La ville d'Embrun est construite sur une terrasse alluviale de la vallée de la Durance, à une altitude moyenne de 860 mètres. Plusieurs montagnes et cols, à l'ouest de la ville, culminent à plus de 2 000 mètres: le Mont Guillaume (2 542 mètres), le col de Chante-Perdrix (2 628 mètres), la Tête de Chante-Perdrix (2 719 mètres), la Tête de l'Hivernet (2 824 mètres).
Hydrographie
Embrun est arrosée par de nombreux cours d'eau et canaux:
L'ensemble de ces cours d'eau alimente le lac de Serre-Ponçon, qui se trouve sur le cours de la Durance.
Données climatiques
Située dans une zone de transition géographique formée par la vallée de la Durance d'une part et ses deux versants culminants autour de 3 000 m d'autre part, Embrun, 870 m, bénéficie d'un climat parmi les plus secs et ensoleillés des Alpes. C'est la raison pour laquelle on la surnomme à juste titre la «Nice des Alpes», à cause de son climat tempéré.
De 1961 à 1990, il gèle en moyenne 103 jours par an et 83 jours par an avec des précipitations supérieures ou égales à 1 mm. La température record la plus froide est −19,1°C le et la plus chaude 38,3°C le . Embrun est une des villes les plus ensoleillées de France avec 2 506 heures par an[6]
Source: Météo climat bzh dyndns.org et Infoclimat.fr[7],[6]
Statistiques 1981-2010 et records EMBRUN (05) - alt: 873 m 44° 34′ 12″ N, 6° 30′ 30″ E Records établis sur la période du 01-06-1947 au 04-01-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
−2,8
−2,5
0,6
3,4
7,5
10,6
13,1
12,9
9,6
6,2
1,1
−1,7
4,9
Température moyenne (°C)
2
3
6,5
9,3
13,6
17,2
20,2
19,9
15,9
11,6
5,9
2,7
10,7
Température maximale moyenne (°C)
6,8
8,4
12,4
15,2
19,7
23,8
27,3
27
22,3
17,1
10,8
7,1
16,5
Record de froid (°C) date du record
−19,1 09.01.1985
−18,8 15.02.1956
−13,9 07.03.1971
−6,3 03.04.1970
−3,2 05.05.1991
−0,8 03.06.1953
3,4 08.07.1954
3,4 30.08.1986
−0,4 30.09.1974
−5,3 31.10.1950
−11,2 30.11.1973
−15,6 20.12.09
−19,1 1985
Record de chaleur (°C) date du record
19 19.01.07
21,5 27.02.19
24,3 18.03.1993
28,4 09.04.11
31,8 23.05.09
38,4 28.06.19
36,7 07.07.15
36,1 22.08.12
33,5 05.09.06
27,5 02.10.1997
22,5 03.11.1981
17,7 22.12.1991
38,4 2019
Ensoleillement (h)
160,1
178,8
225,8
208
222,4
263,9
292,1
268,7
227,1
181,1
144,5
138,6
2 510,9
Précipitations (mm)
51,9
45,1
50,1
61,2
68
61
46,8
51,9
69
85,8
69
66,7
726,5
Source: «Fiche 05046001», sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
À mi-chemin entre Gap et Briançon, Embrun est un point de passage obligé pour aller du sud au nord du département.
liaisons routières: traversée par la RN 94, la ville s'est vue désengorgée en décembre 2007 avec la mise en service de la déviation qui longe la Durance en contrebas du Roc avant de remonter vers Châteauroux-les-Alpes.
liaisons ferroviaires: Embrun dispose d'une gare ferroviaire. Desservie principalement par des TER, Marseille - Briançon, Grenoble - Briançon, la gare accueille aussi le train de nuit Paris - Briançon, ainsi que des trains couchettes saisonniers lors des vacances d'hiver.
Urbanisme
Typologie
Embrun est une commune urbaine[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Embrun, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 7 833 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (34,1%), prairies (24,8%), zones agricoles hétérogènes (10,5%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,4%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8%), zones urbanisées (8,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2%), eaux continentales[Note 3] (0,9%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
La localité est citée dans la Géographie de Strabon comme étape sur la voie Domitienne où elle est nommée Eburodunum[21],[22].
Ambrun en occitanalpin selon la norme classique et selon la norme mistralienne.
Ce nom est d'origine celtique et se décompose en Dun (forteresse, le fort) que l'on retrouve dans de nombreux toponymes comme Lug-dun (Lyon), et Eburo qui, à l'unanimité des linguistes, désigne l'if. Ce toponyme peut signifier la «Forteresse de l'If»[23].
Histoire
Antiquité
Article détaillé: Ebrodunensium.
Dominant la Durance et accrochée sur son roc, la ville se trouve sur un site d’oppidum qui lui permettait de contrôler les flux sur l'axe durancien. Embrun est la capitale des Caturiges; ce peuple, dont le nom signifie «rois du combat», étaient clients des Voconces.
Après la conquête romaine, la ville gallo-romaine placée sur la via Cottia aux abords de l'oppidum d'Eburodunum, qui occupait approximativement la place de l'archevêché et de la cathédrale actuels, devient la capitale de civitas sous le nom d’Ebrodunensium, rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes[24].
Dès le IVesiècle, la cité est le siège d'un évêché. Il est fondé par saint Marcellin d'Embrun, d'origine berbère d'Afrique du Nord[25]. Dans la pratique cet évêché est à l'origine de la création de tous ceux de la région; par exemple les deux premiers évêques de Digne sont des compatriotes de Marcellin.
En 333, l'anonyme de Bordeaux sur la route de Jérusalem y fit étape. Il nota le nom de Mansio Ebreduno.
Articles détaillés: Liste des évêques et archevêques d'Embrun et Archidiocèse d'Embrun.
Moyen Âge
Cinq cents ans plus tard, sous Charlemagne, la notion d'archevêque est créée, celui d'Embrun est reconnu dès 829. Embrun aura très longtemps sous sa «tutelle» les évêchés environnant, même ceux des Alpes-Maritimes.
Embrun et sa région firent partie du comté de Provence constitué à la fin du Xesiècle, puis du comté de Forcalquier qui s'en est détaché au XIIesiècle. À la mort du dernier comte de Forcalquier en 1209, la région d'Embrun et de Gap était transmise au Dauphiné, tandis que celle de Forcalquier et de Sisteron retournait au comté de Provence.
L’archevêque-prince d'Embrun était primitivement seul maître de la ville; le comte de Provence en 1160, le Dauphin en 1210 et 1247, héritiers du comté d'Embrun, lui imposèrent un condominium et opposèrent au beau donjon carré du prélat, la Tour Brune, un château hors des murs, sur le roc, dont il ne reste que la base d'une tour du XIIIesiècle, la construction des fortifications bastionnées ayant occasionné la destruction du reste.
Une commune bourgeoise, régie par des coutumes assez égalitaires en matière fiscale (le tiers état et la noblesse étaient égaux devant l'impôt), s'organisa fort anciennement avec le soutien du clergé, chassa le baile du comte, affirma ses libertés qui, réduites en 1258, étaient encore notables en 1789.
La ville est réunie au royaume de France en 1349, à l'occasion du «transport» du Dauphiné.
Les Templiers et les Hospitaliers
Les Templiers possédaient une maison à Embrun, établissement secondaire qui dépendait d’une commanderie[26],[27]. Les Hospitaliers étaient également présents. En 1266, on mentionne un commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Frère Raymond Chabaud était alors commandeur de l'Hôpital des «Marches de Charles de l'Argentière» et de Saint-Jean d'Embrun[28].
XVIe, XVIIeetXVIIIesiècles
Lors des guerres de Religion, en 1585, la ville est prise par le chef protestant Lesdiguières qui y installe provisoirement sa «capitale». Une partie des archives est brûlée à cette occasion et la fresque miraculeuse de Notre-Dame d'Embrun est détruite. Dans la Vie du mareschal de Lesdiguières, Louis Videl parle du pillage de l’église, et de la statue de la Vierge ainsi que de celle de saint Marcelin, tirées au sort par les soldats.
« Quand les Huguenots prindrent Ambrun , ils trouverent entre les reliques de la principale Eglise un Priape de bois à l’antique, qui avoit le bout rougi à force d’estre lavé de vin. Les femmes en faisaient le Sainct Vinaigre, pour appliquer à un estrange usage. » (Théodore Agrippa d'Aubigné, Confession catholique du sieur de Sancy, II, 2, Œuvres complètes, éd. Pléiade, p. 634)
L'enceinte projetée par Vauban est bâtie à la fin du XVIesiècle[22].
En 1692, la ville est assiégée par le duc Victor-Amédée II[29] à partir du 6 août 1692, prise le 16 car à court de munitions[30] et livrée au pillage[31]. On y comptait sept paroisses; trois ont été supprimées au XVIesiècle, deux au XVIIIesiècle, une au XIXesiècle. La splendide cathédrale demeure sa seule église, mais l'on y voit aussi la chapelle du couvent des Cordeliers du XIIIesiècle, mutilée, mais où de belles fresques ont pu être restaurées; un couvent de la Visitation; un collège des jésuites, un hôpital.
Article détaillé: Invasion du Dauphiné en 1692.
XIXesiècle
La citadelle fut déclassée en 1872[32]. Les murailles de la ville, qui n’entouraient que le sommet de la cité épiscopale, sont rasées avec l’arrivée du chemin de fer, en 1882[33].
En 1808, à la suite de troubles, le pouvoir napoléonien fait arrêter 167 hommes et garçons âgés de 15 à 90 ans dans le village corse d'Isolaccio-di-Fiumorbo. Un grand nombre d'entre eux va être déporté sur le continent, notamment à la maison centrale de détention d'Embrun. Plusieurs dizaines vont y mourir en quelques mois, les conditions de vie dans cette prison étant particulièrement difficiles. Ils ont été enterrés dans le «cimetière des condamnés», qui se trouvait dans le quartier Sainte Marthe. Les descendants de ces déportés réclament aujourd'hui l'apposition d'une plaque pour commémorer cet épisode[34].
XXesiècle
La ville perd son statut de sous-préfecture lors de la réforme administrative de 1926, l'arrondissement d'Embrun est en grande partie rattaché à celui de Gap.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le , la 64edivision d'infanterie installe son PC à Embrun, sous les ordres du général Pierre Robert de Saint-Vincent. Lors de la bataille des Alpes, la division repousse les offensives italiennes dans le Queyras et dans la vallée de l'Ubaye[35]. De novembre 1942 à septembre 1943, un camp d'internement qui est tenu par les forces italiennes d'occupation est établi à Embrun (caserne Lapeyrouse, ancienne maison centrale de détention). Il est supprimé sous l'occupation allemande car «jugé peu sûr par ces derniers»[36].[sourceinsuffisante].
La ville connaît un nouvel essor avec le chantier du barrage de Serre-Ponçon à la fin des années 1950 et la création du grand lac artificiel qui en résulte. La construction du barrage a nécessité le déblaiement de plus de trente millions de tonnes de matériaux, la déviation de 15 km de voie ferrée et environ 50 km de routes, la construction d'un pont, le déplacement et la reconstruction du villages de Savines submergé par la retenue d'eau (1 200 millions de m³).
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Hautes-Alpes.
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Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2019, la commune comptait 6 335 habitants[Note 4], en augmentation de 3,46% par rapport à 2013 (Hautes-Alpes: +1,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 380
3 125
3 301
3 002
3 062
3 169
4 373
4 453
4 794
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
4 736
4 287
4 183
3 751
3 957
4 008
4 481
4 017
3 430
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 505
3 752
3 556
2 407
2 802
2 711
2 962
2 677
3 119
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
3 850
4 273
4 575
5 214
5 793
6 152
6 188
6 230
6 110
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
6 177
6 335
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,2%, soit en dessous de la moyenne départementale (29,9%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,8% la même année, alors qu'il est de 31,6% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 917 hommes pour 3 319 femmes, soit un taux de 53,22% de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,16%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,8
90 ou +
3,8
11,4
75-89 ans
15,4
22,5
60-74 ans
24,4
19,4
45-59 ans
18,3
15,5
30-44 ans
14,7
16,1
15-29 ans
12,0
13,5
0-14 ans
11,3
Pyramide des âges du département des Hautes-Alpes en 2018 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,3
8,5
75-89 ans
11,2
20
60-74 ans
20,2
21,5
45-59 ans
21
17,3
30-44 ans
17,3
14,9
15-29 ans
12,6
16,9
0-14 ans
15,4
Enseignement
Les établissements scolaires d'Embrun dépendent de l'académie d'Aix-Marseille. Les élèves de la ville peuvent suivre leur scolarité dans la commune, jusqu'au lycée:
deux écoles maternelles: la Farandole et la Soldanelle[56];
deux écoles primaires: Cézanne[57] (le nom est celui d'Ernest Cézanne, et non celui de Paul Cézanne, malgré une confusion couramment commise) et Pasteur[56];
collège climatique Les Écrins, regroupant 593 collégiens en 2013[58],
lycée professionnel des métiers Alpes-et-Durance, regroupant 265 lycéens en 2013[59];
lycée climatique Honore-Romane, regroupant 498 lycéens en 2013[60].
Les universités les plus proches sont celles d'Aix-Marseille (qui dispose d'une antenne à Gap) et de Grenoble.
Manifestations culturelles et festivités
L'Outdoormix Festival
Article détaillé: Outdoormix festival.
L'Outdoormix Festival est un rassemblement de 4 jours de compétitions sportives dites Outdoor et extrêmes (BMX, escalade, handisport, kayak, kitesurf et kitefoil, longboard, MTB Dirt et Downhill, slackline,et Stand Up Paddle) et de 3 soirées de concerts. Le festival a lieu tous les ans pendant le week-end de la Pentecôte.
Né en 2013[61], l’Outdoormix Festival organisé par l'association WeAreHautesAlpes[62] a su séduire le monde entier de l’Outdoor et de la musique grâce à un concept d’événement qui rassemble tous les profils de passionnés, de l’amateur au sportif professionnel, du simple curieux au plus aguerri des festivaliers.
Situé au bord du plan d’eau d’Embrun, l’événement réunit plus de 100 000 personnes, 50 marques sur le village événement et près de 25 nations de sportifs Outdoor sur 4 jours de festivités.
L'Embrunman
Article détaillé: Embrunman.
Créé en 1984, l'Embrunman est un triathlon longue distance qui se court le 15 août. L'épreuve comporte 3 800 m de natation dans le plan d'eau d'Embrun (juste à côte du lac de Serre-Ponçon[63]), 188 km de cyclisme (avec un dénivelé positif de plus de 3 600 mètres) et se termine par un marathon (avec un dénivelé d'environ 400m). L'épreuve est réputée pour être une des plus dures du monde de par sa dimension et sa difficulté globale.
Depuis son 30eanniversaire en 2013, l'organisation offre plusieurs épreuves: le mythique Embrunman, une épreuve courte distance ainsi qu'une multitude d'épreuves sportives combinées.
Santé
Un centre hospitalier est installé à Embrun. En plus d'un pôle de médecine générale, l'établissement dispose d'un service d’imagerie, ainsi que d'un centre périnatal de proximité et d'un pôle gériatrique[64]. En dehors de l'hôpital, 12 cabinets de médecins sont installés en ville[65], ainsi que 3 pharmacies[66], 23 infirmiers[67] et 17 kinésithérapeutes[68].
Sports
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Culte
La commune d'Embrun compte une paroisse de culte catholique[69], dépendante du diocèse de Gap et d'Embrun[70]. Les membres de l'église réformée de France se regroupent localement dans le diocèse «Freissinières-Briançon-Queyras». La communauté musulmane[71] dispose d'un lieu de culte à Embrun, ainsi que celle des Témoins de Jéhovah[72] * Considéré comme une secte par la France.
Économie
Agriculture
Embrun fait partie des zones de production de l'agneau de Sisteron, des vins Hautes-Alpes IGP, y compris primeurs et des vins de la Méditerranée, ainsi que des pommes des Alpes de Haute-Durance[73].
Industrie et artisanat
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Commerces
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Tourisme
L'économie de la ville est basée notamment sur le tourisme. La proximité du lac de Serre-Ponçon et la présence sur la commune d'un plan d'eau stimule cette activité. Embrun est aussi entourée de montagnes et d'une nature préservée — la commune est incluse dans la zone périphérique du parc national des Écrins — et de stations de sports d'hiver équipées (Les Orres, Risoul-Vars, Réallon, Crévoux). Les hébergements touristiques de la ville sont composés de 6 hôtels (soit 115 chambres), de une à quatre étoiles, de 8 campings (953 emplacements)[74].
Culture locale et patrimoine
Lieux culturels
En plus d'une bibliothèque municipale[75], et d'une école municipale de musique et de danse[76], la commune dispose d'un centre artistique et culturel, créé en partenariat avec la commune de Mondovi, dans le Piémont (Italie)[77]. Le patrimoine local est mis en valeur à la maison des Chanonges, depuis 2007, qui regroupe également les animations culturelles[78].
Lieux et monuments
Article détaillé: Liste des monuments historiques d'Embrun.
Monuments non cultuels:
La Tour brune d'Embrun, un donjon carré du XIIesiècle, le seul vestige de la muraille médiévale[79],[80].
Le plan d'eau, alimenté par les eaux de la Durance, à l'entrée du lac de Serre-Ponçon.
Monuments cultuels:
La cathédrale Notre-Dame du Réal (XIIe et XIIIesiècles)[81], l'un des plus remarquables monuments des Alpes dauphinoises[82]. Bâtie entre 1170 et 1220, elle possède des éléments de style roman tout en comportant des influences du style lombard et en possédant une voûte à croisée d'ogives. Ses parois associent schiste noir et calcaire blanc. Elle fut longtemps connue pour la fresque que comportait son porche, mais celle-ci fut détruite en 1585. Elle possède un orgue offert par le roi de France Louis XI.
Les deux orgues de la cathédrale (le grand-orgue en nid d'hirondelle) et le petit orgue de la chapelle Sainte-Anne[83]. Le grand orgue de la cathédrale Notre-Dame-du-Réal d'Embrun, érigé initialement en 1464, entièrement refait en 1750 par Samson Scherrer et ses fils, comprend aujourd'hui 3 claviers: positif, grand orgue, récit, avec en outre un pédalier à la française, accouplement à tiroir et soufflets cunéiformes. Cet orgue a été restauré en 2008 par Pascal Quoirin[84].
La maison des Chanonges (chanoines), un exemple rare d’architecture civile romane (XIIIesiècle), en appareil régulier et à fenêtres géminées; sur la façade (en haut à gauche), une sculpture de lion en haut-relief mangeant une chèvre. Une datation dendrochronologique a permis de dater les poutres du rez-de-chaussée de 1291, ce qui recoupe les données stylistiques de l'architecture[85],[86].
Le jardin de l'Archevêché et la promenade de l'Archevêché, belvédère sur la Durance et les environs d'Embrun.
L'abbaye Notre-Dame de Boscodon, XIIesiècle, dans les environs d'Embrun.
Le couvent des Cordeliers.
Notre-Dame du Réal, la façade.
La maison des Chanonges, face à la cathédrale.
La Tour Brune.
La porche de la maison des gouverneurs.
Fresque dans l'une des chapelles latérales de l'église du couvent des Cordeliers.
Abbaye de Boscodon.
La ville présente également plusieurs bâtiments d'habitation et fontaines anciennes remarquables. Elle comporte aussi quelques cadrans solaires.
Détail d'une façade de maison, 39 rue Clovis-Hugues.
Façade de maison, 39 rue Clovis-Hugues.
Place Mazelière.
Fontaine place Saint-Marcellin, rue Clovis-Hugues (édifice répertorié dans la base Mérimée du Ministère de la culture français).
Fontaine place Font-Guers, rue de la Liberté, rue Chaffuel et rue Saint-Hilaire (édifice répertorié dans la base Mérimée du Ministère de la culture français).
Fontaine place de la mairie.
Fontaine rue Pierre et Marie Curie.
Détail d'une porte ancienne sculptée.
Cadran solaire situé sur un bâtiment place Barthelon, réalisé en 1996 par l'artiste cadranier Rémi Potey. La devise en provençal: "Coume vores veyre lou foun de l'aygue se fas de la boulega?" signifie "Comment veux-tu voir le fond de l'eau si tu n'arrêtes pas de la remuer?"[87].
Blasonnement
Article détaillé: Armorial des communes des Hautes-Alpes.
Les armes peuvent se blasonner ainsi: «d'azur à la croix d'argent».
Personnalités liées à la commune
Personnalités religieuses et ecclésiastiques
Marcellin d'Embrun, premier évêque d'Embrun en 354
Henri Arnaud (1643-1721), pasteur protestant, né à Embrun
Georges d'Aubusson de La Feuillade, archevêque d'Embrun en 1648
Charles de La Font de Savine (1742-1814), né et mort à Embrun, évêque de Viviers de 1778 à 1793.
Jean-Irénée Depéry (1796-1861), évêque de Gap, fondateur de l'Académie floralpine
Article détaillé: Liste des évêques et archevêques d'Embrun.
Personnalités politiques, hauts fonctionnaires et militaires
Louis Agnel, adjudant-général et homme politique français sous l'Empire, né à Embrun.
Antoine-Ignace Anthoine (1749-1826), baron de Saint-Joseph, maire de Marseille de 1805 à 1813, beau-frère de Joseph Bonaparte et de Jean-Baptiste Jules Bernadotte, beau-père de Charles Saligny de San-Germano, de Denis Decrès, et de Louis-Gabriel Suchet.
Joseph Dongois (1751-1824), député des Hautes-Alpes, né et décédé à Embrun.
Jean-François Izoard (1765-1840), député des Hautes-Alpes, né et décédé à Embrun.
Pierre-Alexandre-Antoine Nicolas de Meissas, sous-préfet d'Embrun en l'an VIII.
Jean-Antoine Allier, (1768 à Embrun - 1838 à Paris), député des Hautes-Alpes de 1831 à 1837.
Antoine Allier, député des Hautes-Alpes, né à Embrun en 1793.
Clovis Hugues, écrivain et politicien, mort à Paris mais enterré à Embrun en 1907. L'ancienne rue d'Italie a été rebaptisée en son honneur.
Émile Didier, député et sénateur, né à Embrun en 1909.
Barthélémy Ferrary, né à Embrun le 25 avril 1827, maire d'Embrun de 1871 à 1873, député des Hautes-Alpes.
Victor Bonniard, conseiller général d'Embrun de 1888 à 1924, président du Conseil général, député puis sénateur des Hautes-Alpes. Une rue porte son nom à Embrun.
Maurice de Rothschild, conseiller général d'Embrun en 1924, député puis sénateur des Hautes-Alpes.
Paul Eugène Bontoux (1820 - 1904) était un industriel, banquier et homme politique catholique et monarchiste, né à Embrun. Il est jugé comme l'un des responsables du krach de l'Union générale en 1882.
Ernest Cézanne, né à Embrun le 24 mars 1830 mort en 1876, ingénieur et homme politique français, député d'Embrun de 1871 à 1876. Une école primaire de la ville est nommée en son honneur, une avenue portait également son nom mais a été rebaptisée en l'honneur d'Alexandre Didier, ancien maire.
Amédée Guy (1882-1957), député de Haute-Savoie, fut interné au camp d'Embrun en 1942.
Abel Bonnard (1883-1968), écrivain, homme politique et poète, a vécu à Embrun de 1887 à 1893.
Antoine Battesti (1930-2016), colonel de l'armée de terre et colonel de sapeurs-pompiers, est décédé à Embrun.
Personnalités du monde des arts et du spectacle
Maurice Ferrary, sculpteur, neveu de Barthélémy Ferrary, Prix de Rome en 1882.
Jean Brian, caricaturiste, dessinateur et affichiste, né à Embrun en 1910.
Laurent Artufel, acteur et animateur de télévision, né à Embrun en 1977.
Dounia Coesens, actrice, a vécu à Embrun.
Personnalités scientifiques
Napoléon Nicolas de Meissas (1806-1883), professeur de cosmographie, né à Embrun, fils de Pierre-Alexandre-Antoine Nicolas de Meissas.
Pour approfondir
Bibliographie
Maurice Fortoul, L'Embrun man, 25 ans d'épopée, 2008
Jacques Humbert, Embrun et l'Embrunais à travers l'histoire, Société d'études des Hautes-Alpes, 1972
Jean Vandenhove, La cathédrale Notre-Dame du Réal d'Embrun et son trésor, les autres édifices religieux d'Embrun, l'archevêché d'Embrun, Le passé de l'Embrunais, 2008
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Embrun, p. 444
(fr + en + de) Coordination générale: René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices: CRMH: Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP): Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH): Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide: Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Notice Embrun: Ancienne Chartreuse de la Verne pp.39-40
Cavités souterraines: cavités naturelles, puits (ouvrage militaire), caves, ouvrage civil (souterrain de la cathédrale)
Bénédicte de Wailly, «Le voyage d'Embrun à Briançon aux XVIe et XVIIe siècles», dans Bulletin de la société d'études des Hautes-Alpes, 2020, p.31-56.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Tchinggiz.org/toponymes-hautes-alpes.html
«Actualité | Une opération archéologique sur l'Îlot du Théâtre», Inrap, (lire en ligne, consulté le ).
Henriette Walter, L'aventure des langues en Occident: Leur origine, leur histoire, leur géographie, Groupe Robert Laffont, (ISBN978-2-221-12192-4, lire en ligne)
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p., p.15
Vincent J.OMalley, Saints of Africa, 2001, (ISBN087973373X)
Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, (ISBN2-7089-9503-0), p.73
Bernard Falque de Bezaure, Sur les traces des templiers des Hautes-Alpes, Mallemoisson, Éditions de Provence, , 241p. (ISBN2-84184-091-3)
pp. 200 à 202
P. Guillaume, «Documents inédits relatifs à l'Argentière XIIIeetXVIIIesiècles», Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, vol.III, , p.197 (doc. II) (lire en ligne)
(la) 1266: «dominus frater Raymundus Chabaudi, comendator dicti hospitalis gradus Karuli de Argenteria et hospitalis sancti Johannis de Ebreduno». Puis en 1276, le seigneur Guillaume Buisson est qualifié également de commandeur de l'Hôpital de Saint-Jean d'Embrun: «domini Guillelmi Boysoni, preceptoris ospitalis beati Johannis Ebredunensis», cf. doc. III p.199.
Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, coédition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, (ISBN2-7449-0139-3), p.243
André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3eédition, 1reédition 1966), (ISBN2-85627-001-8), p.16
Françoise Deshairs et Véronique Faucher, Briançon, ville forte du Dauphiné, livre + CD-ROM, La Maison d'à-côté et Fortimédia, (ISBN2-930384-15-8), 2006, p.54
Jean Vandenhove. Les Alpes du Sud autrefois. Éditions Horvath, Lyon, 1994. (ISBN2-7171-0917-X), p.107
François Botton, «Datation dendrochronologique et identification d'une peinture murale dans la maison des Chanoines d'Embrun», in Bulletin Monumental, 1996-4, p. 350-351, (lire en ligne).
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