Aubenas (/o.b(ə).na/ ; en occitan : Aubenàs) est une commune française située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est chef-lieu de canton et se trouve dans le sud du département.
Pour les articles homonymes, voir Aubenas (homonymie).
Aubenas | |
![]() Vue du centre historique d'Aubenas. | |
![]() Blason |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin d'Aubenas |
Maire Mandat |
Jean-Yves Meyer 2020-2026 |
Code postal | 07200 |
Code commune | 07019 |
Démographie | |
Gentilé | Albenassiens |
Population municipale |
12 479 hab. (2019 ![]() |
Densité | 871 hab./km2 |
Population agglomération |
42 034 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 37′ 14″ nord, 4° 23′ 28″ est |
Altitude | Min. 170 m Max. 421 m |
Superficie | 14,32 km2 |
Unité urbaine | Aubenas (ville-centre) |
Aire d'attraction | Aubenas (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons d'Aubenas-1 et d'Aubenas-2 (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | aubenas.fr |
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On trouve dans ses environs de nombreux sites touristiques : les gorges de l'Ardèche, la montagne ardéchoise avec le mont Gerbier de Jonc et les Cévennes, la cité médiévale de Largentière, les villages de Vogüé, de Balazuc, de Ruoms, d'Antraigues, la station thermale de Vals-les-Bains...
En 1963, la ville a reçu le Prix de l'Europe.
La commune d'Aubenas se situe en Ardèche du Sud à 630 km de Paris, 190 km de Lyon, 200 km de Marseille, 90 km du Puy-en-Velay, 70 km de Valence, 45 km de Montélimar et 30 km de Privas (préfecture de l'Ardèche). La rivière Ardèche traverse ou borde la commune sur environ 6 km en trois portions distinctes, les communes de Ucel, Saint-Privat et Saint-Didier-sous-Aubenas étant intercalées.
Placée sur un éperon rocheux, la ville d'Aubenas domine la vallée de l'Ardèche. Sa position géographique, entre Massif central et Provence, Lyonnais et Languedoc, offre à cette commune un attrait touristique. Elle est la principale commune de l'Ardèche du sud. Elle est située au croisement de deux anciennes routes, l'une qui lie Le Puy au Rhône par le col de la Chavade, et la seconde, qui relie Privas à Alès par le col de l'Escrinet.
Mercuer | Labégude
Ucel |
Saint-Privat |
Saint-Étienne-de-Fontbellon | ![]() |
Saint-Didier-sous-Aubenas |
Vogüé | Lavilledieu |
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[1].
Aubenas bénéficie d'un climat méditerranéen « d'intérieur », ou supra-méditerranéen. L'hiver est très doux et ouvre la voie à un printemps parfois précoce. La proximité des Cévennes apporte la touche montagnarde. La ville connait deux périodes humides (au printemps et en automne) et une sèche (en été). Les précipitations, en particulier en automne, peuvent être particulièrement abondantes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1,1 | 3,6 | 6,5 | 10,2 | 13,9 | 16 | 15,6 | 12,2 | 8,9 | 4,6 | 1,6 | 8 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,4 | 9,9 | 12,6 | 16,6 | 20,7 | 23,2 | 22,9 | 18,6 | 14,2 | 9,3 | 6 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,2 | 11,7 | 15,9 | 18,8 | 22,9 | 27,4 | 30,4 | 30,1 | 25 | 19,5 | 13,9 | 10,5 | 19,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 04.01.1971 |
−9,9 10.02.1986 |
−12,6 02.03.05 |
−3,4 08.04.21 |
−0,5 04.05.1979 |
5 07.06.1986 |
8 13.07.1993 |
5 30.08.1986 |
2 21.09.1977 |
−3,3 26.10.03 |
−8,6 28.11.1985 |
−10,7 30.12.05 |
−14 1971 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,2 10.01.15 |
23,8 24.02.20 |
27,4 18.03.1997 |
30,2 24.04.07 |
34,2 21.05.2022 |
42,2 27.06.19 |
41,3 22.07.19 |
42,3 13.08.03 |
36,9 16.09.19 |
31,2 03.10.11 |
26 03.11.1970 |
21 17.12.1985 |
42,3 2003 |
Précipitations (mm) | 79,8 | 53,5 | 59 | 77,6 | 87,9 | 64,1 | 58 | 65 | 137,4 | 149,7 | 143,7 | 85,7 | 1 061,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
10,2 1 79,8 | 11,7 1,1 53,5 | 15,9 3,6 59 | 18,8 6,5 77,6 | 22,9 10,2 87,9 | 27,4 13,9 64,1 | 30,4 16 58 | 30,1 15,6 65 | 25 12,2 137,4 | 19,5 8,9 149,7 | 13,9 4,6 143,7 | 10,5 1,6 85,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Ville | Ensoleillement![]() |
Pluie![]() |
---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 |
Aubenas | 2443.5 | 1074.3 |
Paris | 1 662 | 637 |
Nice | 2 724 | 733 |
Strasbourg | 1 693 | 665 |
Brest | 1 530 | 1 210 |
Bordeaux | 2 035 | 944 |
Aubenas est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aubenas, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[5] et 42 034 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,4 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,5 %), cultures permanentes (12,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3 %), forêts (3,3 %), prairies (2,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 7 172.
Parmi ces logements, 81,5 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 14,8 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 44,3 %[12].
Depuis le 4 juin 2007, le service de transport « Tout'enbus » de la communauté de communes du Bassin d'Aubenas fonctionne sur les communes d’Aubenas, Fons, Labégude, Lachapelle-sous-Aubenas, Lavilledieu, Saint-Didier-sous-Aubenas, Saint-Etienne-de-Fonbellon, Saint-Privat, Ucel, Vals-les-Bains et Vesseaux. Ce réseau comporte 7 lignes régulières et plusieurs lignes scolaires.
La ville était desservie par le rail entre 1879 et 1969 pour les voyageurs et 1988 pour les marchandises sur la Ligne Vogüé - Lalevade. L'ancienne gare d'Aubenas est fermée, la desserte est assurée par car venant essentiellement de Valence ou Montélimar. La gare sert encore de billetterie pour la SNCF. Depuis le , ce service a été transféré à la Maison de la Mobilité d'Aubenas.
Entre 1897 et 1932, la ville était reliée à Vals-les-Bains par le tramway d'Aubenas à Vals-les-Bains.
Le projet d’autoroute A79 (La Cévenole) reliant Saint-Exupéry (aéroport de Lyon) à Narbonne en doublant l'A7 et l'A9, officiellement abandonné, devait desservir la ville d'Aubenas en la contournant.
Aubenas tire son nom de sa position particulière : le terme romain d'origine celte, "Albenate", signifie "le lieu d'en haut, la racine alb désignant une hauteur (latin Albenate, ancien occitan Albenàs, occitan moderne Aubenàs)[13]. En effet, la ville est perchée sur un rocher calcaire qui domine la moyenne vallée de l'Ardèche. La contrepartie en est son éloignement de toute source d'eau. La cité fut d'ailleurs longtemps appelée la ville sans eau jusqu'à l'acheminement au XIXe siècle d'eau provenant d'une source extérieure qui alimenta 50 fontaines réparties dans la ville.
Une autre étymologie est couramment admise mais pas attestée : Aubenas aurait été construite peu après la destruction d'Alba Augusta, capitale des Helviens, et aurait donc été nommée Alba Nascens (Alba (re)naissante), Alba Nascens devenant au fil du temps villa Albanense en 945, puis Albanate palatium en 950 (formes attestées), puis Albena, puis Aubenas (un habitant d'Aubenas étant appelé un albenassien)[14],[15].
Une autre origine est parfois avancée : Aubenas viendrait d'Albanus, nom de personne romain.
Le s final d'Aubenas ne se prononce pas, on prononce Aubena[16].
Date de fondation : dès le Ve siècle, la colline est l'objet d'une lutte tenace entre les évêques du Puy et ceux de Viviers pour la construction d'une place forte. Finalement l'évêque du Puy sort victorieux de ce long conflit et au XIe siècle (1084) inféode cette nouvelle possession au baron de Montlaur (ou Montlor), héritier des Ucel et originaire de la montagne ardéchoise (les Montlaur/Montlor dominaient le centre-ouest de l'actuel département de l'Ardèche, entre le lac d'Issarlès et la haute vallée de l'Ardèche : châteaux dits de(s) « Montlaur ou Montlor » à Coucouron, Mayres, Montpezat).
Cette famille règne de 1084 à 1441 et construit le donjon, le mur d'enceinte et les deux grosses tours rondes du château qui est alors entouré de fossés. C'est pourquoi l'on appelle Aubenas « la cité des Montlaur », seigneurs qui furent à l'origine non seulement de l'essor économique de la ville, mais aussi du développement social et matériel de ses habitants. Leur devise était : « Montlaur, au plus haut ! »
Aubenas est connu pour avoir été un haut-lieu de la confection de soie.[17] En effet, la famille Deydier de Sauveroche y implanta une manufacture dont la soie fut reconnue par de nombreuses cours occidentales.
Le 5 septembre 1752, le roi "en son conseil" demande la création de la manufacture royale de filage et dévidage de la soie à Aubenas. Celle-ci sera équipée de moulins conçus par Jacques de Vaucanson (1709 - 1782) et commandés par le Roi[18].
Henri Deydier appartenait à la famille Deydier de Sauveroche, issue de la Maison Deydier, notamment liée à Louis Deydier de Pierrefeu.
L'implantation de cette manufacture se situe à Ucel, en bordure de la rivière Ardèche, tout près d'Aubenas. Elle est assortie d'une école de formation pour les fileuses et moulineuses, aux nouvelles machines dans le cadre du programme de rénovation de l'industrie de la soie lancé en France par Trudaine. Les travaux commencèrent sur les espaces nécessaires : terrain de la veuve Tailhand au Boisset, moulins du nommé Grandpré, le tout pour 11 000 livres. Le devis qu'avait fait exécuter Vaucanson par un architecte de Paris atteignait 100 000 écus pour la construction.
Sur la porte principale, au-dessous des armes du roi, figuraient les armoiries de la famille Deydier.
Vaucanson vint sur place pour édifier la Manufacture, dont les perfectionnements techniques sont unanimement reconnus.
Le moulinage se détachait particulièrement avec ses deux avant-corps latéraux et son atelier voûté qui inspirera d'autres constructions industrielles. Les plans avaient été dessinés par l'académicien Guillot Aubry. Les bois provenaient de Suède. La clarté, l'aération de salles étaient prévues. Les tours de tirage (filature) réduisaient les déchets. Les moulins, certes couteux, économisaient la force motrice et donnaient une très belle soie.
La manufacture jouissait d'une grande réputation, si bien que le Roi offrit à la famille Deydier la construction de nouveaux Moulins et du Château d'Ucel.
Les Organsins Deydier (sortes de soie qui s'emploient dans les étoffes de soie), de qualité supérieure, se vendaient à Lyon plus cher que ceux du Piémont. Holker (1756) et Rodier (1758), inspecteurs des manufactures, signalèrent superbement la qualité des mécaniques de Vaucanson ainsi que la valeur de celui-ci et de Deydier. Holker qualifie les machines de Vaucanson de "plus bel ouvrage" qu'il ait jamais vu de sa vie "dans ce genre".
Rodier déclare : "S'il a fallu un Vaucanson pour mettre (cet établissement) sur pied en présidant en personne aux travaux, s'il fallait un tel génie pour désoler les Piémontais, il fallait aussi un Deydier pour saisir le but de chaque innovation… pour étendre et soutenir chez lui ce nouveau genre de fabrication".
Vaucanson place dans cet atelier, 25 moulins d'organsinage, autant de moulins de dévidage et 60 tours de tirage : de quoi faire pendant dix ans au moins six milliers d'organsins chaque année. Le bassin d'Aubenas comptait déjà deux autres Manufactures Royales, une de laine et une de coton. Une "condition de soie" y est encore implantée par décret impérial en 1854, pour contrôler les produits utilisés par les industriels.
Le volume des matières traitées situe alors Aubenas parmi les plus grandes places européennes, derrière Lyon et Saint-Etienne mais devant Avignon.
La "condition des soies" qui fonctionnera jusqu'au début du XXe siècle sera à l'origine de la Chambre de Commerce et d'Industrie créée en 1869. Les machines, très performantes, nécessitaient un entretien et des réglages minutieux. Il fallait former des techniciens. Les décideurs des États du Languedoc refusèrent d'investir davantage et la belle manufacture périclita. Toutefois, Bourceret, élève de Vaucanson apporta plus tard, des modifications qui réduisirent les coûts de maintenance. Les machines modernes d'aujourd'hui comportent des engrenages créés par Vaucanson.
La ville se convertit au protestantisme. Après la troisième guerre de religion, elle ne laisse plus les garnisons royales entrer dans ses murs[19].
Par des mariages, Aubenas passe aux Maubec, aux Raimond de Modène, aux d’Ornano, aux Lorraine-Harcourt, aux Vogüé (ces derniers par les Grimoard de Beauvoir du Roure).
Se sont aussi installés à Aubenas les Ytier de Géorand seigneurs du Trabe (du Trau), et les seigneurs de Taulignan et de Barris.
Jean-Baptiste d'Ornano, époux de la comtesse de Maubec-Montlaur, fut vers 1628 l'organisateur des premières dragonnades, mettant en garnison cinq cents soldats corses à Aubenas, Vals-les-Bains et dans les environs. Au début de 1629, ces villes étaient pacifiées.[réf. nécessaire]
Le 30 avril 1670, le quartier Saint-Antoine d'Aubenas se soulève, déclenchant une jacquerie dans tout le Bas-Vivarais. Anthoine du Roure, originaire de Lachapelle-sous-Aubenas en prendra la tête, ce sera la révolte de Roure.
Durant la Seconde Guerre mondiale, dans la nuit du 31 décembre 1940 au 1er janvier 1941, Paul Reynaud fut transféré de Pellevoisin à Aubenas, en détention. Il faisait partie de ceux que le maréchal Pétain jugeait responsables de la défaite de 1940. Il est transféré dès le 13 janvier à Vals-les-Bains[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
août 1944 | octobre 1947 | Henri Constant | Radical-socialiste | Agriculteur |
octobre 1947 | 28 mars 1965 | Marcel Molle | MRP | Notaire Sénateur (1946-1958 puis 1959-1971) |
28 mars 1965 | 27 mars 1971 | Pierre Charnay | DVD | Chirurgien |
27 mars 1971 | 7 mars 1973 (démission) |
Jean Moulin | CDP | Vétérinaire Député de 1962 à 1968 |
11 mars 1973 | 26 juin 1995 | Bernard Hugo | CDS puis RPR | Proviseur de lycée Sénateur de 1980 à 1998 Conseiller général |
26 juin 1995 | 23 avril 2000 |
Stéphane Alaize | PS | Professeur conseiller général de 1994 à 2001 Député de 1997 à 2002 La démission de conseillers municipaux de sa majorité entraîne des élections partielles les 9 et 16 avril 2000 |
23 avril 2000 | 17 juillet 2006 (démission) |
Jeanne Chaussabel | RPR puis UMP | Chef d'entreprise |
17 juillet 2006 | 19 mai 2018 (démission) |
Jean-Pierre Constant[21] | UMP puis LR | Agriculteur Conseiller général puis départemental |
28 mai 2018 | En cours (au 8 juillet 2020) |
Jean-Yves Meyer | UDI | Dermatologue, conseiller départemental depuis 2021 |
La Ville d'Aubenas fait aujourd'hui partie de la communauté de communes du Bassin d'Aubenas.
L'aire urbaine d'Aubenas avec ses 57 805 habitants est l'agglomération la plus peuplée de l'Ardèche (information Insee) en 2010. Elle est classée 161e sur 356 des aires urbaines françaises.
Le pôle urbain d'Aubenas compte 28 135 habitants (2013) .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[22],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 12 479 habitants[Note 4], en augmentation de 5,73 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 796 | 3 315 | 3 543 | 3 912 | 4 759 | 4 865 | 4 889 | 6 776 | 7 410 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 010 | 8 529 | 7 694 | 7 431 | 7 781 | 8 260 | 8 112 | 7 824 | 8 224 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 362 | 7 064 | 7 206 | 6 682 | 7 378 | 7 525 | 8 020 | 8 195 | 8 655 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
9 235 | 10 763 | 12 050 | 11 543 | 11 105 | 11 018 | 11 773 | 11 586 | 12 189 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
12 479 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,6 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 773 hommes pour 6 480 femmes, soit un taux de 52,89 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,19 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 4,8 |
9,9 | 75-89 ans | 16,2 |
17,1 | 60-74 ans | 19,2 |
19,5 | 45-59 ans | 18,0 |
17,3 | 30-44 ans | 13,8 |
19,5 | 15-29 ans | 15,7 |
15,3 | 0-14 ans | 12,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 2,4 |
8,6 | 75-89 ans | 11,2 |
20,1 | 60-74 ans | 20,3 |
21,7 | 45-59 ans | 20,7 |
16,9 | 30-44 ans | 16,5 |
14,4 | 15-29 ans | 13 |
17,4 | 0-14 ans | 15,8 |
En rugby, le Rugby Club Aubenas Vals, qui est partagé avec la commune voisine de Vals-les-Bains, dispute la Nationale lors de la saison 2020-2021.
Aubenas est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Ardèche Méridionale. Elle gère le CFA et un centre de formation continue.
Aubenas est une ville qui vit aujourd'hui du commerce, du tourisme et des entreprises agroalimentaires fabriquant des marrons glacés et en conserve, de la charcuterie, des fromages. De plus, la commune est proche de Lanas. Cette dernière possède un aérodrome : il s'agit de l'aérodrome d'Aubenas Ardèche méridionale.
La ville a accueilli une arrivée du Tour de France 2009 le 24 juillet, la veille de l'ascension du mont Ventoux et un sprint intermédiaire dans la 15e étape du Tour 2015, le 19 juillet.[réf. nécessaire]
Le revenu médian de la ville se chiffre à 16 380 € par an, un total moins élevé (-20,79 %) que le revenu médian français (19 785 €).
La commune affiche un taux de pauvreté de 21,9 %, nettement plus important que celui de la France (13,9 %) et avec 54,7 % de foyers fiscaux non imposables[27].
Le taux de chômage à Aubenas est passé de 10 % avant le début de la crise économique à 14 % aujourd'hui[28].
Aubenas abrite le siège de 14 grandes entreprises[29] (réalisant plus de 10 M€ de chiffre d'affaires).
La place de l'Hôtel-de-Ville située au cœur de la ville est desservie par un dédale de rues pavées. Cette place occupe le point le plus élevé de la ville. Elle donne sur le château féodal qui domine la vallée de l'Ardèche.
La commune d'Aubenas en quelques chiffres :
1 médiathèque, 2 stades, 2 gymnases, 1 centre multi-sports, 1 base nautique, 1 centre aquatique couvert ;
scolaire (secteurs public et privé confondus) : 8 écoles maternelles, 8 écoles élémentaires, 4 collèges, 5 lycées, 1 CFA.
La ville d'Aubenas a conservé de nombreux vestiges architecturaux, témoins de son passé chargé d'histoire. Huit des monuments de la ville sont classés ou inscrits monuments historiques.
Ces deux lieux de culte sont rattachés à la paroisse catholique Saint-Benoit d'Aubenas[30].
La région d'Aubenas abonde en produits du terroir. On y retrouve toutes les spécificités de la cuisine ardéchoise : spécialités issues de la châtaigne, charcuterie de montagne, champignons, miel et confitures, fromages fermiers. Parmi ces spécialités, la châtaigne ardéchoise, la maouche et la pouytrolle, la saucisse d'herbes et les myrtilles des Cévennes restent les plus typiques.
![]() |
Écartelé : au premier de gueules à la balance d'or, au deuxième d'argent à l'arbre de sinople, au troisième d'argent au lion de gueules, au quatrième de gueules à la tour d'or ; le tout enfermé dans une bordure d'or chargée de huit écussons d'azur.
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