Saint-Trivier-sur-Moignans – autrefois « Saint-Trivier-en-Dombes », son ancien nom – est une commune française, chef-lieu de canton de l'Ain, située à 32 km au sud-est de Mâcon.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Trivier et Moignans (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Saint-Trivier-de-Courtes.
Saint-Trivier-sur-Moignans | |
![]() Hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Dombes |
Maire Mandat |
Marcel Lanier 2020-2026 |
Code postal | 01990 |
Code commune | 01389 |
Démographie | |
Gentilé | Utingeois(e)(s) |
Population municipale |
1 834 hab. (2019 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 04′ 24″ nord, 4° 53′ 51″ est |
Altitude | Min. 230 m Max. 289 m |
Superficie | 41,99 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villars-les-Dombes |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-sainttriviersurmoignans.fr |
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Ses habitants s’appellent les Utingeois[1].
Saint-Trivier-sur-Moignans se situe dans la Dombes, une région naturelle du département de l'Ain.
La commune comprend 4 200 hectares de campagne au relief très peu contrasté, si ce n'est les quelques dénivellations dues aux moraines glaciaires, avec quelques zones boisées qui subsistent entre la ville et le hameau de Romanans et sur la périphérie.
Le Moignans, rivière affluent de la Chalaronne, a accolé son nom à celui du saint patron de la commune.
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Chaneins | Baneins | Relevant | ![]() |
Francheleins | N | Sandrans | ||
O Saint-Trivier-sur-Moignans E | ||||
S | ||||
Villeneuve | Sainte-Olive | Bouligneux |
Saint-Trivier-sur-Moignans est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), prairies (10,9 %), forêts (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), cultures permanentes (4,4 %), zones urbanisées (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Vers 1050[8], Eustache, comte de Forez, l'inféode à Guichard II de Beaujeu.
Saint-Trivier constitue au XIIe siècle un fief symbolique des sires de Beaujeu qui s'orientent davantage dans leurs projets d'expansion vers le Forez[9] (l'actuel département de la Loire).
Il faut attendre le traité de paix du entre Humbert V de Beaujeu et Guy II ou Guigues II, comte de Forez, pour que la politique des sires de Beaujeu s'oriente vers l'est et donc au-delà de la Saône.
La seigneurie de Saint-Trivier, officiellement bien vassal des Forez, reste fidèle dans les faits à Humbert V de Beaujeu. Saint-Trivier prend alors un intérêt nouveau pour les barons du Beaujolais qui s'appuient sur cette assise territoriale pour s'emparer ou acquérir par achat ou paréage un chapelet de localités en Dombes : Villars-les-Dombes (1227), Chaneins (1234), Riotiers ou Riottier (1234), etc.[9].
Vers 1260, Guichard V, baron de Beaujeu, demande à son vassal, Gui de Chabeu, seigneur de Saint-Trivier, de bâtir un château sur un promontoire de la rive gauche de la Saône. Ce château, finalement bâti vers 1290, donnera son nom à la commune de Beauregard.
La fidélité de la maison de Saint-Trivier aux barons de Beaujeu est ainsi une constante du Moyen Âge : pour preuve, le traité d'alliance avec les Saint-Trivier est renouvelé au début du règne d'Antoine de Beaujeu, le , lorsque celui-ci est sous la curatelle de son oncle Guillaume d'Amplepuis[10]. Le , Jean de Saint-Trivier se rend à Thoissey pour prêter hommage à Antoine de Beaujeu. On le voit, cette alliance, qui est en fait un lien de vassalité, est une constante de plus d'un siècle. Elle permet aux Beaujeu de contenir les ambitions des seigneurs de Thoire et Villars, plus au sud, installés à Trévoux, et surtout celle grandissante des comtes de Savoie au XIVe siècle. Elle permet aux seigneurs de Saint-Trivier de se présenter comme un rouage stratégique important dans la Dombes. Pourtant, tout est remis en cause lors de la guerre seigneuriale qui voit s'affronter Édouard II de Beaujeu et le comte Amédée de Savoie entre 1378 et 1383. La défaite du baron de Beaujeu pousse Hugue de Saint-Trivier, « en tant que seigneur des Dombes, ainsi qu'il s'intitule lui-même fièrement dans l'acte d'hommage » à rendre l'hommage au comte de Savoie.
Le traité de paix définitif entre les deux parties, signé le , rétablit l'influence d’Édouard I de Beaujeu en Dombes mais en second rang. Si les seigneurs de Saint-Trivier doivent toujours l'hommage aux Beaujeu, ils sont désormais tenus par l'hommage lige aux comtes de Savoie[11]. C'est ainsi que, progressivement, Saint-Trivier et une partie de la Dombes entrent dans l'influence de la Savoie tout en conservant des liens avec le Beaujolais.
Le [8], Édouard II, sire de Beaujeu, donne la seigneurie à Louis II, duc de Bourbon.
Dans la première moitié du XVIe siècle, c'est Jean de Lugny, chevalier, « dernier héritier mâle de la maison de Lugny », seigneur de Lugny – et par ailleurs comte de Brancion, baron de Branges, de Blaignac, de Lessard et de Sagy –, qui est seigneur baron de Saint-Trivier[12].
Saint-Trivier-en-Dombes fut une des châtellenies de la principauté de Dombes[Note 4]. En 1777, c'est Jean-Antoine Chabalier, propriétaire de Saint-Olive et aïeul d'Antonin Poncet, qui en est receveur. Il sera nommé député de la châtellenie de Saint-Triviers la même année.
De 2005 à 2012, elle appartient à la communauté de communes ChanStriVal, avant sa fusion au sein de la communauté de communes Chalaronne Centre.
Ancienne paroisse (Berens, Bereyns) sous le vocable de saint Martin, puis de saint François, aujourd'hui supprimée est incorporée à Saint-Trivier-sur-Moignans.
Humbaud, archevêque de Lyon de 1118 à 1128, acquit la moitié de l'église de Bereins, c'est-à-dire des droits sur la paroisse. L'autre moitié appartenait alors, très probablement, à l'abbé de Saint-Claude, qui en reçut confirmation de l'empereur Frédéric, le .
Les archevêques de Lyon avaient seuls le droit de collation à la cure. L'église, quoique relativement fort éloignée de celle de Saint-Georges-de-Renon et séparée d'elle par d'autres paroisses, lui était déjà unie dès le XIVe siècle. Benoît Duc, curé de ces deux églises, reçut de Jean d'Alençon, le , l'autorisation de biscanter[13] les jours de fête.
Parmi les bienfaiteurs de l'église de Bereins, on peut citer Jean de Bulli, damoiseau, qui lui fit un legs en argent « monnoye de Saint-Trivier. »
Le revenu de la cure consistait dans le tiers des grosses dîmes et la totalité des petites et dans le produit d'un petit pré, d'une terre et d'un bois ; évalué en argent, il pouvait s'élever à 150 livres. Le reste des dîmes se partageait entre l’archevêque et le prieur de Neuville-les-Dames.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1943 | Jules Lançon | Médecin | ||
1957 | 1977 | Georges Blanc | ||
mars 1977 | juin 1995 | Jean Vial | UDF | Vétérinaire Conseiller général du canton de Saint-Trivier-sur-Moignans (1976-2006) |
juin 1995 | mars 2001 | Andrée Bou Pisani | DVD | |
mars 2001 | 2014 | Madeleine Cornuault | DVD | |
2014 | En cours | Marcel Lanier | SE-DVD | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 1 834 habitants[Note 5], en augmentation de 0,44 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 262 | 925 | 1 166 | 1 422 | 1 536 | 1 580 | 1 620 | 1 585 | 1 662 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 609 | 1 702 | 1 818 | 1 787 | 1 669 | 1 678 | 1 650 | 1 632 | 1 535 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 483 | 1 582 | 1 612 | 1 514 | 1 429 | 1 348 | 1 318 | 1 186 | 1 127 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 105 | 1 140 | 1 151 | 1 233 | 1 471 | 1 537 | 1 822 | 1 864 | 1 817 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 799 | 1 834 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
La commune de Saint-Trivier-sur-Moignans porte :
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En 2014, la commune de Saint-Trivier-sur-Moignans bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[21].
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