Bordes est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
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Bordes | |
![]() Le siège de l'usine Turboméca à Bordes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Nay |
Maire Mandat |
Serge Castaignau 2020-2026 |
Code postal | 64510 |
Code commune | 64138 |
Démographie | |
Gentilé | Bordais |
Population municipale |
2 887 hab. (2019 ![]() |
Densité | 397 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 14′ 12″ nord, 0° 16′ 51″ ouest |
Altitude | Min. 208 m Max. 361 m |
Superficie | 7,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Vallées de l'Ousse et du Lagoin |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bordes64.fr |
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Ses habitants sont appelés les Bordais.
La commune de Bordes se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 11 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 19 km de Pontacq[3], bureau centralisateur du canton des Vallées de l'Ousse et du Lagoin dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Boeil-Bezing (2,0 km), Assat (2,1 km), Baliros (2,2 km), Angaïs (2,4 km), Pardies-Piétat (2,9 km), Narcastet (3,5 km), Saint-Abit (3,5 km), Baudreix (3,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Bordes fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Ousse | Artigueloutan | |
Assat | ![]() |
Angaïs |
Baliros | Pardies-Piétat | Boeil-Bezing |
La commune est drainée par le gave de Pau, le Lagoin, le Canal du Lagoin, Canal du Moulin, L'Arrebigne, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-Gèdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, après avoir traversé 88 communes[8].
Le Lagoin, d'une longueur totale de 28,7 km, prend sa source dans la commune de Saint-Vincent et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Bizanos, après avoir traversé 13 communes[9].
Le Canal du Lagoin, d'une longueur totale de 14,9 km, prend sa source dans la commune de Coarraze et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Meillon, après avoir traversé 8 communes[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Asson », sur la commune d'Asson, mise en service en 1970[16] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[17],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 304,6 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 22 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[24], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 7] encore vivace[25],[Carte 2].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 8] est recensée sur la commune[26],[Carte 3] : les « saligues amont du gave de Pau » (471,99 ha), couvrant 10 communes du département[27] et deux ZNIEFF de type 2[Note 9],[26],[Carte 4] :
Bordes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10],[30],[31],[32]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[33] et 200 666 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[34],[35].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne[Note 11]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[36],[37].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (38,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,4 %), terres arables (29,1 %), zones urbanisées (25,6 %), prairies (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[38].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
La commune est desservie par les routes départementales 38, 212, 937 et 938.
La ligne 804 du réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques, qui relie Pau à Asson, s'arrête à Bordes.
Le territoire de la commune de Bordes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[39]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[40].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Pau, regroupant 34 communes concernées par un risque de débordement du gave de Pau, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[41]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1800, crue la plus importante enregistrée à Orthez (H = 15,42 m au pont d'Orthez), du , exceptionnelle par son ampleur géographique, des 27 et , la plus grosse crue enregistrée à Lourdes depuis 1875, du , du (10,46 m à Orthez pour Q = 725 m3/s), du , du (3,40 m à Rieulhès pour Q = 504 m3/s) et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[42]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 2007, 2009, 2013 et 2019 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013[43],[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[44]. 32,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 12],[45].
Le toponyme Bordes est mentionné en 1101[46] (cartulaire de Lescar[47]) et apparaît sous la forme Sent-Germes de Bordes (1511[46], notaires d'Assat[48]).
Du germanique bord (« une cabane en planches »), du gascon borde désignant une bergerie à toit de brande ou de paille (le terme de « parc » étant réservé aux bergeries couvertes en tuiles)[49].
Son nom béarnais Bòrdas[50] ou Bordes[51].
Paul Raymond[46] note qu'en 1385, Bordes comptait trente feux. La paroisse demeura sous la juridiction des jurats de Pau jusqu'en 1576[46].
La commune fut fondée en 1248 après la période pontificale de Jean II. Pour créer un nouvel ordre monarchique indépendant et souverain, le baron Valibusien s'isola dans les plaines de la région paloise pour y édifier une ville fortifiée. On retrouve encore ses vestiges médiévaux aux alentours de la place des Acosta et près de l'église catholique Saint-Jean.[réf. nécessaire]
Aujourd'hui la commune s'est modernisée et la vie agricole est peu à peu remplacée par la vie industrielle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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André Lac-Peyras | ||||
Jean Salles-Loustau | UDF | Inspecteur général de l'Éducation nationale | ||
En cours | Serge Castaignau | DVG | Cadre du secteur privé Vice-président de la CC du Pays de Nay | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La décharge de Bordes a été mise en exploitation en 1950. Elle a été autorisée par arrête préfectoral du et a reçu les déchets de cette commune jusqu'en 1980, puis les encombrants et des boues de station d'épuration jusqu'en 1998. Elle occupe la rive droite du gave de Pau sur une surface de 3,5 hectares. Elle est située « sur un champ captant constitué d'un aquifère alluvial et d'un aquifère profond ». L'arrêté préfectoral n° 02/IC/351 du demandait à la commune d'établir, sous 6 mois, un programme de réhabilitation. Par courrier daté du , le maire s'interrogeait sur le besoin de renforcer les berges. Le préfet a confirmé cet impératif le . En , aucun programme n'a été établi. Malgré les dégâts dus aux crues de 2012 et 2013, la situation reste bloquée. La DREAL considère comme inacceptable l'échéancier proposé par la communauté de communes du Pays de Nay et son inspection propose de poursuivre la sanction par une consignation[52].
Lors de la réunion du conseil communautaire du , la décharge de Bordes est jugée très sensible et pouvant influencer le captage[53]. Le , l'association Surfrider dénonce « une plaie béante prête à se déverser dans le Gave »[54]. Le , les déchets envahissent le gave de Pau[55] Les déchets atteignent finalement les plages du littoral du Pays Basque[53].
Lors de la crue du , mais aussi lors de celles des six années précédentes, des centaines de tonnes de déchets sont arrachés de l'ancienne décharge. Les rives du gave de Pau sont alors jonchées sur des kilomètres par les ordures qui causent des dommages environnementaux[56]. La décharge contiendrait 8 000 m3 de déchets ménagers, industriels, du bâtiment et agricoles entassés là de 1950 à 1998[53].
En 2017, la commune de Bordes a opté pour un scénario consistant en « un traitement par tri mécanique et manuel de l’ensemble des déchets non inertes de la décharge, dans le but de restituer la zone à l’expansion du Gave ». 50 % des déchets, de tailles inférieure à 30 mm et non pollués, seraient laissés sur place. L'expérience acquise lors du chantier du nettoyage de la décharge de Beaucens serait prise en compte. Le coût de l'opération est estimé à 3 650 000 Euros hors taxes[57].
Le , la chaine francetvinfo indiquait que les déchets jonchaient les bords du gave[58].
L'opération de dépollution a commencé en et devrait durer jusqu'à la fin 2019. Elle consiste en l'extraction des déchets au bord du gave, leur tri, la reconstitution d'un sol neutre et des plantations pour résorber les matières organiques dangereuses. Les plantes permettront au bout de 20 ans une restauration écologique. Les déchets ultimes neutres seront dirigés vers le centre d'enfouissement de Précilhon, près d'Oloron-Sainte-Marie. Un parcours pédagogique est envisagé[59].
Bordes appartient à sept structures intercommunales[60] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[62].
En 2019, la commune comptait 2 887 habitants[Note 13], en augmentation de 6,65 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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591 | 593 | 607 | 716 | 719 | 742 | 774 | 812 | 840 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
906 | 860 | 890 | 851 | 837 | 839 | 834 | 803 | 754 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
738 | 769 | 758 | 707 | 699 | 718 | 719 | 758 | 806 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 240 | 1 397 | 1 563 | 1 687 | 1 652 | 1 941 | 2 176 | 2 251 | 2 485 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 803 | 2 887 | - | - | - | - | - | - | - |
Bordes fait partie de l'aire urbaine de Pau.
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
La culture locale est béarnaise donc gasconne pyrénéenne. La langue vernaculaire est l'occitan-gascon, appelé béarnais en Béarn. L'école publique de la commune propose un enseignement bilingue français-occitan (béarnais) allant de la maternelle au CM2.
L'église Saint-Germain-d'Auxerre[65] date de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Bordes dispose d'une école primaire[66].
Le complexe sportif accueille des sections de handball, tennis, pelote basque, arts martiaux et football[66].