Châtillon-sur-Chalaronne est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune est chef-lieu du canton de Châtillon-sur-Chalaronne, qui regroupe 26 communes ; elle est membre de la Communauté de communes de la Dombes dont elle est le siège.
Pour les articles homonymes, voir Châtillon et Chalaronne.
Châtillon-sur-Chalaronne | |
![]() Les halles et l'église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Dombes (siège) |
Maire Mandat |
Patrick Mathias 2020-2026 |
Code postal | 01400 |
Code commune | 01093 |
Démographie | |
Gentilé | Châtillonnais |
Population municipale |
4 931 hab. (2019 ![]() |
Densité | 276 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 07′ 18″ nord, 4° 57′ 21″ est |
Altitude | Min. 215 m Max. 274 m |
Superficie | 17,86 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Chalaronne (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Chalaronne (bureau centralisateur) |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chatillon-sur-chalaronne.fr |
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Ses habitants s'appellent les Châtillonnais et les Châtillonnaises[1].
Châtillon-sur-Chalaronne se situe dans la région de la Dombes, à l'ouest du département de l'Ain.
Par orthodromie, elle se situe à 23 km à l'est de Mâcon[2], à autant de kilomètres à l'ouest de Bourg-en-Bresse[3] et aussi à 23 km de Villefranche-sur-Saône[4]. De plus, elle est localisée à 41 km au nord de Lyon[5] et à 362 km au sud de Paris[6].
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L'Abergement-Clémenciat | Sulignat | Neuville-les-Dames | ![]() |
Baneins | N | Romans | ||
O Châtillon-sur-Chalaronne E | ||||
S | ||||
Relevant | Sandrans |
Châtillon-sur-Chalaronne est traversée par le cours d'eau la Chalaronne[7] qui la traverse d'est en ouest en venant de Sandrans et de La Chapelle-du-Châtelard pour se diriger vers L'Abergement-Clémenciat avant de rejoindre entre autres Thoissey, commune où se jette le cours d'eau dans la Saône.
Ce cours d'eau n'est pas l'unique. Le Relevant, qui a donné à la commune dont le territoire relevait de la commune de Châtillon auparavant passe dans le sud de la commune puis se jette dans la Chalaronne près de la rue Pierre Jême. D'autres ruisseaux le Bief de Payon et le Bief de Vernisson.
Enfin, Châtillon se situant dans la Dombes, il existe deux étangs et quelques plans d'eau. L'étang Putet se trouve près du lieu-dit éponyme, le long de la route départementale 936. Le second étang, l'étang Charbonnière, se situe près des Rippes et se situe à cheval sur Châtillon et Romans.
Le climat est tempéré à légère tendance continentale. Les données climatologiques sont celles de Mâcon qui est la station de référence[8]. Les valeurs climatiques de 1981 à 2010 sont les suivantes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0 | 1 | 3,5 | 6 | 10 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,5 | 8 | 3,5 | 1 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 2 | 4,5 | 8 | 11 | 15 | 19 | 21 | 20,5 | 17 | 12 | 7 | 3,5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 8 | 12 | 16 | 20 | 24 | 27 | 26 | 22 | 16,5 | 10 | 6 | 16 |
Précipitations (mm) | 59 | 53 | 49 | 75 | 88 | 75,5 | 71 | 72 | 79,5 | 85,5 | 84 | 70 | 861,5 |
La proximité de la commune avec les villes de Mâcon, de Bourg-en-Bresse et de Villefranche-sur-Saône lui permet d'être au cœur d'un important réseau d'axes de communication aux niveaux départemental, régional et national.
L'axe routier le plus important de la commune est la route départementale 936. Avant son déclassement en 1973, la voie faisait partie de la route nationale 434 et reliait Saint-Didier-de-Formans à la montée du col de la Faucille via Saint-Claude dans le Jura[10]. Localement, cet axe permet de rejoindre Neuville-les-Dames et Bourg-en-Bresse en se dirigeant vers le nord tandis qu'il permet de se diriger vers Saint-Trivier-sur-Moignans et Villefranche-sur-Saône. Avant 1990, la route passait par le centre et dans le but d'éviter la traversée de Châtillon, la route fut déviée vers l'ouest pour contourner le bourg.
La route départementale 2 traverse Châtillon du nord au sud et est composée de deux tronçons. Le premier vient de Sulignat pour s'intersecter avec la route D 936 tandis que le second vient de Sandrans, traverse le centre puis s'arrête aussi le long de la route D 936. Au niveau départemental, cette voie routière relie Sermoyer au nord à Massieux au sud.
Une autre route départementale traverse la commune, il s'agit de la D 7. Partant de Chalamont puis passant par une petite partie du territoire de Romans et de Sandrans, elle parvient sur le territoire par le sud-est et passe par le bourg avant de poursuivre son chemin en suivant la Chalaronne donc en direction de L'Abergement-Clémenciat et Thoissey, commune où la voie se termine sur un pont enjambant la Saône.
Quatrièmement, la route départementale 17 débute à Guéreins sur un pont sur la Saône qui relie cette commune à celle de Belleville située dans le Rhône. En continuant vers l'est, la voie passe par Baneins avant d'entrer dans Châtillon via le parc d'activités Chalaronne Centre, traverse le centre où elle rencontre la route D 2 près de la place de la République. Un second tronçon débute une centaine de mètres plus au nord et se dirige vers Romans et termine son chemin à Druillat, commune située à mi-chemin entre Ambérieu-en-Bugey et Bourg. Cette route possède une voie annexe, la route D 17c, qui la relie à la route D 2.
Enfin, il existe une voie départementale qui commence le long de la route D 17 et qui se dirige vers le sud pour rejoindre le bourg de Sandrans. Il s'agit de la route départementale 82 qui relie la commune à Miribel.
Le transport ferroviaire arrive pour la première fois à Châtillon en 1879 grâce à une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique gérée par la compagnie du chemin de fer de Marlieux à Châtillon. Longue de 11,375 kilomètres, elle permettait aux Châtillonnais grâce à la gare de Châtillon - Marlieux de rejoindre la gare de Marlieux - Châtillon située à Marlieux le long de la ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse et construite en ces lieux depuis 1866. Reprise par la Compagnie des Tramways de l'Ain en 1919, la voie cessa d'être exploitée en 1934[11].
Cette compagnie permit la création d'une seconde gare à Châtillon puisqu'en 1898 fut ouverte la ligne de Jassans à Bourg. Longue de 47 km, la ligne traversait l'actuelle route D 936 et desservait la gare dite du Sud-Est. Victime du progrès et de l'essor de l'automobile, la ligne fut fermée en 1937.
Aujourd'hui, plus aucune ligne ne traverse la commune mais la ligne reliant Lyon à Bourg est toujours en service puisqu'elle accueille les TER de la région Rhône-Alpes et s'arrêtent à la gare de Marlieux - Châtillon[12]. Une autre gare située à proximité est desservie par les trains de la même ligne et il s'agit de la gare de Villars-les-Dombes.
Pour rejoindre les grandes villes de France et d'Europe, deux lignes traversent la région. La ligne à grande vitesse Paris - Lyon - Marseille ou LGV Sud-Est, traverse l'ouest de la Dombes en passant notamment par Saint-Étienne-sur-Chalaronne ou Chaleins. La gare de Mâcon-Loché-TGV, au sud-ouest de Mâcon, est desservie par quelques TGV Paris - Marseille et Paris - Genève. L'autre ligne, la ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon passe à Belleville. Sa gare, est desservie par les TER Rhône-Alpes et quelques TGV reliant le nord-est de la France à la Méditerranée.
La commune est reliée au réseau départemental des bus car.ain.fr par l'intermédiaire de deux lignes. La première est la ligne 119[13] qui fait la liaison entre Villefranche-sur-Saône et Bourg-en-Bresse et dessert les arrêts Office du tourisme et ZI Route de Belleville. Tous les jours de la semaine excepté les jours fériés, il existe des navettes sur la ligne qui ne s'arrêtent qu'à un nombre réduit d'arrêts entre les deux villes dont les deux de la commune.
La seconde ligne est la ligne 102[14]. Elle relie Châtillon à Villars-les-Dombes et dessert seulement l'arrêt Office du tourisme.
La commune ne dispose pas de plateforme aéroportuaire. Les habitants de la commune doivent se rendre à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry distant de 60 kilomètres ou bien à l'aéroport de Genève distant de 130 kilomètres pour effectuer des vols à l'international.
Châtillon-sur-Chalaronne est une commune rurale[Note 1],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châtillon-sur-Chalaronne, une unité urbaine monocommunale[18] de 4 859 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Chalaronne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,2 %), prairies (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,4 %), zones urbanisées (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), cultures permanentes (0,4 %), forêts (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Située au confluent de la Chalaronne et du Relevant, Châtillon est une ville installée au cœur de la Dombes, ce qui lui vaudra différentes appellations au cours des siècles dont Châtillon en Dombes et Châtillon-lès-Dombes. Toutefois, la Révolution française fit ôter la référence à la Dombes pour la remplacer par la Chalaronne.
Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».
L'autre partie du nom fait référence à la Chalaronne, rivière passant dans la commune ayant aussi donné son nom aux villages de Dompierre-sur-Chalaronne, Saint-Didier-sur-Chalaronne et Saint-Étienne-sur-Chalaronne. Chalaronne viendrait probablement du gaulois caljo signifiant pierre[24].
Du fait de son importance historique, on trouve de nombreuses références à la commune sous différents noms au fil des siècles[25]. La première fois qu'est citée Châtillon se situe dans le Recueil des chartes de Cluny et date de 1049 où le nom est Castellio.
Le siècle suivant, c'est au tour de Chasteillon d'être mentionné. Une petite variante se trouve vers 1244 selon Marie-Claude Guigue qui parle de Chastellon. À la même époque, autour de 1251, Castellio in Dumbis, est évoqué selon les archives départementales du Rhône. Quant aux archives de la Côte-d'Or, la mention Casteilio Dombarum existe en 1274, Casteliio supra Calaronam, en 1280 et Castellio de Challarona en 1299. Samuel Guichenon, dans son Histoire de la souveraineté de la Dombes, nous informe que Chasteyllion en Dombes fut évoqué autour de l'année 1324.
Les archives de la Côte-d'Or mentionnent Chastellion de Dombes en 1463 puis Chastillon en 1553. Samuel Guichenon, qui parle de la commune mais dans un autre ouvrage nommé Histoire de la Bresse et du Bugey, évoque Castillio de Dombes en 1561. Dans son ouvrage premièrement cité, il note en 1662 que le nom de la commune est Châtillon de Dombes et non pas Châtillon les Dombes qui tout le monde dit abusivement. Selon l'enquête Bouchu, Chastillon les Dombes, est un des noms utilisés pour se référer au village en 1670.
La description de Bourgogne parle de Châtillon-lès-Dombes en 1734 tandis que Louis Aubret mentionne Châtillon de Dombes et Châtillon en Dombes à la même période. Durant la Révolution, Châtillon-les-Dombes change de nom pour devenir Châtillon-sur-Chalaronne afin d'enlever toute référence à l'Ancien régime. Ce nom resta inchangé après la fin de cette période et est toujours le nom actuel de la commune.
La commune a absorbé l'ancienne paroisse de Saint-Cyr dont le nom provient de saint Cyr.
Si des Gaulois ont vécu à Châtillon, il n'en demeure aucune trace. Par contre les Romains ont laissé quatre voies commerciales et stratégiques dont la première à l'est mène à Saint-Paul-de-Varax en passant par Marlieux, la seconde au nord conduit à Bourg-en-Bresse, la troisième au sud traverse Saint-Trivier-sur-Moignans pour aller à Trévoux et la dernière à l'ouest amène à Belleville. À cette époque, Châtillon fait partie de la province lyonnaise occupée par les Romains, et ces routes leur servent à communiquer avec d'autres voies vers l'Helvétie et la Germanie pour les deux premières et à rejoindre la Saône pour les deux autres voies.
Vers 443, la ville passe sous la domination des rois burgondes. À la mort de leur dernier roi en 1032, l'empereur d'Allemagne, alors héritier des terres, ne peut prendre possession de cet héritage. L'heure est à l'indépendance et Conrad II le Salique n'a pas de grande armée pour occuper ce territoire.
Au XIe siècle, Châtillon devient une seigneurie comprenant les villages à l'entour de Buenans, Fleurieux, Saint-Cyr-sur-Chalaronne et quelques autres mas épars. En 1023, dans son château fort, le sire Hugo de Châtillon devient le seigneur de ce petit fief. De la maison de Châtillon, sont issus deux personnages célèbres : Bérard qui fut évêque de Mâcon et participa à la croisade en Terre sainte, et son petit-neveu Étienne qui vécut vingt-sept ans à la combe de la chartreuse de Portes et acquit l'auréole des saints (fêté le ).
En 1101, la ville appartient à Robert l'Enchaîné. Ce dernier désire se joindre à la croisade auprès de Geoffroi de Bouillon. Pour financer son expédition, il lègue en franc-alleu les seigneuries de Châtillon et Montmerle à Guichard alors sire de Beaujeu. Peu à peu, la cité prospère, se peuple et s'agrandit.
Le , Humbert, sire de Beaujeu, marie sa sœur, Sibille de Beaujeu, à Renaud, sire de Bâgé et de Bresse. Dans la corbeille de mariage, outre 500 marcs d'argent et 40 livres de rente en fonds de terre, figure la seigneurie de Châtillon. Par la suite, leur petite-fille Sibille de Bâgé (1255-1294), unique héritière de la maison de Bâgé, épouse Amédée V de Savoie et les seigneuries de Bâgé et de Châtillon sont unies au comté de Savoie.
En 1790, Châtillon-les-Dombes devint chef-lieu de district jusqu'en 1800 et prit le nom révolutionnaire de Châtillon-sur-Chalaronne.
Ancienne paroisse (De Boenenes, Buennens, Buenens), sous le vocable de saint Martin, aujourd'hui supprimée.
Le chapitre métropolitain de Lyon nommait à la cure.
L'église de Buénans est mentionnée dès 984. Elle était la mère église de celle de Châtillon et lui fut unie en 1480. La paroisse de Buénans ne comptait plus, en 1656, que trois ou quatre maisons.
La haute justice de Buénans appartenait très anciennement aux seigneurs de Mézériat. Jossérand de Mézériat la vendit, avec les usages, les services et les tâches, au mois d', à Gui de Saint-Trivier. Vingt-un ans après, Louis de Mézériat et Guillaume de Mézériat se reconnurent hommes-liges de Jean de Saint-Trivier et déclarèrent tenir de son fief tout ce qu'ils possédaient encore à Buénans, qui passa ensuite, par voie d'acquisition, à Pierre de l'Aubépin, lequel en reprit le fief et en fit un nouvel hommage en 1326.
Lors de la création des départements par la Révolution française, elle est intégrée au département de l'Ain et au district dont elle était le chef-lieu. En 1800, après la suppression des districts, elle intègre l'arrondissement de Bourg-en-Bresse mais reste dans le canton de Châtillon-sur-Chalaronne. En mars 2015, à l'occasion des élections départementales, le décret du 13 février 2014[26] portant sur le redécoupage cantonal des cantons de l'Ain entre en vigueur. La commune reste le chef-lieu de son canton qui perd six communes intégrées au nouveau canton de Vonnas mais qui absorbe les communes de l'ancien canton de Thoissey. Depuis 1988, la commune fait partie de la quatrième circonscription de l'Ain pour l'élection des députés[27].
Du point de vue judiciaire, la commune relève du tribunal d'instance et du tribunal paritaire des baux ruraux de Trévoux[28]. Elle relève du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse. De plus, elle relève aussi de la cour d'assises de l'Ain, elle-même située à Bourg. Enfin, elle dépend de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Lyon.
De par sa population, la commune a un conseil municipal composé de vingt-sept conseillers municipaux dont le maire et ses sept adjoints[29],[30].
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1959 | 1975 | Raymond Sarbach | Pharmacien | |
1975 | 1979 | Maurice Lagrange | DVD | Conseiller général (1973-1979) |
1979 | 1989 | Jean Decomble | ||
1989 | 2008 | Noël Ravassard | PS puis DVG | Conseiller général (1979-1998), député (1980-1988) |
2008 | 2016 (décès)[31] |
Yves Clayette | UMP puis LR | Conseiller général (1998-2015) puis départemental (2015-2016) |
2016 | En cours | Patrick Mathias | LR | Cadre dans l'informatique |
Les données manquantes sont à compléter. |
Jusqu'au , Châtillon appartenait à la communauté de communes Chalaronne Centre qui avait été créée en 1994. Depuis le , la commune est intégrée à la communauté de communes de la Dombes qui regroupe l'ancienne intercommunalité à celle du canton de Chalamont et Centre Dombes[32]. Le siège est fixé dans la commune.
La commune étant traversée par la Chalaronne, elle appartient au syndicat des rivières des territoires de Chalaronne[33] dont le siège est situé le long de l'avenue Dubanchet. Le travail de cette organisation est de surveiller la qualité des eaux du bassin, de préserver les zones humides ou de remettre en état certains ouvrages.
Enfin, comme la totalité des communes du département de l'Ain, la petite ville appartient au syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain, organisation fondée le [34]. Le syndicat est compétent dans la gestion des réseaux d'électrification, de gaz, de l'éclairage public, de la communication électronique[35]. En plus de ces compétences, la structure accompagne les communes pour qu'elles puissent maîtriser leur consommation d'énergie, gère un système d'information géographique et a mis en place dans le département, par l'intermédiaire de sa régie Réso-Liain, un réseau de fibre optique pour avoir accès à Internet à très haut débit.
Localisation des communes européennes jumelées. |
Un jumelage entre Châtillon-sur-Chalaronne et Wächtersbach en Allemagne, a été officialisé le [36] faisant suite à des échanges scolaires entre les deux communes engagés dès 1962[37] ainsi qu'à la signature d'un premier acte de jumelage le . En juin 1999, les communes de Baneins et de Vonnas ont été associées à celui-ci[38].
En 1990, un partenariat est lancé entre la commune de la Dombes et le village roumain de Colceag à l'époque où l’association Opération Villages Roumains mobilisait des communes françaises et lançait des opérations de parrainages afin de soutenir des villages menacés par le régime de Ceaucescu[39]. En décembre 2001, l’association Amitiés Colcéag est créée ainsi que l'association Maintenance Mécanique et Coopération Internationale mise en place au sein du lycée professionnel. C'est ainsi que, le , le conseil municipal de Châtillon-sur-Chalaronne décide d’officialiser ses relations avec Colcéag par le biais de la signature d’une convention de jumelage. Celle-ci si fit le à Châtillon et le à Colcéag.
Le dernier partenariat avec une autre commune date de 2003 et a été signé avec le village malien de Goundam[40]. Tout commence en 1984, lorsque la région Rhône-Alpes décide de se montrer solidaire face la sécheresse au Sahel en participant à l’envoi d’un convoi humanitaire à Léré et à l’action sanitaire d’urgence conduite par l'institut Bioforce à Lyon. Le maire de l'époque, Noël Ravassard, était membre de la commission Relations Internationales au Conseil régional de Rhône-Alpes et suivait le dossier du Mali depuis 1992. En 1994, une première convention de coopération décentralisée a été signée à Tombouctou entre la région Rhône-Alpes et celle de Tombouctou. Une mission effectuée au Mali, en mars 2003 a resserré les liens entre les deux régions et a permis la signature de convention de coopération décentralisée entre Châtillon et Goundam.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].
En 2019, la commune comptait 4 931 habitants[Note 3], en diminution de 0,52 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 179 | 3 119 | 3 194 | 2 759 | 2 638 | 2 814 | 3 236 | 3 424 | 3 533 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 874 | 3 004 | 3 046 | 2 763 | 3 090 | 2 890 | 2 840 | 2 956 | 2 813 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 902 | 2 901 | 2 858 | 2 660 | 2 732 | 2 653 | 2 606 | 2 474 | 2 493 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 608 | 2 678 | 3 241 | 3 518 | 3 786 | 4 137 | 4 813 | 4 904 | 4 957 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 859 | 4 931 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville compte une école maternelle et une école primaire, toutes deux publiques. Il y a également à Châtillon-sur-Chalaronne, un collège public et un lycée professionnel (Georges-Charpak, spécialisé dans les Métiers de la Maintenance des Engins Mécaniques). Concernant l'enseignement privé, se trouvent dans la ville, une école maternelle, une école primaire et un collège, tous trois dépendants de l'enseignement privé catholique. L'école (et collège) Saint-Charles est privée ; le collège Eugène-Dubois est lui, public.
Le village adhère à l'association des plus beaux détours de France. Sa halle, son église, ses sites touristiques et les étangs environnants sont des lieux de promenade très agréables.
Le nom de la ville est évoqué dans le film Un prince (presque) charmant de Philippe Lellouche dans une scène qui semble avoir été tournée à l'entrée du village.
Construit par les seigneurs de Châtillon vers l’an 1000, il voit naître saint Étienne de Châtillon, futur chartreux. Il échoit en 1272 aux comtes de Savoie qui lui trouvent un intérêt stratégique non négligeable. De plus, la taille des bâtiments leur permet d’y donner des réceptions.
En 1598, Henri IV déclare la guerre à la Savoie. La Bresse est envahie et le château de Châtillon rasé. Il ne reste plus alors que l’enceinte avec sa porte d’entrée en ogive et les fondations de quatre tours sur les sept qu’elle comptait à l’origine.
Un gros travail de réhabilitation a permis de relever les quatre tours et de sécuriser le site qui offre aujourd’hui une vue exceptionnelle lorsqu’on arrive par la D 936 (Bourg-en-Bresse - Villefranche-sur-Saône).
Le visiteur peut de plus se délasser sur la pelouse créée à l’intérieur de cette enceinte, ou assister à l’un des nombreux spectacles à caractère historique qui y sont donnés en été.
Afin de profiter encore mieux de ce site, la Ville a entrepris des travaux et est en train de former un sentier piétonnier autour du vieux château.
L'ancien château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [45].
La maison du marché a été remplacée en 1440 par des halles à l’allure de cathédrale : 80 m de long, 20 m de large et 10 de haut. Le bâtiment partagé en trois travées est soutenu par d’énormes piliers de chêne sur lesquels repose la charpente également en chêne.
Détruites en partie en 1670 par un incendie, elles seront reconstruites à l’identique grâce à la générosité de Mlle de Montpensier comtesse de Châtillon, qui autorisa les habitants à prendre le bois nécessaire dans sa forêt de Tanay.
Elles accueillent, tous les samedis matin, le marché aux produits frais et servent de refuge aux manifestations de plein air surprises par les intempéries.
Cet édifice médiéval, l’église Saint-André-et-Saint-Vincent-de-Paul et les maisons à colombage de la place ainsi que celles de la rue Commerson constituent le cœur de la vieille ville.
Le bâtiment des halles du XVIIe siècle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [46].
La porte de Villars fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [47].
À l'origine, ce bâtiment abritait un couvent.
Devenue maison des Illustres. De passage à Châtillon, Saint Vincent de Paul y résida en 1617. L’original du règlement de la Confrérie est aujourd’hui conservé dans la chapelle qui était à l’origine sa chambre.
L'hospice, ancien hôpital (construit en 1727 en remplacement d'un bâtiment plus ancien), abrite de nos jours le musée Tradition et Vie qui expose des faïences de Meillonnas et un triptyque fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [48].
À noter également de nombreuses maisons à colombages et la maison de saint Vincent de Paul. On en trouve dans toute la vieille ville et en particulier place des Halles, mais aussi rue Commerson ou place-Saint-Vincent-de-Paul, où se trouve le grenier à sel (devenu cabinet radiologique). La rue Barrit abrite également quelques maisons construites selon cette technique qui consistait à bâtir une armature en bois et à remplir les espaces avec les matériaux les plus divers : branches, argile ou pierres. Les Bâtiments de France veillent à la qualité de la réhabilitation de ces immeubles.
Arboretum : Site remarquable, cet arboretum surprend par sa grandeur et par la diversité des arbres qu’il abrite. Toute l’année, ses 12 hectares sont ouverts pour faire découvrir 350 variétés d’arbres du monde entier, de même que des espèces rares comme l’arbre aux mouchoirs ou bien le buisson pleureur de perles. Au cœur de l’arboretum, il y a un joli plan d’eau.
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La commune de Châtillon-sur-Chalaronne porte :
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La commune de Châtillon-sur-Chalaronne possède ces différents labels :
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