Arros-de-Nay [aʁɔs də naj] est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Arros (homonymie).
Arros-de-Nay | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Pau |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Nay |
Maire Mandat |
Gérard d'Arros 2020-2026 |
Code postal | 64800 |
Code commune | 64054 |
Démographie | |
Gentilé | Arrosiens |
Population municipale |
767 hab. (2019 ![]() |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 12′ 01″ nord, 0° 17′ 09″ ouest |
Altitude | Min. 230 m Max. 421 m |
Superficie | 13,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ouzom, Gave et Rives du Neez |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | arrosdenay.fr |
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La commune d'Arros-de-Nay se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 15 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 4 km de Nay[3], bureau centralisateur du canton d'Ouzom, Gave et Rives du Neez dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Saint-Abit (0,9 km), Bourdettes (1,0 km), Pardies-Piétat (1,9 km), Baudreix (2,5 km), Nay (2,9 km), Boeil-Bezing (2,9 km), Mirepeix (3,1 km), Baliros (3,5 km).
Sur le plan historique et culturel, Arros-de-Nay fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Bosdarros | Saint-Abit | Boeil-Bezing, Baudreix |
Haut-de-Bosdarros | ![]() |
Bourdettes, Nay |
Bruges-Capbis-Mifaget | Asson |
La commune est desservie par les routes départementales 37, 288 et 936.
La commune est drainée par le Luz, le Luz de Casalis, un bras du Luz, Canal de la Grau, Canal de l'Escourre, le Luz de Cazelis, le Petit Béez, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le Luz, d'une longueur totale de 15,2 km, prend sa source dans la commune de Lys et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Assat, après avoir traversé 9 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Asson », sur la commune d'Asson, mise en service en 1970[15] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 304,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 25 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 13,4 °C pour 1981-2010[20], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[23], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 7] encore vivace[24],[Carte 2].
Arros-de-Nay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[25],[26],[27]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[28] et 200 666 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[29],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,8 %), forêts (31,4 %), prairies (15,9 %), terres arables (8,6 %), zones urbanisées (2,2 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le territoire de la commune d'Arros-de-Nay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Luz. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 2007, 2008 et 2009[36],[34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[37]. 83,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[38].
Le toponyme Arros apparaît sous les formes Arrossium (1100[7], titres de Mifaget), Arros (1120[39], Pierre de Marca[40]) Arrode et Rode (XIIe siècle[7] pour ces deux formes, Pierre de Marca[40]), B. d’Arros, sieur d’Arrode (1137[39], règlement de la Cour Major, Pierre de Marca[40]), Arros (1286, cartulaire du château de Pau[41]), et Arros sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[39]). Michel Grosclaude[39], quoique avec les plus grandes réserves, penche pour une racine aquitaine (h)arr (« pierre, rocher ») augmenté du suffixe -ossum, qui donnerait donc « endroit où il y a des rochers ». Mais on pensera aussi au mot arro, désignant un précipice ou encore le bassin d'une rivière.
Son nom béarnais est Arròs-de-Nai[42] ou Arros-de-Nay[43].
Bées est un hydronyme désignant le Petit Béez, déjà mentionné sous la graphie le Bée en 1675[7] (réformation de Béarn[44]).
Bié est le nom d’une ferme dont mention est faite en 1385[7] sous la forme Bier (censier de Béarn[45]).
Bozom est le nom d’une ferme d’Arros, qui apparaît sous les formes la Monyoge de Bosom (1536, réformation de Béarn[44]) et Bouzoum (1863[7], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Le château d’Espalungue est mentionné dans le dictionnaire de 1863[7].
Laragnous (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) était une ferme d’Arros dont l’existence est attestée en 1385[7] (censier de Béarn[45]) sous la graphie Laranhoet.
Le 27 janvier 1932, le préfet invoquant des méprises administratives consécutives à la pluralité des Arros dans le département, (Arros canton de Nay, Arros canton d'Oloron) décidait d'associer le nom du chef-lieu de canton à celui de la commune et demandait au conseil municipal d'entériner sa décision. Le conseil de l’époque s'exécuta.
Les premières traces du village remontent au XIe siècle, cité sous le nom d’Arrossium ('lieu ou l’on trouve les rochers'). Au XIIe siècle, une famille noble (de Rode, d’Arrode puis d’Arros) qui possédait les seigneuries de Rode, Vauzé et la viguerie de Lembeye prit possession du fief qui devint par la suite Arrode puis Arros.
Paul Raymond[7] note qu'en 1385, Arros comptait quarante-quatre feux et dépendait du bailliage de Pau. Arros, et ses hameaux jusqu’à Bosdarros ('bois d’Arros'), constituait en 1385, la septième[7] des douze grandes baronnies du Béarn.
La famille d'Arros[46] était l'une des douze grandes baronnies du Béarn, son fief était Arros-de-Nay. Jean-François d'Arros (1726-1791) commença sa carrière maritime comme garde de la marine dès 14 ans. Devenu capitaine d'artillerie en 1762, il devint capitaine de Frégate en décembre 1766. Jean-François commanda la marine de l'îsle de France (aujourd'hui Maurice, dans l'océan Indien) en 1770 et 1771 à l'époque où une expédition française visita les îles Seychelles. Commandée par Durosland et de la Biolière, l'expédition lui rendit hommage en donnant son nom à un atoll de 2,5 km². Arros, île au climat paradisiaque, à l’écart de la route des cyclones, va beaucoup faire parler d’elle en France car devenue la propriété privée de Liliane Bettencourt de 1999 à 2012.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1796 | Jean Laban dit Mousempez | ||
1796 | 1799 | Jean Lassus | ||
1799 | 1802 | Jean Grilhere (fils) dit Grilhou | ||
1802 | 1805 | Joseph Miramon | ||
1805 | 1809 | Jean-Baptiste d'Espalungue | ||
1835 | Miramon fils | |||
1867 | 1871 | Miramon | ||
1871 | 1882 | Suberbielle | ||
1882 | 1887 | Henri d'Espalungue | ||
1887 | 1888 | Alexis Barrère | ||
1888 | 1896 | Marcel Miramon | ||
1896 | 1900 | Armand d'Espalungue | ||
1900 | 1904 | Jean-Alexis Dufau | ||
1904 | 1912 | Armand d'Espalungue | ||
1912 | 1919 | Jean Dufau | ||
1919 | 1923 | Édouard Meniche | ||
? | 1942 | M. Porte | Révoqué par le Gouvernement de Vichy[48] | |
1961 | 1977 | Léonce Fiol | ||
1977 | 1983 | Jean Buisson | ||
1983 | 1995 | Jean Berrette | ||
1995 | 2001 | André Broqué | ||
2001 | 2014 | Georges Bordenave | ||
2014 | 2026 | Gérard d'Arros | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Arros-de-Nay appartient à cinq structures intercommunales[49] :
Les habitants sont appelés les Arrosiens[50],[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[53].
En 2019, la commune comptait 767 habitants[Note 11], en diminution de 7,92 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 069 | 842 | 1 017 | 1 158 | 1 100 | 1 170 | 1 164 | 1 110 | 1 121 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 124 | 1 164 | 1 104 | 1 007 | 965 | 986 | 928 | 903 | 932 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
907 | 911 | 837 | 751 | 725 | 764 | 712 | 629 | 643 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
605 | 582 | 681 | 816 | 817 | 728 | 728 | 815 | 795 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
767 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Arros-de-Nay fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Arros-de-Nay dispose d'une école primaire.
En 2019, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 160 € alors que la moyenne départementale s's'établissait à 22 110 €[56],[57].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 468 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,0 % d'actifs dont 66,4 % ayant un emploiet 7.6 % étant au chômage[58].
On comptait alors 162 emplois dans la zone d'emploi, contre 182 en 2013. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 315, l'indicateur de concentration d'emploi est de 51.3 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un nombre insufisant d'emploi par rapport au nombre d'actifs[59]. Ainsi, 80,7 % des actifs travaillaient en dehors de la commune en 2018 contre 79.8 en 2013[60], les déplacements se faisant en majorité par voiture, camion ou fourgonnette[61].
Au 31 décembre 2019, Arros-de-Nay comptait 64 établissements : 14 dans la construction, 14 dans les activités spécialisées diverses, 9 dans le commerce-transports-services divers, 7 dans l'immobilier, 6 dans l'industrie, 5 dans l'administration, 1 dans les finances, 1 dans l'information-communication et 1 était relative au secteur des finances[62]. En 2020, 11 entreprises ont été créées, dont 5 par des auto-entrepreneurs[63].
En 2010, la commune comptait 39 exploitations agricoles contre 40 en 2000. La surface agricole utilisée moyenne par exploitation est de 21.8 hectares contre 17.5 à ces mêmes dates. La surface agricole totale occupe de 897 hectares soit 31,5 % du territoire[64].
Arros-de-Nay fait partie de la zone d'appellation de l'Ossau-Iraty[65].
Le château d'Arros[66] date partiellement du XVIIe siècle. Son inscription par les monuments historiques date de 1988.
L'église Saint-Jacques-le-Majeur[67] fut édifiée en 1835. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
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Blasonnement :
D'or à cinq losanges de sable ordonnées trois et deux.
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