Ploudiry est située au centre du triangle formé par les villes de Landivisiau (au nord-est), de Landerneau (au nord-ouest) et de Sizun (au sud); située dans le Haut Léon, un peu au nord des Monts d'Arrée, la commune est constituée pour l'essentiel par un plateau assez bosselé allant de 188 mètres, une altitude rencontrée aussi bien dans la partie orientale de son finage, entre le hameau de Rolocaré et le bois de Saint-Antoine, qu'à sa limite occidentale, au lieu-dit Ty Garde (le bourg de Ploudiry lui-même atteignant 187 mètres à l'emplacement du château d'eau), et s'abaissant progressivement vers le sud (jusqu'à 104 mètres au niveau du hameau de Leuzeureugan) que vers l'est où une partie
amont de la vallée de l'Élorn lui sert de limite communale (l'Élorn coule à cet endroit entre 80 et 63 mètres d'altitude) avec Sizun, et surtout vers le nord où une partie située plus en aval de cette même vallée de l'Élorn lui sert également de limite communale, cette fois-ci avec Bodilis, ce fleuve côtier coulant à cet endroit entre 30 et 26 mètres d'altitude. La rive gauche de la vallée de l'Élorn, dont le versant est très pentu, est restée pour l'essentiel boisée, formant le bois de Saint-Antoine dans sa partie amont et le bois de Kerfaven dans sa partie aval.
Le paysage agraire traditionnel de Ploudiry est celui du bocage avec un habitat rural dispersé en hameaux et fermes isolées.
Transports
Ploudiry n'est desservi que par des routes départementales (le CD 35 traverse le bourg, venant à l'ouest de La Martyre et se dirigeant à l'est vers Loc-Eguiner; le CD 764 (ancienne route nationale 164 déclassée), allant de Carhaix à Landerneau, traverse la partie sud du territoire communal ;le CD 30, qui longe la partie orientale de la commune en empruntant la vallée de l'Élorn, allant de Sizun au sud en direction de Landivisiau est beaucoup plus fréquenté, mais ne dessert pas véritablement la commune) ou communales.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 17,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 9,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Pencran», sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6°C et la hauteur de précipitations de 1 465 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Landivisiau», sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 7 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[11], à 11,2°C pour 1981-2010[12], puis à 11,5°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Ploudiry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (39,7%), terres arables (37%), forêts (11,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5%), mines, décharges et chantiers (3%), prairies (1,9%), zones urbanisées (1,4%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploediri en 1173, Ploeziry en 1292, Ploediri vers 1330 et Ploueziry en 1357[21].
Ploudiry signifierait «La paroisse des chênes»[22]. L'étymon indo-européen *deru- (avec le sens polysémique de solide, ferme comme un arbre) se retrouve en effet dans le sens de chêne, l'arbre par excellence, dans le gaulois dervos[23].
Histoire
Préhistoire
L'allée couverte de Gorre Coat, longue de 13 mètres, se trouve dans le bois de Kerfaven[24].
Origines
Ploudiry était autrefois une paroisse très importante, qui avait pour trèves Pencran, Loc-Éguiner, La Roche, La Martyre et Pont-Christ, toutes devenues communes à l'exception de la dernière, qui a été absorbée par La Roche-Maurice[25]. La paroisse incluait aussi Saint-Julien de Landerneau et même, plus anciennement, Le Tréhou et Tréflévénez. L'église Saint-Pierre de Ploudiry était un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Daoulas[26]. Les seigneurs de Rohan, installés à La Roche-Maurice, et de Brézal, en Plounéventer, se disputaient le titre de seigneurs préminenciers.
À partir probablement du Xesiècle Ploudiry est une enclave au sein du Diocèse de Cornouaille, qui est rattachée au Diocèse de Léon.
En 1173, la paroisse est mentionnée sous le nom de Ploediri.
Les premiers prieurs-recteurs dont les noms sont connus sont Olivier an Mesgoez (1474-1482), frère Riou du Guermeur (1495-1518), frère Jean Le Goarant (1535-1542), Olivier du Chastel (aussi abbé de Daoulas), frère Jean Simon (1569-1571). D'autres, plus tardifs, sont également connus comme Louis Le Vergotz (1669-1692), le frère Pinson (1705) ou Le Bris, recteur à partir de 1785.
Vers 1770, on comptait pour Ploudiry et ses trèves environ 4 700 habitants dont 1 320 pour Ploudiry, 950 pour La Martyre, 640 pour Loc-Eguiner, 525 pour Pencran, 525 pour La Roche-Maurice, environ 300 pour Pont-Christ et 570 pour Saint-Julien de Landerneau[27].
Moyen Âge
Le Ny est une maison d'ancienne extraction chevaleresque ayant pris part aux réformations et montres de 1426 à 1534 pour le compte de Ploudiry, Taulé, Le Drennec, Landouzan, Guiclan, Saint-Thégonnec; la famille était seigneur de Trébrit, de Penanguer et de l'Île-Yvon, en Ploudiry, ainsi que de maint autres lieux[28].
Du XVIesiècle au XVIIIesiècle
Les «juloded» de Ploudiry
Ploudiry se trouvait au cœur de la zone toilière du Haut-Léon qui fut très prospère aux XVIIeetXVIIIesiècles. Jean-François Brousmiche a écrit vers 1830 qu'il existait «dans Ploudiry des cultivateurs marchands de toiles qui posséd[aient] des fortune de six, dix et même douze mille francs de revenu»[29]. Charlotte Berthou, de Botlavan en Ploudiry, laisse à sa mort en 1742 un patrimoine de 20 256 livres dont 73% consiste en toile ou fil. Quarante kanndi ont été recensés à ce jour sur le territoire de la commune actuelle de Ploudiry, c'est après Plounéour-Ménez, Commana et Sizun, la commune qui en comptabilise le plus. La densité des métiers à tisser y était forte: 106 pour 100 inventaires après décès (ce qui s'explique par la présence dans certaines maisons de plusieurs métiers à tisser) contre 55 à 60% en moyenne pour l'ensemble de la zone toilière du Haut-Léon[27].
Le plus connu des «juloded» de Ploudiry fut Alain Pouliquen (né le à Resloas en Plounéour-Ménez, fils d'Hervé Pouliquen et Marie Cam, propriétaire, décédé le à Landerneau, marié le à Ploudiry avec Marie Croguennec). Leur fils, Alain Pouliquen, du village de Mescoat, né le au village de Mescoat, fut aussi un «julod» connu. Tous les deux furent maires de Ploudiry.
Article détaillé: Julod.
Le , après avoir fait relâche au village de Kéréon en Guimiliau, sept chouans dirigés par Jean François Edme Le Paige de Bar, prennent en otage Alain Pouliquen, propriétaire et fabricant de toiles au village de Mescoat en Ploudiry, le conduisent au village de Lestrézec en Berrien où il est menacé de mort, puis à Scrignac où Le Paige de Bar bénéficie de complicités[30], et le font chanter jusqu'à ce qu'il écrive dans les jours qui suivent plusieurs lettres à ses enfants exigeant une rançon de 30 000 livres, à déposer tantôt à l'auberge du Squiriou, tantôt dans une auberge de Carnoët où elle est finalement remise à Le Paige de Bar, l'otage étant enfin libéré le [31].
Lors de l'enterrement d'Alain Pouliquen (père), le , l'abbé de Troérin écrit à son propos:
«Ce Pouliquen pensait bien et était l'une des fabriques (membre du conseil de fabrique) que j'avais nommé au nom de Mgr. Il pensait aussi bien que son père pensait mal. C'est le Pouliquen de Ploudiry, si riche paysan avant la Révolution, et devenu trois fois au moins plus riche depuis par ses acquêts de biens nationaux. C'est ce Pouliquen auquel les Chouans ont enlevé 60 000 livres[32] par la peur qu'ils lui ont faite et qui, dans la crainte qu'on ne lui eût enlevé le reste, est venu habiter à Landeneau, où il a de temps en temps peur du diable (...). Il a dans le cimetière de Ploudiry les plus beaux sapins possibles et de quoi à faire sa châsse et celle de toute sa famille[33].»
Les pauvres et la mendicité à Ploudiry
Selon une étude faite en prenant comme référence l'année 1760 à partir du rôle de la capitation, sur 100 paysans capités de Ploudiry, «3 à 5% sont riches, 20% sont aisés, 30% sont des petits paysans, alors que 45% sont domestiques, journaliers ou tisserands». La même étude précise que «4 à 8% de la population, qui ne sont pas capités, sont acculés à vivre de la mendicité» et que les domestiques sont alors 325 sur le territoire de la paroisse[27].
Dans l'enquête sur la mendicité dans le Léon ordonnée en 1774 par Jean-François de la Marche, le recteur de Ploudiry cite parmi les sources de la mendicité «certains mariages faits entre mendiants couverts d'infirmités, malgré la résistance et la fermeté des recteurs. De cet assemblage mal assorti naît une infinité de malheureux, héritiers des maux des auteurs de leurs jours, qui dégradent l'espèce humaine. Sortis du seuil de l'indigence, nés avec des maladies incurables, presqu'abandonnés dès qu'ils commencent à respirer, ils ne perpétuent qu'une génération faible peu propre à l'État et toujours à charge des paroisses. (...) Un pauvre tisserand, un journalier (..), quelque laborieux qu'ils soient, ne peuvent fournir à la subsistance de six ou sept enfants dans le bas âge»[34]. Le même curé écrit qu'à Pont-Christ «les trois-quarts des habitants sont à l'aumône».
Ploudiry en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ploudiry en 1778:
«Ploudiry, à 6 lieues au sud-sud-ouest au sud de Saint-Pol-de-Léon, son évêché; à 40 lieues de Rennes; et à une lieue et demie de Landerneau, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Lesneven et compte 4 500 communiants[35], y compris ceux de Loc-Eguiner, Pencran, Roche-Maurice, La Martyre et Pont-Christ, ses trèves; la cure est présentée par l'Évêque. Des terres en labeur, des prairies, des landes, des vallons, des coteaux, des ruisseaux et le bois de la Ferse [bois de Kerfaven actuel probablement], qui peut avoir une lieue de circuit, voilà ce que renferme ce territoire[36].»
Révolution française
Les deux députés représentant la paroisse de Ploudiry lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le étaient Alain Pouliquen et Olivier Léon[37].
Le , après avoir fait relâche au village de Kéréon en Guimiliau, sept chouans prennent en otage Alain Pouliquen, propriétaire et fabricant de toiles au village de Mescoat en Ploudiry, le conduisent au village de Lestrézec en Berrien où il est menacé de mort, puis à Scrignac où De Bar bénéficie de complicités[38], et le font chanter jusqu'à ce qu'il écrive dans les jours qui suivent plusieurs lettres à ses enfants exigeant une rançon de 30 000 francs, à déposer tantôt à l'auberge du Squiriou, tantôt dans une auberge de Carnoët où elle est finalement remise à De Bar, l'otage étant enfin libéré le [39].
Le XIXesiècle
Quand le nouveau recteur de Ploudiry, un ancien prêtre réfractaire, lança en 1804 un interdit sur Tanguy Mocaër, ancien recteur constitutionnel, celui-ci sortit de l'église paroissiale, suivi de toute l'assistance[40].
A. Martevill et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ploudiry en 1845:
«Ploudiry (sous l'invocation de saint Pierre): commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, moins ses trèves Pencran, Loc-Eguiner, La Roche-Maurice, La Martyre et Pont-Christ, toutes devenues communes, excepté la dernière absorbée par La Martyre [en fait absorbée par La Roche-Maurice]; aujourd'hui cure de deuxième classe; chef-lieu de perception. (...) Superficie totale: 2 721 hectares, dont (...) terres labourables 1 001 ha, prés et pâtures 358 ha, bois 257 ha, vergers et jardins 22 ha, landes et incultes 840 ha (...). Moulins: 6 (de Ménaouen, de Rozarvilin, de Pennafers, de Saint-Jean, à eau). Il existe, outre l'église, trois chapelles, mais il n'y a de pardon annuel qu'au chef-lieu. Les agriculteurs se livrent à l'élève des chevaux. On voit en cette commune quelques hêtres et quelques ormes, peu de chênes, point d'arbres fruitiers, non plus qu'aucun arbre qui puisse être employé dans les constructions. (...) Jadis les diverses parties de cette commune étaient séparées par des cours d'eau; sur le principal de ceux-ci, au Pont-Meur, on a établi depuis quelques années un pont qui fait communiquer Ploudiry avec ses anciennes trèves, La Martyre et Loc-Eguiner [faux, les auteurs confondent avec Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec où le pont de Pont-Meur permet de traverser la Penzé ]. La route de Carhaix à Landermeau traverse [en fait elle longe la limite communale] cette commune du nord-est au sud-ouest. Géologie: la roche schiste-argileuse forme presque tout le sous-sol. On parle le breton[42].»
Entre 1871 et 1880 au moins, François De L'Estang du Rusquec, propriétaire à Tréflévénez, est conseiller général du canton de Ploudiry[43]. Lors des élections de 1880, il obtient 869 voix sur 995 suffrages exprimés[44].
En 1879, «l'école des filles de Ploudiry se tient actuellement dans un ancien ossuaire sombre et humide et qui menace ruine. La construction d'une Maison d'École est indispensable et urgente. La commune, qui présente un projet s'élevant à 11 000 francs, ne pouvant contribuer à la dépense que pour une somme de 4 000 francs, demande à l'État et au département un secours de 7 000 francs[45]». La construction d'une école de filles à Ploudiry est programmée en 1880[46]. L'école des garçons, qui a besoin de réparations urgentes, bénéficie en 1880 d'une subvention du Conseil général du Finistère[47].
Dans son roman L'Auberge du Grand-cerf publié en 1882, E. Parmentin évoque à trois reprises la foire de Ploudiry et son marché aux chevaux[48].
Les transports étaient alors difficiles, comme en témoigne ce récit d'un voyageur venu de Brest pour participer à une chasse au loup à Ploudiry en 1882:
«Après une demi-heure de wagon, nous débarquons à Landivisiau. Un omnibus attelé de deux maigres bidets nous attend. Nous nous empilons et nous partons un peu moins vite qu'au pas. À la première montée, notre automédon nous déclare qu'il faut descendre. Il nous avoue que ses bêtes sont dans l'impossibilité de nous hisser plus haut. Mais la côte devient de plus en plus raide, la voiture vide s'arrête encore et le voiturier vient nous prier de pousser à la roue, si nous voulons, pour qu'il puisse continuer sa route. Nous donnons un vigoureux coup d'épaule et le lourd véhicule s'ébranle. (...) Nous cheminons longtemps à travers un pays affreux. Enfin, nous apercevons un chien noir qui jappe sur la route; à droite et à gauche, quelques masures en délabre; nous sommes à Ploudiri[49].»
Le XXesiècle
La Première Guerre mondiale
Ploudiry: le monument aux morts.
Le monument aux morts de Ploudiry porte les noms de 65 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale; parmi eux, Jean Floch est un marin disparu en mer le lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner au large des côtes syriennes; Alain Cren est décédé alors qu'il était prisonnier en Allemagne; Pierre Roquinarc'h a été tué à l'ennemi le à La Clytte (Belgique); les autres sont décédés sur le sol français[50].
L'Entre-deux-guerres
En 1921 est créée la caisse locale de Ploudiry dépendant de la caisse régionale de Bretagne des Assurances mutuelles agricoles (ancêtre de l'actuel Groupama[51]) dont le siège est à Landerneau[52].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploudiry porte les noms de 9 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale; parmi eux Jean Moal et Joseph Sanquer sont décédés à Oran (Algérie), Jean Léon à Sully-sur-Loire, Jean Floch à Essen (Allemagne); Louis Gallou a été tué à l'ennemi le à Arthonnay (Yonne); Alain Bozec et Guillaume Kerdilès à Ploudiry et Yves Pennec au Cloître-Saint-Thégonnec[50].
Jean Sizorn, né en 1923 à Ploudiry, décédé en 2001 à Landerneau, fut un résistant FTP actif pendant la Seconde Guerre mondiale[53].
Langue bretonne
L'adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Le label Ya d’ar brezhoneg de niveau 1 a été remis à la commune le .
D'or au chêne arraché de sable, englanté de gueules.
Devise
Me dister ha derw uhel, Dalhit song eus ar gentel
Détails
La devise de la commune peut se traduire par «Gland chétif mais chêne grandiose, retenez bien ma leçon» ou encore «Le moindre gland devient chêne majestueux», d'où le thème général du blason. Conception: Fons de Kort. Présenté sur le site officiel de la commune[70]
Démographie
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 570
1 276
1 263
1 440
1 497
1 600
1 664
1 776
1 678
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 631
1 467
1 487
1 478
1 528
1 487
1 513
1 514
1 422
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 371
1 335
1 369
1 244
1 272
1 186
1 094
1 038
930
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
854
770
677
736
822
809
881
887
895
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
933
913
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[71] puis Insee à partir de 2006[72].)
Histogramme de l'évolution démographique
Monuments et sites
Ploudiry, église paroissiale, la façade vue de l'ouest.
Ploudiry, église paroissiale: le porche.
Ploudiry, église paroissiale: détail du porche 1.
Ploudiry, église paroissiale: porte méridionale.
Ploudiry, église paroissiale vue septentrionale.
Ploudiry, église paroissiale, la flèche.
L’église paroissiale Saint-Pierre a été reconstruite entre 1854 et 1857 par Joseph Bigot; des parties de l'église précédente ont été conservées (abside, bas-côté sud); elle datait de 1700 comme le prouve l'inscription située sur le bas-côté sud: «Cette église a été rebâtie de nevee l'an 1700 lors fabriques Jean Kerbrat - Joseph Hellouet». Le porche sud date de 1665[73]. La maîtresse-vitre de l'église, qui date de la fin du XVIesiècle, a été décrite par Jean-Pierre Le Bihan[74] et comprend une Crucifixion dans sa partie supérieure et des scènes de la Passion du Christ dans sa partie inférieure (la Cène, Jésus-Christ au Jardin des Oliviers, l'Arrestation du Christ). L'église possède trois retables: celui du Rosaire[75] (1643, peint par François Le Cocq, peintre à Saint-Pol-de-Léon), celui du Saint-Nom-de-Jésus (1657, provient de l'église de La Martyre, transféré en 1793 à la suite d'un arrêté du district de Landerneau), et celui du maître-autel (XVIIIesiècle). La chaire à prêcher est du XVIIesiècle et les fonts baptismaux datent du XVIIIesiècle. De nombreuses statues décorent l'église dont celles de saint Michel, de saint Herbot, de sainte Barbe, de saint Yves, etc. ainsi qu'un Ecce Homo et une Pietà. Le bénitier à l'entrée de l'église porte l'inscription: ASPERGES ME D(OMI)NE YSSOPO et le calice en vermeil S.JAN.1648.M.CESSOV.P.NOVEL.OMNES.F.EN.PLOUDIRI. Un autre bénitier porte l'inscription: CETTE PISCINE A ESTE FAICT FAIRE PAR Y PAPE P. EN SA VIE L.A.1675.. En 1957 de nouveaux vitraux, signés Job Guével, ont été réalisés, l'un consacré à saint Pierre, l'autre à la Vierge.
Ploudiry, église paroissiale, le chœur.
Ploudiry, église paroissiale, le maître-autel, vue d'ensemble.
Ploudiry, église paroissiale, le maître-autel, partie centrale.
Ploudiry, église paroissiale, détail de la frise du maître-autel 1.
Ploudiry, église paroissiale, détail de la frise du maître-autel 2.
Ploudiry, église paroissiale, autel du rosaire.
Ploudiry, église paroissiale, autel du rosaire (tableau avec médaillons).
Ploudiry, église paroissiale: fonts baptismaux avec baldaquin.
Ploudiry, église paroissiale, bannière de procession.
L'ossuaire (ou reliquaire), transformé en chapelle Saint-Joseph, date de 1635 mais a été restauré en 1731. L'ange situé au-dessus du bénitier extérieur tient une banderole avec l'inscription: BONNES.GENT.QVI.PR.ICY.PASSEZ.PRIEZ.DIEU.POVR.LES.TREPASSEZ.; sur mes chapiteaux des gaines: G.GOULM.Y.BOSEC.FABRIC/QVES/EN.LAN.1635; sur le clocheton: CE.RELIQUAIRE.A.ETE.REBATI.LORS.FABRIQVES.D.M.H.LE GVEN..INIZAN.1731.
Ploudiry: l'ossuaire, vue d'ensemble 1.
Ploudiry: l'ossuaire, la porte d'entrée.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: l'Ankou.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: le guerrier.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: le juge.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: la noble dame.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: le laboureur.
Ploudiry, détail de l'ossuaire: bénitier extérieur et sa banderole.
La chapelle Saint-Antoine, en forme de croix latine, date du XVIIesiècle et possède des retables de la même époque, ainsi que plusieurs statues dont une de saint Pol ainsi qu'un Ecce Homo. Le calvaire de la chapelle Saint-Antoine date de 1689 et une fontaine, datant aussi du XVIIesiècle, se trouve à proximité.
La chapelle Saint-Antoine (XVIIesiècle) et son calvaire.
Le calvaire près de la chapelle Saint-Antoine.
Détail du calvaire de la chapelle Saint-Antoine
Inscription située sur le socle du calvaire près de la chapelle Saint-Antoine et portant la date de son érection (1689).
La fontaine située en contrebas de la chapelle Saint-Antoine.
Douze croix et calvaires sont recensés sur le territoire de Ploudiry[77] dont la croix du cimetière (date du XIVesiècle), la croix de Kerlann[78] qui date du XVesiècle, le calvaire de Primel (du XVIesiècle, la croix dite Cros ar Pap à Kerbader[79] (qui date aussi du XVesiècle), la croix de Botvalan (XIXesiècle), etc.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz): le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [(ISBN2-9505493-1-4)]
Jean-François Brousmiche, Voyage dans le Finistère en 1829, 1830 et 1831, Quimper, réédition 1977, page 10
Parmi les complices arrêtés peu de temps après, Charles Le Foll, cultivateur et marchand de bœufs à Rustang en Scrignac; Corentin Jaffray, de Scrignac; Maurice Le Masson, aubergiste au Squiriou; Joseph Guitton, du Cosquer du Run en Carnoët,etc. Charles Le Foll, Corentin Jaffray et Joseph Guitton sont condamnés à mort par le tribunal spécial de Quimper le (19 pluviôse an XI) et guillotinés quatre jours plus tard
Une contradiction sur le montant de la rançon existe par rapport au texte précédent
Lettre de l'abbé de Troérin en date du 11 septembre 1807 à Mgr Dombidau de Crouseilhes, Archevêché de Quimper, Archives générales, citée par Yves Le Gallo, "Une caste paysanne du Haut-Léon: les «juloded»", Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1981, consultable http://bgv.free.fr/genealogie/docs/juloded.pdf
Parmi les complices arrêtés peu de temps après, Charles Le Foll, cultivateur et marchand de bœufs à Rustang en Scrignac; Corentin Jaffray, de Scrignac; Maurice Le Masson, aubergiste au Squiriou; Joseph Guitton, du Cosquer du Run en Carnoët, etc. Charles Le Foll, Corentin Jaffray et Joseph Guitton sont condamnés à mort par le tribunal spécial de Quimper le (19 pluviôse an XI) et guillotinés quatre jours plus tard
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