Breuil-le-Sec est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
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Breuil-le-Sec | |
Vue générale du bourg depuis les étangs de promenade. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Intercommunalité | CC du Clermontois |
Maire Mandat |
Denis Dupuis 2020-2026 |
Code postal | 60840 |
Code commune | 60106 |
Démographie | |
Gentilé | Breuil-le-Secquois, Breuil-le-Secquoises |
Population municipale |
2 667 hab. (2019 ![]() |
Densité | 300 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 15″ nord, 2° 27′ 11″ est |
Altitude | Min. 46 m Max. 152 m |
Superficie | 8,89 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Clermont (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont |
Législatives | 7e circonscription de l'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairiebreuillesec.fr/ |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Breuil-le-Secquois et les Breuil-le-Secquoises.
Elle est composée du village de Breuil-le-Sec et des hameaux d'Autreville, Bailly-le-Bel et Crapin, et fait partie de l'aire urbaine de Clermont.
Le village de Breuil-le-Sec est situé à égale distance de Beauvais et de Compiègne (27 km), à 57 km au nord de Paris et à 59 km au sud d'Amiens[Note 1].
Fitz-James | Erquery | Saint-Aubin-sous-Erquery |
Clermont-de-l'Oise | ![]() |
Nointel |
Breuil-le-Vert | Bailleval |
Breuil-le-Sec est située à la limite de la Picardie et du Bassin parisien. On pourrait dire que la route nationale 31 de Beauvais à Compiègne fait cette séparation. Au sud de cette route, le village est dans la vallée de la Brêche. Au nord, il s'agit du plateau picard[a 1]. Le territoire, limité à l'ouest par la vallée de la Brêche, s'étend au nord jusqu'aux pentes du plateau crayeux de Picardie, et s'élève à l'est sur la montagne de Liancourt qui s'avance en promontoire sur le chef-lieu. Celui-ci est compris dans la vallée[1]. Le point le plus bas du territoire est à 48 mètres, il se trouve sur la Brêche à la limite de Breuil-le-Vert. Le point le plus haut : 146 mètres, se trouve dans le bois des Côtes près des Trois Bornes, à la limite des communes de Bailleval, Nointel et Breui-le-Sec. On peut noter aussi : 51 mètres au cimetière, 56 mètres à Autreville, 58 mètres à l'ancienne gare, 84 mètres à Crapin, 84 mètres à la ferme des Sables, 136 mètres au calvaire de la Montagne, 140 mètres au castellum des Gouvieux[a 1].
Le sable forme tous les talus des coteaux depuis la forêt de Hez-Froidmont, jusqu'à la pointe de Breuil-le-Sec. Il existe un lambeau de sable tertiaire rubané dans le bois des Côtes. Le sable est jaune et le terrain de transport comprend des bois pétrifiés et grès très ferrugineux, dont quelques fragments empâtent sur des galets[2]. La craie noduleuse apparaît à Autreville. Le sable de Bracheux fait son apparition à l'est de la commune. De larges bandes de terrains argileux font apparaître des limons anciens entre Fitz-James et le territoire communal. Des alluvions modernes tapissent le fond de la vallée de la Brêche. Sur la rive gauche de cette rivière, l'argile plastique apparaît. Sur la partie inférieure du massif montagneux de la commune, la disposition des couches de calcaire grossier et leur nature paraît indiquer un rivage du bassin dans lequel ce calcaire s'est formé. Des fossiles (coquilles brisées) abondent sur les pentes du bourg et de Crapin[b 1]. La commune se trouve en zone de sismicité 1[3].
La commune est traversée par la Brêche, rivière qui prend sa source à Reuil-sur-Brêche et qui se jette dans l'Oise à Villers-Saint-Paul. Breuil-le-Sec, contrairement à Clermont, est située sur la rive gauche de la Brêche. Celle-ci sort du faubourg du Pont-de-Pierre de Clermont pour rejoindre la commune de Breuil-le-Sec. Avant de passer sous la D 1016, elle se divise en deux bras[4] : un principal part vers l'ouest et un secondaire se dirige vers le moulin à eau de Bailly-le-Bel, ancienne usine, vers l'est). Les deux bras se rejoignent peu après le passage d'un troisième bras au moulin. Elle traverse les marais du Grand-Pré et de Giencourt où elle quitte la commune pour rejoindre Breuil-le-Vert et se jeter dans l'Oise à Creil. La Béronnelle, affluent de la rive gauche de la Brêche, passe également sur le territoire de la commune : elle y pénètre par le Centre hospitalier Interdépartemental (CHI). Passant sous la route nationale 31 et à proximité du moulin de Bailly-le-Bel, elle traverse le bois du Bosquet, frôle la propriété du château des Étournelles, l'ancien cimetière et des cressonnières du Grand-Pré. On compte également un fossé de drainage appelé fossé des Cressonnières, affluent de la Béronnelle et long de 876 mètres[5]. Breuil-le-Sec possède une station d'épuration localisée au sud du village, un château d'eau situé à la limite nord du territoire, des réservoirs à eau se trouvent proches de la limite communale avec Fitz-James et une pompe à eau se localise proche du village de Nointel[6]. Les zones les moins élevées du territoire sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques[7].
Le site Météo-Oise donne les valeurs suivantes :
Breuil-le-Sec est desservie par la route nationale 31 E46, ancienne route royale de Rouen à Reims remplacée aujourd'hui par une voie express entre Beauvais et Catenoy. Le village était situé au kilomètre 108 du tracé originel. Le premier tronçon en deux fois deux voies, ouvert en 1987, se terminait autrefois au rond-point de la Croix-Fouarche. La seconde phase de travaux, inaugurée en juin 2012, permit de dévier le nord de Breuil-le-Sec ainsi que les communes de Nointel et de Catenoy. Un prolongement devrait relier Compiègne à terme. Un échangeur ouvert à cette dernière date permet de rejoindre la D 37, route de Breuil-le-Sec à Gournay-sur-Aronde, au nord-est du département. Breuil-le-Sec est également relié par plusieurs départementales : La D 37, débutant à l'échangeur de la route nationale 31, se dirige vers Erquery, Saint-Aubin-sous-Erquery jusqu'à Gournay-sur-Aronde par le nord du territoire. La D 62, débutant à Monchy-Saint-Éloi, traverse le village. Elle pénètre dans l'agglomération depuis le sud par la rue de Liancourt. Elle se divise ensuite en deux parties à sens unique (rue de la Messe, vers Bailleval et la rue Eugène-Leclerc, vers Clermont), puis par la place de Verdun, rue de la Mairie, la place de la République et la rue de la Gare avant de rencontrer D 931. La D 62E débute également depuis la D 931, en passant toutefois par la rue de Clermont et se termine sur la place de Verdun, en centre-ville. La D 931,ancienne route nationale 31, la rue Guy-Boulet puis se dirige vers Nointel. Une route communale relie le village à Nointel par le hameau d'Autreville. Le hameau de Crapin est également accessible par une voie intégrée à l'agglomération actuelle[6].
Breuil-le-Sec était desservie par la ligne de Rochy-Condé à Soissons par laquelle le village avait une gare au PK 30,626. La ligne, ouverte dans les années 1870, reliait plus largement les villes de Beauvais à Soissons par Clermont et Compiègne. La ligne a cessé son trafic voyageur en 1939[8], puis a été déclassée entre Froyères et Estrées-Saint-Denis en 1964[9]. Elle est aujourd'hui réservée au trafic de marchandises entre Clermont et le silo d'Avrigny. L'ancienne halte communale est aujourd'hui transformée en habitations.
La gare ferroviaire la plus proche se trouve à Clermont, située sur la ligne Paris - Lille, à trois kilomètres de la commune[10].
Le réseau des cars interurbains de l'Oise, exploité par Kéolis Oise, dessert la commune par les lignes LR33B Renf et LR33B reliant distinctement Clermont à Compiègne et Clermont à Catenoy par Breuil-le-Vert. Ces lignes ne fonctionnent que du lundi au vendredi, un service limité étant en plus proposé le samedi en période scolaire. Breuil-le-Sec est également desservie une ligne de transports scolaires rejoignant les établissements secondaires de Clermont[11]
Les communes Agnetz, Breuil-le-Sec, Breuil-le-Vert, Clermont, Fitz-James et Neuilly-sous-Clermont, se dotent, le 15 décembre 2014, d'un réseau de transport urbain dénommé Lebus. Celui-ci est constitué de deux lignes d'autobus régulières reliant :
ainsi que deux lignes de transport à la demande[12].
Ce réseau est géré par le Syndicat intercommunal des transports collectifs de l’agglomération clermontoise (SITAC), créé à titre transitoire et qui pourrait être intégré à terme dans la communauté de communes du Pays du Clermontois de manière à étendre le réseau à l'ensemble des communes concernées[13].
Breuil-le-Sec est situé à 41 km au nord de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle[14] et à 26,3 km à l'est de l'aéroport de Beauvais-Tillé[15]. Il n'existe aucune liaison directe avec ces aéroports par des transports en commun.
La commune est traversée par un variante de l'avenue verte Londres-Paris. Cette variante, partant de Conflans-Sainte-Honorine, passe par Chantilly, Senlis, Pont-Sainte-Maxence, Clermont et Beauvais. Elle rejoint le tracé principal à Saint-Germer-de-Fly. Sur le territoire communal, l'itinéraire arrive de Nointel passe par la rue du même nom et celle de Liancourt pour ensuite se diriger vers Breuil-le-Vert[16].
Hormis le tissu urbain, qui compose 20,7 % de la superficie de la commune, les cultures représentent près de 39 % du territoire (346 hectares) tandis que les espaces boisés rassemblent 290 hectares, soit 32,6 % de la surface communale parmi lesquels le bois des Côtes, le plus étendu, au sud-est de la commune. Au nord, les bois de Breuil-le-Sec, de la Sablonnière et Colette complètent ce milieu. Les délaissés urbains et agricoles réunissent 22 hectares (2,5 %) et les vergers et prairies 21 hectares, soit 2,1 % de la superficie communale. Les marais, mares et étangs, présents autour du village et dans la vallée de la Brêche et de la Béronnelle rassemblent près de 2 % des milieux naturels de la commune, pour une surface de 16 hectares. Les rochers, éboulis et terrains nus réunissent 7.7 hectares, soit moins de 1 % de la superficie du territoire[17],[6]. Autrefois, la surface boisée était très importante et couvrait presque 70 % de la superficie totale de la commune[a 2]. Le bois des Côtes est inscrit en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1 [18]. Les zones boisées et marécageuses se situent sur plusieurs corridors écologiques potentiels[19].
Breuil-le-Sec est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Clermont, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[23] et 21 447 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,5 %), terres arables (32,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,6 %), zones urbanisées (12 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].
L'habitat est réparti en plusieurs hameaux et lieux-dits[6].
Sur le territoire se trouvait également la ferme de Cercamp, au sud.
Les lieux-dits sont les suivants : Grimauderie, Coulombiers, la Cavée Lambert, le Champ des Côtes et le Grand Pré au sud ; le Calvaire, le Bois de Vignemont, le Champ Bouffaut, la Montagne Foireuse, les Vingt Mines et le Poirier Baras au nord ; le Grand Pré à l'ouest ; et les Trois Tournants et l'Aubier à l'est[6].
À la fin du XIXe siècle, le village de Breuil-le-Sec comprenait 115 maisons, réparties en une douzaine de rues tortueuses construites autour de l'église[c 1]. En 1838, Autreville est un hameau qui comprend vingt feux[a 3]. En 1890, le hameau se composait de 12 maisons, à l'est du village[c 2]. En 1889, l'écart de Bailly-le-Bel se compose de trois maisons. Le hameau actuel de Bailly-le-Bel n'était qu'un moulin sous l'Ancien Régime. Le hameau de Crapin se composait de 11 maisons formant une rue ombragée sur les pentes de la montagne de Liancourt. La ferme des Sables ne comprenait qu'une maison[a 3].
De nos jours, le chef-lieu forme une même agglomération avec les hameaux de Crapin, d'Autreville et de Bailly-le-Bel. La ferme des Sables est le seul écart qui n'est pas rattaché au village. La commune fait partie de l'aire urbaine et de l'unité urbaine de Clermont totalisant 20979 habitants en 2009[30].
Le nom de la localité est attesté sous les formes[a 1] :
Le déterminant le-Sec a été rajouté pour le distinguer du village de Breuil-le-Vert. L'appellatif toponymique Breuil représente l'ancien français breuil, mot issu du gaulois brogilo, ayant le sens de « bois bois taillé en buissons, bois clos »[a 1].
Le hameau d'Autreville est attesté sous les formes Austra-villa[a 3]; puis Alteravilla en 1161[c 2].
Crapin a probablement un nom d'origine gallo-romain : peut-être « Villa de Crispinium »[a 3].
Jules César, n'ayant pas pu livrer bataille aux Bellovaques dans la plaine de Catenoy-Nointel, n'a pu traverser les marais qui s'étendaient entre Clermont et le bois des Côtes. Il fit installer son camp au nord du plateau. C'est le champ de Courcelles. Il y resta de février à août 51 av. J.-C.[a 1]. C'est Achille Peigné-Delacourt qui en 1868 publiera les premiers travaux[31] sur cette hypothèse. Des campagnes de fouilles de ce camp ont été menés de 1934 à 1939 par Georges Matherat, ils ont permis de valider l'historique des faits. « César, étant au courant des préparatifs de départ des Bellovaques, précipite son offensive. Il fait installer deux ponts de fascines qui doivent permettre à ses éléments lourds (cavalerie et machines) de traverser le marais ». Ce sont ces ponts de fascines, qui, au cours des travaux d'extraction de la tourbe, furent découverts en 1864, par Jules Poiret[a 1]. Les Bellovaques pris entre les Romains et les marais, usent d'un stratagème. Entassant devant leurs lignes bottes de paille et fagots, ils se couvrent d'un vaste réseau de feu à la faveur duquel ils s'enfuient. La cavalerie lancée à leur poursuite, est arrêtée par une barrière d'incendies. Pour faciliter leur fuite, les Bellovaques ont mis le feu à la forêt. Le castellum du bois de Gouvieux fut le poste de commandement de César. Il est situé à cheval sur le chemin montant de la cavée d'Autreville. Ce poste de commandement occupait une partie de la hauteur où a été installé le calvaire de la montagne. C'est un superbe poste d'observation. Le lieu-dit porte le nom de Gouvieux[a 4].
Au Moyen Âge, Breuil-le-Sec n'appartenait pas à un seigneur, comme la plupart des localités de la région. À côté des comtes de Clermont, qui y possédaient des bois, une prévôté, comprenant un droit de travers, des cens, terres, prés, aulnois et champarts, plusieurs petits seigneurs tenaient des fiefs relevant du comté de Clermont. Il faut citer, parmi eux, le maire de Breuil-le-Sec, qui avait en fief la mairie du lieu, et, au XIVe siècle, les possesseurs des fiefs de Harpin du Quesnel, Jean de Vaux, Harpin d'Erquery et Bernard d'Argenlieu. L'un de ces fiefs, sans doute celui de Jean de Vaux, dont le manoir principal était le château des Tournelles, fut légué en 1465 au chapitre de Clermont par la dame de Vaux et vendu, le , par Édouard Ollier, conseiller au Parlement[Lequel ?], qui l'incorpora au marquisat de Nointel. Depuis cette époque, les marquis de Nointel s'intitulèrent seigneurs de Breuil-le-Sec[c 3]. La cure se confondit sans doute primitivement avec le prieuré, et l'église paroissiale ne fut autre que l'église du prieuré. Elle appartenait aussi à l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, qui la possédait déjà en 1178[c 3].
Autreville formait au Moyen Âge une seigneurie particulière qui relevait de la seigneurie de Nointel. Elle était, au XIVe siècle, aux Lancry, seigneurs de Bains et de Boulogne-la-Grasse. Au siècle suivant elle appartenait aux Delaporte, et, après la mort de Diane Delaporte en 1622, elle fut acquise par François Ollier, écuyer, qui la réunit à sa seigneurie de Nointel. Il y avait aussi à Autreville une chapelle Saint-Éloi qui fut détruite très anciennement[c 2].
Au Moyen Âge, le hameau de Bailly-le-Bel se trouvait un château fort, construit à l'emplacement d'une fortification romaine[a 3]. La chapelle Saint-Arnoult de Crapin, seul vestige d'un antique prieuré, appelé le prieuré de Saint-Arnoult-de-Crapin, de Saint-Arnoult-la-Fontaine ou de Saint-Arnoult près Clermont, dépendait de l'abbaye Saint-Germer[c 4].
L'ancienne ferme de Cercamp, qui n'existe plus, était une ancienne possession de l'abbaye de Cercamps du au diocèse d'Amiens. En 1789, elle appartenait au duc de Bourbon[c 2]. À la même période, on comptait à Breuil-le-Sec 88 vignerons et 10 à Autreville. La vigne a complètement disparu de nos jours[c 5]. Dans le cahier de doléances de 1789, les habitants demandèrent : la conversion de tous les impôts en un, la liberté du sel, la suppression des capitaineries et des chasses, la conservation aux seigneurs du droit de chasse, l'interdiction de la chasse sur les terres chargées de récoltes, la suppression ou la diminution des droits de cens; la fixation de la dîme à un taux uniforme, que l'élection de Clermont soit mise en pays d'états, que la corvée soit supprimée et remplacée par des barrières de péage établies sur les routes, que la justice soit rendue plus promptement et d'une manière moins dispendieuse ; que sur le produit de l'impôt, il soit prélevé un fonds ; qu'avec les revenus des bénéfices ecclésiastiques simples on établisse, pour les curés âgés ou malades, des hospices ou des pensionnats et la suppression du {{C'est à dire<|tirage de la malice}}[c 5]. Lors de la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte, Jumel, né à Breuil en 1778 partit comme soldat, y resta, fit souche et donna son nom au coton Jumel[a 5].
Durant la guerre franco-allemande de 1870, la commune fut occupée par les Prussiens. Des demandes d'impôts formulées par le préfet prussien ne furent qu'en partie versées pour soustraire la commune aux voies de fait dont elle était menacée par les décrets prussiens. En 1872, une somme de 860 francs fut allouée par le département à titre de dédommagement de guerre. Une somme de 1318 francs provenant d'un escadron de l'intendance générale allemande de l'armée d'occupation pour les dépenses de logement d'un escadron de cuirassiers blancs les 14 et ref group="a" name="p155"/>. Le chef manoir du fief d'Autreville et sa tour ne furent démolis qu'en 1820[c 2].
En 1890, la population était essentiellement agricole. Le chemin de fer de Beauvais à Clermont et Compiègne, établi en 1870, traverse le territoire communal. Une gare était établie à l'intersection de la ligne et de la route nationale de Rouen à Reims (route nationale 31 déclassée actuelle)[c 2]. En 1890, la population du chef-lieu était de 348 habitants, 35 à Crapin, 46 à Autreville, 10 à Bailly-le-Bel et 4 habitants à la ferme des Sables[c 5].
Pendant la Première Guerre mondiale, l'escadrille no 3 qui vient de Vauciennes s'installe sur le terrain situé le long de la nationale, derrière l'actuelle stèle commémorative. La future « Escadrille des Cigognes » est commandée par la capitaine Antonin Brocard et compte dans ses rangs des pilotes aviateurs qui deviendront célèbres tels Georges Guynemer dont la famille habite Compiègne ou Jules Védrines. Une manche à air indique la direction du vent et deux rectangles de toile blanche posés sur le sol indiquent le sens d'atterrissage. Des hangars Bessonneau abritent les avions et des baraques Adrian accueillent les bureaux et la popote. Certains pilotes habitent chez l'habitant, d'autres dans les baraques. Le personnel vit sous tentes. Fin [915, l'escadrille comporte de 10 Nieuport 11 « Bébé », 4 Morane-Saulnier Type L de chasse, et 3 Caudron G.4 de bombardement. Le personnel est composé de douze pilotes[32] ; de vingt officiers, sous-officiers, soldats observateurs, de mécaniciens.
En 1940, la région a échappé aux violents combats. La 4e division d'infanterie coloniale, en résistant héroïquement, put atteindre la grande artère Beauvais-Compiègne. Plusieurs communes de la région, dont Breuil-le-Sec, ont enterré des soldats de cette division[a 6]. Les troupes allemandes arrivèrent dans la commune le [a 6]. Le village eut à souffrir de deux bombardements aériens importants qui firent de sérieux dégâts. Le premier eut lieu le où un train de munitions a explosé en gare de Breuil-le-Sec. La toiture de l'église fut aussi endommagée. Le second, encore plus important, eut lieu le . Une dizaine de bombardiers quadrimoteurs, de nationalité inconnue, volant à haute altitude, ont lâché une cinquantaine de bombes d'assez gros calibre aux alentours de la gare et de la ferme des Sables, occasionnant des dégâts matériels importants, des blessés, mais surtout des morts. Six personnes furent tuées dont deux de Breuil-le-Sec[a 6]. Le ravitaillement en vivres étant difficile, un comité est constitué pour la sauvegarde de la population et l'organisation du ravitaillement. Il s'occupa, entre autres, d'organiser la distribution du pain[a 6].
En 1987, le premier tronçon de déviation de la route nationale 31 consistant à contourner Clermont et une partie de la commune a été inaugurée. Le second tronçon, entre Breuil-le-Sec et Catenoy, fut ouvert à la circulation en juin 2012.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | Claude Lievois | ||
1791 | 1793 | François Plessier | ||
1793 | An V | Jacques Delbremel | ||
An V | An VI | Pierre Davennes | ||
An VI | An VIII | Martin Lotte | ||
An VIII | 1806 | Antoine Boucher, dit le jeune | ||
1806 | 1815 | Denis Peillot | ||
1815 | 1824 | Antoine Beauvais | ||
1824 | 1831 | François Plessier (réélu) | ||
[1831 | 1834 | Denis Peillot (réélu) | ||
1834 | 1840 | Pierre Pelletier | ||
1840 | 1848 | Denis Peillot (3e mandat) | ||
1848 | 1860 | Louis Watou | ||
1860 | 1888 | Eugène Leclerc | ||
1888 | 1896 | Louis Recullez | ||
1896 | 1908 | Eugène Leclerc | ||
1908 | 1923 | Eugène Lievois | ||
1923 | 1928 | Léon Vasseur | ||
1928 | 1929 | Alfred Rochatte | ||
1929 | 1937 | Eugène Trouvain | ||
1937 | 1940 | André Pommery | ||
1940 | septembre 1940 | Alfred Debrie[34] | nommé par le Kommandantur | |
septembre 1940 | mars 1971 | André Pommery | ||
mars 1971 | mars 2008 | Amand Lefeuvre | DVG | |
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Marc Delafraye | DVG | |
mars 2014[35],[36] | En cours (au 26 mai 2020) |
Denis Dupuis | PCF[37] | Géomètre Vice-président de la CC du Clermontois (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[38],[39],[40] |
À ce jour, Breuil-le-Sec est jumelée avec deux communes[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2019, la commune comptait 2 667 habitants[Note 4], en augmentation de 7,58 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
620 | 595 | 588 | 572 | 599 | 566 | 532 | 506 | 478 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
502 | 507 | 510 | 503 | 471 | 457 | 443 | 425 | 443 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
490 | 436 | 480 | 480 | 492 | 540 | 588 | 636 | 1 390 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 168 | 2 200 | 2 321 | 2 421 | 2 416 | 2 055 | 2 303 | 2 330 | 2 463 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 648 | 2 667 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 332 hommes pour 1 331 femmes, soit un taux de 50,02 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,4 |
3,7 | 75-89 ans | 7,3 |
16,1 | 60-74 ans | 16,0 |
20,8 | 45-59 ans | 21,2 |
22,3 | 30-44 ans | 21,2 |
16,9 | 15-29 ans | 14,0 |
20,1 | 0-14 ans | 19,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Breuil-le-Sec possède une école élémentaire (regroupant maternelle et primaire), rue de Clermont.
L'église Saint-Martin est le seul lieu de culte de la commune. Il s'agit du culte catholique romain : une messe y est organisée une fois par mois. L'église dépend de la paroisse du Cœur du Christ dont l'église mère est celle de Clermont.
Le village possède une équipe de football[48] et un club de tennis communal[49]. Les équipements sportifs sont les suivants :
Breuil-le-Sec compte deux monuments historiques sur son territoire :
On peut également signaler :
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Les armes de Breuil-le-Sec se blasonnent ainsi : Le blason, de création récente, évoque l'histoire et l'activité économique de la commune. Les cigognes rappellent la présence de l'Escadrille des Cigognes pendant la Première Guerre mondiale. En bas, nous retrouvons l'industrie (engrenage), la sylviculture (arbre) et l'agriculture (épi). |
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