Saint-Vaast-la-Hougue (prononcé [sɛ̃.vaːlaug]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 712 habitants[1].
Elle a la particularité de présenter sur son territoire un site majeur de l’œuvre de Vauban: les tours observatoires de Tatihou et de la Hougue, inscrites en 2008 au patrimoine mondial de l'humanité dans le cadre du bien en série «fortifications de Vauban»[2].
Saint-Vaast-la-Hougue fait partie des villes et villages classés «2 fleurs» au label villes et villages fleuris[3].
La commune de Saint-Vaast-la-Hougue est élue «Village préféré des Français 2019» lors de l'émission du diffusée sur France 3.
Géographie
Carte de Saint-Vaast-la-Hougue.
Situé sur la côte est du Nord-Cotentin, Saint-Vaast-la-Hougue abrite un port de plaisance.
À environ un kilomètre de la côte, l'île Tatihou fait partie de la commune. Elle est accessible à pied à marée basse et un bateau amphibie assure une liaison régulière avec le port. Une tour y a été érigée en 1694 par Benjamin de Combes, élève de Vauban.
Au sud, le fort de la Hougue, aussi construit en 1694 par Benjamin de Combes, est une base militaire ouverte une fois par an au public lors des journées du patrimoine.
La commune est traversée par la Saire.
Tout comme les grands chalutiers amarrés au port, les parcs à huîtres visibles à marée basse entre Tatihou et la côte témoignent de la prédominance de l'activité maritime à Saint-Vaast qui est le plus ancien bassin ostréicole de Normandie[4].
Saint-Vaast-la-Hougue fait partie des 303 communes françaises identifiées comme gravement menacées par la montée des eaux[5], en raison du réchauffement climatique[6].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]
Moyenne annuelle de température: 11,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Gonneville», sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[13] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[15].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 26 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[17] à 10,7°C pour 1981-2010[18], puis à 11,1°C pour 1991-2020[19].
Urbanisme
Typologie
Saint-Vaast-la-Hougue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[20],[21],[22].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Vaast-la-Hougue, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[23] et 3 517 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].
La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (35,1%), zones urbanisées (26,1%), terres arables (16,8%), zones agricoles hétérogènes (12,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6%), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6%), zones humides côtières (2,2%)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme: Sancto Vedasto de 1159 à 1189[33], [Ricardus de] Hoga 1216 (personnage)[33], Hougua de Sancto Vedasto au XIVesiècle[33], La Hougue ou Port la Hougue en 1789, Port la Hougue en 1793, Saint-Vaast en 1801, Saint-Vaast-la-Hougue en 1888[34].
La paroisse est dédiée à Vaast d'Arras, évêque d'Arras[33] puis de Cambrai au VIesiècle, religieux vénéré à l'abbaye de Fécamp en pays de Caux et dont Saint-Vaast constituait un fief[35].
Le déterminant complémentaire la-Hougue représente l'appellatif toponymique Hougue, commun en Cotentin, et qui est une variante de Hogue[33], fréquent ailleurs en Normandie. Il est issu du vieux norroishaugr et désigne en général un tertre, une hauteur[33],[36]. Dans le cas présent la Hougue désigne un promontoire qui domine le port[33].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porte les noms de La Hougue et de Port-la-Hougue. Elle reprend le nom de Saint-Vaast jusqu'en 1888, date à laquelle elle devient Saint-Vaast-la-Hougue[34].
L'ancienne paroisse de Rideauville a été rattachée en 1793[33]. Il s'agit d'une formation en -ville au sens ancien du «domaine rural», précédée du nom de personne Ridel fréquent dans la Manche et plus généralement en Normandie.
Dédicace à saint Vaast
La dédicace de l'église de la Hougue à saint Vaast, et par extension le nom de la paroisse serait le fruit de rencontre des pêcheurs du lieu avec les pêcheurs d'Artois et de Picardie en baie de Seine[37]. Selon une tradition locale la région aurait été évangélisée par Vaast d'Arras, évêque d'Arras et saint Vigor, évêque de Bayeux au VIesiècle. Alors qu'ils se rendaient vers ce qui deviendra Quettehou, les évêques durent franchir la Bonde sur une planche de bois qui céda au passage de saint Vaast. La Bonde sert toujours de limite entre les deux paroisses[38].
Histoire
Préhistoire
Des fouilles, dirigées par Gérard Fosse, ont révélé une occupation humaine datée du Moustérien sur le site du Fort[39]. Dès 1832, A. Bigot avait démontré l'occupation ancienne de Saint-Vaast avec la découverte d'un gisement de silex à la Hougue[40].
Moyen Âge
À l'origine, le village avant de s'appeler Saint-Vaast, ne comprend que quelques masures dressées autour d'une église bâtie près du port aux dames, devenue ultérieurement la Porte-aux-dames[41].
Vers l'an mil[42], près de Saint-Vaast-la-Hougue, Néel Ier de Saint-Sauveur repousse un débarquement anglo-saxon du roi Æthelred le Malavisé: l'invasion anglo-saxonne, échoue grâce à l'énergie de Néel de Saint-Sauveur qui vainc les envahisseurs à la bataille du Val de Saire. Guillaume de Jumièges explique que ce débarquement visait à capturer la personne du duc de Normandie Richard[43]. L'historien François Neveux émet quelques doutes concernant cette affirmation, constatant l'éloignement de Rouen du champ de bataille. Pour lui, il s'agit juste d'un raid de pillage en représailles des expéditions vikings dans le royaume anglo-saxon[44].
En 1296, lors de la guerre d'Aquitaine, Saint-Vaast fournit douze navires de guerre[45].
En 1340, lors de la bataille de L'Écluse, de nombreuses nefs de la Hougue furent coulées: le Saint-Jehan, le Saint-Jame, la Nostre-Dame, le Saint-Esperit, la Jehannète, la Pélerine, la Mignolète, la Sainte-Marie[46].
Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, Édouard III, en 1346, entreprend une campagne ayant pour but de prendre Paris. Il prépare un nouveau débarquement, qu'il ne sait encore où fixer. Son adversaire, le roi de France, lui épargne de trop longues hésitations en condamnant à l'exil un grand seigneur normand, Geoffroy d'Harcourt, sire de Saint-Sauveur-le-Vicomte, lequel court se réfugier à la cour d'Angleterre, offrant ainsi à ÉdouardIII le prétexte idéal d'un libre accès en Cotentin. Le , le roi d'Angleterre réunit un millier de navires dans les rades de Portsmouth, Southampton et de l'île de Wight et met à la voile. Le lendemain, le mercredi , la baie n’étant pas fortifiée, vers midi, il débarque à Saint-Vaast-la-Hougue avec 20 000 hommes. La bourgade et ses environs sont pillés puis incendiés. En 1357, une garnison anglaise commandée par Robert de Ewes s'installe à la Hougue[47].
En 1360, le traité de Brétigny rend à la France toutes les places fortes du Cotentin, à l'exception de celle de Saint-Vaast et de Saint-Sauveur qui restent anglaises[48]. Le fortin ne sera finalement évacué qu'en 1361, et après un versement d'une rançon de 8 000 écus[47].
En , le duc de Lancastre, futur roi d'Angleterre sous le nom d'Henri V, débarque à la Hougue; Saint-Pierre-Église et 36 paroisses sont pillées[49],[Note 7].
Les droits des religieux de Fécamp, dans les limites de la paroisse, consistaient dans le droit de patronage et de la perception d'une part des dîmes[38]. Ainsi, l'évêque de Coutances, Hugues de Morville, le deuxième dimanche proche de l'Ascension 1232, sur présentation de l'abbé et du couvent de Fécamp, confère l'église de Saint-Vaast à Godefroy de Saint-Vaast, qui en prend possession dans son intégrité[51]. En 1269, après la mort de Geoffroy, Jehan Picot contesta ce droit mais fut débouté par Jehan de Chevreuse, bailli du Cotentin de 1269 à 1271, qui demanda à l'évêque de Coutances de collationner le candidat des religieux de Fécamp, Richard de Ver[51].
En 1458 comme rapporté par l'abbé de Fécamp, la paroisse, sis en la vicomté de Valognes, au bailliage du Cotentin était la possession de l'abbaye[52].
Époque moderne
Lors de la cinquième guerre de religion, Montgommery, réfugié en Angleterre après le massacre de la Saint-Barthélemy, débarque à Saint-Vaast avec une armée forte de 5 000 hommes afin de reprendre le Cotentin[53].
Le jeudi , la bataille de la Hougue voit s'affronter au large de Barfleur, entre le cap de la Hougue et la pointe de Barfleur, à sept lieues au large[54], la flotte française menée par l'amiral de Tourville et la flotte anglo-hollandaise. Au terme d'une rude bataille, et du fait d'une marée défavorable, en particulier dans le raz de Barfleur, puis dans le raz Blanchard, onze vaisseaux français ne purent regagner Saint-Malo et seront échoués puis brûlés près de la Hougue et de l'île de Tatihou, ainsi que trois autres près de Cherbourg.
Tour Vauban de la fortification de la Hougue.
À la suite de cette défaite, deux tours fortifiées sont construites à partir de 1694, par Benjamin de Combes, élève de Vauban, sur la butte de la Hougue et sur l'île de Tatihou. Ces tours permettent de défendre les baies de Saint-Vaast et de Morsalines contre les agresseurs.
En 1756, Antoine Alexis Perier de Salvert (1691-1757) et Antoine Choquet de Lindu (1712-1790) publient, après de longs travaux, un Mémoire sur l'établissement d'un port et d'un arsenal de la marine à La Hougue[55].
Époque contemporaine
Les travaux de fortifications se poursuivent jusqu'au XIXesiècle, période à laquelle le port de Saint-Vaast-la-Hougue est aménagé. La grande jetée est construite de 1828 à 1845 puis les quais de 1846 à 1852[56]. Des brise-lames sont ensuite ajoutés pour délimiter le port.
Le , le port de Saint-Vaast-la-Hougue est le premier port de la Manche libéré par les Alliés.
Comme dans la ville voisine de Barfleur, le port se vide à marée basse. Une écluse à l'entrée du port est inaugurée en 1982 pour en faire un bassin à flot, partagé entre un port de pêche et un port de plaisance.
Son activité économique s'est diversifiée du XVIIIeauXXIesiècle. Dans les années 1700-1800, le port était animé par la pêche professionnelle[réf.nécessaire], les marins-pêcheurs partaient pendant plusieurs jours en mer et revendaient le fruit de leur travail sur le quai. Aujourd'hui, la pêche professionnelle est toujours un axe majeur de l'économie locale, mais elle est concurrencée par le tourisme qui s'est étendu au cours du XIXesiècle. Le port est majoritairement occupé par des bateaux de plaisance français et étrangers.
Héraldique
Les armes de la commune de Saint-Vaast-la-Hougue se blasonnent ainsi: Parti d'azur à la tour de Tatihou d'or ouverte et ajourée de sable et de sable à la tour de la Hougue aussi d'or ouverte et ajourée aussi de sable sur une mer d'azur ondée de sable et d'azur de l'un en l'autre; enté d'argent à l'ancre de gueules; le tout sommé d'un chef de gueules chargé de deux léopards adossés d'or[57].
Politique et administration
Liste des maires
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1792
...
Georges Crafton
1794
...
Jacques Gabriel Hamelin
1794
1796
Louis Basset
1796
1800
Jacques Guillemette
1800
1808
Louis Basset
1808
1813
Alphonse Vaultier
1813
1823
François-Clément de Boyer de Choisy
Ingénieur du Génie
1823
1830
Gabriel Lamache
Propriétaire de parcs et négociant d'huîtres, conseiller général
1830
1835
Alexandre Asselin
1835
1837
Pierre Lépiney
1837
1848
Gabriel Lamache
Propriétaire de parcs et négociant d'huîtres, conseiller général
1848
1848
Charles Prosper Costey
1848
1860
Gabriel Lamache
Propriétaire de parcs et négociant d'huîtres, conseiller général
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[61].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[63].
En 2019, la commune comptait 1 712 habitants[Note 8], en diminution de 9,7% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Saint-Vaast-la-Hougue a compté jusqu'à 4 313 habitants en 1851.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 398
3 089
2 792
3 184
3 502
3 575
4 081
3 905
4 313
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
4 193
4 162
4 098
3 664
3 283
2 805
2 844
2 713
2 590
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 832
2 635
2 549
2 156
2 079
2 041
2 084
2 264
2 273
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2 431
2 391
2 268
2 347
2 134
2 097
2 083
2 080
1 904
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 730
1 712
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[64].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie et industrie
Industrie
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Entreprise Facnor (enrouleurs de bateaux), créée en 1981 la société a été reprise en 2013 par le groupe Wichard (Thiers)[65].
Activités
Parc à huîtres près du port de Saint-Vaast.
L'ostréiculture est une activité notoire de la ville, avec plusieurs producteurs qui vendent en France et à l'exportation. Saint-Vaast-la-Hougue, berceau de l'huître normande, dispose de 250 hectares de parcs.
Petit bateau de pêche face à l'île de Tatihou.
Le port de pêche et le port de plaisance sont en eau profonde, accessibles à marée haute, et bénéficient de l'orientation à l'est de ce côté de la côte du Cotentin. Le port de plaisance, en activité depuis 1980, comporte 665 places.
Le tourisme est une activité importante, la ville est une station balnéaire qui compte des hôtels et restaurants et aussi un camping. Saint-Vaast-la-Hougue est dénommée «commune touristique» depuis [66].
Ressources agricoles de culture maraîchère.
Vie locale
Le marché se tient rue de Verrüe le samedi matin.
Santé
Maison de retraite de Saint-Vaast-la-Hougue.
La commune compte une maison de retraite médicalisée ainsi que deux médecins généralistes et deux kinésithérapeutes. Un cabinet d'infirmières libérales se situe sur le port.
Écologie et recyclage
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Enseignement
L'école maternelle et l’école primaire Marcel-Lepaysant, réunies sur un seul site, le collège Guillaume-Fouace et la ferme aquacole du lycée maritime de Cherbourg qui prépare au baccalauréat professionnel Cultures marines.
Culture
Le Festival des Traversées Tatihou est une manifestation qui a lieu depuis 1995 au mois d'août. Ce festival des musiques du large a lieu à la fois sur le port, à la Hougue et sur l'île de Tatihou, avec un accès pédestre à marée basse.
Le Festival du Livre de Saint-Vaast-la-Hougue Ancres & Encres a fêté en sa 12eédition[67]. Michel Mourlet, Jacqueline Monsigny, Jean Raspail, Jean-Paul Rouland et Jean-Pierre Thiollet figurent parmi les auteurs qui ont participé à cette manifestation.
Sports
La commune compte un club de football, un de tennis et une école de voile (CNBSV). Les aménagements comportent un skate-parc.
Le football club du Val de Saire qui regroupe les communes de Quettehou, Réville et Saint Vaast la Hougue, fait évoluer une équipe en Ligue de Normandie et deux équipes dans les divisions de District de la Manche.
Cultes
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Intérieur de l'église Saint-Vaast.
Lieux et monuments
La chapelle des Marins, inscrite au titre des monuments historiques depuis le , est le chœur (XIIesiècle) et l'abside de l'ancienne église de Saint-Vaast, démolie en 1864. Son abside circulaire romane date du XIesiècle[68].
Les fortifications de la Hougue et de Tatihou (à partir de 1694). Les tours de Tatihou et de la Hougue sont inscrites, avec onze autres sites fortifiés par Vauban, au patrimoine mondial de l'humanité le [69]. Dans la typologie des fortifications de Vauban en fonction des différentes frontières géographiques à défendre, en l’occurrence en mer, le système des deux tours représente la protection d'un mouillage[2].
Le feu de Saint-Vaast-la-Hougue est placé à l'extrémité de la jetée, au sommet d'une tourelle octogonale métallique en fonte et fer de 11 mètres de haut. Il a été mis en service le .
L'église Saint-Vaast sans clocher du XIXesiècle. Ouverte au culte en 1861[70]: les vitraux, dont une Charité saint Martin, ont été réalisés entre 1902 et 1928 par les ateliers Lorin, dirigés par Charles Lorin[71]; l'édifice est dépourvu de clocher[72]. À l'intérieur, notamment la chaire et les fonts baptismaux proviennent de l'église de Rideauville, ainsi que la translation du crucifix se fit dans la voiture d'un certain Pierre Groult[73].
Les ruines de l'église Saint-Martin de Rideauville. Reconstruite entre 1730 et 1740, le clocher (1786) restauré en 1992 a perdu sa flèche le [70].
Le château de Saint-Vaast du XVIIIesiècle.
Le manoir de Dur-Écu (XVIIIesiècle), au hameau de Saint-Vaast. Le manoir a eu successivement deux chapelles domestiques: la première transformée en étable encore existante, l'autre dans une pièce au rez-de-chaussée bénite en 1741[70].
La ferme-manoir du Thôt. Une grande allée le relie à l'ancienne église de Rideauville.
Motte castrale de Dur Écu. Enceinte circulaire de terre[74].
L'ancienne corderie à la sortie du bourg, encore couverte de schistes[70].
La digue de la Longue Rive ou «le trava» d'une longueur de 2 706 mètres.
Le presbytère du XVIIIesiècle.
Le pont de Saire, équipé de portes à flot, construit en 1730, sur un ancien passage à gué, et en remplacement d'un pont de bois bâti en 1693[75].
La chapelle des Marins.
Fort de la Hougue.
Détail de la fortification de l'enceinte du fort de la Hougue.
La Hougue, un aperçu de la tour Vauban.
La tour Vauban.
Le phare de Saint-Vaast-la-Hougue, au bout de la jetée.
Le bord de mer.
Lieu-dit la Porte aux Dames.
Pour l'accès à Tatihou, sur roues à marée basse.
Les ruines de l'église Saint-Martin de Rideauville.
L'épicerie Gosselin.
Folklore populaire
Selon une légende locale, les lieux auraient été hanté par un moine damné «le moine de Saire», objet de plusieurs biographies[76].
Personnalités liées à la commune
François Durand (1796-1848), homme politique français, maire de Caen et député du Calvados, y est né.
François Roulland (1817-1875), médecin et homme politique français, maire de Caen de 1870 à 1875, y est né.
Louis Lacombe (1818-1884), pianiste et compositeur, y est mort.
Eugène Boudin (1824-1898), peintre normand qui, entre 1879 et 1883, à peint à Saint-Vaast une trentaine de toiles dont: Port de Saint-Vaast, La Hougue, Tatihou[77].
Frank Myers Boggs (1855-1926), peintre a qui l'on doit notamment les toiles: Marée basse à Barfleur, quai à Saint-Vaast, Vue de Morsalines[77].
Jean Hubert (1885-1927), concepteur d'avions et pionnier de l'aviation française, y est né.
Jean Surin (1912-1945), résistant et inspecteur de police, y est né.
Marine à Saint-Vaast-la-Hougue, 1892 Collection privée, vente 2011
Jumelages
Bridport(Royaume-Uni)depuis 1979.
Dans la fiction
L'enseigne du Soleil Royal. roman / Bruno Robert; ill., Daniel Lordey. - Paris: P. Téqui, 2007 - (collection Défi; 25) (ISBN978-2-7403-1386-2)
Dans la série Les Treize Vents de Juliette Benzoni l'action se situe en partie dans la région de Saint-Vaast-la-Hougue. Quatre tomes composent le récit:
Le Voyageur - Pocket (ISBN2-266-11475-1);
Le Réfugié - Pocket (ISBN2-266-11487-5);
L'Intrus - Pocket (ISBN2-266-06558-0);
L'Exilé - Pocket (ISBN2-266-11477-8).
La série Les Six Compagnons de Paul-Jacques Bonzon compte un tome Les Six Compagnons et la Bouteille à la mer qui a pour cadre Saint-Vaast-la-Hougue et les Îles Saint-Marcouf.
Les Foulards Rouges - F. H. Fajardie - Livre de Poche
La ville et ses environs servent de cadre également à la série Tombelaine dessinée par Bernard Capo sur un scénario de Gilles Chaillet.
La bande-dessinée Livret de Phamille de Jean-Christophe Menu (ISBN978-2-90902-054-9) se déroule en partie à Saint-Vaast-la-Hougue, où l'auteur réside avec sa compagne[81].
Le roman Oraison fun de Michel Hoëllard (ISBN978-2-35122-171-6) consacre un bon quart de ses 330 pages à Saint-Vaast-la-Hougue.
Nadine Mousselet, Les Disparus de Tatihou, éditions Epona, 2019 (ISBN979-10-94524-17-6) situe son action dans une colonie de vacances sur l'île Tatihou.
Le film La Marie du Port (1949) a été tourné en partie à Saint-Vaast-la-Hougue[82].
Le film Le Mur de l'Atlantique (1970) a été tourné en partie à Saint-Vaast[82].
Le film Tumultes (1990) a été tourné en partie à Saint-Vaast[82].
Philatélie
En 1983, un timbre faisant partie de la série Personnages célèbres à l'effigie de Max-Pol Fouchet, rouge et noir, de valeur 1,80 franc surtaxé de 0,40 franc, comporte Vézelay en 2eplan. Ce timbre a bénéficié d'une vente en 1erjour le à Saint-Vaast-La-Hougue et à Vézelay. Il porte le no282 au catalogue Yvert et Tellier[83].
En 2020, à la suite de l'élection de Saint-Vaast village préféré des Français 2019, un timbre est émis au tarif lettre verte à 0,97€. Il est mis en vente officielle le , après une vente en 1erjour le jeudi à Saint-Vaast.
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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