Angaïs (prononcer [ɑ̃ɡa.is]; en béarnaisAngais ou Angays) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Angaïs
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement
Pau
Intercommunalité
Communauté de communes Pays de Nay
Maire Mandat
Hubert Vignau 2020-2026
Code postal
64510
Code commune
64023
Démographie
Gentilé
Angaïsais
Population municipale
911 hab. (2019 )
Densité
153 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 14′ 19″ nord, 0° 15′ 05″ ouest
Altitude
Min. 214 m Max. 412 m
Superficie
5,94 km2
Type
Commune urbaine
Unité urbaine
Pau (banlieue)
Aire d'attraction
Pau (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton des Vallées de l'Ousse et du Lagoin
Législatives
Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Angaïs
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Angaïs
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Angaïs
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Angaïs
Liens
Site web
www.Angaïs.fr
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Géographie
Localisation
La commune d'Angaïs se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 13 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 18 km de Pontacq[3], bureau centralisateur du canton des Vallées de l'Ousse et du Lagoin dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Sur le plan historique et culturel, Angaïs fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
La commune est drainée par le Lagoin, l'Arrebigne et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le Lagoin, d'une longueur totale de 28,7 km, prend sa source dans la commune de Saint-Vincent et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Bizanos, après avoir traversé 13 communes[10].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[11]
Moyenne annuelle de température: 13,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Asson», sur la commune d'Asson, mise en service en 1970[16] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[17],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13°C et la hauteur de précipitations de 1 304,6 mm pour la période 1981-2010[18].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 23 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[20], à 13,4°C pour 1981-2010[21], puis à 13,8°C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: le «gave de Pau»[24],[Carte 2].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[25],[Carte 3]:
les «bois de Benejacq, bordères, Boeil et bordes» (2 158ha), couvrant 13 communes du département[26].
Urbanisme
Typologie
Angaïs est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[27],[28],[29].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[30] et 200 666 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[31],[32].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[33],[34].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (53,4%), forêts (28,3%), zones urbanisées (12,6%), prairies (5,7%)[35].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Voies de communication et transports
Réseau routier
La commune est reliée par les routes départementales 38, 212, 839 et 938. Elle est desservie par la ligne 835 du réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques, qui part de Bénéjacq et arrive à Pau.
Chemins de randonnée
La commune est bordée au nord-est par le chemin Henri-IV[8], chemin de randonnée qui relie le château de Franqueville à Bizanos, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques) au lac de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Il alterne pistes forestières et chemins de terre et offre aux randonneurs une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées, le piémont et les plaines.
Long d'environ 35 kilomètres, le parcours du chemin peut être fractionné grâce à diverses routes qui le croisent. Il est possible de l'arpenter à pied, à cheval ou à vélo mais il est interdit à tout véhicule à moteur.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Angaïs est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[36]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Lagoin. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2004, 2007 et 2009 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013 et 2015[38],[36].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Angaïs.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[39]. 35,1% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[40].
Toponymie
Le toponyme Angaïs apparaît sous les formes
Angays (1343[7], hommages de Béarn[41] et 1385[42], censier de Béarn[43]),
Anguays (vers 1540[7], réformation de Béarn[44]),
Angais (1793[45] et 1801[45], Bulletin des lois pour la dernière référence) et
Angaïs sur la carte de Cassini (fin XVIIIesiècle[42]). Brigitte Jobbe-Duval[46] indique qu’une origine possible du toponyme est le patronyme Gaiz. Elle mentionne également qu’autrefois, les habitants du village étaient surnommés les «éleveurs de mules».
Abérat apparaît sous la forme Averat (1457[7], notaires d'Assat[49]), et était un fief dépendant de la vicomté de Béarn.
Batbielle désigne un ensemble de landes et de bois, s’étendant sur le territoire des communes d’Angaïs, Beuste, Boeil, Bénéjacq, Bordères, Lagos et Mirepeix, placé sous la juridiction des jurats de Beuste. C’est également le titre d’un archidiaconé du diocèse de Lescar, correspondant à l’emprise des cantons de Nay et de Clarac. On retrouve ce toponyme sous les graphies
Baigbiella (XIIIesiècle[7], fors de Béarn[50]),
archidiagonat de Batbilhe (1385[7], censier de Béarn[43]),
Batbielhe et l’arsidiagonat de Begbielle (respectivement 1396[7] et 1400[7], notaires de Navarrenx[51]),
le conbent de Bagbielhe et les Abbatbielles (respectivement 1538[7] et 1675[7], réformation de Béarn[44]).
Navailles est une ancienne ferme d'Angaïs, mentionnée en 1863[7] par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Histoire
Paul Raymond[7] note que la commune accueillait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385, on y comptait quatre feux. Angaïs dépendait alors du bailliage de Pau.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[56].
En 2019, la commune comptait 911 habitants[Note 11], en augmentation de 5,93% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
568
562
624
661
744
789
785
851
875
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
853
865
830
802
783
787
757
730
716
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
697
671
637
560
561
537
511
467
460
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
491
535
534
623
760
739
795
811
860
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
896
911
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[57].)
Histogramme de l'évolution démographique
Angaïs fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire.
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Le château d'Angaïs[58], construit en 1907 - 1908, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le .
Ce château était, dans les années 1970, un centre de traitement et de convalescence. Il accueillait des enfants atteitns de cardiopathies, rhumatisme articulaire aigu, néphrites. La Direction de l'établissement était assurée par Madame Léonce Lacueva. La surveillance médicale était assurée par Monsieur le Docteur Casassus (Membre de la Société Française de Cardiologie).
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Notre-Dame[59] fut construite au milieu du XIXesiècle. Elle est répertoriée à l’Inventaire général du patrimoine culturel depuis le [59]. On y trouve un autel[60] et un retable du XVIIesiècle. L'église est dédiée à Notre-Dame.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Bibliographie
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Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Manuscrit de 1343 - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Michel Grosclaude (préf.Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416p. (ISBN9782350680057, BNF35515059)..
Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll.«manuscrits du XVIeauXVIIIesiècle».
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