Serres est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015.
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Serres | |
Vue de Serres. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch |
Maire Mandat |
Fabrice Froment 2020-2026 |
Code postal | 05700 |
Code commune | 05166 |
Démographie | |
Gentilé | Serrois |
Population municipale |
1 285 hab. (2019 ![]() |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 25′ 46″ nord, 5° 42′ 56″ est |
Altitude | Min. 633 m Max. 1 431 m |
Superficie | 18,57 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Serres (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Avec Callac (Côtes-d'Armor), Èze (Alpes-Maritimes), Laval (Mayenne), Noyon (Oise), Sarras (Ardèche), Savas (Ardèche), Senones (Vosges) et Sées (Orne), Serres est une des rares communes françaises à porter un nom palindrome.
Ses habitants sont appelés les Serrois.
Serres est située dans le pays du Buëch, à 662 m d'altitude, dans une cluse où passe le Buëch, quelques kilomètres en aval du confluent entre le Buëch et le Petit Buëch. La ville doit son nom à sa position à l'extrémité du crête rocheuse - un « serre ». Elle se trouve à l'aval d'une cluse franchie par le Buëch[1]
Serres est traversée par deux axes routiers importants :
La commune est dotée d'une gare ferroviaire sur la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) desservie par les TER de la relation Marseille - Briançon.
Serres est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), terres arables (6,6 %), zones urbanisées (3,8 %), prairies (3,5 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Castrum Cerredum dès 988 dans les archives de l'abbaye de Cluny, Serrum au XIIe siècle, sous sa forme occitane Serre en 1173 dans les archives de la chartreuse de Durbon, sous les formes Cerrum en 1278, castrum de Serris en 1298, de Serro en 1398, castrum Serri en 1476, Serres en 1512[9].
Serres : de l'occitan serre « mamelon peu élevé, croupe de collines, collines souvent de forme allongée » séparant deux vallées parallèles. La morphologie des lieux est assez significative.
Provenant d'un terme pré-indo-européen ou au moins prélatin serre/serra « montagne allongée , crête en dos d'âne ».
Les fouilles archéologiques ont montré l'occupation ancienne du lieu par les Ligures.
Le testament du patrice Abbon daté de 739 mentionne pour la première fois le castrum sur la Pignolette qui est l'origine de la ville. En 988, le clerc Richaud de Saint-André-de-Rosans donne à l'abbaye de Cluny tous les territoires et le lieu fortifié de Serredum (Serres). La ville va donner son nom à tout le pays environnant, le Serrois.
Au Moyen Âge, la ville devient la plus importante de la vallée et un château est construit sur le rocher de la Pignolette qui la domine. L'église paroissiale est construite au XIIe siècle. Elle est dédiée à saint Arey, évêque de Gap.
Des immunités sont accordées en 1285 à tout homme habitant Serres et son fort par Bertrand de Mévouillon, seigneur de Serres et de Mison, fils de Pierre de Mison et de demoiselle Galburge. Tout étranger établi à Serres depuis un an et un jour pouvait jouir des mêmes droits que les habitants de Serres.
En 1298 la seigneurie de Serres est achetée par le dauphin de Viennois. Le dauphin Jean II accorde des privilèges aux juifs et aux Lombards. Le dauphin de Viennois transfère le chef-lieu du bailliage de Gapençais d'Upaix à Serres où il est resté jusqu'en 1512.
La ville se développe au XIVe siècle. Le pape Clément V s'installe à Avignon en 1309. Se trouvant sur une route reliant Avignon aux villes du nord de l'Italie, la présence des papes en Avignon va entraîner un accroissement du trafic. Serres voit alors le passage de nombreux voyageurs. Des marchands et des changeurs s'installent à Serres, lombards et juifs pour la plupart. Ces derniers se sont installés vers 1315 dans le quartier de Bourg-Reynaud dont on voit encore les hautes façades des maisons. On peut encore voir un tombeau du XIVe siècle sur lequel est inscrit en hébreu « Rabbi Joseph, fils de Rabbi Natanel d'heureuse mémoire ».
En 1337, le dauphin Humbert II crée un entrepôt pour le sel venant de Provence et qui était distribué dans le Haut Dauphiné et dans le nord de l'Italie. Il fait venir du nord de l'Italie, vers 1340, Asturgone Massipi, pour diriger les travaux sur la façade de l'église et l'agrandissement du château.
Le , le dauphin Humbert II fit à Lyon le « transport » du Dauphiné, à Charles de Normandie futur Charles V, petit-fils du roi de France, Philippe VI.
La ville continue à se développer jusqu'au XVIe siècle et de nouveaux remparts sont construits au XVe siècle dont il subsiste la porte Saint-Claude, entrée principale de la ville à l'est, et la porte Sainte-Catherine, à l'ouest. D'autres restes des anciennes portes subsistent, la porte d'Eyguière au Bourg-Reynaud, la porte de Guire dans la rue principale, et la porte de Farine à l'Auche, la tour de Molend et des vestiges des remparts.
Les protestants construisent en 1565 un temple au quartier de l'Auche. Plusieurs synodes protestants vont s'y tenir, dont celui du .
Durant les guerres de religion, le capitaine huguenot Montbrun met le siège devant la ville le , qui capitule après la bataille de La Bâtie-Montsaléon ().
François de Bonne, né en 1543 aux Diguières, à Saint-Bonnet-en-Champsaur, achète la seigneurie de Serres en 1576. En 1581, Lesdiguières est nommé chef des armées protestantes de la province du Dauphiné par le prince de Condé. On attribue à Lesdiguières la construction d'une maison de style Renaissance sur la rue principale. Serres est une place forte protestante reconnue par l'édit de paix de Grenoble signé en 1581 par le duc de Mayenne, confirmé par l'édit de Nantes, en 1598. À côté de la mairie se trouvent les voûtes du XVIe siècle, anciennes écuries et fonderie du duc de Lesdiguières. En 1599, le gouverneur de la ville est Louis Disdier, seigneur d' Allons (1535-1593)
En 1610, le comte Gaspard de Perrinet fait construire la façade de son hôtel sur la rue principale dont il subsiste la porte de style Renaissance. Les vantaux en noyer ont été sculptés par Daniel Guillebaud. Le bâtiment, aujourd'hui hôtel de ville de Serres, est classé Monument historique.
Le château de Serres est détruit en 1633 sur ordre du cardinal de Richelieu.
La promulgation de l'édit de Fontainebleau, en 1685, entraîne le départ de nombreux protestants de Serres, de la communauté des « vaudois » qui vont s'installer en Suisse, en Allemagne (où ils vont fonder le village de Serres Wiernsheim) et aux Pays-Bas.
La chapelle Bon Secours est construite en 1730 à l'emplacement de l'ancienne citadelle ruinée.
À partir de 1783, on entreprend de construire des digues le long du Buëch permettant de récupérer des terrains constructibles le long de la rivière.
En 1792, Serres devient le chef-lieu de canton. Les noms de lieux rappelant l'ancien régime sont changés. L'église Saint-Arey devient le temple de la Raison.
En 1805 débute la construction de la route entre Serres et le col de la Saulce (877 m) sur la D994 reliant les vallées du Buëch et de l'Eygues et conduisant par Nyons à la vallée du Rhône, et du pont du Moulin dans les gorges de la Blème.
La tour de l'Horloge est terminée en 1857. À la même date a été réalisée la placette de la Fontaine avec le lavoir abreuvoir, à côté du bâtiment de la mairie, rue Varafrain.
Le sont inaugurés le tronçon Veynes-Sisteron de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) et la gare de Serres. L'arrivée du train va entraîner une évolution les activités de la ville, en particulier du monde agricole amenant à une baisse de la population. De nombreuses activités existent à Serres au XIXe siècle, comme tisserands, chapeliers. Il y a une usine de pâte à papier, des fours à chaux, des magnaneries, une tannerie et un moulin. Elles vont disparaître au XXe siècle.
Les écoles du quartier Sainte-Catherine sont ouvertes en 1880. On peut y voir une méridienne réalisée en 1882, inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le pont sur le Buëch est reconstruit en fer en 1895. On construit le barrage de Mizger en 1900 qui a été démoli en 1927.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, il n'y a plus que 945 habitants à Serres. L'action du maire Auguste Gros (1873-1960), qui a été aussi président du Conseil général, va permettre le développement de la ville qui comptait plus de 1 200 habitants au . Un nouveau pont sur le Buëch est construit en 1973.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1989 | 2014 | Michel Roy | UMP | Conseiller général (1992-2015) |
avril 2014 | mai 2020 | Bernard Mathieu[10] | Retraité de la fonction publique | |
mai 2020 | En cours | Fabrice Froment[10],[11] | Technicien |
Serres fait partie :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 1 285 habitants[Note 3], en augmentation de 4,56 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 200 | 999 | 1 249 | 1 081 | 1 155 | 1 143 | 1 088 | 1 122 | 1 130 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 018 | 1 025 | 1 101 | 1 143 | 1 147 | 1 169 | 1 207 | 1 206 | 1 202 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 244 | 1 126 | 1 201 | 1 045 | 952 | 965 | 941 | 869 | 887 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 031 | 1 256 | 1 283 | 1 200 | 1 106 | 1 204 | 1 309 | 1 258 | 1 293 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 285 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Plusieurs associations très actives dans le village développent une offre culturelle diversifiée de qualité allant de la mise en valeur d'un patrimoine exceptionnel à l'art contemporain, en passant par un festival de jazz dont la notoriété dépasse largement la région.
À Serres, l'arbre de la Liberté en 1875 était un peuplier autour duquel on dansait en chantant :
« Le peuplier peut plier. Le peuple lié ne peut pas plier[16]. »
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Les armes peuvent se blasonner[Note 4] ainsi :
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