Villeneuve-de-Berg est une ville française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes, à environ 15 kilomètres à l’est d’Aubenas et 25 kilomètres à l’ouest de Montélimar. Elle compte quelque 3 000 habitants appelés les Villeneuvois.
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Villeneuve-de-Berg | |
![]() La ville de Villeneuve-de-Berg. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Intercommunalité | Communauté de communes Berg et Coiron (siège) |
Maire Mandat |
Sylvie Dubois 2020-2026 |
Code postal | 07170 |
Code commune | 07341 |
Démographie | |
Gentilé | villeneuvois, villeneuvoise |
Population municipale |
3 001 hab. (2019 ![]() |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 33′ 28″ nord, 4° 30′ 10″ est |
Altitude | Min. 208 m Max. 494 m |
Superficie | 24,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Villeneuve-de-Berg (ville isolée) |
Aire d'attraction | Aubenas (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Berg-Helvie |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | villeneuvedeberg.fr |
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Villeneuve-de-Berg est située à 325 m d'altitude, sur une éminence calcaire dominant la route reliant la vallée du Rhône (Viviers et Le Teil) au Puy-en-Velay via Aubenas.
Villeneuve-de-Berg est entourée au nord et à l'ouest par la vallée de la Claduègne qui coule depuis le plateau du Coiron basaltique qui domine au nord, à l'est par la montagne de Berg calcaire, et au sud par la vallée de l'Ibie qui naît sur son territoire.
Villeneuve-de-Berg est limitrophe de sept communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Mirabel | Saint-Jean-le-Centenier | |
Saint-Germain | ![]() |
Alba-la-Romaine |
Rochecolombe | Saint-Maurice-d'Ibie | Saint-Andéol-de-Berg |
Villeneuve-de-Berg est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Villeneuve-de-Berg, une unité urbaine monocommunale[5] de 3 001 habitants en 2019, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
C’est aussi la commune la plus peuplée de la communauté de communes Berg et Coiron.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,1 %), forêts (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,6 %), zones urbanisées (9,3 %), cultures permanentes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
La fondation de la bastide royale de Villeneuve-de-Berg résulte d’un accord de paréage, conclu en 1284 entre le roi Philippe III le Hardi et Foulques, abbé du monastère cistercien de Mazan, dans la montagne vivaroise. C’est l’une des quatre bastides de la sénéchaussée de Beaucaire avec :
Sur ces quatre fondations, seule Villeneuve-de-Berg a pour origine un accord de paréage entre le roi et une abbaye cistercienne. On sait que le Languedoc oriental, ou méditerranéen, est passé dès l'époque du traité de Meaux-Paris (1229) sous la domination capétienne. Il était divisé en deux sénéchaussées, Carcassonne et Beaucaire.
Le pays de Berg est formé du bassin de la rivière Ibie et de ses affluents. Son confluent avec l’Ardèche se trouve en amont du pont d'Arc. Son peuplement est très ancien mais sa densité est restée très faible jusqu'au milieu du Moyen Âge. Il commença à se développer à partir du XIIe siècle. On connaît seulement trois lieux de peuplement antérieurs ou contemporains à cette période : Saint-Maurice-d'Ibie et Tournon-lès-Villeneuve, dit « le petit Tournon ». Saint-Andéol-de-Berg doit probablement son origine, vers l’époque où les cisterciens occupaient la région, à un donjon et à sa chapelle castrale, dépendances des seigneurs d'Alba.
Les abbayes cisterciennes possédaient généralement des exploitations éloignées de leur monastère et connues sous le nom de « granges ». La grange dite « de Berg » est mentionnée pour la première fois dans une bulle du pape Honorius III datée du et intitulée Religiosam vitam eligentibus, dite en français « privilège d’Honorius » (cartulaire de Mazan, no 9, folio 185-189 et Gallia christ.XVI, inst. p. 240). Compte tenu de sa position sur l’itinéraire de Mazan à Viviers et de l’étendue de son domaine, il est permis de penser que son implantation remonte à 1210, par transaction entre Raymond de Vogüè et l'abbè de Mazan.
En 1280, les habitants de Saint-Andéol-de-Berg pillèrent la grange cistercienne de Berg et tuèrent l'un de ses moines. Pour Marius Ribon, « ce drame accéléra la fondation de la Bastide de Villeneuve-de-Berg, en 1284 »[12].
Pour Jean Moulin, « il faut chercher la cause de cette fondation dans l'évolution interne des cisterciens et dans la politique expansionniste des Capétiens, à la suite de leur mainmise sur le Languedoc oriental », mais « il reste vrai cependant que l'événement de 1280 contribua largement à précipiter le processus déjà engagé »[13].
Villeneuve-de-Berg naquit par conséquent de la convergence des intérêts d'un pouvoir royal soucieux de faire pénétrer l'influence capétienne dans les principautés du Midi, et d'une communauté de moines déterminés à sauvegarder leurs ressources, fût-ce au prix d'un partage de souveraineté. C’est ainsi que le 12 et le , l’abbé cistercien de Mazan et le Sénéchal de Beaucaire, représentant du roi, signèrent devant notaire une charte de paréage, concrétisant la fondation en pays de Berg d’une Ville Neuve, en co-seigneurie [14].
Villeneuve-de-Berg était située au Moyen Âge sur un itinéraire reliant Viviers à la moyenne vallée de l’Ardèche (avec Aubenas) et au Massif central (Le Puy). Ce site permettait donc de contrôler le trafic entre la façade rhodanienne du Bas-Vivarais et son arrière-pays. En prenant pied sur cet itinéraire, les Capétiens, par l’entremise de leur sénéchal de Beaucaire, exerçaient une pression sur les évêques de Viviers pour les forcer à reconnaître leur suzeraineté.
Du début des persécutions contre les protestants sous François Ier jusqu'au siège de Privas (1629), Villeneuve-de-Berg eut à connaître des périodes difficiles, notamment en mars 1573 lors d'un massacre de catholiques, et en 1628-1629, lors du passage des troupes de Louis XIII. Ce sont les protestants qui sont majoritaires et gèrent la ville, du début des guerres de religion en 1561 à 1621[15].
Le château voisin de Mirabel servit de refuge aux protestants. Il contrôlait le passage vers Privas et vers la vallée du Rhône puis la Suisse[16].
En 1621, le maréchal de Montmorency fait le siège de Villeneuve-de-Berg et s'empare de la ville. Le temple est détruit, et après l'édit d'Alès, le culte protestant ne peut avoir lieu qu'au Pradel, fief des Serres. La communauté protestante, qui représentait environ un quart de la population, continue de prospérer[15]. En 1685, peu avant la révocation de l'édit de Nantes, une troupe occupe tous les lieux protestants. En quelques jours, cette dragonnade tue 160 à 200 protestants[17].
Villeneuve n'a jamais joué un rôle majeur dans l’économie du Bas-Vivarais, rôle dévolu à Aubenas. Cependant la création d'un lieu de peuplement doté d'avantages fiscaux et la présence d'un tribunal (bailliage) royal, puis, au XVIIIe siècle, d'une sénéchaussée et d'une direction des eaux et forêts, contribua à créer une bourgeoisie et une noblesse qui prirent le relais des cisterciens dans la mise en valeur du pays de Berg.
Au XVIIIe siècle, l’administration royale entreprit de moderniser le réseau routier. Le tracé des itinéraires médiévaux fut largement remanié. La conséquence pour Villeneuve fut de bouleverser son schéma urbain. La voie principale, d'est en ouest, la Grand'rue, fut abandonnée au profit d'un axe nord-sud, qui fit disparaître ce qui restait de l’ancien fort.
Les agrandissements de l’église et la création des hôtels particuliers ont donné à la ville l’aspect qu'elle a conservé dans ses grandes lignes jusqu'à aujourd'hui.
À la Révolution, Villeneuve-de-Berg tenta de garder un rôle administratif, et devient chef-lieu de district, mais ne le resta que du au .
Le , plus de 10 000 personnes sont venues y manifester leur opposition à l'exploitation possible du gaz de schiste en Ardèche[18],[19].
![]() |
Les armes de Villeneuve-de-Berg se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
18 mai 1945 | décembre 1954 (décès) |
Émile Froment | CNIP | Négociant Conseiller général |
janvier 1955 | mai 1962 (démission) |
Lazare Durif | DVG | Dentiste |
23 juin 1962 | 24 mars 1989 | Pierre Cornet | UDR puis RI puis UDF | Conseiller de l'Union Française Conseiller général Député (1967-1981) |
24 mars 1989 | 27 juin 2003 (décès) |
Claude Dejean | DVD | Directeur d'hôpital René Martin assure l'intérim de juin à septembre 2003 |
septembre 2003 | 4 avril 2014 | Claude Pradal | PCF | Professeur de collège public |
4 avril 2014 | 4 juillet 2020 | Christian Audigier | DVG | Retraité |
4 juillet 2020 | En cours (au 15 octobre 2020) |
Sylvie Dubois | DVG | Professeur Conseillère départementale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 3 001 habitants[Note 3], en augmentation de 3,95 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 116 | 2 205 | 2 227 | 2 391 | 2 549 | 2 575 | 2 620 | 2 607 | 2 716 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 731 | 2 547 | 2 500 | 2 402 | 2 322 | 2 105 | 2 048 | 2 047 | 2 055 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 943 | 1 851 | 1 822 | 1 531 | 1 507 | 1 503 | 1 474 | 1 339 | 1 218 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 283 | 1 501 | 1 624 | 1 992 | 2 290 | 2 429 | 2 765 | 2 789 | 2 825 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 967 | 3 001 | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de cette ville est principalement basée sur le tourisme et un ensemble de petits commerces.
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