Localisation de Saint-Pierre-lès-Nemours dans le département de Seine-et-Marne.
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique; 4: avec les communes environnantes; 5: localisation dans le département de Seine-et-Marne.
La commune de Saint-Pierre-lès-Nemours se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[1].
Elle se situe à 33,68 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département, à 17,18 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture et à 1,70 km de Nemours[4], bureau centralisateur du canton de Nemours dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Nemours[1].
L'altitude varie de 60 mètres à 115 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 83 mètres d'altitude (mairie)[Carte 1]. Le Loing marque la fin de la plaine située à environ 100 mètres d'altitude qui englobe notamment le Gâtinais et la Beauce.
Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gâtinais.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire), à l'exception d'une très faible couche de craie blanche datant du Crétacé supérieur (Mésozoïque)[6],[7].
Carte du relief de Saint-Pierre-lès-Nemours.
Carte géologique vectorisée et harmonisée de Saint-Pierre-lès-Nemours.
Géologie de la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours selon l'échelle des temps géologiques[6],[7].
Ères
Périodes géologiques
Époques géologiques
Nature des sols
Cénozoïque
Quaternaire
Holocène
LP:
Limon des plateaux de composition argilo-marneuse.
le cours d'eau 01 du Bois de l'Abreuvoir, 1,81 km[11], affluent du Loing;
le canal du Loing, long de 45,90 km[12], construit au XVIIIesiècle, assurait à l'origine avec le canal d'Orléans, la jonction entre le bassin fluvial de la Loire et celui de la Seine;
le canal 01 de Chaintreauville[13], 2,38 km[14], et;
le canal 01 des Fontaines[13], 0,64 km[15], qui confluent avec le canal du Loing;
le ru de Foljuif, 1,82 km[16], qui confluent avec l'aqueduc du Loing.
Par ailleurs, son territoire est également traversé par l'aqueduc du Loing[17].
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 12,67 km[18].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles: le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[19].
La commune fait partie du SAGE «Nappe de Beauce et milieux aquatiques associés», approuvé le . Le territoire de ce SAGE couvre deux régions, six départements et compte 681 communes, pour une superficie de 9 722 km2[20]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte du pays Beauce Gâtinais en Pithiverais, qualifié de «structure porteuse»[21].
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000
- Moyenne annuelle de température: 11,2 °C
- Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C: 2,9 j
- Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,6 j
- Amplitude thermique annuelle[Note 3]: 15,5 °C
- Cumuls annuels de précipitation: 686 mm
- Nombre de jours de précipitation en janvier: 0,5 j
- Nombre de jours de précipitation en juillet: -2,5 j
La commune bénéficie d’un «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[23]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[22]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[24]. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1977 à 2003 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[25]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records ST-PIERRE-LES-N (77) - alt: 117 m 48° 15′ 48″ N, 2° 38′ 48″ E Statistiques établies sur la période 1981-2003 - Records établis sur la période du 01-12-1977 au 30-09-2003
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
1
0,9
3,3
4,8
8,8
11,4
13,4
13,2
10,2
7,6
3,7
2,2
6,7
Température moyenne (°C)
3,7
4,3
7,8
9,9
14
16,9
19,4
19,4
15,7
11,8
6,9
4,6
11,2
Température maximale moyenne (°C)
6,3
7,7
12,2
14,9
19,1
22,3
25,3
25,6
21,1
16,1
10
7
15,7
Record de froid (°C) date du record
−20 17.01.1985
−14,5 07.02.1991
−8 03.03.1986
−5,5 12.04.1986
−0,5 04.05.1979
3 04.06.01
5 04.07.1984
4 30.08.1986
1,5 29.09.1995
−3 30.10.1997
−9,5 24.11.1998
−13,5 30.12.1985
−20 1985
Record de chaleur (°C) date du record
16 09.01.1998
21,5 24.02.1990
24,5 29.03.1989
28 30.04.1994
30 15.05.1992
34 26.06.01
36,5 15.07.03
41 06.08.03
32 02.09.1984
30 01.10.1985
21 03.11.1993
16,5 01.12.1984
41 2003
Précipitations (mm)
55,2
49,1
51
54,9
62
53,5
53,7
53,9
59,9
68,7
59,8
65,3
687
Source: «Fiche 77431001» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[26],[27].
Les espaces protégés sont présents dans la commune:
les «Carrières dites de la Rue Jaune à Puiselet», objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope, d'une superficie de 16ha[28].
la réserve de biosphère «Fontainebleau et Gâtinais», créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544ha. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles: une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[29],[30],[31],[32].
Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[33].
Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la «directive Habitats»[34],[Carte 2]:
le «Massif de Fontainebleau», d'une superficie de 28 063ha. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées[35];
les «Rivières du Loing et du Lunain», d'une superficie de 400ha, deux vallées de qualité remarquable pour la région Île-de-France accueillant des populations piscicoles diversifiées dont le Chabot, la Lamproie de Planer, la Loche de Rivière et la Bouvière[36],[37];
Un au titre de la «directive Oiseaux»[34],[Carte 2]:
le «Massif de Fontainebleau», d'une superficie de 28 092ha[38].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Saint-Pierre-lès-Nemours comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 4],[39],[Carte 3],
la «Roche du Paradis, Mont Sarrasin et Grand Bois» (112,58ha)[40] et
les «Sablières et Boisements de la vallée d'Ormesson» (56,18ha), couvrant 3 communes du département[41].
et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[39]:
la «vallée du Loing entre Moret et Saint-Pierre-Lès-Nemours» (1 749,77ha), couvrant 13 communes du département[42];
la «vallée du Loing entre Nemours et Dordives» (1 059,63ha), couvrant 7 communes dont 1 dans le Loiret et 6 en Seine-et-Marne[43].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-lès-Nemours est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[44],[45],[46].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nemours, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[47] et 21 105 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[48],[49].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[50],[51].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,24% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (42,74%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (41,88%),
terres arables (31,53%),
zones urbanisées (11,80%),
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,50%),
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,36%),
zones agricoles hétérogènes (2,33%),
eaux continentales[Note 8] (2,03%),
prairies (1,42%),
espaces verts artificialisés, non agricoles (1,15%)[52].
Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles)
393,97ha
18,16%
400,25ha
18,45%
6,28ha
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes)
835,47ha
38,51%
765,52ha
35,29%
−69,95ha
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation)
927,24ha
42,74%
959,70ha
44,24%
32,47ha
Surfaces en eau (eaux continentales, eaux maritimes)
12,80ha
0.59%
44,00ha
2,03%
31,20ha
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[53],[54],[Carte 4]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 5].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Nemours Gâtinais, approuvé le et porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Nemours-Gâtinais[55].
La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme[56].
Lieux-dits et écarts
Carte du cadastre de la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours.
La commune compte 153 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[57] dont Chaintréauville, Puiselet, le Montaviot et Foljuif (source: le fichier Fantoir).
Logement
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 2 518 dont 85,8% de maisons (maisons de ville, corps de ferme, pavillons, etc.) et 13,8% d'appartements[Note 10].
Parmi ces logements, 91,7% étaient des résidences principales, 2,6% des résidences secondaires et 5,7% des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 79% contre 19,9% de locataires[58] dont, 7% de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 11] et, 1,1% logés gratuitement.
Voies de communication et transports
Voies de communication
La gare de Nemours - Saint-Pierre.
La ligne de chemin de fer de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache traverse du nord au sud la partie est du territoire de la commune.
Le territoire de la commune est traversé, dans son extrémité nord-est, par l'autoroute A6. Celle-ci est accessible par les diffuseurs no15 (Fontainebleau) et no16 (Nemours) situés respectivement au nord-est et à l'est de Saint-Pierre-lès-Nemours.
Plusieurs routes départementales relient Saint-Pierre-lès-Nemours aux communes voisines:
la D 16, à Larchant, à l'ouest;
la D 40, à Faÿ-lès-Nemours, au sud;
la D 98, à Chevrainvilliers, au sud-ouest;
la D 240, à Darvault, au nord-est;
la D 403, à Ormesson, au sud-ouest; et à Nemours, à l'est;
la D 607 (l'ancienne route nationale 7), à Grez-sur-Loing, au nord; et Nemours, à l'est.
Transports
La gare de Nemours - Saint-Pierre, située sur le territoire la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours, est desservie par les trains de la ligne R du réseau Transilien qui effectuent les liaisons Paris - Montargis.
Saint-Pierre-lès-Nemours est desservie par plusieurs lignes du réseau d'autocars Transdev Nemours[59],[60],[61]:
la ligne 1, qui relie Saint-Pierre-lès-Nemours à Bagneaux-sur-Loing;
la ligne 2, qui relie Saint-Pierre-lès-Nemours à Nemours;
la ligne 3, qui relie Montcourt-Fromonville à Saint-Pierre-lès-Nemours;
la ligne 7A, qui relie Saint-Pierre-lès-Nemours à Fontainebleau;
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Le nom de la localité est mentionné sous les formes Saint Pere de Nemox en 1384[62]; Saint Pierre de Nemours en 1489[63].
Du saint éponyme.
En français, la préposition lès signifie «près de» (Nemours). La commune fut formée en 1789 par démembrement de celle de Nemours dont elle était, antérieurement, un faubourg.
Histoire
Depuis le paléolithique supérieur (entre 30 000 et 10 000 av. J.-C.), le site de l’actuel Saint-Pierre-lès-Nemours a été habité. Il fut très tôt un lieu privilégié, en bordure de forêt (l’ancienne forêt de Bierre – aujourd’hui dite de Fontainebleau) et de rivière, le Loing, véritable voie de communication entre les vallées de la Seine et de la Loire. Le lieu, à l’abri des crues et à proximité d’un gué, permettait la chasse et la pêche ainsi que la cueillette[64]. Plus tard, ses prairies favorisèrent l’élevage, ses coteaux ensoleillés la culture de la vigne et les plateaux environnants, en bordure de la Beauce, le développement de l’agriculture. Un ensemble de facteurs propices à une implantation humaine et à son épanouissement, auquel s’ajoutait la présence de sources importantes (à Chaintréauville)[64].
Le développement se fit ensuite des deux côtés de la rivière, sa partie la plus importante restant celle des pentes de la rive gauche.
Des sarcophages datant probablement de l’époque mérovingienne, mis au jour en 1895 et en 1956, montrent que le site de Saint-Pierre fut à l’origine de l’agglomération nemourienne. Il porta d’ailleurs, au cours des âges, diverses appellations, qui rappellent l’étymologie du nom: Nemausus, Nemus, Nemoracum. Puis, au commencement du XIIesiècle, il fut érigé en paroisse et une église y fut édifiée, Saint-Père de Nemox, consacrée plus tard officiellement à Saint-Pierre par le pape Alexandre III, et qui fut dite alors: Ecclesiam de Nemosio, ce qui la désignait comme l’église de la communauté tout entière[64].
Un établissement monastique, l’abbaye de la Joie-lès-Nemours, y avait été fondé, tandis que la cité prenait de l’importance et qu’un château y était érigé par les seigneurs locaux, en bordure de la rivière, près du gué[64].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1988 dans l'arrondissement de Fontainebleau du département de Seine-et-Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nemours[65]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Nemours
Articles détaillés: Liste des cantons de Seine-et-Marne, Conseil départemental de Seine-et-Marne et Liste des conseillers départementaux de Seine-et-Marne.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de Seine-et-Marne et Liste des députés de Seine-et-Marne.
Intercommunalité
Saint-Pierre-lès-Nemours est membre de la communauté de communes Pays de Nemours, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2009 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Tendances politiques et résultats
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 en Seine-et-Marne, la liste menée par le maire sortant Bernard Rodier avait remporté la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 73,16%, devançant largement celle menée par Jacques Nave, qui a obtenu 26,83%, lors d'un scrutin marqué par 38,15% d'abstention[66]
Article connexe: Élections municipales de 2014 en Seine-et-Marne.
Lors du second tour des élections municipales de 2020 en Seine-et-Marne, la liste menée par Bruno Landais obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 946 voix (55,09%, 23 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant la liste menée par Dominique Herbline Derivault —qui avait le soutien du maire sortant Bernard Rodier— qui a obtenu 771 voix (44,90%, 6 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires). L'abstention s'est élevé à 56,75%[67].
Article connexe: Élections municipales de 2020 en Seine-et-Marne.
Collaborateur d'élus Ancien directeur de cabinet de Valérie Lacroute Directeur de l’Union des maires de Seine-et-Marne Vice-président délégué de la CC Pays de Nemours (2020 → )
Jumelages
Jumelages et partenariats de Saint-Pierre-lès-Nemours.
Jumelages et partenariats de Saint-Pierre-lès-Nemours.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [71],[72].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours est assurée par le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [73],[74],[75].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[76]. Le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à la SAUR, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2028[73],[77].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIAEP de Nemours, Saint-Pierre qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [73],[78].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[79]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[80].
En 2019, la commune comptait 5 394 habitants[Note 12], en diminution de 2,9% par rapport à 2013 (Seine-et-Marne: +4,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
473
522
513
502
668
739
701
765
728
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
704
712
816
800
813
832
891
890
897
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
905
933
1 028
1 161
1 296
1 467
1 619
1 899
2 110
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
3 124
3 298
3 713
4 777
5 374
5 815
5 753
5 575
5 466
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
5 394
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[81].)
Histogramme de l'évolution démographique
Manifestations culturelles et festivités
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 2 242 (dont 62% imposés), représentant 5 439 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 530 euros[82].
Emploi
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 1 737, occupant 2 107 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 63,9% contre un taux de chômage de 9,2%.
Les 26,9% d’inactifs se répartissent de la façon suivante: 10,7% d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 9,8% de retraités ou préretraités et 6,4% pour les autres inactifs[83].
Entreprises et commerces
En 2017, le nombre d'établissements actifs était de 127 dont
3 dans l'agriculture-sylviculture-pêche, 16 dans l’industrie, 20 dans la construction, 72 dans le commerce-transports-services divers et 16 étaient relatifs au secteur administratif[84].
Ces établissements ont pourvu 1 418 postes salariés.
En 2019, 48 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 37 individuelles.
Au 1er janvier 2020, la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[85].
Zone industrielle du Port, zone artisanale du Clos-Saint-Jean, environ 70 artisans et commerçants.
L'économie de la commune se base principalement sur les carrières, sablières, céréales et la coopérative agricole.
L'Écotron d'Île-de-France.
Agriculture
Saint-Pierre-lès-Nemours est dans la petite région agricole dénommée le «Pays de Bière et Forêt de Fontainebleau», couvrant le Pays de Bière et la forêt de Fontainebleau[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 13] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[86].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30% du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[87]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 10 en 1988 à 5 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 68ha en 1988 à 71ha en 2010[86].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Saint-Pierre-lès-Nemours, observées sur une période de 22 ans:
Évolution de l’agriculture à Saint-Pierre-lès-Nemours entre 1988 et 2010.
Église Saint-Pierre-Saint-Paul, inscrite au titre des monuments historiques[89] (XIIIe - XVIIIesiècle). On peut y voir un tableau classé au titre d'objet La vierge enceinte adorée par les anges du peintre Daniel Hallé[90] (XVIIesiècle).
Porche de l'abbaye de la Joie-lès-Nemours (XIIIesiècle).
Massif forestier des Rochers-Gréau sur les hauteurs de la ville: vingt-deux hectares de bois pour faire des randonnées, escalader des rochers.
Personnalités liées à la commune
Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875), photographe français, y est décédé.
Jean-Baptiste Bressant (1815-1886), acteur de théâtre, sociétaire de la Comédie-Française de 1854 à 1877, y est décédé le .
Jean Prévost (1901-1944), écrivain et résistant français, y est né le .
Pierre Nemours (1920-1982) qui y vécut et dont le nom l'inspira pour son pseudonyme, écrivain français, auteur de roman policier, de roman d'espionnage et de roman de guerre.
Jacques Degats (1930-2015), athlète français spécialiste du 400 mètres, y est décédé le .
Allan Barte, auteur de bande dessinée, y est né le .
Héraldique
Les armes de la ville se blasonnent ainsi:
D'or à trois trangles ondées d'azur accompagnées de trois quintefeuilles de gueules; au chef d'azur chargé de deux clés en sautoir celle en bandes d'or, celle en barre d'argent, accostées de deux fleurs de lis d'or. L'écu timbré de la couronne murale à trois tours crénelées d'or, ouverte et maçonnée de sable est soutenu par deux branches de chêne de sinople englantées et liées d'or, croisées en pointe en sautoir.
Le champ de l'écu concrétise les carrières de sable fin blanc utilisé pour la verrerie et la fonderie;
Les ondes symbolisent, à la fois, le canal du Loing et les importantes sources d'eau potable qui alimentent la commune, Nemours et Paris;
Les deux clés en sautoir symbolisent le saint-patron de la commune (la clé d'or est celle du pouvoir spirituel, celle d'argent du pouvoir temporel de la papauté);
Les deux fleurs de lis sont empruntées aux armes de la province d'Île-de-France;
Les branches de chêne rappellent également la forêt, mais plus particulièrement l'essence d'arbre la plus fréquente dans cette forêt;
La couronne murale crénelée est le symbole que portaient les déesses grecques tutélaires des cités et qui est devenue le symbole traditionnel des villes (sans pour autant qu'elles aient été fortifiées).
Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1507p. (ISBN2-84234-100-7), «Saint-Pierre-lès-Nemours», p.1175–1181
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100%.
Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
«Municipales à Saint-Pierre-lès-Nemours. En 2014, Bernard Rodier avait remporté le duel face à Jacques Nave: Aux municipales de 2014, à Saint-Pierre-lès-Nemours Bernard Rodier, alors maire sortant, avait remporté le duel qui l'opposait à Jacques Nave», La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
Vanessa Relouzat, «Municipales à Saint-Pierre-lès-Nemours. Bruno Landais l'emporte: Bruno Landais, l'ancien directeur de cabinet de Valérie Lacroute succède à Bernard Rodier, à Saint-Pierre-lès-Nemours.», La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
«Municipales 2020. Qui pour succéder à Bernard Rodier à Saint-Pierre-lès-Nemours?: Les débats parfois vifs lors du dernier conseil municipal ont signé le début de la campagne en vue des prochaines élections municipales. Présentation des candidats déjà déclarés», La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )«Si le maire, Bernard Rodier ne se représente pas, il garde un œil attentif sur la campagne, il appuie notamment la liste sans étiquette Agir pour Saint-Pierre issue de l’actuelle majorité et conduite par Dominique Herbline-Derivault, conseillère municipale déléguée en charge de la commission loisirs et fêtes depuis 2014».
Karine Brives, «Seine-et-Marne. Saint-Pierre-lès-Nemours: Bruno Landais succède à Bernard Rodier: C'est un premier mandat pour Bruno Landais qui devient le premier magistrat de la commune de 5600 habitants dont il entend préserver le cadre de vie», La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )«L’ancien directeur de cabinet de Valérie Lacroute souhaite s’est engagé dans la course à la mairie pour apporter quelque chose à sa commune et surtout, conserver la qualité de vie de cette ville à taille humaine de 5 600 habitants, avec la présence de l’incontournable poids lourd, Nemours».
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