La Bâtie-Montsaléon est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Bâtie.
La Bâtie-Montsaléon | |
![]() Vue générale. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch |
Maire Mandat |
Alain D'Heilly 2020-2026 |
Code postal | 05700 |
Code commune | 05016 |
Démographie | |
Population municipale |
256 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 27′ 25″ nord, 5° 45′ 00″ est |
Altitude | Min. 671 m Max. 1 431 m |
Superficie | 15,08 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Serres |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | labatie-montsaleon.net |
modifier ![]() |
La Bâtie-Montsaléon est située à 717 m d'altitude au cœur des pays du Buëch, à l'ouest du département des Hautes-Alpes.
Située au bord du Petit Buëch, juste avant son confluent avec le Buëch, la commune est également arrosée par le torrent de Maraise et ses affluents[1].
Elle est accessible par la route départementale 994, axe reliant Serres à Gap. La commune est desservie par les bus de la ligne B4 du réseau Zou!05[2] reliant Rosans et Serres à Veynes et Gap. Les gares ferroviaires les plus proches sont celles de Serres pour la direction d'Aix et Marseille, et de Veynes pour les directions de Gap-Briançon et Grenoble.
La Bâtie-Montsaléon est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), terres arables (41,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,5 %), prairies (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le nom de la localité est attestée sous les formes Monte Seleuco[10],[11] et Monte Seleuci au IVe siècle[12],[11], puis La Bastida Montis Ciley au XIVe siècle[11].
La Bâtie est la forme francisée des termes provençaux La Bastio, ou La Bastié, rappelant le terme de Bastide. On peut donc entendre le nom de la commune comme la bastide du Mons Seleucus, issu de son nom sous l'Empire romain[13].
Monte du latin montem, accusatif singulier de mons, mont, montagne; Seleuco et Seleuci sont issus des racines toponymiques, sal/sil/sel, qui ont le sens de « pierre/éboulis/ hauteur».
La Bastia-Montsaléon en occitan.
Sous l'Empire romain, une agglomération secondaire était implantée sur le territoire de la commune : Mons Seleucus. Ce vicus était situé sur la voie romaine entre Die et Gap, et au-delà, le col du Montgenèvre[14]. Le site est l'objet de fouilles archéologiques depuis 1804 à la demande du préfet J.-C.-F. Ladoucette ; elles ont permis de dégager une partie de la ville, qui comprenait une rue commerçante à portiques, et des thermes[15]. A aussi été découverte une domus de 8 000 m2, dont le matériel exhumé fut en grande partie perdu. En 1836, des fouilles ont mis au jour une installation viticole, équipée notamment de dolia[15]. Entre 1999 et 2001, C. Barbier a été chargé d'une mission de valorisation du patrimoine archéologique de la commune à l'issue de laquelle une synthèse collective a été publiée[16]. En 2010, des fouilles sur une aire de 1 000 m2 ont mis au jour une aire cultuelle entourée d'un péribole à l'intérieur duquel se trouvait trois fana, un édicule et un petit bâtiment de service. À proximité se trouve un plus grand temple n'ayant pas fait l'objet de fouilles. Dans une favissa furent retrouvés des objets sacrés. Le site fut fréquenté de la période d'Auguste à la fin du IVe siècle (occupation attestée par des monnaies retrouvées de la période d'Auguste à celles d'Arcadius et Théodose à la fin du IVe siècle).
Début 2021, une campagne de fouille centrée sur l'ensemble cultuel a été réalisée confirmant le caractère religieux du lieu. Des urnes par paire et scellées, ont été retrouvées près des fana et sont en cours d'analyse[17].
C’est à proximité qu'a lieu, en 353, la bataille de Mons Seleucus entre Constance II et Magnence, qui décide de la défaite définitive du second[14].
Durant les guerres de religion, Montbrun et Lesdiguières battent une troupe de catholiques le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 2005 | mars 2008 | Jean-Paul Devanthery | ||
2008 | Lionel Nusbaum[18],[19] | |||
avril 2014 | En cours | Alain D'Heilly[20],[21] | Ancienne profession intermédiaire |
La Bâtie-Montsaléon fait partie :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2019, la commune comptait 256 habitants[Note 2], en augmentation de 15,32 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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390 | 375 | 438 | 404 | 410 | 409 | 384 | 348 | 363 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
330 | 322 | 308 | 293 | 329 | 296 | 286 | 265 | 243 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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254 | 260 | 282 | 220 | 206 | 206 | 222 | 199 | 186 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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154 | 134 | 132 | 134 | 137 | 136 | 183 | 189 | 220 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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254 | 256 | - | - | - | - | - | - | - |
En plus d'une entreprise d'exploitation de carrière, « Clavel-Emery », plusieurs artisans sont installés dans la commune, dans les secteurs du bâtiment (maçonnerie, peintre trompe-l’œil, isolation), et dans l'alimentaire, ainsi qu'un potier[26]. Le tourisme tient également une place, avec plusieurs types d'hébergement : deux campings, un gîte, plusieurs meublés, et un centre de vacances. Parmi les activités de loisir, proposées notamment aux touristes, la commune dispose d'un éco-musée d'histoire locale, ainsi que d'un aérodrome, pour la pratique du vol à voile. La commune est proche des pistes de SuperDévoluy[27].
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Blason | Losangé de gueules et d'argent ; au chef d'or ; au lion de sinople lampassé de gueules brochant sur le tout. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
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Alias | ![]() |
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