelle. Les quartiers de l'Équipée, de la Gare et du Pont de Pierre se développent. Au même siècle, le hameau de Béthencourtel et le bas de la rue de Paris est pris à la commune de Breuil-le-Vert. La rue de la Cavée et le quartier Saint-Laurent est pris à Agnetz.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les quartiers de la Gare et Belle Assise sont dévastés.
À partir de 1953, on assiste au démarrage de la construction de plusieurs bâtiments : 45 logements sont construits sur les terrains appartenant à la maison Gervais qui en avait fait don à la ville. Un autre immeuble de 32 logements est édifié en 1958 (avec école maternelle) sur le plateau de la Belle Assise. Un groupe scolaire (cours primaire et école maternelle mixte) est construit, rue Pierre-Viénot, en 1957[a 4]. Enfin, en 1960, le quartier de Faÿ et la croix de Creil sont repris au communes de Breuil-le-Vert et d'Agnetz.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 5 191, alors qu'il était de 4 982 en 2013 et de 4 660 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 91,1 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 7,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 41,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 57,9 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Clermont en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 39,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,9 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Clermont[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
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Résidences principales (en %) | 91,1 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1 | 2,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 7,9 | 7,1 | 8,2 |
Clermont est aujourd'hui situé à 50 minutes de la Porte de la Chapelle et à une heure d'Amiens, à 30 minutes de Beauvais et de Compiègne, .
La ville était traversée par la route nationale 16 (aujourd'hui déclassée en D 916 et D 1016), avant d'être déviée par une voie rapide a été inaugurée en 1993. La voie historique, ancienne route royale de Paris à Dunkerque, passe par la rue de Paris (quartier de la Croix de Creil, de Béthancourtel), la place Descuignères (quartier Saint-André), la rue du Général-de-Gaulle, la place Camille-Sellier (quartier de l'Équipée) et la rue de Saint-Just.
La commune est également traversée par la route nationale 31, un tronçon de la route européenne 46. C'est l'ancienne route royale de Rouen à Reims, qui est également déviée par la voie rapide. Son tracé initial est constitué par l'avenue Léon-Gambetta (quartier des Sables, quartier Saint-Laurent), la place Camille-Sellier (quartier de l'Équipée), et la rue de Compiègne, qui deviendra avenue des Déportés (quartier de la Gare, et du Pont de Pierre).
Plusieurs sorties sur les voies rapides de la route nationale 31 et de la D 1016 desservent la commune : à l'ouest de l'agglomération (Agnetz), à la limite nord de la commune et au sud, sur la commune de Breuil-le-Vert.
L'ancienne route nationale 329 reliant Beaumont-sur-Oise à Clermont (actuelle RD 929) arrive sur le territoire par le sud-ouest, passe par la rue Pierre-Viénot avant de rejoindre la RD 916 sur la place Décuignières.
Plusieurs rues relient la commune au hameau de Giencourt (commune de Breuil-le-Vert). La rue de Faÿ relie le quartier du même nom au bourg d'Agnetz[1]. Avant la déviation de la route nationale 31, la route départementale 151, reliant Clermont à Froissy se séparait de la D 931 par la rue Wenceslas-Coutellier. Elle débute aujourd'hui à Agnetz.
La ville est également accessible par la sortie no 15 de l'A16 et par la sortie no 10 de l'A1 en passant ensuite par la route nationale 31, ces sorties étant situées toutes deux à 25 km de la ville.
La ville est traversée par la ligne de Paris-Nord à Lille et l'était par la ligne Rochy-Condé - Soissons, fermée à partir de 1964[23] et quasi-intégralement déclassée en 1972[24].
La ville est traversée par le second itinéraire de l'avenue verte Londres-Paris. Cette variante, partant de Neuville-sur-Oise, passe par Chantilly, Senlis, Clermont et Beauvais. Elle rejoint le tracé principal à Saint-Germer-de-Fly. En venant de Paris et de Pont-Sainte-Maxence[25], le tracé passe par les rues Marcel-Duchemin, du Chemin-Blanc, des Meuniers, des Meniers et de Paris et arrive sur la place Descuignères. En venant de Londres et de Bresles[26], l'itinéraire passe par les rues de Faÿ, Roger-Martin-du-Gard, de la Croix-Picard et du Général-de-Gaulle avant d'arriver rue de la République. Du centre-ville, on doit emprunter la rue des Fontaines puis la rue Roger-Martin-du-Gard pour rejoindre Beauvais, et également prendre les rues du Châtellier puis Marcel-Duchemin pour rejoindre Pont-Sainte-Maxence.
La gare de Clermont-de-l'Oise, mise en service en 1846 est desservie par le réseau TER Picardie (ligne 22 Paris - Amiens). Elle est également desservie par plusieurs services de taxi à la demande[27]. Les trains mettent 11 minutes pour atteindre la gare de Creil, 36 minutes pour la gare de Paris-Nord et 42 minutes pour rejoindre Amiens[28].
En 2013, le réseau des cars interurbains de l'Oise dessert Clermont par la ligne 12 Clermont - Creil exploitée par Keolis RDSO, ainsi que les lignes 33A et 33E vers Beauvais et Compiègne exploitées par Atriom. Ces lignes ne fonctionnent que du lundi au vendredi, un service limité étant en plus proposé le samedi en période scolaire. Les arrêts de ce réseau sont situés à la gare routière ainsi qu'au lycée Cassini. La ville est également desservie par une navette circulant autour des principaux établissements scolaires de la région ainsi que par cinq lignes de transport scolaires[29].
Le réseau de transport en commun Lebus, créé en 2014, dessert initialement les communes d'Agnetz, Breuil-le-Sec, Breuil-le-Vert, Clermont, Fitz-James et Neuilly-sous-Clermont[30]. Il est repris le par la communauté de communes du Clermontois afin de lui permettre de desservir d'autres communes membres de l'intercommunalité[31].
Les zones les moins élevées de la commune sont exposées aux risques d'inondations du fait de leur présence au-dessus de nappes sous-affleurantes[32].
Depuis le XIXe siècle, le nom officiel de la commune est Clermont[33], « le mont lumineux ».
Ce toponyme étant courant dans le domaine linguistique roman, il a fréquemment été précisé géographiquement en Clermont-en-Beauvaisis, et ce depuis les plus anciennes mentions écrites de la ville. Depuis l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle et la dénomination de la gare sous le terme Clermont-de-l'Oise, cette commune est parfois appelée sous ce nom par abus de langage. Cette dénomination est donc récente, mais aussi ambiguë puisque l'Oise ne coule pas à Clermont ; le terme Oise désigne ici le département et non la rivière contrairement à l'usage habituel dans les toponymes français.
L'ordre chronologique des différentes mentions du nom de Clermont est le suivant : elle est mentionnée pour la première fois en 1023 sous le nom de Baldinus de Clarimonte, puis Clarus Mons (« montagne dégagée » en latin) en 1120, Claro Monte in Belvacio en 1269, Clarus Mons in Belvacino en 1306 ou Clarus Mons in Belle Vicino en 1358, Clarimontis en 1363, Apud Clarum Montem in Belvacino en 1390. La première forme de Clermont se retrouve au début du XVe siècle avec la dénomination Clermont en Beauvoisiz, puis « Clermont en Beauvoisin ». En 1790, la cité prend le nom de Clermont en Beauvaisis avant d'obtenir le nom officiel de Clermont au XIXe siècle avec l'arrivée du chemin de fer mais aussi sous les formes de Clermont de l'Oise ou Clermont-en-France[a 1].
De nombreux témoignages (silex taillés, haches taillées et polies, puits à silex) prouvent une occupation très ancienne de la région de Clermont par les hommes préhistoriques, dès le Paléolithique (nomades chasseurs et cueilleurs) et au Néolithique (apparition de l'agriculture et de l'élevage, premières habitations et villages). Cependant la colline de Clermont, par elle-même, n'a pas livré de vestiges de la Préhistoire. Un éminent savant clermontois, L'Abbé Breuil (Henri), surnommé par plaisanterie « le pape de la Préhistoire », s'est beaucoup intéressé au sous-sol de la région. La nature particulière du sol, en cet endroit, formé de limons argileux très calcaires, le fit exploiter au XIXe siècle pour la fabrication de briques. Plusieurs carrières se sont ouvertes, ce qui a permis à l'Abbé Breuil de faire des recherches intéressantes sur le séjour en ces lieux de l'homme du Quaternaire. Des éclats de silex taillés, des rognons de silex très irrégulièrement façonnés, des lames et des couteaux, etc., lui ont permis d'authentifier un important atelier de taille de type "Levallois". De 1980 à 1986, des fouilles scientifiques dirigées par Jean-Claude Blanchet ont mis en évidence, sur le site de hauteur de Catenoy (au lieu-dit Camp-de-César), sur la pointe du plateau entre Villers-sous-Catenoy et Sacy-le-Grand, un grand camp fortifié néolithique, qui a été occupé principalement à la période chasséenne (-4000 ans av. J.-C. environ) et à l'âge du bronze final (- 1000 ans, - 900 ans av. J.-C. environ). Il s'agit de l'un des premiers camps fortifiés organisés et occupés d'une manière continue autour de Clermont[a 5].
Avant la conquête des Gaules par les Romains, le territoire du département était habité par différentes peuplades : les Ambiani occupaient le nord, vers la Somme ; les Bellovaci possédaient la plus grande partie des arrondissements actuels de Beauvais et de Clermont ; les Calètes, la vallée de la Bresles et les environs de Formerie ; les Veliovassi, le sud-ouest vers Gisors et Gournay-en-Bray ; les Silvanectes, les environs de Senlis ; les Suessiones, le territoire compris entre l'Aisne, l'Oise et l'Automne, et les Viromandui, la bordure nord-ouest vers Lassigny, Noyon et Guiscard. De ces peuplades appartenant à la Gaule Belgique, les Bellovaci, ou Bellovaques, étaient la plus puissante. En l'an 51 avant notre ère, Clermont aurait été, d'après G. Materat, le théâtre d'opérations militaires, au cours de la deuxième campagne de César contre les Bellovaques et leurs alliés. Arrivant du Soissonnais, les quatre légions romaines, après une rapide avance, se heurtèrent au gros de l'ennemi, protégé par la vallée marécageuse de la Brêche. Les adversaires ne purent se résoudre à l'attaque et s'installèrent défensivement, au moins pendant 5 mois ; d'une part, les Romains, sur la colline de Catenoy-Nointel ; d'autre part, les Bellovaques et leurs alliés sur le revers est du plateau d'Agnetz-Auvillers-Cambronne, avec la colline de Clermont comme bastion avancé. Cette période de stabilisation fut suivie de l'offensive de Jules César qui débuta vers 51 av. J.-C. par le lancement de ponts de fascines dans le marais de la Brêche, près de Breuil-le-Sec, et l'établissement sur la rive droite de cette rivière d'une tête de pont au mont de Crème. Les Gaulois n'ont laissé aucune trace de leur long séjour à Clermont, ni aux environs. Si les archéologues nous ont permis de mettre au jour les vestiges de la position des troupes de César, aucune découverte n'est venue restituer la contrepartie bellovaque sur le promontoire de Clermont[a 6].
La ville fut probablement à l'origine de la famille Chiaromonte (forme italianisée de « Clermont »), appartenant au baronnage italo-normand du royaume de Sicile, cette famille fit souche en Italie méridionale.
Un premier château a probablement dû s'élever sur la montagne de Clermont au moment des incursions normandes au IXe siècle. Le château fut sans doute bâti sur le territoire de Breuil-le-Vert, qui s'étendait alors jusqu'au confins de la paroisse d'Agnetz. Des maisons ne tardèrent pas à s'élever au pied de la forteresse et à former une nouvelle paroisse constituée au détriment des territoires de Breuil-le-Vert et d'Agnetz[34]. L'invasion normande de 842 dut provoquer des réflexes défensifs à Clermont, mais l'archéologie n'a fait que découvrir des souterrains-refuges éparpillés dans toute la région. Toutefois, il n'est pas interdit de penser que le « Clarusmons » de l'époque vit son sommet couronné d'un château fort en bois, entouré d'un talus, et dont il ne saurait exister aucun vestige sur une éminence utilisée et remaniée les dix siècles suivants[b 3]. La première mention historique date de 1023 : Beaudoin « de Claromonte » est cité comme témoin parmi les grands du royaume, réunis à Compiègne, dans un acte portant association de prières et reconnaissance de biens passés entre Garin, évêque de Beauvais, et Leudin, abbé de Saint-Vaast d'Arras[35]. Guibert, abbé de Nogent-sous-Coucy, dans sa curieuse autobiographie, « De Vita Sua », raconte que toute l'université de Clermont résidait dans la chambre de son pédagogue : il cite son jeune frère, comme « eques et municeps Clarimontis castri », (chevalier et citoyen du château de Clermont), et nous apprend qu'il fut lui-même doté d'une prébende de la collégiale, qu'il ne paraît pas avoir occupée d'ailleurs[36].
La Charte de Clermont, écrite en vieux français et datant de 1197, accorde des franchises à la ville et énumère les obligations des habitants, et précise que les affaires de la ville étaient gérées par un conseil de 8 bourgeois élus par leurs pairs[37],[38].
Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, l'histoire de la ville ne fut qu'une suite ininterrompue de guerres et de pillages[c 1]. Clermont joua un rôle important pendant la Jacquerie (1358) ; la dernière rencontre entre les jacques et les seigneurs eut lieu entre Nointel et Catenoy, au lieu-dit le Champ de Bataille - d'après Froissart - Guillaume Cale aurait eu la tête tranchée sur la grand-place de Clermont ; trois bourgeois, Pierre le Cirier, Jean Alliaume et Henri du Breuil reçurent des lettres de rémission pour avoir pillé pendant cette période le château d'Ermenonville. En 1359, le captal de Buch s'empara de Clermont, qui, d'après Froissart, était « une grosse ville nient fermée » avec un bon château; il la garda trois ans[39]. Les Anglais, en 1420, « boutèrent le feu et ardèrent le faubourg Saint-André, où il y avait moult maisons et de notables édifices »[40]. Le maréchal de Boussac tenta vainement en 1430 de prendre le château, défendu par Jean de Crèvecœur ; Thomas Kyriel s'y installa l'année suivante ; le château fut ensuite pris et repris par d'Offémont et la Hire.
Pendant les guerres de religion, Clermont se déclara pour la Ligue. En août 1589, Henri IV s'empare du château, qui est ensuite repris par Charles de Mayenne; après un nouveau siège, le capitaine la Grace, signe le 26 septembre 1590, devant Henri IV, une capitulation dont le texte a été conservé. La ville est pillée ensuite pendant dix-sept jours[c 2]. L'humaniste Théodore de Bèze y fait l'acquisition du Codex Claromontanus.
En juillet 1615, le prince de Condé se retire à Clermont, où il fait « gitter 600 hommes de pied » et amène avec lui une grosse cavalerie[41]. C'est pendant cette période qu'a lieu à Creil une fête, où figurent cinquante arbalétriers de Clermont, « tous ayant le pourpoint blanc de toile de Hollande et les chausses d'écarlate rouge, avec l'écharpe par-dessus le pourpoint des couleurs ventre de biche, comme celles de M. le Prince de Condé, seigneur et comte de la ville de Clermont en son comté » ; trois tambours, six trompettes, deux hautbois formaient la musique[42]. Après un siège dirigé par le maréchal d'Ancre, la ville et le château se rendent le 29 octobre 1615. Le maréchal de Senectère s'empare de la ville en 1654[c 3]. Une assemblée d'élection est tenue à Clermont le 24 septembre 1787, sous la présence du duc de la Rochefoucauld-Liancourt, et le 9 mars 1789 ont lieu, à l'auditoire royal, les élections des députés aux États-généraux.
La Révolution se passe à Clermont d'une façon fort tranquille ; cité bourgeoise, la ville ne compte pas de véritable noblesse parmi ses habitants ; l'établissement de la liste des suspects se fait difficilement ; quelques chanoines, une religieuse, des nobles et bourgeois sont arrêtés puis transférés à Chantilly, où meurt Havart de Popincourt, seigneur de Béthancourtel ; à l'exception de ce dernier, tous reviennent ensuite. Les fêtes de la Révolution ne présentent pas de particularités, il convient de signaler seulement celle donnée en l'honneur de la femme Barbier, de Méry, le 10 brumaire an II (31 octobre 1793[43], et sous l'Empire, la célébration de la naissance du roi de Rome[44],[c 4].
Après les invasions des Cents jours, sous la Restauration, fut célébrée le 2 juillet 1816, la bénédiction des étendards de la Garde Nationale.
Le chemin de fer arrive à Clermont avec la création de la gare de Clermont-de-l'Oise en 1846, lors de la mise en service par la Compagnie des chemins de fer du Nord de la ligne de Paris-Nord à Lille, facilitant les déplacements des habitants et le transports des marchandises et concurrençant les anciens transports par diligence, qui essaient de résister : la Société de messageries Labrunerie inaugure le service des voyageurs vers Beauvais. Une entreprise de transports, Dardelle et Compagnie, dont le siège est situé à l'hôtel du Croissant, place Saint-André (place Descuignères actuelle), assure l'acheminement des voyageurs, de Clermont à Paris, en doublant son service et à des prix défiant toute concurrence : de 4 à 7 francs, selon la place du voyageur, sur la galerie ou dans le coupé, en passant par la banquette ou la rotonde[a 7].
La Révolution de février 1848 est très calme, mais le 15 mai les gardes nationaux de Clermont vont à Paris défendre l'assemblée menacée ; ils y retournent en juin pour aider les sections de la ville de Batignolles-Monceau, qui viennent, le 6 août 1848, les remercier de leur concours et leur offrent un drapeau d'honneur[c 5]. En 1846, la ville est l'une des premières villes françaises à être reliée à Paris grâce à l'ouverture de la ligne de Paris-Nord à Lille, dans un premier temps entre Clermont et la capitale, puis d'Amiens à Paris. L'arrondissement de Clermont manifeste à cette époque beaucoup d'enthousiasme pour le prince Louis-Napoléon, si l'on en juge par un rapport du préfet de l'Oise au ministère de l'Intérieur en date d'octobre 1848.
Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, Clermont subit l'invasion allemande : Le , Clermont est déclarée ville ouverte lorsque les Prussiens sont aux portes de la commune. L'occupation cesse le [45].
À la suite de la répression de la Commune, un grand nombre de femmes sont enfermées à la Maison centrale (donjon actuel), dont l'effectif dépasse alors le chiffre de 1 300[c 6],[46].
En 1878 est mise en service la ligne de Rochy-Condé à Soissons, dont le service voyageurs est supprimé en 1939.
La ville de Clermont est attaquée une seconde fois par les Allemands, heureusement la plus grosse partie se jouait en Belgique où les formations françaises avaient des avancées. Le 25 août 1914, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, prend la décision de battre en retraite. Il fait une chaleur écrasante. Les soldats sont épuisés et déçus. L'armée de la ville, sous les ordres de Maunoury, concentrée au sud de la Somme, est attaquée le 28 août, par l'armée de Von Kluck. Elle se replie sur Paris en passant par Clermont et Creil.
Le 29 août, un communiqué officiel paraît dans la presse. Il est affiché à l'ancienne poste, rue Pierre-Viénot : « La situation de notre front de Somme et des Vosges est restée aujourd'hui ce qu'elle était hier, les forces allemandes paraissent avoir ralenti leur marche ». Cependant, le canon tonne sans arrêt depuis deux jours, la plupart des Clermontois, inquiets par la situation, quittent la ville vers l'ouest et le sud. Dans la nuit du 1er au 2 septembre, l'infanterie et l'artillerie déployées en arrière-garde autour de Clermont reçoivent l'ordre de retraite. Au petit matin, les premières colonnes ennemies arrivent par la RN 16 (D 916 actuelle) au Grand-Fitz-James (commune de Fitz-James) et entrent dans Clermont, par l'ancien passage à niveau au bout de l'impasse Henri-Barbusse. Une délégation municipale se rend à leur rencontre précédée du drapeau blanc. En tête le maire, M. Saindenis, suivi de ses conseillers municipaux : M. Noël, le docteur Joly, et quelques autres dont l'archiprêtre, l'abbé Toulet. Le maire s'adresse au colonel allemand commandant la tête de colonne. Il déclare que la ville est ouverte et qu'il se met à sa disposition.
Les Allemands se répandent dans les rues de la ville et établissent leur cantonnement à « la Belle-Assise » dans l'usine. Le commandant remet au maire la liste des réquisitions (vivres, vins, champagne, tabac, etc.) Il s'était aperçu que beaucoup d'habitations étaient fermées. Aussitôt il exige du maire de lui ouvrir les maisons désertées par les habitants. Celui-ci refuse énergiquement. Les quelques Clermontois restés sur place réunissent ce qu'ils peuvent pour contenter les envahisseurs, et l'incident n'a pas de suite fâcheuse. Le 10 septembre, subitement, les Allemands quittent la place, avec leurs blessés. Un dernier poste assurant les arrières prendra la direction de Montdidier, le lendemain.
La ville est libérée en ce 11 septembre 1914. Sans trop de problèmes, l'occupation n'a duré qu'une dizaine de jours. Les voies ferrées sont rétablies par le Génie. Militaires et civils peuvent circuler librement, mais la guerre n'est pas terminée pour autant. Après la bataille de la Marne, c'est « la course vers la mer », la bataille de l'Artois (1915) et la Bataille de la Somme (1916) et le reste de sinistre mémoire.
La dernière phase du conflit, menée par le général allemand Ludendorff, se solde par une percée du front anglais en Picardie, dans la région de Montdidier. Mais les alliés se reconnaissent sous le commandement du général Foch qui reçoit, le , l'autorité suprême de toutes les forces de l'entente. C'est l'occasion pour Clermont d'être le siège de conférences militaires importantes, notamment celle qui a lieu en présence de Clemenceau, Foch, de Pétain et du général Pershing, commandant de l'armée américaine — honoré à Clermont par une rue de la ville qui porte son nom, celle où s'étaient déroulés les entretiens à la villa Tisserand —.
Cent-trente-six jeunes Clermontois sont tombés au champ d'honneur. En témoignage de reconnaissance, le conseil municipal décide de les inscrire sur le monument qui leur était destiné, par arrêté du 23 juin 1919[a 8].
La ville est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [47].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le , un bombardement allemand détruit complètement le tribunal, situé rue du Châtellier, et une portion de l'hôpital psychiatrique. Les premiers bombardements aériens de la ville et des environs avaient commencé dès le .
Le 21, la municipalité donne un ordre d'évacuation. Le , des combats éclatent dans la région à proximité immédiate. Le maire donne l'ordre de l'évacuation générale de la population. Les colonnes de blindés allemands commencent leur entrée dans Clermont. Le , les troupes ennemies arrivent. Le lendemain, les Allemands prennent en main l'administration et installent une Kommandantur locale. Ils envahissent également l'hôpital psychiatrique qu'ils dévalisent. La résistance locale s'organise. Les voies ferrées sont sabotées, les lignes électriques et téléphoniques sont coupées.
Une famille clermontoise va être profondément éprouvée, victime de son patriotisme convaincu : Guy, Léonie et Jean Corroyer, tous trois membres actifs du groupe de résistants clermontois : Jean, ancien officier de la marine marchande installé comme radio-électricien, au numéro 78, de la rue de la République, est abattu, le 6 août 1944, au petit matin, alors qu'il tentait de s'échapper par les toits d'immeubles voisins. Une plaque commémorative a été posée à l'angle de la rue de la République et de la ruelle des Gloriettes, à l'endroit où il fut tué. Sa femme Léonie et son fils Guy sont aussitôt arrêtés. Ils mourront en déportation comme bien d'autres citoyens de la ville.
Les bombardements alliés commencent le et, à sept reprises, Clermont est bombardée. Le quartier de la gare est visé ainsi que le quartier de la Belle-Assise où l'usine Gervais est transformée en centre important de ravitaillement allemand. Le plus désastreux de ces bombardements a lieu quelques jours avant la libération. Tout le quartier de l'Équipée, de la Belle-Assise et la Croix Saint-Laurent est cruellement touché. Quarante-six victimes civiles et autant de blessés sont retirés des décombres. Le nord de la ville est également très touché, aux alentours de la voie ferrée. Pour cette seule journée, 378 impacts de bombes sont répertoriés.
Clermont est libérée le vendredi . Les cloches de l'église annoncent la bonne nouvelle.
La ville reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le 11 novembre 1948[a 9].
En 1959, pour des raisons d'économies budgétaires et à la suite de la réforme de la magistrature, le tribunal de première instance et le tribunal de commerce sont supprimés. Désormais, Clermont n'est plus que le siège d'un tribunal d'instance[a 10]. En 2007, le tribunal d'instance est supprimé, à la suite de la réforme de la carte judiciaire.
En 1967, le monument aux morts est transféré sur l'emplacement du square Féret et la statue de Cassini qui s'y trouvait est transportée dans le hall puis dans la salle Cassini de l'hôtel de ville[a 11].
Un décret du réunit les derniers écarts dépendant des communes voisines, à savoir : une partie du quartier de l'Équipée, la Croix-Saint-Laurent et le hameau de Faÿ (dépendances d'Agnetz), le bas de la rue de Paris, la rue des Meuniers, la rue du Chemin-Blanc et le quartier Entre-Deux-Eaux (agglomération du Pont-de-Pierre), dépendances de la commune de Breuil-le-Vert ainsi que l'emplacement de l'usine des Eaux et celui de l'abattoir, dépendances de la commune de Fitz-James[a 12].
Dès 1960, Clermont s'investit dans l'intercommunalité avec les villages environnants pour former un district, puis, en 1966, avec 24 autres communes, elle crée un « Groupe d'études et de programmations » permettant de mieux gérer l'avenir du centre de l'Oise, baptisé la « Cité Verte »[48].
Une forte tempête en 1984 fait s'écrouler une bonne partie du donjon, ancienne prison de femmes.
La ville est désengorgée par la déviation à deux fois deux voies de la route nationale 31 en 1987, puis par celle de la route nationale 16 (actuelle D 1016), en 1994. La salle des fêtes communale André-Pommery est inaugurée en 1992. L'ancien hôtel-Dieu est détruit et remplacé par une maison de retraite en 1995.
Créé en 1939 rue Eugène Fortin, le lycée Cassini, qui accueille les élèves de la 6e à la Terminale, est séparé en 1973 en deux entités, le collège Jean Fernel et le lycée Cassini. Le lycée est installé dans de nouveaux locaux rue Henri Breuil. En 2003, le collège Jean-Fernel ferme ses portes pour être déplacé avenue Gambetta.
La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Clermont — sauf pour la période de 1926 à 1942, où elle était rattachée à l'arrondissement de Compiègne — du département de la Somme.
Elle était depuis 1793 le chet-lieu du canton de Clermont de Seine-et-Oise[49]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Clermont
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la septième circonscription de l'Oise.
La ville est le siège de la communauté de communes du Clermontois, créée en 1960 sous le statut de district urbain et transformée en communauté de communes en 2000.
À l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy (UMP) est en tête avec 27,27 %, suivi par Ségolène Royal (PS) avec 24,96 %, François Bayrou (UDF) avec 17,26 %, Jean-Marie Le Pen (FN) avec 13,82 %, Olivier Besancenot (LCR) avec 6,30 %. Aucun autre candidat n'a dépassé 5 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy domine Ségolène Royal avec 51 %[50].
Aux élections européennes de 2009, Dominique Riquet (Majorité) est le premier élu avec 20,21 %, suivi par Gilles Pargneaux (PS) avec 18,35 %, Hélène Flautre (Europe écologie) avec 13,93 %, Corinne Lepage (Modem) avec 11,04 %, Marine Le Pen avec 10,34 %, Jacky Henin (PCF) avec 7,50 %, Christine Poupin (Extrême gauche) avec 5,73 %[51].
Aux élections régionales de 2010, Claude Gewerc (PS) arrive en tête avec 39 % des voies. La 2e place revient à Caroline Cayeux (UMP) avec 21,1 % et Michel Guiniot (FN) arrive en 3e position avec 11,9 %. Le 4e canditat, Christophe Porquier (EELV) obtient 10 % des suffrages. Il est suivi par Maxime Gremetz (DG) avec 5,60 %. Aucun autre candidat n'a dépassé les 5 %. Au second tour, Claude Gewerc l'emporte avec 57,8 % des voies contre 27 % pour Caroline Cayeux et 15,3 % pour Michel Guiniot[52].
À l'élection présidentielle de 2012, François Hollande (PS), avec 29,80 %, devance Nicolas Sarkozy (UMP, 27,18 %) et Marine Le Pen (FN, 22,91 %). Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) arrive en 4e position avec 12,41 %, suivi par François Bayrou (Modem, 6,87 %). Aucun autre candidat n'a dépassé 5 %. Au second tour, François Hollande obtient la majorité avec 55,96 % ; Nicolas Sarkozy obtient 45,04 % des suffrages[53].
Aux élections législatives de 2012, Claude Gewerc (PS) arrive en tête avec 37,63 % des voix, contre 37,46 % pour Édouard Courtial (UMP), député sortant. André Fouchard (FN) obtient la troisième place avec 12,96 % des suffrages. Il est suivi par Loïc Pen (FDG) avec 7,03 %. Au second tour, Édouard Courtial l'emporte avec 51,46 % contre 48,54 % pour Claude Gewerc. Les autres candidats n'ont pas dépassé 2 % des suffrages[54].
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans l'Oise, la liste PS, FG et EELV menée par le maire sortant Lionel Ollivier obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 943 voix (55,05 ¨%, 26 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[55] :
- Jean-Luc Poulain (UMP, 1 035 voix, 29,32 %, 5 conseillers minicipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Johan Delcroix (UDI, 551 voix, 15,61 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, 43,90 % des électeurs se sont abstenus.
À l'élection présidentielle de 2017, Marine le Pen ( FN) arrive en tête avec 29,11 % suivi d'Emmanuel Macron (EM) avec 22,58 % avec en troisième position Jean Luc Mélénchon (FI) avec 20,83% et en quatrième François Fillon (LR) avec 11,80%. Au second tour, Emmanuel Macron l'emporte avec 55,82% contre 44,18% pour Marine Le Pen[56].
Lors du second tour des Élections municipales de 2020 dans l'Oise[57], la liste DVG menée par le maire sortant Lionel Ollivier obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 1 157 voix (57,36 %, 26 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant largement celle DVD menée par Maïté Biason (860 voix, 42,63 %, 7 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin, où la liste DVG (PCF) menée par Derek Carvalho s'est retirée et qui a été marqué par la Pandémie de Covid-19 en France, 65,89 % des électeurs se sont abstenus[58],[59].
À l'élection présidentielle de 2022, Marine le Pen (RN) arrive en tête avec 29,35%, suivi de Jean Luc Mélenchon (LFI) avec 24,00% avec en troisième position Emmanuel Macron (LREM) avec 21,93%. Au second tour, Marine le Pen l'emporte avec 51,20% contre 48,80% pour Emmanuel Macron.[60]
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[61].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1947 | Eugène Delahoutre[63] | MRP | Notaire, résistant Nommé président de la délégation municipale de Clermont à la Libération Conseiller général de Clermont(1945 → 1958) Député de l'Oise (1945 → 1951) |
1947 | 1953 | Pierre Michaux | ||
1953 | 1971 | Jean Bouet | ||
1971 | 1983 | Robert Rouzier | ||
1983 | octobre 2001[64] | André Vantomme | PS | Inspecteur des domaines Sénateur de l'Oise (2001 → 2011) Conseiller général de Clermont(1982 → 2015) Vice-président du conseil général de l'Oise Démissionnaire à la suite de son élection comme sénateur |
octobre 2001[65] | avril 2004 | Claude Gewerc | PS | Courtier en tissus, VRP[66] Président du conseil régional de Picardie (2004 → 2015) Démissionnaire à la suite de son élection comme président du conseil général de l'Oise |
avril 2004[67] | En cours (au 2 décembre 2021) |
Lionel Ollivier | PS | Proviseur Président de la CC du Clermontois (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[68] |
Depuis 1992, la commune dispose d'un conseil municipal d'enfants ouvert aux CM1-CM2 des écoles primaires dont les élections ont lieu une année sur deux[M 1],[69].
La commune a obtenu sa seconde fleur en 2021 au concours des villes et villages fleuris, reconnaissant le travail effectué en matière de développement durable et de transition écologique ainsi que la mise en valeur des espaces naturels ou le balisage de sentiers dans la zone des Vignobles[70].
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Au , Clermont est jumelée avec[M 2],[71] :
La Maison de la citoyenneté et des services (MCS), qui utilise les locaux de l'ancien biureau de poste du quartier des Sables, est labellisée en 2022 maison France Service et donne accès aux services de Pôle emploi, la CAF, la CPAM, la Carsat, La Poste ou des ministères de l’Intérieur, des Finances publiques et de la Justice[72],[73].
Clermont dépend de l'académie d'Amiens. À la rentrée 2019, les écoles de la commune accueillent plus de 1000 élèves, dont environ 500 déjeunent à la cantine. Compte tenu des projets d'urbanisation de la ville, notamment près de la gare et rue Henri-Breuil, ces effectifs devraient augmenter[74]
En 2012, la ville gère quatre groupes scolaires publics primaires et maternels : la Gare (construit en 1907), Pierre Viénot (construit en 1952), Belle-Assise (construit en 1967), les Sables (construit en 1972)[M 3] :
Elle accueille, également en 2012 :
En 2011, la ville dispose de
Clermont possédait aussi un théâtre détruit en 1960.
En 2014, plusieurs établissements de santé sont situés à Clermont :
La commune accueille également un centre médico-psychologique, un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel[87] et une résidence pour personnes âgées. La ville compte une vingtaine de médecins généralistes ou spécialisés, un centre de sapeurs-pompiers[88] ainsi qu'une maison départementale de la solidarité[89],[90].
La commune envisage depuis 2019 la création d'une maison médicale, pour laquelle elle a fait acheter les anciens locaux de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), rue de la Croix-Picard[91],[92]
En 2011, les équipements sportifs sont les suivants :
Un complexe complexe tennis-boxe est mis en servoice en 2019[94].
L'intercommunalité dispose d'une piscine située sur la commune de Fitz-James et datant de 2009 et qui accueille chaque année de 115 000 et 135 000 personnes. Des travaux de réfection interviennent en 2022[96],[97]. Elle réalise pour les Jeux olympiques de Paris 2024 une salle de gymnastique et d’une salle multisports, près du stade de football de Clermont, afin de pouvoir être « site d’accueil pour les Jeux olympiques de 2024 » en tant que centre de préparation de gymnastique. L'équipement sera également utilisé par les jeunes du Lycée Cassini et les licenciés du club de l’Éveil gymnique[98]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[99],[Note 4]
En 2019, la commune comptait 10 163 habitants[Note 5], en diminution de 5,14 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 042 | 1 995 | 2 135 | 2 543 | 2 715 | 3 235 | 4 191 | 4 805 | 5 144 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 453 | 5 666 | 5 743 | 5 774 | 6 101 | 5 628 | 5 529 | 5 617 | 5 731 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 723 | 5 488 | 6 004 | 5 488 | 5 540 | 5 870 | 5 943 | 5 331 | 6 345 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2011 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 509 | 8 437 | 8 576 | 8 628 | 8 934 | 9 699 | 10 797 | 10 748 | 10 758 |
2016 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 193 | 10 163 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 805 hommes pour 5 378 femmes, soit un taux de 52,81 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 2,1 |
5,1 | 75-89 ans | 9,0 |
13,4 | 60-74 ans | 14,4 |
20,1 | 45-59 ans | 18,5 |
21,3 | 30-44 ans | 18,6 |
19,8 | 15-29 ans | 19,8 |
19,7 | 0-14 ans | 17,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
La commune accueille plusieurs festivals :
Clermont dispose d'une équipe de football (le Racing club Clermont)[107] et de rugby à XV, le CCR (Clermont club rugby)[108].
Le Club de Tennis Clermontois, qui, en 2022, compte 378 membres, a vu son équipe féminine être championne de France interclubs pro A en 2021[109],[110].
L’Athlétic Club Clermontois organise le ClermonTrail, dont la troisième édition organisée en 2019 se déroule sur trois circuits respectivement de 8,5 et 17 km et une épreuve en relais de 2 fois 8,5 km[111]
La rédaction de presse du journal local Le Bonhomme picard est basée à Clermont, au 1, rue du Châtellier[112]. Par son héritage historique et géographique picard sous l'influence de l'Ile-de-France, Le Courrier picard et Le Parisien tendent à s'affirmer comme les deux quotidiens régionaux majeurs.
Le territoire de la commune est situé au sein de la paroisse catholique du « Cœur du Christ » dans le diocèse de Beauvais[113]. Au sein de cette paroisse, on compte plusieurs lieux de culte dont l'église Saint-Samson et le centre Saint-Laurent.
En 2015, la communauté musulmane dispose de deux salles de prière réservées aux hommes[114],[115].
Le nombre de ménages est passé de 3 861 à 4 320 de 1999 à 2004, soit 459 de plus. Les ménages d'une seule personne sont passés de 31,8 % à 35,5 %. Le nombre moyen de personnes par ménage a cependant baissé entre ces années, de 2,4 à 2,3. La proportion de ménages ayant au moins une voiture a augmenté, de 80,0 % à 81,4 %[116].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 064 €[117].
Clermont comptait 4 589 actifs en 1999 pour 5 124 en 2004, soit une hausse de 535 personnes et de 11,7 %. En 1999, 41,2 % des actifs étaient occupés mais 41,6 % le sont en 2004 ; soit 0,4 % de plus. Les chômeurs étaient 6,1 % en 1999 et 5,8 % en 2004 soit une baisse de - 0,3 %[118].
Les retraités et préretraités sont de 15,9 % en 1999 et 17 % en 2004 (+ 1,1 %). La population active des 15-64 ans était de 4 580 personnes (1999) et de 5 101 personnes en 2004 (+ 521).
La Société Laitière de Clermont : La SAFR, Société des Fermiers Réunis, est créée en 1885. En 1992, elle devient la Société laitière de Clermont. L'usine actuelle est filiale de Lactel.
Les commerces de Clermont se réunissent principalement dans la rue de la République et ses alentours, en centre-ville. Puis, d'autres commerces se situent aux points économiques de la commune (hypermarché, gare). L'UCCA, l'Union Clermontoise des Commerçants et des Artisans regroupe un grand nombre de ceux-ci.
La ville accueille une foire, la foire Saint-André, organisée le rue de la République et place Decuignères. Le marché hebdomadaire est organisé le samedi matin, place de l'Hôtel-de-ville, et un marché secondaire est créé en 2021 les mardis, aux Sables[119]. Un marché fermier et artisanal est organisé chaque année depuis 2009 par le Comité des festivités du Clermontois (CFC) et le Club clermontois de Rugby (CCR), en partenariat avec la Ville[120]
Elle comporte plusieurs grandes surfaces : Intermarché, Aldi et un Carrefour Market dans le centre-ville.
La commune de Clermont possède huit monuments historiques, dont trois classés et cinq inscrits[121].
On peut également signaler :
En matière de parcs et d'espaces verts :
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Blason | De gueules à une tour d'or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[a 13]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |