Quettehou (prononcé [ketu] ou [kɛtu][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 779 habitants[2].
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Ne pas confondre avec la commune historique de Quettehou.
Quettehou
De haut en bas, de gauche à droite: l'église Saint-Vigor de Quettehou, la halle aux Grains, le rivage de Morsalines, l'église Notre-Dame de Morsalines.
Elle est créée le sous le statut de commune nouvelle après la fusion de Quettehou et de Morsalines[3].
Géographie
Quettehou est une bourgade située à la pointe nord-est de la péninsule du Cotentin au cœur du Val de Saire entre la baie de Morsalines ou le "Cul de loup" et le bois du Rabey. Elle est bordée à l'est par Saint-Vaast-la-Hougue et la mer de la Manche, au sud par Crasville, au sud-ouest par Octeville-l'Avenel et Videcosville, à l'ouest par Teurthéville-Bocage et au nord par La Pernelle.
Quettehou est située en dehors des bassins hydrographiques de la Sinope et de la Saire et possède ses propres fleuves côtiers dont le principal est le Vaupreux[4].
Quettehou fait partie de la communauté d'agglomération du Cotentin. La commune est également membre du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin pour le territoire de la commune historique de Morsalines uniquement[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Gonneville», sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[15].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 24 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[17] à 10,7°C pour 1981-2010[18], puis à 11,1°C pour 1991-2020[19].
Urbanisme
Typologie
Quettehou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Vaast-la-Hougue, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[23] et 3 517 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[24],[25].
La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chetellehou en 1042[31],[32], Chetehol en 1080 et 1081[31], Chetehoil en 1080 et 1082[31], Chetehulmum en 1066 et 1083 (Lucien Musset)[31], Ketelhou en 1214[32], Kethehou en 1214[31].
L'explication du premier élément Quette- par l'anthroponyme scandinave Ketíll emporte l'adhésion de tous les toponymistes modernes[31],[1],[33]. Il se perpétue dans les noms de familles normands Quétil, Quétel et Quétier.
En revanche, si la plupart des sources s'accordent pour voir dans l'élément -hou un appellatif anglo-saxonhōh, variante hō «talon», puis «promontoire en forme de talon, dominant la plaine ou la mer; escarpement rocheux, rivage abrupt», ou encore «légère élévation»[31],[34], seul René Lepelley considère qu'il s'agit du vieux norroisholmr «île, îlot»[1], en se basant dans ce cas, sur une forme unique et plus tardive Chetehulmum, il suppose donc que dans les formes Chetehol et Chetehoil, le m final a chuté.
Remarque: holmr utilisé comme second élément d'un toponyme a régulièrement abouti à -homme / -onne, comme dans Robehomme (Calvados; Raimberti Hulmus 1083, Ramberti Hulmus 1149); Suhomme, ancien hameau à Varaville (Calvados, Suhomme 1753/1785); les Échommes, hameau à Saint-Senier-sous-Avranches (Manche, Eschehoume 1517); Engehomme (Eure, Engo homme sans date) , nom d’une île de la Seine devant Martot; les communes de Grand-Couronne et Petit Couronne (Seine-Maritime, Corhulma 1032/1035 , Corone 1261/1270)[35]. En revanche, les formes en -hou sont strictement parallèles à l'emploi de l'anglo-saxon hōh dans la toponymie anglaise, devenu -hoo, -hoe ou -(h)ow, comme dans Northoo (Suffolk); Poddinghoo (Worcestershire); Millhoo (Essex); Fingringhoe (Essex); Rainow (Cheshire), etc.
En 1458 comme rapporté par l'abbé de Fécamp, la paroisse, sis en la vicomté de Valognes, au bailliage du Cotentin était la possession de l'abbaye[37].
Un projet de commune nouvelle a été étudié en 2015 avec les communes de Crasville, Morsalines et Videcosville mais refusé par ces trois dernières. Un nouveau projet est proposé avec seulement la commune de Morsalines en 2018. Après un vote défavorable à Morsalines le (six voix contre trois pour), la maire Sandrine Mouchel-Revert avait décider d'envoyer sa lettre de démission[38] mais le conseil de Morsalines s'est à nouveau réuni le avec l'approbation du projet (six voix pour, deux contre et une abstention)[39]. L'arrêté préfectoral de création de la commune nouvelle de Quettehou a été signé le pour une fusion effective au , les anciennes communes de Morsalines et Quettehou deviennent des communes déléguées[3].
La commune nouvelle a été administrée, de sa création au premier renouvellement des conseils municipaux, par un conseil municipal comprenant l'ensemble des membres des conseils municipaux des communes historiques de Morsalines et de Quettehou soit 28 élus. Depuis le premier renouvellement des conseils municipaux en 2020, le conseil municipal est composé de 23 élus dont le maire et 3 adjoints.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 1 779 habitants[Note 7].
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Lieux et monuments
Graffiti marin dans l'église de Quettehou.
L'église Saint-Vigor, dédiée à l'évêque de Bayeux du même nom. Elle fut bâtie au XIIeet terminée auXIIIesiècle. Le clocher fut construit de 1485 à 1498. À l'entrée du chœur se trouve une chapelle bâtie entre 1612 et 1616 en l'honneur de saint Jean-Baptiste. Cette chapelle est maintenant dédiée à la «bienheureuse Mère Placide Viel» (1815-1877) qui a été béatifiée dans la basilique Saint-Pierre de Rome le . Sur les piliers du bas-côté se trouvent de nombreux graffitis datant de la bataille de la Hougue. L'église dépend aujourd'hui de la paroisse Sainte-Thérèse-du-Val-de-Saire qui fait partie du doyenné de Valognes-Val-de-Saire. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [42]. Un christ en croix des environs de 1600 et une statue de sainte Anne du XVIIe sont classées au titre objet[43],[44].
L'église Notre-Dame de Morsalines datant du XIeouXIIesiècle, mais a été modifié au XVIIe. L’église est inscrite aux monuments historiques depuis 1994[45].
Chapelle Notre-Dame d'Isamberville.
La Halle aux grains. Construite vers 1865, elle sert actuellement de salle des fêtes.
La gare de Quettehou, devenue une école, et la halte de Morsalines, devenue une habitation privée, étaient situées sur l'ancienne ligne de Valognes Montebourg à Saint-Vaast et à Barfleur (déclassée). Le tracé de la voie est encore partiellement visible.
Le Football Club du Val de Saire fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[46].
Personnalités liées à la commune
Placide Viel (1815-1877), bienheureuse catholique, née dans un hameau de la commune.
Alfred Mouchel né à Tamerville le , décédé à Quettehou en 1989, éleveur et écrivain patoisant.
Antoine Guillemet a représenté de nombreuses fois la baie de Morsalines. Le peintre Adolphe La Lyre a lui aussi produit quelques tableaux représentant le rivage de Morsalines.
Héraldique
Blason
Taillé: au 1er d'azur à l'église du lieu d'argent mouvant du trait de partition, au 2e de gueules au chaudron d'or[47].
Détails
Adopté en 1984.
Le chaudron est probablement à rapprocher du nom de la ville attesté Ketelhou au XIIIe siècle et comportant l'anthroponyme scandinave Ketill signifiant "chaudron".
Alias
Alias du blason de QuettehouD'argent à l'aigle de gueules becquée et armée d'or, à la bordure de sable chargée de douze besants aussi d'or[48]. Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille de Mons (subsistante), seigneurs de Thybosville à Quettehou aux XVIe – XVIIesiècles.
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p.180.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1009.
Éric Barré, «Une extension de la baronnie d'Argences: la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin au Moyen-Âge», Revue de la Manche, t.37, no148, , p.8 (ISBN979-1-0937-0115-8).
«Statue: Sainte Anne», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
«Église», sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
«F.C. Val de Saire», sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
«L'Armorial», sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Attribué abusivement d'après l'ouvrage de l'Université Inter-âges de Basse-Normandie, antenne de Cherbourg, Blasons du Clos du Cotentin, Condé-Caen, Editions Charles Corlet, Presses universitaires de Caen, 1996, (ISBN2-85480-543-7), p. 119.
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