La commune est localement célèbre pour son usine Repetto[1], le célèbre confectionneur de chaussons de danse de la rue de la Paix à Paris.
Géographie
Généralités
Dans le nord-est du département de la Dordogne et du Périgord central, la commune de Saint-Médard-d'Excideuil est arrosée par la Loue et bordée au nord par son affluent, la Haute Loue.
Le bourg de Saint-Médard-d'Excideuil, implanté entre la route départementale (RD) 705 et la Loue, se situe, en distances orthodromiques, deux kilomètres à l'est d'Excideuil et sept kilomètres au sud-ouest de Lanouaille.
La commune est également desservie au sud par la RD 76 et à l'est par la RD 704.
Communes limitrophes
Saint-Médard-d'Excideuil est limitrophe de huit autres communes, dont Cherveix-Cubas au sud, par un quadripoint. Son territoire est limitrophe de celui d'Anlhiac en deux endroits disjoints séparés par la commune de Preyssac-d'Excideuil: par un quadripoint à l'est, et sur environ trois kilomètres au sud-est. À l'ouest, le territoire de Saint-Martial-d'Albarède est distant d'environ 560 mètres.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Médard-d'Excideuil est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques. La formation la plus ancienne, notée δψ, fait partie de l'Unité supérieure des gneiss (USG) et est composée d'éclogites et amphibolites dérivées, en petits corps ou bancs minces (Cambrien à Silurien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no735 - Thiviers» et «no736 - Saint-Yrieix-la-Perche» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
Carte géologique de Saint-Médard-d'Excideuil.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée: limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
non présent
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
j3a-b :
Bathonien inf. à moy.: alternance de calcaires micritiques gris cryptocristallins avec des argiles parfois ligniteuses ou des marnes noires (formation d'Ajat)
j2 :
Bajocien: calcaires oolithiques bioclastiques (localement niveau à polypiers) en alternance avec des calcaires cryptocristallins ou évoluant vers un faciès de calcaire crayeux (secteur nord-ouest)
j1-2b :
Aalénien sup. à Bajocien: calcaires oolithiques +/- dolomitiques massifs ou en alternance avec des calcaires graveleux bioclastiques à ciment cristallin
Jurassique inférieur
l4 :
Toarcien: argiles et marnes grises (formation de Tourtoirac), marnes dolomitiques pyriteuses au sommet, parfois calcaires marneux à la base
l3b :
Pliensbachien sup. indifférencié: grès grossiers et dolomitiques très peu fossilifères, présence localement d'argiles grises à la base
l1-2b :
Hettangien sup. à Sinémurien: calcaires dolomitiques à la base puis calcaires graveleux bioclastiques et oolithiques
l1 :
Hettangien inf.: alternance de calcaires dolomitiques, marnes dolomitiques, d'argilites et de grès fins
Trias (201.3 - 252.17)
t7-l1 :
Rhétien à Hettangien basal: sables grossiers et conglomérats à stratifications entrecroisées, blancs à rouille, niveaux d'argile de couleur vert pistache à rouille
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
Permien (252.17 - 298.9)
non présent
Carbonifère (298.9 - 358.9)
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
S1-2 :
UG - Schistes de Donzenac, d'Excideuil, phyllades de Semblat: séricitoschistes, schistes à chlorite ou chlorite et biotite, ou biotite et grenats, métagrauwackes noires en alternance (groupe de Génis, Dévonien)
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
Ordovicien (443.8 - 485.4)
non présent
Cambrien (485.4 - 541.0)
S1ρ :
UG: Tufs schisteux rhyolitiques et séricitoschistes dérivés de rhyolites ignimbritiques et potassiques (groupe de Génis, Cambrien-Ordovicien)
iρ1G :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - porphyroïde gris de Génis: méta-ignimbrites (Cambrien-Ordovicien)
iρ1 :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - porphyroïde roses à fiammes de Génis: méta-ignimbrites dérivées de rhyolites ignimbritiques et potassiques (Cambrien-Ordovicien)
tfρ3(C) :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac): Métaconglomérats polygéniques à galets souvent applatis et étirés dans la schistosité de quelques mètres de puissance au sommet des grès de Thiviers (Cambrien moy. à sup.)
tfρ3 :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Grès de Thiviers et ardoises d'Allassac: métatufs rhyodacites à chlorite et métagrauwackes, séricitoschistes intercalés (Cambrien moy. à sup.)
δψ :
USG (Unité supérieure des gneiss): éclogites et amphibolites dérivées, en petits corps ou bancs minces (Cambrien à Silurien)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 145 mètres[7] à l'ouest, près du lieu-dit la Tuilière, au niveau du pont de la route départementale 705, là où la Loue quitte la commune et entre sur celle d'Excideuil, et 332 mètres[7] à l'est, au lieu-dit Rezonzac, en bordure des communes d'Anlhiac, Preyssac-d'Excideuil et Lanouaille[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[10]. La commune est dans l'unité paysagère du «Périgord limousin» qui correspond à la région naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasés, d’altitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est également celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonné et dominé par les prairies aux horizons boisés. Il est entaillé de vallées profondes aux versants forestiers[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 18,35 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 18,95 km2[4].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Loue, la Haute-Loue, le Pontillou, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 22 km de longueur totale[17],[Carte 1].
La Loue, d'une longueur totale de 50,87 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Saint-Yrieix-la-Perche et se jette dans l'Isle en rive gauche à Coulaures[18],[19]. Elle traverse la commune du nord-ouest au sud-ouest sur près de sept kilomètres, lui servant de limite naturelle sur 350 mètres, face à Lanouaille.
La Haute Loue (ou Coulon dans sa partie amont), d'une longueur totale de 18,6 km, prend sa source dans la commune de Payzac et se jette dans la Loue en rive gauche, en limite de Lanouaille et Saint-Médard-d'Excideuil[20],[21]. Elle borde le territoire communal au nord-est sur deux kilomètres et demi, face à Lanouaille.
Affluent de rive droite de la Loue, le ruisseau du Pontillou arrose l'ouest de la commune sur 1,2 km dont 850 mètres en limite d'Excideuil.
La Loue en amont du moulin de Bouc.
La Loue en amont du pont de la RD 705.
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Médard-d'Excideuil.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Isle - Dronne». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[22]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[24]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[25].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[24]
Moyenne annuelle de température: 12,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[28] complétée par des études régionales[29] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Yrieix la Pe», sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche, mise en service en 1994[30] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[31],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 11,6°C et la hauteur de précipitations de 1 164,2 mm pour la période 1981-2010[32].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Brive», sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le département de la Corrèze, mise en service en 1987 et à 41 km[33], la température moyenne annuelle évolue de 12,7°C pour la période 1971-2000[34], à 12,7°C pour 1981-2010[35], puis à 13,0°C pour 1991-2020[36].
Urbanisme
Typologie
Saint-Médard-d'Excideuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[37],[38],[39].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Excideuil, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[40] et 2 419 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[41],[42].
La commune est en outre hors attraction des villes[43],[44].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (41,2%), forêts (31,1%), prairies (13%), terres arables (5,5%), cultures permanentes (4,9%), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,9%), zones urbanisées (0,4%)[45].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Saint-Médard-d'Excideuil proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[46]:
Beau
Bois du Caillou
Bois de la Garenne
le Bosquet
le Bourdeix
las Brandas
les Bruyères
la Cerise
le Chadeau
le Charreau
le Clos du Faure
la Croix Baumade
la Croix de l'Arbre
la Croix de Fayolle
Essendiéras
la Farge
Fayolle
les Fourches
la Gacherie
Gandumas
la Garenne
les Gissoux
le Grand Claud
le Grand Pré
la Guichardie
la Jarissade
la Jaurie
Lambertie
le Long
Maison Neuve
le Martinet
le Montanet
Moulin du Bouc
le Moulin des Fourches
Petit Brouillac
Petit Teillac
les Petites Terres
Pierregrelière
la Pigeonnière
le Plantier
Puy de Dôme
les Rivailles
les Roches
le Ruisseau
Tourenne
Tout Vent
la Tuilière
Vauzelle
la Vigerie.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Saint-Médard-d'Excideuil est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[47]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[48].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Loue et la Haute Loue. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007 et 2008[49],[47].
Saint-Médard-d'Excideuil est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[50]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[51],[52].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Médard-d'Excideuil.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[53]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[54]. 27% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[55].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[47].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Médard-d'Excideuil est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[56].
Toponymie
Le nom de la commune fait référence à saint Médard, évêque de Noyon au VIesiècle[57], et à la proximité d'Excideuil[58].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Medard d'Eissiduelh[59].
Histoire
Révélée dans le testament de saint Yrieix, la première mention écrite connue d'une ancienne église du lieu date du VIesiècle, sous la forme Cella in honore S. Medardi («église en l'honneur de saint Médard»)[58].
En 1120, une bulle du pape Calixte II précise que l'église de Saint-Médard, citée sous la forme Capella S. Medardi infra muros Exidolii («Chapelle (ou église) Saint Médard à l'intérieur d'Excideuil»)[58], dépend de l'abbaye de Tourtoirac[60].
Jusqu'au début du XIVesiècle, l'église était celle d'une abbaye et le lieu portait le nom de «Saint-Médard l'Abbaye»[61]. Lors de ce même siècle, Saint Médard devient archiprêtré à la place d'Excideuil[57], et administre jusqu'à 66 paroisses à la veille de la Révolution française[61].
Aux XVIIeetXVIIIesiècles, deux des cinq moulins à papier de la vallée de la Loue dans la châtellenie d’Excideuil sont situés à Saint-Médard d’Excideuil[62].
En 1792, la commune de Gandumas fusionne avec Saint-Médard-d'Excideuil. La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Médard sur la Loue[63],[64].
En 1943, deux groupes du groupement 28 des Chantiers de la jeunesse se sont implantés sur la propriété de la famille Pouquet, notamment au moulin du Bouc[65].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune de Saint-Médard-d'Excideuil a, dès 1790, été rattachée au canton d'Excideuil qui dépendait du district d'Excideuil jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Périgueux[7].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[66]. La commune est alors rattachée au canton d'Isle-Loue-Auvézère.
En 2017, Saint-Médard-d'Excideuil est rattachée à l'arrondissement de Nontron[67],[68].
Intercommunalité
Fin 2009, Saint-Médard-d'Excideuil intègre la communauté de communes du Pays de Lanouaille, neuf ans après la création de cette dernière. Celle-ci, agrandie en 2017, prend le nom de communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[69],[70].
Dans le domaine judiciaire, Saint-Médard-d'Excideuil relève[74]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[76].
En 2019, la commune comptait 547 habitants[Note 10], en augmentation de 3,99% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
950
994
1 009
740
674
881
837
764
1 091
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 056
1 210
971
931
902
1 013
1 009
1 008
968
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
922
930
915
840
805
783
774
756
698
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
700
667
658
641
665
622
616
615
540
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
546
547
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[77].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
L'usine Repetto de Saint-Médard-d'Excideuil.
Emploi
En 2015[78], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 232 personnes, soit 43,9% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-trois) a légèrement diminué par rapport à 2010 (vingt-cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,0%.
Établissements
Au , la commune compte quarante-huit établissements[79], dont dix-huit au niveau des commerces, transports ou services, douze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, neuf dans la construction, six dans l'industrie, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[80].
Entreprises
Les ateliers de l'usine Repetto de Saint-Médard-d'Excideuil produisent 85% des chaussons de danse et des ballerines de la marque[81]. L'usine, qui s'est agrandie fin 2012, emploie 170 personnes sur le site[82], et possède son propre centre de formation. Au printemps 2021, à la suite de la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, le groupe Repetto supprime 50 emplois dont 31 sur le site de Saint-Médard-d'Excideuil qui n'emploie plus que 110 personnes[83]; en septembre 2021, l'usine passe en activité partielle[83].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Du château des Charreaux, il ne subsiste plus qu'une tour, inscrite en 1948 au titre des monuments historiques[84].
Château d'Essendiéras, composé de deux bâtiments, un manoir des XVeetXVIIesiècles et un castel du XIXesiècle[85]. Propriété de la famille de Simone de Caillavet, épouse d'André Maurois, qui lui servit de cadre pour une partie de son œuvre (notamment pour son roman Climats, en 1928[86]) et où fut planté un verger de pommiers.
Château de la Farge, au bord de la Loue, ancien logis du XVIIIesiècle des maîtres de forges[87].
Église Saint-Médard, romane à coupole[58], avec retable du XVIIesiècle[86].
Le village de Gandumas est partagé avec la commune de Dussac, et son église Saint-Loup[91], tout comme le cimetière distant d'environ 300 mètres, sont situés sur le territoire de Saint-Médard-d'Excideuil[92].
Le jardin d'Hélys-œuvre est labellisé jardin remarquable[93]. Datant des années 1830, ce parc rassemble sur douze hectares un millier d'arbres ou d'arbustes de 137 espèces différentes, dont une trentaine d'arbres remarquables[94],[95]. Bâtiments et parc servent de décors à des œuvres artistiques décalées[95].
La tour du château des Charreaux.
Les deux châteaux d'Essendiéras.
Le clocher de l'église Saint-Médard.
L'église Saint-Loup de Gandumas.
Patrimoine naturel
La Loue à Saint-Médard-d'Excideuil, en amont du moulin du Bouc.
En amont du lieu-dit la Farge, les vallées de la Loue et de son affluent, la Haute Loue, constituent une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 à dominante boisée, partagée avec huit autres communes[96],[97].
Personnalités liées à la commune
André Maurois, (1885-1967), marié en 1926 à Saint-Médard-d'Excideuil avec Simone de Caillavet. Écrivain, il séjourna régulièrement pendant quarante années au château d'Essendiéras, où il reçut de nombreux intellectuels parmi lesquels Jean Cocteau, Jean Dutourd et Paul Morand[98],[86].
Simone de Caillavet (1894-1968), mariée en secondes noces en 1926 à Saint-Médard-d'Excideuil avec André Maurois. Femme de lettres et mannequin.
Eugène Pouquet, (né le au château d'Essendiéras - décédé le au même lieu). Ancien zouave pontifical, agent de change à Paris, maire de Saint-Médard-d'Excideuil pendant 35 ans.
Héraldique
Blason
D'or à la fasce ondée d'azur accompagnée, en chef, d'un fer de moulin de sable et, en pointe, d'un tourteau du même; au chef d'azur chargé d'une crosse d'or mouvant du trait du chef.
Michel Hardy, «Le camp-refuge à murailles vitrifiées de Castel-Sarrazi (Dordogne)», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1882, tome 9, p.101-111(lire en ligne)
Articles connexes
Liste des communes de la Dordogne
Anciennes communes de la Dordogne
Communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[26].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[27].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Démissionnaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884: Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p.43.
Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord,éditions Fanlac, 2000, (ISBN2-86577-215-2), p.349-350.
Abbé Farnier, Autour de l'abbaye de Ligueux, tome II, Le livre d'histoire-Lorisse, 2003 (fac-similé de l'édition de 1931), (ISBN2-84373-342-1), p.233.
Note à l'extérieur de l'église Saint-Médard, vue le 21 août 2014.
Francis A. Boddart, Les papeteries d'Essendiéras et de Saint-Médard en la châtellenie d'Excideuil aux XVIIe et XVIIIe siècles, Bulletin de SHAP, t. CXXXIII, 2006, pp. 71-86.
Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN2-86577-215-2), p.350.
Francis A. Boddart, Les chantiers de la jeunesse et la Dordogne, 1940-1944: de la révolution nationale à la production industrielle, Périgueux, IFIE Éditions Périgord, , 342p. (ISBN978-2-916265-18-6).
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