Upaix est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le village appartient à la série des villages perchés entourés de vallées arboricoles typiques de la vallée du Buëch (Ventavon, Le Poët, Lagrand…) qui ne sont pas sans rappeler l'image identitaire des villages de Haute-Provence.
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Géographie
Localisation
Le village se situe à proximité de l'axe routier Gap-Sisteron. Il se divise en nombreux hameaux, dont le principal est celui de Rourebeau. Ce dernier est sur l'ancien tracé de la route Napoléon. Il abrite également l'annexe de la mairie. Le village principal est perché sur une colline et offre un magnifique panorama sur l'ensemble de la vallée de la Durance.
Sept communes, dont deux dans le département voisin des Alpes-de-Haute-Provence, sont limitrophes d'Upaix[1]:
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, le glacier de la Durance connaît une grande extension. Le glacier de Riss recouvrait entièrement la commune; celui de Würm est moins étendu: il recouvre la partie nord de la commune, mais se resserre entre Upaix et Thèze[2].
Transports
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 22 (liaison de Laragne-Montéglin à Rourebeau), 51 (reliant Les Résolues, commune de Lazer, à Rourebeau), 151 (desservant le chef-lieu de la commune), 151 L, 251, 722 et 1085 (ancienne route nationale 85)[1].
L'autoroute A51 passe à l'est de la commune et longe le canal EDF.
Urbanisme
Typologie
Upaix est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait, en effet, partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
cultures permanentes (58,6%), terres arables (11,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,1%), forêts (8,7%), zones agricoles hétérogènes (6,6%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,4%), mines, décharges et chantiers (0,3%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Opaga en l'an 739 sur le cartulaire de Saint-Hugues, Upsal en 1241[10], Castrum de Upaysio en 1262.
Ce toponyme se retrouve sur une inscription latine; "l'inscription de Ventavon", sous le nom de Pagus Epotius[10] (Pagus étant, dans l'Empire Romain, une circonscription territoriale d'une taille proche à celle de nos cantons). Le sens de l'adjectif epotius, d'où provient le nom actuel d'Upaix, est à rapprocher du nom de la déesse Epona. Ce dérivé suppose un substantif epos, epa, qui correspondait au celtique ech, employé alors pour désigner le cheval.
L'archéologie a prouvé qu'un oppidum celte existait en ces lieux.
Upaìs en provençal haut-alpin.
Histoire
Upaix est un ancien oppidum, ancienne ville gauloise nommée Upaga en 739. Upaix fut le chef-lieu judiciaire, militaire et administratif du Gapençais au XIIIesiècle (siège du bailliage delphinal du Gapençais).
L’église Saint-Jacques dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église[11].
Un bac permettant de traverser la Durance est établi pour alimenter le moulin à eau, au XVIIIesiècle[12]. Un autre lui succède, de 1857 à 1874[13].
de 1995 à 2017, de la communauté de communes du Laragnais;
à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 457 habitants[Note 3], en augmentation de 4,1% par rapport à 2013 (Hautes-Alpes: +1,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
700
692
839
766
747
705
715
747
693
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
685
662
684
661
634
563
547
505
474
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
454
422
516
628
585
375
360
367
329
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
324
328
331
284
359
376
400
400
423
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
456
457
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Upaix dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Le hameau de Rourebeau possède une école primaire publique, où trente-neuf élèves sont scolarisés[20].
Santé
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Culte
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Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune possède quelques vieux cabanons. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui du sédentarisme. Dans le premier cas, ils prennent l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge servait à la fois d'abri et de laiterie. Pour le paysan sédentaire, il servait d'habitat aménagé près de son champ. Ils avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme «le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal»[21].
L'église de la Nativité (XIVeetXVIIesiècles) est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1941. Restauration achevée en 2001[22].
La chapelle des Pénitents datant de 1638 (restaurée en 1992) à utilisation culturelle (a notamment accueilli une démonstration de dentellières au fuseau pour le ). Sur son fronton, on peut admirer un cadran solaire dont la devise est: «Toi qui me regardes, écoute: accorde le rythme de ton cœur aux battements de mes instants. Comprends-tu maintenant comme il est temps d'aimer.»
Le porche en arc brisé datant du XIVesiècle, qui constitue l'entrée du bourg. Il fait partie de la demeure seigneuriale de la famille Amat, château racheté depuis par un particulier, avec une cage d'escalier ornée de gypseries[23].
La tour médiévale, située au sommet du village, qui permet d’avoir un panorama à 360° sur le Laragnais, le Val de la Durance et les montagnes environnantes.
Vieux cabanon.
Église.
Entrée du château.
La tour.
Personnalités liées à la commune
François Augustin Regnier de Jarjayes (1745-1822), maréchal de camp des armées de la Révolution y est né.
Roche Célestin: le poète mathématicien, né le à Upaix, décédé le (à 41 ans) à Embrun. Agent-voyer d'arrondissement à Embrun, il consacra ses loisirs à la littérature. Doué d'un véritable génie poétique, il fut un membre actif de l'Académie Flosalpine. Il lut à la séance solennelle du une ode Le génie des Alpes. Il correspondit avec Lamartine, Béranger entre autres. Certaines de ses poésies comme des travaux scientifiques ont été reprises dans le bulletin de la Société d'étude de 1888 à 1900.
La place d'Embrun, où il résidait, porte son nom[24].
Pour approfondir
Bibliographie
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Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Maurice Jorda, Cécile Miramont, «Les Hautes Terres: une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions», in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence: itinérances médiévales, Le Caire: Association Les hautes terres de Provence; Saint-Michel-l'Observatoire: C'est-à-dire, 2008, 223p. (ISBN978-2-952756-43-3), p.33.
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 229 - (ISBN2600028838).
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), carte 72
Catherine Lonchambon, «D’une rive à l’autre de la Durance: d’étranges bateaux», in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large: bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no149, Forcalquier 2005, (ISBN2-906162-71-X), p.55.
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