Quettehou (prononcé [ketu] ou [kɛtu][1]) est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie.
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Ne pas confondre avec la commune nouvelle de Quettehou.
Le , elle fusionne avec sa voisine Morsalines au sein de la commune nouvelle de Quettehou. L'ancien territoire prend alors le statut administratif de commune déléguée[2] qu'il perd le .
Quettehou est située en dehors des bassins hydrographiques de la Sinope et de la Saire et possède ses propres fleuves côtiers dont le principal est le Vaupreux[3].
Le nom de la localité est attesté sous les formes: Chetellehou en 1042[6],[7], Chetehol en 1080 et 1081[7], Chetehoil en 1080 et 1082[7], Chetehulmum en 1066 et 1083[7], Ketelhou en 1214[7], Kethehou en 1214[7].
À l'origine, le village du Rivage était un petit groupe d'habitations sur la côte. À la suite des invasions germaniques, Ysemberville —le village d'Isambert— est établi à l'orée de la forêt. Par la suite, les Vikings s'installèrent sur la hauteur où se dresse maintenant l'église, et donnèrent à leur village le nom de leur chef, Ketill.
En 1086, Mathilde, femme de Guillaume Le Conquérant, fait don à l'abbaye de la Trinité de Caen de la baronnie de Quettehou. Orderic Vital, nous raconte que quand Henri Ier Beauclerc, reçu la baronnie de Quettehou avec tout le Cotentin, il fit travailler au château qu'il destinait à ses soldats les paysans du domaine que possédait en ce lieu l'abbaye Sainte-Trinité de Caen[9]. En 1214, Hugues de Morville confie le patronage de l'église, avec les deux tiers des dîmes, à l'abbaye de Fécamp, qui acquiert la haute justice à Quettehou, l'autre tiers est attribué au chapitre de la cathédrale de Coutances.
Le , Édouard III, roi d'Angleterre, débarqué le matin à Saint-Vaast-la-Hougue, arma chevalier dans l'église son fils aîné Édouard, prince de Galles dit «le Prince noir», en raison de son armure. Après ce sacre, il dévaste la ville; c'est le début de la chevauchée d'ÉdouardIII.
Carte de la commune nouvelle en 2019.
Un projet de commune nouvelle a été étudié en 2015 avec les communes de Crasville, Morsalines et Videcosville mais refusé par ces trois dernières. Un nouveau projet est proposé avec seulement la commune de Morsalines en 2018. Après un vote défavorable à Morsalines le (six voix contre trois pour), la maire Sandrine Mouchel-Revert avait décider d'envoyer sa lettre de démission[10] mais le conseil de Morsalines s'est à nouveau réuni le avec l'approbation du projet (six voix pour, deux contre et une abstention)[11]. L'arrêté préfectoral de création de la commune nouvelle de Quettehou a été signé le pour une fusion effective au , les anciennes communes de Morsalines et Quettehou deviennent des communes déléguées[12] du au .
Taillé: au 1er d'azur à l'église du lieu d'argent mouvant du trait de partition, au 2e de gueules au chaudron d'or[13].
Détails
Adopté en 1984
Alias
Alias du blason de QuettehouD'argent à l'aigle de gueules becquée et armée d'or, à la bordure de sable chargée de douze besants aussi d'or[14]. Ce blason est emprunté aux armoiries de la famille de Mons (subsistante), seigneurs de Thybosville à Quettehou aux XVIe – XVIIesiècles.
En 2018, la commune comptait 1 584 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Quettehou (commune déléguée)[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 1].
Quettehou a compté jusqu'à 1 814 habitants en 1821.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 582
1 291
1 675
1 914
1 812
1 807
1 734
1 640
1 700
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 600
1 598
1 531
1 436
1 380
1 327
1 297
1 238
1 258
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 186
1 170
1 104
1 039
1 029
1 042
1 093
1 202
1 091
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
2018
1 091
1 134
1 163
1 336
1 395
1 475
1 564
1 586
1 584
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
Graffiti marin dans l'église de Quettehou.
L'église Saint-Vigor, dédiée à l'évêque de Bayeux du même nom. Elle fut bâtie au XIIesiècle et terminée au XIIIesiècle. Le clocher fut construit de 1485 à 1498. À l'entrée du chœur se trouve une chapelle bâtie entre 1612 et 1616 en l'honneur de saint Jean-Baptiste. Cette chapelle est maintenant dédiée à la «bienheureuse Mère Placide Viel» (1815-1877) qui a été béatifiée dans la basilique Saint-Pierre de Rome le . Sur les piliers du bas-côté se trouvent de nombreux graffitis datant de la bataille de la Hougue. L'église dépend aujourd'hui de la paroisse Sainte-Thérèse-du-Val-de-Saire qui fait partie du doyenné de Valognes-Val-de-Saire. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [20]. Un Christ en croix des environs de 1600 et une statue de sainte Anne du XVIIesiècle sont classées au titre objet[21],[22].
Chapelle Notre-Dame de Grâce sur les fondations de 'ancienne église d'Isamberville.
Manoir de Thybosville: possession de la famille Herbert, un André Herbert, écuyer, est seigneur de Thybosville. Il passe à la famille de Mons, en 1581, à la suite du mariage de la fille unique et héritière d'André, Françoise Herbert avec Arthur de Mons, écuyer, fils de Jean de Mons, aussi écuyer, seigneur de Saint-Louet, Regnoufmesnil en Magneville, et de Guillemette de Sainte-Mère-Église. La famille de Mons conservera le manoir jusqu'en 1658. Marie-Thérèse de Mons avait épousé le frère d'Anne-Marie Davy d'Amfreville qui le fait passer à la famille d'Avice à la suite de son mariage avec Jacques Richard Avice. Les Avice le conserveront jusqu'à la Révolution[23], époque où il est brûlé. Il en subsiste une entrée double en arcade en plein cintre, pourvue d'un contrefort, faisant fonction de petit fortin percé de meurtrières[24], et quelques communs[25].
Parmi les anecdotes liés au domaine, on peut citer celle de Marie de Thysboville, femme de Jean de Carrouges chambellan du comte d'Alençon qui accusa, à cause d'une fâcheuse ressemblance, Jacques Legris, écuyer normand, de l'avoir déshonorée. Le , à Paris, devant le roi, Carrouges tua Legris dans un duel judiciaire. Le vrai coupable finit par être arrêté, innocentant à titre posthume Legris. Marie ne se pardonna jamais de sa méprise et quand elle apprit la mort de son époux partit en Orient combattre le sultan Bajazet aux côtés du roi de Hongrie, elle se fit religieuse pour faire pénitence[25].
Le Grand Manoir, à l'entrée du hameau du Tronquet: il est à partir de 1710 la possession de la famille Béatrix de Mesnilraine, famille anoblie en 1454, à la suite de l'acquisition du manoir par Robert-Henri de Béatrix de Mesnilraine, originaire de Saint-Côme-du-Mont et résidant à Valognes, écuyer, fils de Jean-Antoine de Béatrix de Mesnilraine et de Jeanne Noël, et époux de Jeanne Le Vallois, des mains de Floxel Cantel, écuyer, sieur de Vaugréard[26].
Vestiges du manoir D'Ysamberville sur le rivage.
Ferme-manoir du Val-Vacher (XVe – XIXesiècle).
La Grande et la Petite Huberderie.
La Halle aux grains. Construite vers 1865, elle sert actuellement de salle des fêtes.
Le Football Club du Val de Saire fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[27].
Personnalités liées à la commune
Placide Viel (1815-1877), bienheureuse catholique, née dans un hameau de la commune.
Alfred Mouchel né à Tamerville le , décédé à Quettehou en 1989, éleveur et écrivain patoisant.
Notes et références
Notes
Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p.180.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1009.
Attribué abusivement d'après l'ouvrage de l'Université Inter-âges de Basse-Normandie, antenne de Cherbourg, Blasons du Clos du Cotentin, Condé-Caen, Editions Charles Corlet, Presses universitaires de Caen, 1996, (ISBN2-85480-543-7), p. 119.
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