Dans le quart nord-ouest du département de la Dordogne, en Ribéracois, la commune de Villetoureix s'étend sur 16,40 km2. Elle est bordée par la Dronne qui limite le territoire communal au sud, ainsi que par ses affluents: au nord-ouest le Boulon, au sud-est le Tournevalude, et à l'est le Meyré, affluent du Tournevalude. Deux autres affluents de la Dronne, le ruy Bagner et le ruisseau de la Barde arrosent également le territoire communal.
Au pied des coteaux nord de la Dronne, le bourg de Villetoureix est desservi par la route départementale (RD) 99. Il se situe, en distances orthodromiques, trois kilomètres au nord-est de Ribérac et dix kilomètres à l'ouest de Tocane-Saint-Apre.
Le territoire communal est également desservi par les RD 708 et 709.
Communes limitrophes
Carte de Villetoureix et des communes avoisinantes.
Villetoureix est limitrophe de cinq autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Villetoureix est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5b, date du Campanien 2, des calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no757 - Ribérac» et «no758 - Périgueux (ouest)» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
Carte géologique de Villetoureix.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles: colluvions carbonatées de vallons secs: sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup.: argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5d :
Campanien 4: calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3: alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5b :
Campanien 2: calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux à glauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet de Trémolat)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
non présent
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 56 mètres[6] au sud-ouest, au lieu-dit la Rivière, là où la Dronne quitte la commune et sert de limite entre celles d'Allemans et de Ribérac, et 161 mètres[6],[7] au nord-est, au puy de la Garde[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[10]. La commune est dans le Ribéracois, une région naturelle possédant un relief vallonné avec des altitudes moyennes comprises autour des 130-160 m, sculpté par la Dronne et ses nombreux affluents. Les paysages sont ondulés de grandes cultures dont les vastes horizons contrastent avec les paysages plus cloisonnés de la Dordogne[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,40 km2[6],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,21 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Dronne, le Boulon, le Bournet, le Meyré, le Tournevalude, le Ruy Bagner et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[17],[Carte 1].
La Dronne, d'une longueur totale de 200,56 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Bussière-Galant et se jette en rive droite de l'Isle —dont elle est le principal affluent— à Coutras en Gironde, au lieu-dit la Fourchée, face à la commune de Sablons[18],[19]. Elle borde la commune au sud sur plus de six kilomètres, face à Saint-Méard-de-Drône et Ribérac.
Quatre de ses affluents de rive droite baignent le territoire communal:
le Boulon borde le nord-ouest de la commune sur près de deux kilomètres, face à Allemans;
le Ruy Bagner prend sa source dans le nord du territoire communal qu'il arrose sur plus de deux kilomètres et demi;
le Bournet, ou ruisseau de la Barde dans sa partie amont, traverse la commune du nord-est au sud-est sur plus de trois kilomètres et demi;
le Tournevalude sert de limite naturelle au sud-est sur plus d'un kilomètre et demi, face à Celles. Son affluent de rive gauche le Meyré marque la limite territoriale à l'est, également face à Celles.
La Dronne au pont de la RD 708, marque la limite entre Ribérac (à gauche) et Villetoureix.
L'attier (bras secondaire) de la Dronne au pont de la RD 708.
Réseaux hydrographique et routier de Villetoureix.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[22]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[23].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[22]
Moyenne annuelle de température: 12,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 8,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[26] complétée par des études régionales[27] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Martin Rib.», sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[28] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[29],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,3°C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[30].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 47 km[31], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[32], à 13,1°C pour 1981-2010[33], puis à 13,3°C pour 1991-2020[34].
Urbanisme
Typologie
Villetoureix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[35],[36],[37].
Elle appartient à l'unité urbaine de Ribérac, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[38] et 4 767 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[39],[40].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ribérac, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[41],[42].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (47,1%), prairies (21,6%), forêts (13,4%), terres arables (9,2%), zones urbanisées (8,5%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3%)[43].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
La commune est constituée d'un bourg principal situé sur une colline au-dessus de la Dronne et de plusieurs villages ou hameaux épars, ainsi que de lieux-dits[44]:
les Baraques ( 45° 16′ 41″ N, 0° 20′ 49″ E )
les Boiges
Bonafon (ou Bonnafont) ( 45° 15′ 43″ N, 0° 21′ 03″ E )
la Borie ( 45° 15′ 48″ N, 0° 20′ 35″ E )
les Bourdalais Nord ( 45° 16′ 27″ N, 0° 20′ 39″ E )
les Bourdalais Sud ( 45° 16′ 07″ N, 0° 20′ 33″ E )
le Bourdaleix ( 45° 16′ 16″ N, 0° 20′ 36″ E )
le Bourg ( 45° 15′ 45″ N, 0° 21′ 52″ E )
les Brousses ( 45° 16′ 20″ N, 0° 21′ 45″ E )
le Caillou ( 45° 16′ 37″ N, 0° 21′ 07″ E )
Champagnou ( 45° 16′ 10″ N, 0° 19′ 49″ E )
Combe du Maine ( 45° 16′ 41″ N, 0° 21′ 36″ E )
la Courberie ( 45° 16′ 00″ N, 0° 23′ 12″ E )
à la Crouzille ( 45° 17′ 12″ N, 0° 21′ 31″ E )
la Dérame ( 45° 16′ 56″ N, 0° 22′ 18″ E )
Domaine de Fayolle ( 45° 16′ 48″ N, 0° 20′ 28″ E )
Gagnepot ( 45° 16′ 09″ N, 0° 20′ 54″ E )
la Gare
les Gémories
le Grand Pont
les Grands Bois
Grands Champs ( 45° 15′ 46″ N, 0° 22′ 09″ E )
Grands Prés ( 45° 15′ 42″ N, 0° 21′ 26″ E )
aux Grèzes ( 45° 16′ 13″ N, 0° 20′ 14″ E )
la Guionie ( 45° 16′ 23″ N, 0° 22′ 48″ E )
la Haute Rigale
l'Île d'Amour
chez Lafond ( 45° 16′ 36″ N, 0° 21′ 28″ E )
les Lattes
les Lieuges ( 45° 16′ 33″ N, 0° 22′ 27″ E )
à Madrix
le Maine du Bost ( 45° 17′ 06″ N, 0° 21′ 16″ E )
le Maine Pautard
Maison Blanche ( 45° 17′ 17″ N, 0° 21′ 01″ E )
Maison Neuve
chez Marty ( 45° 16′ 17″ N, 0° 21′ 02″ E )
Mayac ( 45° 17′ 21″ N, 0° 21′ 58″ E )
le Moulin de Larcy
le Moulin de Puyrousse
les Mourreix
les Perrières
la Petite Renaudie ( 45° 16′ 36″ N, 0° 22′ 10″ E )
aux Petites Fontaines
la Pinière
chez Pinquet
le Pont
la Pouyade ( 45° 16′ 01″ N, 0° 21′ 53″ E )
Prés des Faures
Prés des Joncs
Puy Barry ( 45° 16′ 57″ N, 0° 20′ 36″ E )
Puy de la Garde
Puyrousse ( 45° 15′ 50″ N, 0° 22′ 25″ E )
Puy Tutaud
chez Raynaud ( 45° 16′ 20″ N, 0° 19′ 57″ E )
les Rebeyrolles
la Renaudie
la Rigale ( 45° 15′ 42″ N, 0° 22′ 40″ E )
la Rivière
le Roc
la Rode
Rossignol ( 45° 16′ 56″ N, 0° 21′ 40″ E )
le Syndic ( 45° 16′ 26″ N, 0° 21′ 55″ E )
Thauriac ( 45° 16′ 08″ N, 0° 21′ 20″ E )
la Thonie ( 45° 16′ 25″ N, 0° 21′ 25″ E )
chez Tuilet ( 45° 15′ 55″ N, 0° 20′ 17″ E )
chez Tutaud ( 45° 16′ 00″ N, 0° 20′ 34″ E )
chez Varailhon ( 45° 15′ 48″ N, 0° 21′ 28″ E )
la Vigerie ( 45° 16′ 02″ N, 0° 21′ 06″ E ).
Depuis le début des années 1990, la commune voit, par ailleurs, se construire des habitations le long des routes qui la traversent.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Villetoureix est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[45]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[46].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dronne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986, 1988, 1993 et 1999[47],[45]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dronne», couvrant 19 communes et approuvé le , pour les crues de la Dronne[48],[49].
Villetoureix est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[50]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[51],[52].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Villetoureix.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[53]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[54]. 89,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[55].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1996 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[45].
Toponymie
La première mention écrite connue du lieu date du XIIIesiècle sous la forme Villatores[56]. Ce nom correspond à un village (vila en occitan) et un bâtiment défensif (torre)[56].
En occitan, la commune porte le nom de Vila Torrés[57].
Histoire
Les premières traces d'occupation humaine sur la commune remontent au Magdalénien, entre 16200 et 16100 BP[58]. Le Néolithique et les âges des métaux y sont également documentés par des fouilles au lieu-dit Chez Tuilet, où un important habitat du Néolithique final a été retrouvé[59].
La période gallo-romaine[56] livre en bord de Dronne les vestiges d'un temple du IIesiècle[60]: la tour de la Rigale[61]. Cependant le bourg de Villetoureix ne se développa vraiment qu'à la suite du XVIIesiècle et la construction du château de la Rigale.
Le , une météorite tombe en partie sur la commune. On en retrouvera huit fragments, répartis d'est en ouest depuis Villetoureix jusqu'à Saint-Séverin (Charente) pour un total de 271 kg, dont deux à Villetoureix: un de 5,2 kg trouvé dans l'ouest, au Puy Barry, et un autre de 350 grammes trouvé au nord-est à la Dérame[62].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Villetoureix est rattachée au canton de Ribérac qui dépend du district de Ribérac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Ribérac jusqu'en 1926, date à laquelle cet arrondissement disparaît, ses cantons étant alors rattachés à l'arrondissement de Périgueux[6].
Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton qui devient plus étendu[63].
Intercommunalité
Fin 1998, Villetoureix intègre dès sa création la communauté de communes du Ribéracois. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays Ribéracois, renommée en 2019 communauté de communes du Périgord Ribéracois.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[64],[65].
Dans le domaine judiciaire, Villetoureix relève[68]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[69].
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Villetoureix se nomment les Villetoureicois[70].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[72].
En 2019, la commune comptait 921 habitants[Note 10], en augmentation de 3,6% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 200
879
809
975
1 000
1 048
1 106
1 073
1 092
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 029
1 070
1 086
1 038
1 056
989
1 036
958
965
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
863
870
844
724
729
741
765
745
701
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
705
677
728
750
779
762
823
872
911
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
921
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[73].)
Histogramme de l'évolution démographique
Analyse
La commune a connu une forte baisse de population au cours des années 1890 à 1960, lors de l'exode rural. Elle est alors passée du millier d'habitants à moins de 700 en 1968. Mais depuis, la population est repartie à la hausse.
Économie
Ancien moulin à eau sur l'attier (bras secondaire) de la Dronne.
Emploi
En 2015[74], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 368 personnes, soit 40,7% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (cinquante-quatre) a augmenté par rapport à 2010 (quarante-quatre) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,6%.
Établissements
Au , la commune compte 90 établissements[75], dont cinquante au niveau des commerces, transports ou services, dix-sept dans la construction, douze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, six dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et cinq dans l'industrie[76].
Entreprises
Dans le secteur des services, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société «Lachaud transports» (transports routiers de fret interurbains) implantée à Villetoureix se classe en 28eposition quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 4 798 k€[77].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de la Rigale, XVIIesiècle[78], dont la tour gallo-romaine, datant du Haut Empire romain, est classée monument historique depuis 1905[61].
Le pigeonnier de la Rigale.
Le château de Fayolle[79] et sa chapelle du XIXesiècle[80].
Le manoir[81] (ou château) de Champagnou, du XIXesiècle[82].
L'église romane Saint-Martin érigée au cours du XIIesiècle et agrandie au XVIesiècle[83]. Le clocher a été construit par l'entreprise Dussol de Mussidan, de février à . Les premiers plans ont été réalisés par l'architecte Auguste Bouillon (1805-1864), puis par l'architecte Jules Mandin (1827-1905) à la demande du curé Soymier. Le clocher a été béni le par Mgr Dabet[84].
L'ancien presbytère, bâti en 1775 et remanié au XXesiècle au niveau du rez-de-chaussée[85], abrite désormais les locaux de la mairie.
Tour romaine du château de la Rigale.
Le pigeonnier de la Rigale.
La chapelle et le château de Fayolle.
L'église Saint-Martin.
La façade nord de la mairie (ancien presbytère).
Le monument aux morts.
Patrimoine naturel
Natura 2000 et ZNIEFF
L'attier (bras secondaire) de la Dronne à Villetoureix.
À Villetoureix, la vallée de la Dronne fait partie à la fois du réseau Natura 2000[86],[87] et d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[88].
Sites remarquables
Deux sites de la commune sont inscrits: l'allée de platanes que forme la route départementale 708 entre les deux bras de la Dronne (lieux-dits le Pont et le Grand Pont)[89], et le site de la Rivière, partagé avec les communes d'Allemans et de Ribérac[90].
Personnalités liées à la commune
Jean-Claude Daunat (1945-1999), coureur cycliste français des années 1960-1970, et industriel, né dans la commune.
Annet Dubut, «Restauration révolutionnaire des grandes routes dans la commune de Villetoureix en l'an II», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1937, tome 64, p.58-61(lire en ligne)
Dominique Audrerie, «La reconstruction du clocher de l'église de Villetoureix», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1987, tome 114, 2e livraison, p.123-126(lire en ligne)
Dominique Audrerie, «Le couvent de Villetoureix», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2008, tome 135, 4e livraison, p.689-691(lire en ligne)
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[24].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[25].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Antoine et Gaëlle Chancerel, «Villetoureix. Chez Tuilet», Bilan Scientifique Régional Aquitaine,.
Antoine et Gaëlle Chancerel (dir.), Villetoureix «chez Tuilet» : un habitat du néolithique final en Dordogne, Toulouse, École des hautes études en sciences sociales, Archives d’écologie préhistorique, , 475p..
Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet, Guy Mandon, Nouveau guide du Périgord-Quercy, Ouest-France, 1987, (ISBN2-85882-842-3), p.304.
«Tour du château de la Rigale», notice noPA00083069, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 23 avril 2017.
[PDF] Jean Orcel, Benjamin David, François Kraut, Daniel Nordemann, Jacques Tobailem, Météorite de Saint-Séverin, t.264, Comptes-rendus de l'Académie des sciences de Paris, (lire en ligne), p.1556-1560.
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