Carnoët [kaʁnwɛt] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. La commune abrite le site de la Vallée des saints.
Ne doit pas être confondu avec Clohars-Carnoët.
Carnoët | |
![]() Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul et son calvaire. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Guingamp |
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération |
Maire Mandat |
Pascal Leyour 2020-2026 |
Code postal | 22160 |
Code commune | 22031 |
Démographie | |
Population municipale |
653 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 22′ 07″ nord, 3° 31′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 87 m Max. 235 m |
Superficie | 42,06 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carhaix-Plouguer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Callac |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Située à la limite du Finistère, mais placée dans le département des Côtes-d'Armor, Carnoët fit partie historiquement du Poher en Cornouaille. Occupant les hautes vallées de l'Aulne et de ses affluents, sur les sommets les plus élevés de la Basse-Bretagne, le Poher s’étend d’est en ouest sur une cinquantaine de kilomètres, des frontières orientales de Glomel, Rostrenen, Kergrist-Moëlou et Maël-Pestivien dans les Côtes-du-Nord, aux limites occidentales de Châteauneuf-du-Faou, Plonévez-du-Faou, Loqueffret, Brennilis, et Botmeur, dans le Finistère, et sur une trentaine de kilomètres du nord au sud, des monts d’Arrée aux montagnes Noires et au cours moyen de l'Aulne.
La commune se trouve dans le prolongement oriental des monts d'Arrée. C'est une zone de divergence hydrographique, plusieurs cours d'eau ayant leur source dans la région. Des affluents de rive droite de l'Hyères drainent la partie orientale et méridionale du finage communal, notamment le ruisseau de Kerandraou et son affluent le ruisseau de Prajou Kerderrien qui servent de limite communale avec Plourac'h et Plusquellec. L'Hyères elle-même servant un temps de limite communale au sud-est avec Duault, Locarn et Trébrivan. Des affluents de rive gauche de l'Aulne, notamment le Voaz Venn et le ruisseau de Rospellem, drainent la partie nord-ouest du territoire communal. L'Aulne lui-même servit un temps de limite communale avec Scrignac (et de limite départementale entre les Côtes-d'Armor et le Finistère).
« Tout le versant de l'Hyères forme des paysages très pittoresques ; rien n'y manque : coteaux, collines, ravins, bois, prairies, ruisselets murmurant sous l'herbe, des champs bien cultivés, des vergers nombreux, dont les arbres, au printemps, se couvrent de neige, et à l'automne, de fruits dorés. Des clochers nombreux apparaissent à l'horizon (...)[1]. »
La colline dénommée antérieurement Tossen Sant Weltas (« colline de saint Gildas ») et désormais appelée curieusement « Vallée des Saints » constitue, à l'ouest du finage communal, avec ses 238 mètres le point le plus élevé du territoire communal, dominant toute la région. Les altitudes s'abaissent progressivement vers l'est. Le bourg de Carnoët, situé en position relativement centrale dans le finage communal, s'élève à environ 200 mètres d'altitude. La déclivité augmente vers les périphéries de la commune, tant vers le nord (144 mètres dans la vallée du ruisseau de Prajou Kerderrien à l'extrême nord de la commune) que vers l'ouest (l'Aulne coule à 118 mètres d'altitude à sa confluence avec le ruisseau de Rospellem). Elle est encore plus marquée à l'est et au sud-est où l'Hyères coule à 102 mètres d'altitude à sa confluence avec le ruisseau de Kerandraou lors de son entrée et à 90 mètres au sud de Stanger Izella, à sa sortie du territoire communal).
La commune présente un paysage agraire de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et de fermes isolées. La forêt de Fréau, située pour l'essentiel dans la commune voisine de Poullaouen, déborde légèrement sur l'ouest du territoire communal.
Le sous-sol est principalement schisteux, parfois ardoisier. Des roches éruptives ont traversé par endroits le schiste ; des grès affleurent au sud et au sud-ouest du bourg.
Scrignac Finistère Bolazec Finistère |
Plourac'h | Plusquellec |
Poullaouen Finistère |
![]() |
Duault |
Plounévézel Finistère |
Treffrin, Trébrivan | Locarn |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 082,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à 49 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Carnoët est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,3 %), zones agricoles hétérogènes (41,4 %), prairies (7,3 %), forêts (2,3 %), zones urbanisées (0,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la commune est Karnoed en breton. Le nom est formé sur le breton karn qui signifie tas de pierre, avec le suffixe -oed qui lui désigne un ensemble[22]. Selon une autre version, il signifierait « le rocher du bois » ou « le cairn du bois », les cairns étant nombreux dans la région[23].
À la fin du XIXe siècle, on répertoriait à Carnoët deux menhirs de trois et cinq mètres de haut. Le premier se situe près du village de Toul-ar-C'hoat. Le second qui se trouvait près du village de Lein fut détruit vers 1875 lors de la construction de la route allant de Carnoët à Trévenec. On le brisa pour empierrer la nouvelle route[24]. La commune abrite également cinq tumulus: Saint-Gildas, Saint-Corentin et les trois tumuli de Trélan.
Le Poher eut pour capitale la ville de Carhaix. À l'origine, Vorgium, l'antique ville gauloise des Osismes, était le centre routier gallo-romain le plus important de l'Armorique occidentale. La voie menant vers Lannion, Coz Yaudet et Perros-Guirec, au nord, avait un embranchement à Carnoët se dirigeant vers Morlaix et Saint-Pol-de-Léon.
Des traces d'occupation romaine existent. Trois voies romaines passaient par Carnoët) : Rospellem fournit de fréquents débris de briques romaines et un fragment de route pavée conduit de ce manoir à la chapelle Saint-Cadou[25]. Selon la tradition, un camp romain aurait existé sur la colline de Tossen Sant Weltas. Aucune fouille ne l'a découvert même si un enclos a été identifié en 1931. Par contre, « les substructions d’une villa gallo-romaine avec conduits hypocaustes » ont été localisées près de la chapelle Saint-Gildas en 1959 par Roland Giot[26].
Carnoët, paroisse très ancienne, issue d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Poullaouen, fut une prébende du chapitre de Quimper dès le XIIIe siècle.
Des chapelles ont existé à Croaspérou, Kerranna, Kerautem, Locmaria, Lok Miquel, le Pénity, Saint-Cado, Saint-Conogan, Saint-Corentin, Saint-Efflam et Saint-Gildas ou Sant Veltas. Entre Hibridou et Le Guermeur un enclos porte le nom de Parc ou Placen ar Chapel. Les chapelles de Croaspérou, Kerranna, Locmaria, Lok Miquel, Saint-Conogan de Gollod-ar-River, Saint-Efflam de Lestern, sont maintenant détruites.
Il a pu exister un établissement religieux à Trévenec. Le château et la chapelle n'existent plus aujourd'hui.
En 1197, la colline de Tossen Sant Weltas aurait été le lieu d'une bataille, dite "bataille de Saint-Gildas", opposant des troupes bretonnes qui auraient battu celles de Richard Cœur de Lion[27]. Arthur de la Borderie a cru, à tort, pouvoir affirmer l'existence d'un monastère au sommet de cette colline[28].
Carnoët ou Carnot, était une chastellerie comprenant cette paroisse et celles de Plourac'h et de Trébrivan. Elle renfermait en Carnoët, les châteaux de terre (mottes féodales) de Rospellem, près de la chapelle Saint-Cado, encore utilisée au XVIe siècle, pendant la Ligue, et celui de Tossen Sant Weltas (sur le site de ce qui est désormais la Vallée des Saints), voisin de l'enceinte fortifiée de Parc Menez Bihan. En Plourac'h se trouvait le château de Castel ar Poder, près de Bourgerel, dont il ne reste que les douves. En Trébrivan une vaste enceinte de terre domine le bois de Kerhuel.
La chastellerie de Carnoët (l'ancienne forteresse de la châtellenie se trouvait sur la colline Tossen Sant-Veltas) relevait de Carhaix au bailliage de Duault, avec prééminences d'église et justice patibulaire à 4 piliers de justice au bourg de Carnoet. Elle appartint aux familles Riou (XIIIe – XIVe siècles), de Rostrenen (XVe siècle), du Pont-Labbé (XVe-XVIe), de Foix, du Chastel, du Quellenec, de Parthenay, Guynement, de Beaumanoir(XVIe- XVIIe), de Cossé, du Guémadeuc, Vignerot, de Gramac'h, Vignerot du Plessis-Richelieu, Le Bigot de Langle et Fleuriot de Langle (XVIIIe).
Les autres principaux fiefs de la paroisse étaient Kerandraon, Kerautem, et Langle. Kerandraon, manoir avec juridiction, fut incendié par les Bonnets Rouges en 1675. Ce fief appartenait, au XVIIIe siècle à la famille Cleuz du Gage.
Kerautem, connu dès 1421, appartint à la famille de ce nom jusqu'en 1730 où il passa par alliance à la famille Kermerc'hou du Cosquer, puis à la famille de Kermerc'hou de Kerautem
Langle, uni à la seigneurie de Kerjégu, en Poullaouen, relevait directement de Carhaix avec haute justice à 4 piliers en Carnoët et juridiction en Landeleau, Carhaix-Plouguer, Plounévézel, Plouyé et Poullaouen. Cette seigneurie fut possédée par les familles Guillaume, Lebigot et Fleuriot suivant l'Histoire de Carnoët extraite de Le Poher, Finistère et Côtes-du-Nord, dont l'auteur est Henri Frotier de La Messelière, publié en 1949 par Les Presses bretonnes de Saint-Brieuc.
Pendant les Guerres de la Ligue, le brigand ligueur Guy Éder de La Fontenelle établit un temps son quartier général au château de Rospellem[29].
La chapelle Saint-Gildas fut édifiée au XVIe siècle non loin du Tossen Sant Weltas, ancienne forteresse de la chastellerie de Carnoët[30]. Le clocher, plus moderne, est daté de 1757. On remarque sur les contreforts, les armes des Tournemine, de Kerautem, etc., Plusieurs sculptures extérieures sont particulièrement curieuses, à l'intérieur belles statues et sculptures du XVIe siècle. La chapelle Notre-Dame du Pénity, est une construction du XVIe siècle ; celle de Saint-Cado, date seulement du XVIIIe siècle.
Des gisements de plomb argentifère et cuivre furent exploités par une compagnie anglaise à partir de 1711, mais l'exploitation minière cessa au bout de 4 ou 5 ans. L'exploitation fut reprise épisodiquement à partir de 1740, principalement entre 1776 et 1780 (un puits atteignant la profondeur de 123 mètres), par la Compagnie de Poullaouen et du Huelgoat, mais l'envahissement par l'eau obligea de cesser l'exploitation minière[31].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Carnoët en 1778 :
« Carnoët ; ancienne châtellenie, sur une hauteur ; à 12 lieues et demie au nord-est de Quimper, son évêché ; à 29 lieues et demie de Rennes et à 2 lieues de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, relève du Roi et ressortit au siège royal de Carhaix. On y compte, y compris ceux de Saint-Corentin, sa trève, 2 000 communiants[32]. Son territoire, montagneux et peu cultivé, ne renferme presque que des landes, des bois et la forêt de Fréau, qui appartient au Roi et peut contenir 992 arpents de terrain. La rivière d'Aulne prend sa source dans les environs de cette forêt, qu'elle arrose à l'ouest. À un tiers de lieue au sud se trouve l'ancienne chapelle de Saint-Corentin, maintenant trève ou succursale de cette paroisse. On y voit aussi la chapelle de Saint-Gildas (...). Les maisons nobles du territoire de Carnoët sont Kerjegu, l'Angle et Carnot, hautes, moyennes et basses justices[33], à M. Fleuriot de l'Angle[34] ; Kerandraon, moyenne et basse justice, à M. de Locmaria ; le château de Gourlan, situé sur le bord de la forêt, et Kerautem[35]. »
C'est en vain que « en 1790, les paroisses de Plévin, Paule, Trébrivan, Carnoët, Maël-Carhaix et Duault demandèrent à être rattachées au district de Carhaix et à être disjointes du département des Côtes-du-Nord »[36] parce que « les habitans de ces paroisses qui ne parlent que l'idiome breton répugnent à se rendre à Saint-Brieuc où ils ne sont point entendus »[37].
Le calvaire du cimetière fut mutilé par les patriotes de Carhaix en 1794.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Carnoët en 1843 :
« Carnoët (sous l'invocation de saint Corentin) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, y compris Saint-Corentin, sa trève, qu'elle a gardée, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Quinquis, Kerhervé-Largoat, Trévenec, Langle-Lezer, le Lein, Quénéquillec, Lestern, la Ville-Neuve, Kerlastre, Ar Goazquer, Coat-Cleven, Keristin, le Buénou, Locmaria, Saint-Anger-Huellan, Trélin, Kernonn, Kernanvel, Quinquisimon, Kernivinen, Goasuigolen, Gollot-la-Rivière, Quennecan, Quilliguern, Kerriou, Guermeur, Guersozic, Hibridou. Superficie totale : 4 113 hectares dont (...) terres labourables 2 246 ha, prés et pâturages 466 ha, bois 74 ha, vergers et jardins 30 ha, landes et incultes 1 152 ha (...). Moulins : 5 (de Kerandraou, de Pinity, d'Hière, de Poulmic). (...) L'église de Carnoët semble être du XVIe siècle. La chapelle Saint-Gildas (...) est remarquable ; sa tour est de construction moderne. Les autres chapelles qui existent encore sont :Saint-Efflam, Croaspérou, Saint-Conogan, Loc-Michel, N. D. de Pénityet Saint-Cadou, qui a dû être la chapelle du château de Rospellem : ces deux dernières sont les seules desservies. Les deux châteaux de Langleet de Keven-Craon sont totalement en ruines. (...). Il y avait un assez beau dolmen au Guerfmeur ; mais il a été détruit en 1840. (...)Cette commune exporte des blés, mais surtout de l'avoine pour Bordeaux, et des miels pour la Suède. Géologie : schiste argileux, roches amphiboliques ; anciennes mines de plomb argentifère ; à Kerayet et à Kerlest, on exploite du minerai pour Poullaouen. (...) On parle le breton[25] »
Joachim Gaultier du Mottay indique en 1862 que Carnoët a alors une école de garçons ayant 25 élèves et qu'une foire est organisée dans la commune le lundi après le premier dimanche de septembre ; il ajoute : « Territoire très accidenté, mais plus particulièrement dans la partie sud ; peu boisé dans ses parties basses et pas du tout dans ses parties élevées (...). Un quart environ de la commune est encore en landes. L'église paroissiale est dédiée à saint Pierre ; son architecture appartient au XVIe siècle, mais est inférieure à celle de la chapelle Saint-Gildas qui est de la même époque et qui possède dans une crypte le tombeau de son saint patron, que de nombreux pèlerins viennent de loin honorer le premier dimanche de septembre. Nous citerons aussi les chapelles de Penity, de Saint-Corentin et de Saint-Cadou. Sur le mamelon de Saint-Gildas, on voit les traces d'un camp romain circulaire, dont les fossés ont 7 mètres de profondeur. On voit aussi les traces de la voie romaine de Carhaix à Lannion, et ces traces sont surtout très apparentes près du château de Rospellen. Au village de Lincarnoët, menhir d'environ 5 mètres de hauteur. (...) »[38]
L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul a été entièrement reconstruite en 1888 et 1889, selon les plans de l'architecte Ernest Le Guerranic[39].
En 1911, le maire de l'époque, Couillec, dut prendre un arrêté municipal pour interdire « toute découpe de porcs vivants aux pardons de Saint-Gildas ». Le journal Le Figaro qui s'en fait l'écho ajoute : « C'est la fin d'une vieille coutume barbare qui s'était maintenue à travers les âges au fond de ces campagnes cornouaillaises »[40].
Le monument aux morts de Carnoët porte les noms de 145 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 10 au moins sont morts sur le front belge dont 9 dès 1914 (Auguste Clech, Jean Guéguen, Pierre Guyader, Joseph Motreff et Yves Mouzer à Langemark (tous soldats du 71e régiment d'infanterie territoriale) ; François Thépault à Maissin ; Jean Le Clec'h à Rossignol ; Yves Boulanger et Joseph Le Bonhomme à Ypres) ainsi que Jean Moysan à Nieuport en 1916 ; deux (Pierre Le Borgne et François Le Gac) sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Yves Le Bonhomme, Yves Le Roux et Jean Tincuff décorés de la Croix de Guerre. Ce monument aux morts porte aussi les noms de 7 personnes mortes pour la France à des dates non précisées[41],[42].
Yves-Marie Le Jan, né le au moulin de Kerandraou en Carnoët, clerc de notaire, soldat au 41e régiment d'infanterie, a consigné les faits saillants de ses journées de guerre dans cinq petits carnets rédigés en breton[43].
Le monument aux morts de Carnoët porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[41] ; parmi elles Auguste Dugay[44], résistant, fusillé le à Ploufragan[45].
Lucien Huitorel est mort pour la France pendant la Guerre de Corée, Raymond Capitaine pendant la Guerre d'Algérie[41].
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Blasonnement :
D'or à la montagne de trois coupeaux de gueules, sommée d'une tour de sable ; chapé de gueules. |
Le commerce à Carnoët est peu important, on y compte 3 bars et environ 6 commerces pour les habitants (café-brasserie, épicerie, entreprise des bâtiments, brasserie des bières artisanales...). Il y a 5 entreprises pour les agriculteurs dont une coopérative agricole, des transporteurs d'aliments et une usine d'aliments. De plus il y a 2 administrations : la mairie, l'école. L'agriculture est l'activité principale à Carnoët où sont produits du lait (vaches Prim'Holstein), de la viande (vaches charolaises), des volailles et des céréales.
Lancé par Philippe Abjean, le projet de la Vallée des Saints a démarré sur Carnoët avec des statues monumentales d'ores et déjà en place sponsorisées par différentes entreprises. À terme, le projet utilisant les savoir-faire de l'industrie granitière bretonne souhaite créer un parc monumental de 1000 statues évoquant les saints bretons sur un parc d'environ 40 hectares.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Le Corre | ||||
1793 | 1793 | Jean Marie Henry | ||
Le Roux | ||||
Jouan | ||||
Le Quemener | ||||
avant 1806 | 1813 | Jacques Blanchard[Note 8] | Boisier. | |
1813 | 1816 | Jean François Lozach[Note 9] | ||
1816 | 1829 | Vincent Connan[Note 10] | ||
1829 | 1834 | Yves Blanchard[Note 11] | Cultivateur. | |
1834 | 1854 | Jean François Vauchel[Note 12] | Propriétaire à Quenequillec | |
1854 | 1855 | Guillaume Trémel[Note 13] | Notaire. | |
1855 | 1865 | François Marie Henry [Note 14] | Cultivateur. | |
1865 | 1868 | Jean Claude Paul[Note 15] | Cultivateur. | |
1868 | 1876 | Jean Louis Jouan[Note 16] | ||
1876 | 1884 | François Vauchel | ||
1884 | 1887 | Yves Le Roc'h | ||
1887 | 1892 | Pierre Le Bon[Note 17] | ||
1892 | 1896 | Yves Débordès[Note 18] | Laboureur. | |
1896 | 1920 | Guillaume Couillec[Note 19] | Tailleur d'habits et commerçant. | |
1920 | après 1920 | Casimir Couillec[Note 20] | Commerçant. Fils de Guillaume Couillec, maire précédent. | |
1947 | 1953 | Jean-Marie Minez | PCF | Cultivateur. |
mars 1989 | mars 2011 | Rémi Lorinquer | PS | Agriculteur. |
mars 2011 | mars 2014 | Marie Guéguen[46] | _ | Retraitée agriculture. |
mars 2014 | 3 juillet 2020 | Isabelle Nicolas | DVG | Fonctionnaire. |
3 juillet 2020 | En cours | Pascal Leyour[47],[48] | Agriculteur. | |
Les données manquantes sont à compléter. |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 433 | 1 365 | 1 461 | 1 471 | 1 841 | 1 931 | 2 013 | 2 060 | 2 169 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 048 | 2 034 | 2 125 | 2 202 | 2 101 | 2 107 | 2 202 | 2 291 | 2 367 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 239 | 2 382 | 2 538 | 2 454 | 2 328 | 2 079 | 1 939 | 1 912 | 1 729 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 489 | 1 350 | 1 061 | 840 | 727 | 729 | 751 | 756 | 701 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
651 | 653 | - | - | - | - | - | - | - |
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