Bouligneux est une commune française, située dans le département de l'Ain, plus précisément dans la Dombes en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Bouligneux | |
La mairie du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Dombes |
Maire Mandat |
Laurent Comtet 2020-2026 |
Code postal | 01330 |
Code commune | 01052 |
Démographie | |
Gentilé | Boulignois |
Population municipale |
328 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 01′ 28″ nord, 4° 59′ 25″ est |
Altitude | Min. 264 m Max. 301 m |
Superficie | 26,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villars-les-Dombes |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants s'appellent les Boulignois et les Boulignoises[1].
Bouligneux fait partie de la Dombes.
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Sandrans | La Chapelle-du-Châtelard | ![]() | |
Saint-Trivier-sur-Moignans | N | Villars-les-Dombes | ||
O Bouligneux E | ||||
S | ||||
Sainte-Olive | Lapeyrouse |
Bouligneux est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,6 %), eaux continentales[Note 3] (29,7 %), prairies (18,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), forêts (5,1 %), zones urbanisées (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes In pago lugdunensi, vicumque Ambariacum atque Belliniacum dès 885[8] (à lire *Bulliniacum)[9], Boliniacum en 943, Boliniaco en 998[9] et en 1250[10], Buligneu vers 1250[9](avec ou sans Z)[11].
Ce toponyme dérive d'un anthroponyme romain : Bullenius ou Bullius + suffixe -acum[9].
Paroisse (Boloniacum, Boliniacum, in Buliniaco, de Buluniaco, Boligniacum, Bolugniacum, de Bulligniaco, Bulineu, Buligneu, Bouligneu) sous le vocable de saint Marcel. Le chapitre métropolitain de Lyon nommait à la cure, dont le revenu consistait en seize neuvaines de seigle, deux de froment, le produit des petites dîmes et celui d'un étang, d'un verger et d'un jardin.
Bouligneux apparaît au Xe siècle. En 939, il est cédé à l’abbaye de Cluny, sous certaines conditions, par un gentilhomme du nom de Bermond, et par son fils Hugues[12]. Le , Hugues, fils de Bermund, seigneur de Bouligneux et de Gisèle, signe l'acte de renonciation d'Adémar, vicomte de Lyon à ses prétentions sur Thoissey[12]. La même année, Gisèle cède à l'abbaye de Cluny l'église de Saint-Martin-de-Montagneux près de Saint-Trivier-sur-Moignans[12].
Les rois Conrad III dit le Pacifique, le , et Rodolphe III de Bourgogne, en 998, ainsi que plusieurs papes, confirmèrent cette cession. On ne sait comment les droits sur la paroisse passèrent à l'église métropolitaine de Lyon.
Au XIIe siècle, Pierre de Bronna lui donna le cimetière et la sixième partie des dîmes. En 1246, Pierre de Biziat reconnut tenir de son fief des cens et des rentes qu'il y possédait.
La seigneurie de Bouligneux appartenait, en 1280, à Vaucher de Commarin, chevalier, qui la vendit, en 1290, à Henri Ier de Villars, seigneur de Trévoux, chanoine, puis archevêques de Lyon, lequel la laissa, en 1301, à Humbert de Thoire-Villars, son neveu. Ce dernier l'inféoda, vers 1306, à Girard de la Palud, chevalier, seigneur de Varambon, dans la famille duquel elle resta jusqu'à la fin du XVIIe siècle, c'est-à-dire jusqu'au décès de Jacques-Claude de la Palud, chevalier, comte de Bouligneux. Sa veuve, Marie-Henriette de Fay de la Trousse, retint le comté de Bouligneux pour ses reprises dotales et légua ses droits à Paul-François Le Hardi, son neveu, qui transigea avec les héritiers de Jacques-Claude de la Palud, en 1721, et vendit la terre de Bouligneux, le suivant, au prix de 150 000 livres, à Agésilas-Gaston de Grossole, marquis de Flamarens, dont la famille en jouissait encore en 1789.
La terre et le château de Bouligneux furent la possession de M. le comte de Rességuier, député à l'Assemblée nationale.
Étang créé, par autorisation du , par Antoine de les Bonnes et Guillaume de les Bonnes, frères.[13].
La commune de Bouligneux est membre de la communauté de communes de la Dombes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Châtillon-sur-Chalaronne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villars-les-Dombes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la quatrième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2008 | Elie Comtet | ||
2008 | 2014 | Sylviane Dalard | ||
2014 | En cours | Laurent Comtet | SE | Professeur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 328 habitants[Note 4], en augmentation de 7,89 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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408 | 412 | 409 | 422 | 394 | 448 | 456 | 471 | 474 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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475 | 503 | 495 | 501 | 473 | 463 | 510 | 500 | 494 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
464 | 444 | 431 | 344 | 322 | 300 | 309 | 292 | 250 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
240 | 208 | 172 | 247 | 274 | 290 | 302 | 304 | 310 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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328 | 328 | - | - | - | - | - | - | - |
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Blason | De gueules à la croix d'hermine[21]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Il existe un autre blason proposé par H.Chaix dans son Armorial de l'Ain :
« De gueules à la croix d'argent haussée de cinq mouchetures d'hermines placée sur une pointe entée, bandée d'or et de gueules de six pièces. La pointe rappelle les armes de la famille Thoire-Villars. »
L'église Saint-Marcel de Bouligneux fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le .
Le château de Bouligneux fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le . Cette demeure féodale du XIVe siècle remaniée au début du XVIIe siècle constitue un exemple de forteresse de la Dombes avec ses puissantes tours aujourd'hui écimées.
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