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Saint-Pol-de-Léon [sɛ̃ pɔl də leɔ̃] est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne.

Saint-Pol-de-Léon
Les deux clochers de la cathédrale, la chapelle du Kreisker et le centre nautique en baie de Morlaix.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Communauté de communes Haut-Léon Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Stéphane Cloarec
2020-2026
Code postal 29250
Code commune 29259
Démographie
Gentilé Saint-Politains
Population
municipale
6 709 hab. (2019 en augmentation de 1,38 % par rapport à 2013)
Densité 292 hab./km2
Population
agglomération
12 288 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 10″ nord, 3° 59′ 06″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 57 m
Superficie 23 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Saint-Pol-de-Léon
(ville-centre)
Aire d'attraction Roscoff - Saint-Pol-de-Léon
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-de-Léon
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pol-de-Léon
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Pol-de-Léon
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Saint-Pol-de-Léon
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Pol-de-Léon
Liens
Site web www.saintpoldeleon.fr

    Petite cité de caractère et station balnéaire en bordure de la Manche, Saint-Pol-de-Léon est une ancienne cité épiscopale, capitale historique de l'évêché de Léon. Entre l'Armor et l'Argoat, son riche patrimoine se marie avec la mer sur la côte nord du Finistère et les champs de légumes. Capitale de la Ceinture dorée, c’est la première zone légumière de Bretagne.


    Géographie


    Vue depuis l'île Callot de Carantec : à gauche la flèche du Kreisker, à droite les deux flèches de la cathédrale, au premier plan le port de Pempoul.
    Vue depuis l'île Callot de Carantec : à gauche la flèche du Kreisker, à droite les deux flèches de la cathédrale, au premier plan le port de Pempoul.

    Localisation


    Saint-Pol-de-Léon est située sur le littoral nord de la Bretagne, en bordure de la Manche, à l'entrée de la baie de Morlaix face à l'île Callot, un peu au sud de Roscoff. Elle s'étend sur 2 343 hectares et possède 13 km de côtes. Elle se situe à 20 kilomètres au nord-ouest de Morlaix. Elle fait partie du pays de Léon et elle est l'ancienne capitale de l'évêché de Léon. L'ancienne paroisse comprenait originellement les territoires de la commune actuelle ainsi que ceux de Santec et de Roscoff, réunis sous le Minihy du Léon. On y parle le breton léonard et le français.

    Saint-Pol est limitrophe, au nord des communes de Roscoff et Santec, au sud de Plouénan, au sud-ouest de Mespaul et à l'ouest Plougoulm et Sibiril. La baie de Morlaix borde tout le littoral est. En 1927, le Pont de la Corde sur la Penzé (en béton armé avec une arche centrale de 114 mètres de portée) relie la localité à Carantec.

    Communes limitrophes de Saint-Pol-de-Léon
    Santec Roscoff Baie de Morlaix
    Plougoulm, Sibiril Baie de Morlaix
    Carantec
    Mespaul Plouénan Henvic

    La commune fait partie traditionnellement du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon[1]. La coiffe chikolodenn se compose d'un petit bonnet qui enveloppe le chignon et d'une large bande qui descend bien en dessous du menton comme un collier, mais qui peut aussi être épinglée en son milieu sur le bonnet pour former deux boucles de part et d'autre de la tête, comme un huit horizontal.


    Géologie et relief


    Carte de Cassini vers 1783.
    Carte de Cassini vers 1783.

    Elle est bornée à l'ouest par la rivière de l'Horn et à l'est par la ria de la Penzé[2].

    Les gneiss de Lesneven couvrent une grande partie de la commune. Les autres roches sont les foncées, les granites, les schistes (micacés et grenatifères) et les amphibolites. Le limon, d'origine périglaciaire, a donné aux paysages des contours adoucis. La commune appartient à la Ceinture Dorée, ce dépôt lœssique de trente à soixante centimètres de profondeur, formé après la Devensien par les déjections friables et les moraines du bord de la calotte glaciaire, dont la fertilité, quoiqu'il soit plus de mille fois plus mince, ne se compare qu'à celui de la plaine du fleuve Jaune. Sainte-Anne est un tombolo et une île formée de deux rochers granitiques réunis par une plate-forme de head qui se rétrécit jusqu'à disparaître complètement au nord-est de l’île où la roche plonge à pic dans la mer. La Groue, isthme sédimentaire, reste un lieu ténu mais solide entre l’îlot Sainte-Anne et le continent.

    L'altitude moyenne sur la commune est de 29 mètres avec une altitude minimale de 0 mètre et maximale de 57 mètres.


    Hydrographie


    Suivant notamment l'étude Éléments pour une politique départementale du littoral finistérien contre la mer (), Saint-Pol a été identifié comme commune exposée au risque de submersion marine, et simultanément donnant lieu à une érosion littorale. Depuis , elle a élaboré un plan de prévention du risque inondation par « submersion marine » (PPR-SM)[3]. Deux zones bleues (aléa réduit) ont été identifiées au quai de Pempoul et à la grève de Kervigou[4]. La ville disposait d'une école d'hydrographie pour les élèves de la Marine au sein de la maison Prébendale, de 1791 à 1799.


    Climat


    Le climat, de type océanique, est influencé par la proximité immédiate de la mer qui induit, par rapport à l’intérieur des terres, une moyenne de température annuelle plus douce et des précipitations moins abondantes. Les vents dominants sont de secteur ouest-nord-ouest, sauf en période estivale où les vents de nord-est sont fréquents[5]. L'ensoleillement est en moyenne de 1 586 heures par an (moyenne nationale de 1 819 heures par an) et la quantité de pluie de 1 252 mm par an (moyenne nationale de 895 mm par an)[6].

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 905 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[13] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,6 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 23 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[17], à 11,2 °C pour 1981-2010[18], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[19].


    Voies de communication et transports



    Voies routières

    Après la route nationale 12 Morlaix-Brest, la route départementale D58 (voie express) relie Morlaix au pont de la Corde (Henvic). Saint-Pol se trouve ensuite à environ km, toujours par cette route qui la contourne avant d'aller rejoindre Roscoff. Saint-Pol-de-Léon est à 550 km de Paris, 200 km de Rennes et 60 km de Brest.

    La route départementale D788 relie Saint-Pol-de-Léon à Brest et Quimper.


    Transports

    Gare de Saint-Pol vers 1900.
    Gare de Saint-Pol vers 1900.

    Le bâtiment de la gare abrite désormais en 2021 la brasserie artisanale « Voie B ».


    Urbanisme



    Typologie


    Saint-Pol-de-Léon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Pol-de-Léon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[25] et 12 409 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[26],[27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[30]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[31],[32].


    Occupation des sols


    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), zones urbanisées (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), prairies (2,5 %), zones humides côtières (0,3 %)[33].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].


    Morphologie urbaine


    La commune dispose d'un Plan d'occupation des sols (POS) approuvé le 06 . Il est renouvelé en 2012 au profit d'un Plan local d'urbanisme (PLU)[35].

    La ville de Saint-Pol est centrée autour de la cathédrale. Elle comporte près de 140 km de voiries :

    Le centre-ville dispose de 400 places de stationnement. Au début des années 2000, la mise en place progressive d'un schéma de déplacement urbain s'est effectuée après établissement d’un diagnostic.

    Au milieu du XXe siècle, les 3 667 habitants qui vivaient à la campagne étaient répartis en 130 hameaux[36]. Les fermes du Minihy du Léon ont toujours été mieux conçues et plus propres que celles d’autres régions bretonnes. Les fermes dites « de Guébriant » s'inscrivaient dans un vaste programme de reconstruction de fermes préexistantes au XIXe siècle et dans une politique de rénovation visant à améliorer les conditions de travail et d'hygiène des agriculteurs[37].


    Logement


     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Dossier statistique complet de l'INSEE

    L’esprit coopératif entre travailleurs modestes a donné lieu aux cités Castor dans la bruyère d'une falaise près de la côte. Dans le début des années 1950, Kéralivin est la première à dresser ses façades blanches, puis Ty Dour et Kervarqueu. En 1955, les travaux débutèrent pour édifier la dernière cité castor, Les Bruyères, sur les hauteurs désertes de Goarem Véguem… En 2005, de nouveaux terrains communaux à bâtir sont proposés au hameau de Pors-Pella. Les logements sociaux, gérés par l'Office habitat 29, comprennent les résidences Créach-Mikéal, Créach-ar-Léo, Kélou-Mad, Kéralivin, Létiez. Ils représentaient 11,21 % des logements en 2007. La maison de retraite de Kersaudy possède 181 lits[38].

    En 2008, 102 nouveaux logements étaient programmés, place de l’Évêché avec Le Drac et route de Mespaul avec Novapo (nouvelle ville de Saint-Pol)[39]. Ceux-ci furent mis de côté avec la crise. En , la commune a salué l'inauguration d'une résidence de tourisme, Les Roches, de 110 logements (600 lits) au Gourveau, près de la baie de Pempoul. Début 2012 débute la construction d'un lotissement d'environ 110 logements sur le terrain communal de Kervarqueu pour permettre à de nouvelles familles de s'installer[40]. Des terrains sont disponibles à Kerglaz près du lotissement de Créach ar Léo. Un programme de logements semi-collectifs devrait voir le jour en 2013 sur le terrain municipal de La Garenne, près du château d'eau.


    Infrastructures



    Projets d'aménagements


    Le Plan local d'urbanisme (PLU) définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme. Des travaux de réaménagement du bord de mer sont prévus en plusieurs phases d’ici 2014. En la ville est labellisée Pavillon Bleu pour sa qualité environnementale. Des pistes cyclables vont être mises en place.

    Ti Kastelliz, un espace socioculturel construit en , comportant salles insonorisées, salles polyvalentes, salles de réunions[45]. La Communauté de communes du Pays Léonard porte actuellement un projet de foyer de jeunes travailleurs d'une cinquantaine de logements rue de la Psalette, au centre-ville. La ville a en cours de projets la réhabilitation des entrées de ville et du quartier de la gare.


    Espaces verts


    Jardin d'eau du parvis de la cathédrale.
    Jardin d'eau du parvis de la cathédrale.
    Hauteurs du parc du Champ de la Rive et son calvaire, qui offre une vue panoramique sur la Baie de Morlaix.
    Hauteurs du parc du Champ de la Rive et son calvaire, qui offre une vue panoramique sur la Baie de Morlaix.

    Développement durable


    La commune répond au Projet d'aménagement et de développement durable (PADD) inscrit dans la durée. En 2009 elle a mené des actions comme le réaménagement des quartiers (Castor…), la végétation dans les rues, la qualité de l’eau… En 2010 elle signe la charte de désherbage.


    Toponymie


    Le nom de la localité est attesté sous la forme Oppidum Pauli ou Sancti Paulinanni Leonini Fanum (vers 869-870), Sanctus Paulus (en 1193, 1207 et 1252), Saint Pal en Léon (en 1296), Saint Poul en Leon (en 1405), Saint Paoul de Léon (en 1451)[51].

    Le nom de la commune en breton est Kastell Paol[52].

    La commune tire son nom actuel de l'un des saints fondateurs légendaires de la Bretagne au VIe siècle : saint Pol Aurélien. Elle est citée en 884 dans la vie de saint Paul Aurélien et confirme la présence d'un site fortifié (in oppido sancti Paulinnani). C'est sur ce site que Paul Aurélien établit son monastère qui devient plus tard le siège de l'archevêché de Léon. La ville aurait d'abord, selon un texte du Xe siècle, porté le nom de Occismor à l'époque des Osismes, puis Legio à l'époque gallo-romaine parce qu'une légion romaine y était basée[53].

    Léon vient soit de legio, soit du dieu gaulois Lug. Le nom latin a été donné à toute la région qui est maintenant le Léon (le León espagnol et Caerleon (pays de Galles) sont également dérivés du legionensis latin). Elle fut longtemps le siège d'un évêché aujourd'hui rattaché à celui de Quimper. La ville devint ensuite une sorte de capitale religieuse. Dom Lobineau est le premier écrivain à écrire le nom de la ville Saint Pol. Il conservait sans doute l'écriture Paul pour distinguer le saint de la ville[53].


    Histoire



    Origines


    Le site de Saint-Pol était habité dans les temps préhistoriques comme en témoigne encore l' allée couverte de Boutouiller, aussi appelée dolmen de Keranguez ou de Kerivin, au lieu-dit Tréguintin. Ce dolmen, le dernier des mégalithes néolithiques de Saint-Pol, a perdu une partie de sa structure préhistorique formant un tumulus (recouvert d'un amas de terre et de pierres comme au Cairn de Barnenez) et sa forme en T est devenue difficile à distinguer (entrée avec couloir latéral). Une chambre de 5 mètres faisait office de chambre sépulcrale. Il est classé monument historique depuis 1909[54],[55],[56].

    Dolmen de Boutouiller.
    Dolmen de Boutouiller.

    Un autre dolmen situé en limite de Roscoff a été détruit vers 1940[55]. Il mesurait 20 mètres de longueur sur une largeur de 5 mètres[57].

    Un vase gravé de l'époque gauloise, plus précisément du IVè siècle avant J.-C., fut découvert en 1882 dans un tumulus. Il est aujourd'hui conservé au Musée des Beaux-Arts de Morlaix[58]. Plusieurs monnaies datant de la même époque ont été recueillies dans les environs[58].

    Quelques monnaies pourraient attester d’une présence militaire romaine (médailles de 254 à 310, de Valérien à Maximin[réf. souhaitée] au IIIe siècle; solidus de Maxime frappé à Trèves (383-388)[58]; bronzes de Gallien à Maximilien et pièce en or de Justinien[57],[58]), mais c'est surtout le nom de Pagus Légionensi qui incline à y penser. Le château aurait donc été occupé par les Osismes[réf. nécessaire] puis par les Legionenses.


    Dans la Vie de Saint Paul Aurélien, écrite au Haut Moyen Âge en 884, par Wrmonoc[59], moine de l'Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec, la description de la future Saint Pol de Léon est succincte:

    « Il arrive à la Ville Forte qui est maintenant appelée de son nom. Il entre par la porte ouest de cette place forte, qui, a été récemment bâtie en un style plus remarquable. (...) A cette époque-là, la Ville Forte était entourée sur tout son pourtour de murailles de pierre construites en un temps ancien, et d'une hauteur étonnante. Maintenant on la voit fortifiée en grande partie de murailles de pierre élevées à une plus grande hauteur. Ce lieu est entouré, de tous côtés sauf du côté du sud, comme une île, par la mer d'Armorique selon un tracé courbe et sinueux, à la manière d'un arc, quand celui-ci est tendu au maximum[60]. »

    Par la suite, Paul Aurélien ne rencontre dans la ville que laie, abeilles, ours et boeuf sauvage...

    La présence de remparts oppose hagiographes et toponymistes[60], qui y croient, et archéologues qui pointent qu'aucun vestige archéologique n'a confirmé les écrits les plus anciens[58].

    Paul Aurélien finit par s'installer à Batz, y fonde un monastère et évangélise la région acquise au pélagianisme depuis plus d'un siècle[réf. nécessaire] comme en avaient attesté les missions de saint Germain et son diacre Palladius[Notes 1].

    Vers 860/870, le bourg monastique est attesté en tant que cité épiscopale[61] nommée Castel Paol. Il franchit le cadre exigu de l’ancienne enceinte gallo-romaine[Notes 2].

    De petites agglomérations dépendantes de l’évêque de Saint-Pol se constituèrent principalement au bord du littoral. Autour de la cathédrale devait naître une circonscription paroissiale appelée Minihi-Paol.


    Moyen Âge


    Dessin exposé dans la chapelle du Kreisker (anonyme).
    Dessin exposé dans la chapelle du Kreisker (anonyme).

    Le minihy-Paul (territoire monastique de Paul) faisait partie de l'évêché de Léon et en était son chef-lieu. Le minihy se composait de sept paroisses ou vicariats (trois affectés à la ville et quatre à la campagne) :

    Ces sept paroisses sont réunies en une seule par un décret de l'évêque du . Toutefois, il n'est réellement appliqué qu'à partir de 1720. Le minihy du Léon forme une unité administrative et religieuse entre les trois communes actuelles (Saint-Pol, Roscoff, Santec). Aux côtés de l’évêque de Léon qui exerçait la juridiction spirituelle, le comte du Léon détenait la juridiction temporelle. La commune de Roscoff est créée en 1789 mais Santec n'obtient son indépendance qu'en 1920.

    Vers 900, le mythique comte Even fonde la ville de Lesneven. À partir de cette époque, les comtes de Léon agissent sous les ordres des ducs de Bretagne. En 1096, Hervé, fils de Guyomarch II, part à la première croisade, sous le duc Alain Fergent. Son père est tué pendant son absence à Saint-Pol dans une sédition populaire.

    La ville eut à subir les assauts des Normands en 875, mais ce serait Henri II d'Angleterre qui aurait en 1175 fait raser la place par son armée (le château Castel-Paol) après être tombée en leur pouvoir en 1166. La vicomté de Léon est démembrée, et Saint-Pol fait dès lors partie de la châtellenie de Lesneven. L'histoire démarre en 1163. Le duc Conan IV, révolté contre son beau-père et compte Eudon, se réfugie en Angleterre où il marie sa fille au fils du roi (Geoffroy). Eudon, pour se renforcer, épouse la fille du vicomte de Léon. Mais vers 1170 Henri II d'Angleterre, informé des activités d'Eudon, envahit les terres avec son armée et détruit le château et les fortifications de la ville[Notes 3]. En plus de raser les châteaux (de Trebez, près de Morlaix et de Lesneven), il force le vicomte à se soumettre et à lui donner des otages. Dans le XIIe siècle, les comtes de Léon ne portent plus que le titre de vicomte et leur seigneurie est entièrement absorbée dans la famille des ducs de Bretagne. En 1172, la mer, sortant de ses limites ordinaires, inonde une partie de l'évêché. En se retirant, les eaux laissent sur les terres une grande quantité d'immondices et d'insectes qui causent une épidémie[62].

    En 1177, le duc Geoffroy (fils du roi d'Angleterre) entre dans le pays Léon avec une armée considérable, humilie le vicomte qui restitue toutes ses places[Notes 4]. En 1189, le roi Richard Ier d'Angleterre fait enfermer dans le château de Brest le jeune duc de Bretagne Arthur qu'il ne pouvait avoir en sa puissance et envoie les « Cotereaux », une armée de brigands, avec ordre de ravager la seigneurie de Léon et de saisir André de Vitré. Le Léon est ravagé mais le baron n'est pas capturé. Des compagnies de voleurs commettent ensuite des troubles[Notes 5] dans le Léon mais furent punis aux supplices par le duc. En 1205, le roi de France Philippe-Auguste délivre Conan de Léon du château de Chinon. En 1250, le duc Jean Ier voulu ôter au seigneur de Léon son droit de bris et de donner des brevets à ses vassaux[Notes 6]. Le duc pilla et brûla quelques places mais n'exigea pas davantage. Jaloux des droits de la souveraine puissance, il achète en 1275 une partie du Léon et l'autre est dépouillée au vicomte par saisies réelles pour mauvaise gestion. Depuis cette révolution, la vicomté a été possédée par les princes de la maison de Bretagne. Lorsqu'elle tombe dans la famille de Rohan, elle est érigée en principauté. En 1444, un acte est passé entre le vicomte de Rohan, seigneur de Léon, et le chapitre de sa cathédrale pour régler leurs obligations respectives.

    Au XIIIe siècle, riche, florissante et prospère, la ville est le centre de la vie de toute la contrée[63]. Un lai de cette époque, tiré de la collection du duc d'Aumale, représente la fête annuelle de l'évêque Saint-Pol comme le rendez-vous non seulement de tout le haut clergé mais encore de la plus grande noblesse, attirée par ces pompes religieuses. Plusieurs siècles après, le grand pardon de Saint-Pol et plus encore la Fête-Dieu, sont des rendez-vous importants pour la ville et les Saints-Politains. Pendant la Guerre de Cent Ans, la bataille de Saint-Pol-de-Léon est en 1346 un épisode de la Guerre de Succession de Bretagne et la ville est en partie brûlée.

    Article détaillé : Bataille de Saint-Pol-de-Léon.

    Elle est pillée en 1592 durant les Guerres de la Ligue par La Fontenelle. Disputée par les Anglais et les Français dans les guerres de Bretagne, Saint-Pol-de-Léon joua un rôle plus passif qu'actif dans tous ces événements. Ses pacifiques évêques ne résistaient pas aux ducs, sauf un d'eux en 1462 qui mena un long procès à François II au sujet de la propriété d'une baleine trouvée sur la côte. Fort respectés, ils faisaient leur entrée dans la cathédrale portés sur les épaules des quatre principaux seigneurs du diocèse. La fête annuelle de saint Pol Aurélien était le rendez-vous de tout le clergé et de toute la noblesse.

    Pempoul en hiver
    Pempoul en hiver

    Au XVe siècle, la ville est le centre spirituel et culturel de la région. Elle compte alors 2 000 habitants. L’activité maritime du port de Pempoul atteint son apogée (grand commerce maritime). Comme la plupart des villes bretonnes ou du Nord de la France, Saint-Pol est au XVIe siècle une ville de bois, la pierre s'étant imposée dans le dernier quart du siècle[64].


    XVIIe-XVIIIe siècles


    Le manoir de Kersaliou est construit vers 1515 par Bizien de Kersaintgilly ; c'est un manoir de style gothique très compact, enserrant une cour minuscule bordée sur trois côtés par le logis et ses dépendances, un mur d'enceinte fermant le quatrième côté dans un souci de défense.

    Hervé de Kersaintgilly[Notes 7] y naquit en 1612 ; il se distingua lors d'un siège d'Alger contre les pirates barbaresques et commanda les quatre vaisseaux de l'expédition de 1665 à Madagascar ; même si elle échoua, elle fut à l'origine de la conquête par la France de l'Île Bourbon.

    Son frère Jacques de Kersaintgilly, prieur des Dominicains de Morlaix, capturé en mer, mourut en esclavage, prisonnier des Turcs, vers 1665[65].

    Jusqu'en 1648, le vote universel est seulement tenu par le corps municipal[68]. Il est obligé de convier tous les habitants sous peine d'amende par l'autorité royale de la province bretonne.

    Dans une ville paisiblement attachée à ses traditions, les changements qu'introduit Louis XIV en 1692 sont très impopulaires (il établit un maire, des échevins, des greffiers) et conduisent à la Révolte du papier timbré. Lors d'un séjour du duc de Chaulnes à Saint-Pol pour éviter une révolte contre l'impôt du timbre, il impose aux habitants une garnison de 900 hommes, dont la plupart étaient cavaliers. De plus, ils doivent élargir les portes de la ville (des Carmes et du Trésor) pour faire passer son carrosse. Peu après, en 1695, la capitation vint ajouter des charges publiques aux villes qui ne pouvaient suffire déjà à leurs charges privées.

    Ancien séminaire devenu collège de Léon pour garçons puis lycée du Kreisker.
    Ancien séminaire devenu collège de Léon pour garçons puis lycée du Kreisker.

    En 1699, un ouragan nord-est soulève le sable de la grève et l'étend sur plus de 250 hectares, transformant une terre labourée en un désert. Des mesures seront prises pour éviter qu'un pareil danger se renouvelle : plantation en genêts d'une digue en demi-cercle (à force de la refaire elle atteint plus de 10 m en 1790), plantation sur la côte (pins maritimes…). En 1705, un incendie détruit l'hôpital. Vers 1709, la porte dite de Guénan est démolie pour employer ses matériaux à la construction de nouvel hôpital. L'hospice est fondé en 1711 par M. Hervé, chanoine, et l'abbé du Bourg-Blanc. Cette même année 1711, 35 prêtres étaient en activité dans les diverses paroisses de la ville[69]. La porte des Carmes est démolie en 1745 et donnée au couvent de ce nom pour son cimetière. Les portes Saint-Guillaume et rue Batz sont également démolies et leurs matériaux servirent à la construction des halles.

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Tregonderf (Trégondern) de fournir 15 hommes et de payer 98 livres, à celle de Saint-Pierre de fournir 15 hommes et de payer 98 livres, à celle de Toussaint de fournir 19 hommes et de payer 124 livres et à celle de Crucifix-des-Champs de fournir 16 hommes et de payer 105 livres, pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[70].

    Au XVIIIe siècle, les évêques du Léon marquent profondément l’image architecturale de la cité (palais épiscopal, grand séminaire, collège de Léon…). Pendant la Restauration, le vicaire du dernier évêque reçoit un diocèse du Finistère. Le clergé léonard rétablit son influence géographique et temporelle. Saint-Pol-de-Léon ne cesse de participer aux luttes religieuses jusqu'au XVIIIe siècle. Des portes fortifiées la protégeront jusqu’au XVIIIe siècle, siècle de déclin culturel et économique pour la ville.


    La Révolution française


    St Pol de Léon, gravure de Thomas Drake, 1860, Album vendéen.
    St Pol de Léon, gravure de Thomas Drake, 1860, Album vendéen.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement les noms de Mont-Frimaire et de Port-Pol[71]. La Révolution amène la Chouannerie dans la région, une guerre civile qui oppose républicains et royalistes. Leur évêque, Jean-François de La Marche, ancien officier de cavalerie, leur donne l'exemple et renvoie, sans décacheter, le décret de l'Assemblée nationale qui supprimait son évêché. Mais il est obligé d'émigrer à Londres avec l'arrivée d'un agent (M. Floch) destiné à contrôler l'agitation. Auparavant, une révolte paysanne a lieu contre la levée en masse d'hommes pour l'armée révolutionnaire française, appelée combat de Saint-Pol-de-Léon, suivie de la bataille de Kerguidu. La petite ville est un des grands centres de l'insurrection de 1793 (19 et ) mais est tenue en échec par les républicains et paye une lourde répression (commune désarmée, cloches des églises descendues, amendes, paysans et notables guillotinés, par exemple Yves Michel Hervé du Penhoat, dit Chef-du-Bois, guillotiné à Brest le [72]).

    Article détaillé : Combat de Saint-Pol-de-Léon.
    Saint-Pol-de-Léon en 1844
    Saint-Pol-de-Léon en 1844

    À la Révolution, la ville reste partagée en trois zones :

    Jusqu'à la première moitié du XVIIIe siècle, des couvents s’installent à la périphérie de la ville, confirmant la très ancienne dualité de la capitale du Léon, son caractère à la fois spirituel et rural. Les grandes implantations monastiques, aujourd'hui disparues, Carmes (fondé en 1348 par le duc Jean IV et la duchesse), Ursulines (fondé en 1630), Minimes… ont laissé des traces.

    De l’évêché supprimé à la Révolution, elle a conservé une architecture unique : une église cathédrale du XIIIe siècle avec des éléments plus anciens encore, le sanctuaire Notre-Dame du Kreisker qui avec ses presque 80 m de hauteur surpasse tous les autres clochers de la région. Et ici et là, des dizaines de chapelles, de maisons anciennes, de manoirs et de châteaux… Mais tirant jusque-là sa subsistance des établissements ecclésiastiques, c'est le début d'une décadence. En 1790, ses magistrats municipaux adressent à l'Assemblée une requête où ils peignaient leurs édifices prêts à tomber en ruine, leur population prête à émigrer ou à mourir de faim… La ville décline, se fige et s'autoconserve dans son cadre hérité du Moyen Âge[73].

    Saint-Pol-de-Léon a beaucoup perdu à la suite de la Révolution française. Une pétition datée du adressée par les officiers municipaux aux administrateurs du département indique que la ville « avait un Bureau de commission, un Tribunal (...), un Évêché, un Chapitre, un Collège, un Séminaire, deux communautés de religieux Carmes et Minimes, une de religieuses Ursulines, une maison des Sœurs de la Charité et une grande maison de retraite pour les femmes. Une population nombreuse vivait à l'appui de cet établissement. Les artisans trouvaient par leurs moyens celui de vivre de leurs travaux, les marchands du débit de leurs marchandises, les cultivateurs de leurs blés et toutes espèces de denrées (...). Tout cela est retiré, Messieurs, il est difficile aujourd'hui de représenter l'état déplorable où se trouve réduit l'infortunée ville de Saint-Pol-de-Léon . Pour comble d'infortune, les ci-devant nobles et les habitants riches, par leur immigration [en fait émigration], abandonnent comme de concert cette cité : presque tous semblent avoir conspiré sa ruine entière »[74].


    Le XIXe siècle



    Le début du XIXe siècle

    La ferme-modèle de Gourveau.
    La ferme-modèle de Gourveau.

    La ferme-modèle de Gourveau est construite au début du XIXe siècle par le comte de Guébriant face à la porte d'entrée de sa propriété, le château de Kernévez. Seule la première cour, soignée, est visible de l'entrée de sa propriété, les bâtiments d'élevage étant relégués dans une cour arrière[75].

    Louise-Joséphine Sarazin de Belmont : Vue de Saint-Pol-de-Léon (1837, Musée des beaux-arts de Quimper).
    Louise-Joséphine Sarazin de Belmont : Vue de Saint-Pol-de-Léon (1837, Musée des beaux-arts de Quimper).

    Saint-Pol-de-Léon vers le milieu du XIXe siècle

    Une coupe de goémon à Sainte-Anne (dessin de François Hippolyte Lalaisse, 1867)
    Une coupe de goémon à Sainte-Anne (dessin de François Hippolyte Lalaisse, 1867)

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Pol-de-Léon en 1845 :

    « Saint-Pol-de-Léon, chef-lieu de canton et de commune, formé de l'ancienne ville de ce nom, jadis évêché, aujourd'hui cure de première classe, diminuée de l'ancienne trève de Roscoff ; résidence d'une brigade de gendarmerie ; bureau de poste ; bureau d'enregistrement ; chef-lieu de perception ; bureau de douanes (à Penpoul). (...) Principaux villages : Lagalac'h, Lambelvez, Kerouartz, Saint-Veal, Beuzit, Penamprat, Keranvel, Kerantraoun, Kerouviou, La Madeleine. Superficie totale : 2 769 hectares, dont (...) terres labourables 1823 ha, prés et pâtures 224 ha, bois 24 ha, vergers et jardins 42 ha, landes et incultes 199 ha (...). Moulins : 10 (à eau : de Keramtraoun, de l'Étang, de Kerouartz, de Keramprat, Grand Moulin, de Kerangall, etc. (...). Jadis, Roscoff étant partie intégrante de Saint-Pol-de-Léon, le comerce de cette localité pouvait être dit important. Aujourd'hui, il se renferme dans le mouvement du petit port de Penpoul, bourg de la ville. (...). Ce mouvement, qui ne s'élève pas en moyenne à 4 tonneaux par jour, est, on le voit, d'une bien minime importance. Cependant (..) une partie des légumes de Roscoff sont produits par le territoire de Saint-Pol-de-Léon. Il y a foire à Saint-Pol chaque dernier mardi des mois de février, avril, juin, août, octobre et décembre ; si l'un de ces jours est férié, la foire est remise au lendemain. Marché tous les mardis. (...). Géologie : constitution granitique ; à Kerfissiec, granite analogue à celui de Kersanton. On parle le breton et le français[76]. »

    En 1854, le curé archiprêtre de Saint-Pol-de-Léon remercie Dieu : « Cette année, le Seigneur nous a visités. Le choléra (...) a fait en peu de temps 74 victimes. Il faut voir avec quelle ferveur on s'adressait au ciel »[77].

    Le pourcentage de conscrits illettrés à Saint-Pol-de-Léon entre 1858 et 1867 est de 48 %[78].

    La tradition de l'éguigane[Notes 8] est attestée à Saint-Pol-de-Léon au XIXe siècle : «Tous les ans, la veille de la fête des Rois, on promène dans les rues un cheval dont la tête et les crins sont ornés de gui, de lauriers et de rubans. Il porte deux paniers, dits "mannequins" (de tels mannequins servaient aussi à transporter deux personnes installées de part et d'autre du cheval qui les portaient), recouverts d'un drap blanc. Conduit par un pauvre de l'hospice et précédé d'un tambour, il est escorté par quatre des plus notables habitants. Une foule d'enfants et d'oisifs suit en poussant de grands cris ce bizarre cortège, qui s'arrête devant chaque seuil pour recevoir les dons de la charité publique (…). La foule répète la clameur traditionnelle "inguigané", "inguigané". Selon M. du Penhoat, cette tradition a été supprimée vers 1886 par Pierre Drouillard, alors maire républicain de Saint-Pol-de-Léon »[79].


    Le collège du Kreisker

    L'évêché de Léon s'était doté d'un collège dès 1580. Fermé lors de la Révolution française, il rouvre en 1806, accueillant 330 élèves (des garçons seulement) en 1810. En 1830 les enseignants, tous prêtres, refusèrent de prêter le serment de fidélité à l'« usurpateur » (Louis-Philippe), qui les fit remplacer par des laïcs : l'effondrement des effectifs scolarisés qui s'ensuivit provoqua la création du collège Saint-François à Lesneven ; des prêtres y enseignèrent à nouveau à partir de 1835. Le collège du Kreisker était en bonne partie fréquenté par des fils de notables même s'il accueillait aussi des enfants de milieux défavorisés. Les collèges du Kreisker et de Lesneven fournirent paradoxalement dans la première moitié du XXe siècle plus de prêtres à l'évêché de Quimper et de Léon que le petit séminaire de Pont-Croix, excentré dans le Cap Sizun. Xavier Grall, qui y fut scolarisé, affirma y avoir vécu « cent saisons en enfer »[69].

    Saint-Pol-de-Léon a fourni 185 prêtres (un record) entre 1803 et 1968[69].


    Saint-Pol-de-Léon vers la fin du XIXe siècle

    Portrait de Pierre Drouillard, maire de Saint-Pol-de-Léon entre 1880 et 1888, sénateur en 1894.
    Portrait de Pierre Drouillard, maire de Saint-Pol-de-Léon entre 1880 et 1888, sénateur en 1894.

    En 1887, un article de "La Dépêche de Brest" indique que des réparations importantes furent faites à l'ossuaire : « Les jours de grand vent, quand avait lieu une cérémonie funéraire, il n'était pas rare que les boîtes [à crâne] placées un peu partout [dans la cathédrale] sur les chapiteaux et sur les enfeux tombassent sur la tête des assistants. De plus la rumeur publique accusait certains pillaouers de faire volontiers main basse sur les débris humains de l'ossuaire. Le curé de Saint-Pol, avisé de ces manœuvres sacrilèges, prescrit l'enlèvement de tous les crânes, tibias, péronés, etc. qui furent solennellement inhumés dans une grande fosse creusée au pied du beau calvaire offert par M. Le comte de Guébriand »[79].

    Saint-Pol fabrique des toiles (textile) et en fait un grand commerce, ainsi que du chanvre, lin, cire, miel. La pêche du poisson frais occupe une partie de ses habitants. Elle a plusieurs foires importantes[80]. Le raccordement au réseau ferroviaire en 1883 contribue à développer considérablement la culture maraîchère. Le chemin de fer entraîne une urbanisation progressive autour de la gare et le long de l'axe gare/place de la cathédrale/halles. Construites en cette fin de siècle, les halles abritèrent de nombreux commerçants[81]. « Le marché de Saint-Pol était le plus coté du Léon. Ce marché aux légumes se tenait tous les jours sur la Place de l'Évêché, Place du Parvis (de la Cathédrale) et en cas de grande affluence sur la Place du Kreisker où devaient avoir lieu les transactions. Le marché n’était ouvert qu’aux artichauts et aux choux-fleurs. Pendant la saison, chaque jour, pas moins de 2 000 charrettes traînées par un ou deux chevaux et les camions se pressaient en rangs serrés. »[82]

    En 1890, Saint-Pol-de-Léon devient le plus important exportateur de légumes de France[83]. La culture intensive en pays de Léon est favorisée par un sol inépuisable et un climat tiédi par la pointe extrême d'une des branches du Gulf Stream. En 1899, Saint-Pol fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 52 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes[84].

    En 1893, le "fourneau économique" de Saint-Pol-de-Léon distribue cent soupes et cent rations de viande et de riz par jour, de la Toussaint à Pâques[69].


    Le XXe siècle



    La Belle Époque

    La troupe tentant d'enfoncer la porte de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon en novembre 1906 lors de la querelle des inventaires.
    La troupe tentant d'enfoncer la porte de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon en novembre 1906 lors de la querelle des inventaires.

    Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur de Saint-Pol-de-Léon écrit : « le breton étant la langue courante de Saint-Pol, je ne crois pas que la population verrait d'un bon œil la suppression radicale du breton ; bien des personnes n'entendent pas le français »[85].

    Le journal Le Petit Parisien décrit la journée du à Saint-Pol-de-Léon :

    « L'inventaire de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, à l'occasion duquel une importante manifestation avait été organisée, a pu être effectué ce matin, après une très vive résistance il est vrai, mais sans que les fâcheux incidents que l'on redoutait se soient produits. Pour mener à bien cette opération un bataillon d'infanterie coloniale était arrivé hier matin, tandis que le tocsin sonnait à toute volée pour avertir les habitants des communes voisines. (...) Un escadron du 7e régiment de chasseurs arriva de Rouen dans l'après-midi. Ce matin, à quatre heures et demie, le tocsin sonna de nouveau, tandis que de nombreux fidèles, enfermés dans l'église, chantaient des cantiques. À cinq heures arrivent sur la place les chasseurs à cheval, accompagnés de nombreux gendarmes, et les soldats d'infanterie coloniale qui tout aussitôt prennent position dans les rues aboutissant à la cathédrale, où de solides barrages sont établis. (...) À six heures les premières sommations sont faites, sans résultat. Aussitôt après les soldats s'attaquent à un des vitraux du côté nord de l'église, mais une véritable montagne de bancs et de chaises est entassée à l'intérieur par les manifestants (...). Ils essaient alors d'enfoncer une petite porte donnant dans la partie sud de l'église. Mais après une heure d'efforts (...) ils abandonnent cette seconde tentative pour tenter de pénétrer dans la cathédrale par une issue souterraine située sur le côté nord de l'édifice, derrière laquelle a été édifiée une barricade de madriers, de bancs et de chaises. Les soldats, formant la chaîne, extraient une à une les pièces formant cette barricade (...) ; quelques soldats parviennent alors à s'introduire dans l'église où se tient le curé, M. Treussier, entouré de nombreux fidèles chantant des cantiques. Les soldats, dont le nombre grossit sans arrêt, refoulent cependant les manifestants qui, après une bousculade un peu vive, s'enfuient par la porte de la sacristie. L'église est vide et le receveur de l'enregistrement peut alors procéder à l'inventaire[86]. »

    Hervé Budes de Guébriant crée en 1906 les jardins ouvriers de Saint-Pol-de-Léon. Il devint président de l'"Office central agricole de Landerneau]" (à l'origine de Triskalia, Groupama et du Crédit mutuel de Bretagne) en 1921 et fut le premier président de la Chambre d'agriculture du Finistère et le resta pendant 32 ans.


    La Première Guerre mondiale

    Le cimetière de l'église Saint-Pierre.
    Le cimetière de l'église Saint-Pierre.
    Le monument aux morts de Saint-Pol-de-Léon.
    Le monument aux morts de Saint-Pol-de-Léon.

    En , les hommes appelés à la guerre se présentent à la gare pour prendre la direction des frontières du Nord et de l'Est, en chantant des chants patriotiques, accompagnés de la fanfare La Saint-Politaine et des clairons[87]. Le docteur Henri Péjouan déclara que le dernier soldat léonard mort sur le champ de bataille avant l'armistice avait été Jean-François Alain Le Déroff, 35 ans, tué à 10 h du matin à Flize dans les Ardennes. Mais l'ultime victime sera Jean-Marie Le Saoût, disparu le [88].

    Saint-Pol se dote le d'une base militaire marine, près du bac de la Corde. Le centre compte alors huit officiers, 119 officiers-mariniers et matelots, plus une quantité indéterminée d'auxiliaires dont des Algériens. La base comptait une vingtaine d'hydravions de la Penzé dont il ne reste qu'un château d’eau et une piste inclinée en béton, descendant sur le côté ouest du lit de la Penzé[89].

    L'architecte Charles Chaussepied et le sculpteur René Quillivic construisent en 1919 le premier Monument aux morts du Finistère[90] ; c'est une version moderne des gisants médiévaux, le soldat est porté par quatre pleureuses : la grand-mère, la mère, la sœur et l'épouse[91]. Le monument commémore les 269 soldats saint-politains morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[92]. Dans un enfeu de la chapelle du Kreisker, une plaque commémorative gravée en 1922 garde mémoire de 101 noms, anciens élèves et professeurs du collège du Léon[93]. Au pied du monument aux morts du cimetière Saint-Pierre, une urne en granit conserve entre deux piliers un peu de la terre de Verdun où périrent plusieurs Saint-Politains et 11 tombes identiques, sauf pour une victime de confession musulmane, sont situées derrière la chapelle[88]. Ces tombes sont celles de militaires affectés alors au Centre d'aviron marine de la Penzé.


    L'Entre-deux-guerres

    En 1927, le pont de la Corde est construit, permettant de relier par la route la ville à Carantec[94].

    Dans la décennie 1930, le chanoine Treussier, curé archiprêtre de Saint-Pol-de-Léon, refusa de marier des jeunes gens qui envisageaient de faire leur repas de noces dans une salle de danse connue[78].


    La Seconde Guerre mondiale


    Les requis du Service du travail obligatoire

    Pierre Coquil, alors collégien au pensionnat du Kreisker, témoigne : « En 1944, je suis régulièrement réquisitionné avec d'autres collégiens durant notre jour de congé, le jeudi. Dans les champs, sous la surveillance de gardes, nous devons retirer la terre au croisement des talus afin de créer des encuvements et remettre soigneusement les touffes d'herbe au sol. Une fois les filets de camouflage tendus, les positions de combat sont complètement invisibles »[95].


    Les drames de l'été 1944

    Le monument aux morts de Saint-Pol-de-Léon, situé dans le cimetière.
    Le monument aux morts de Saint-Pol-de-Léon, situé dans le cimetière.

    Parmi les massacres et exactions commis par l'armée allemande en France pendant la Seconde guerre mondiale ainsi que par des supplétifs russes, ceux commis à Saint-Pol-de-Léon fin et les 4 et firent en tout 44 morts[96].

    En , à la suite d'une dénonciation, 18 résistants (Eugène Bernard, Joseph Combot, Jean Grall[97], André Hamon, Alain Kerguinou, Jean L'Hostis[98], Paul Le Bigot[99], Claude Le Guen, Yves Morvan, Germain Léaustic[100], Georges Leclair[101], Jean Long, Jean Mériadec, Jean Pleyber, François Stephan[102], Joseph Tanguy, Charles Thébaud et Joseph Trividic)[103] membres du réseau Centurie-OCM sont arrêtés par la Gestapo, emprisonnés à Morlaix, puis à la prison de Pontaniou à Brest. Ils disparurent sans que, pendant longtemps, l'on sache ce qu'ils étaient devenus, la thèse la plus couramment admise étant leur décès en déportation. Des travaux effectués à Brest sur le plateau du Bouguen en 1962 permirent de retrouver leurs restes, identifiés grâce à divers objets trouvés. Ils avaient été fusillés le [104]. Trois membres du réseau de résistance Défense de la France, arrêtés en , avaient été antérieurement fusillés.

    Plaque commémorative en mémoire d'Alain de Guébriant, maire, et de 25 autres Saint-Politains, assassinés par les Allemands les 4 et 5 août 1944.
    Plaque commémorative en mémoire d'Alain de Guébriant, maire, et de 25 autres Saint-Politains, assassinés par les Allemands les 4 et .

    Le , dans la matinée, le départ de la garnison allemande de la Wehrmacht est fêté par la population et des drapeaux français et américains sont hissés sur les tours de la cathédrale ; une vingtaine de soldats allemands sont faits prisonniers dans leur cantonnement situé au manoir de Gourveau, et leurs armes saisies. Vers 16 heures, des soldats allemands tuent deux civils à la Madeleine : Paul L'Hourre, 20 ans et Jacques Decenes, 19 ans. Vers 16 h 30 , une colonne cycliste russe traverse la ville par la rue du Pont-Neuf et blesse deux personnes ; elle poursuit son chemin vers Roscoff en pillant et incendiant les fermes se trouvant sur son passage. Vers 17 h, une camionnette et une autochenille tractant un mortier de 77, arrivent à leur tour sur la Grand Place ; les Allemands tirent avec le canon, blessant deux habitants ; un civil est tué par un soldat allemand : Henri Olier, 31 ans ; les prisonniers allemands sont libérés et 23 civils sont pris en otage : 5 sont tués immédiatement : Alexandre Mérer, 17 ans ; Alain de Guébriant ; Alexandre L'Hebrellec, maire ; Pierre Bechu ; Jean Ollivier. Un autre civil, Benjamin Danielou, 46 ans, est tué dans un champ des environs par des soldats allemands ; les 15 autres otages (2 ont été libérés) sont emmenés et leurs corps furent découverts, affreusement mutilés, dans une fosse commune, le dans un champ près du manoir de Kerdrel en Lannilis : Jean-François Tréguier, 16 ans ; Alain Tréguier ; Louis Jamet, 60 ans ; Joseph Castel, 35 ans ; Jean Lacut, 23 ans ; Marcel Saillour ; Eugène Guillou, 35 ans ; Sébastien et Germain Combot, 38 et 35 ans ; René Cueff, 20 ans ; Pierre Langlois, 15 ans ; Paul Nicolas, 39 ans ; Pierre Le Goff ; François Fichot, 28 ans ; Pierre Guilcher, 20 ans. Deux autres civils sont tués par ailleurs : Marcel Perrot et Jean Marie Ménez. La même colonne allemande, comprenant les ex-prisonniers allemands de la veille, revient le , exigeant la restitution des armes prises la veille avant le lendemain 15 heures et menaçant de détruire la ville en cas de refus. Une partie des armes fut restituée aux Allemands le lendemain[105].

    Le monument situé derrière la cathédrale porte les noms de 55 Saint-Politains morts pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[106].


    L'après Seconde Guerre mondiale

    Le , une importante "Fête du cheval" est organisée par la JAC à Saint-Pol-de-Léon, à laquelle participent plus de 15 000 personnes ; après une messe solennelle dans la cathédrale et un défilé en ville, la fête se déroule dans la propriété du comte Hervé Budes de Guébriant[107].


    Le fonctionnement traditionnel du marché aux légumes

    Un paysan décrit ainsi le fonctionnement de ce marché dans les années d'après-guerre :

    « Les négociants étaient les rois du marché aux légumes, ils faisaient ce qu'ils voulaient. Les légumes étaient d'ailleurs généralement achetés non par le patron lui-même mais par le premier ouvrier, et il valait mieux se faire bien voir par un bon pourboire aux ouvriers emballeurs si on voulait voir sa marchandise achetée la fois suivante. Les emballeurs exigeaient en effet un pourboire et un litre de vin de chaque paysan. On avait intérêt à ne pas l'oublier car, sinon, le triage des choux-fleurs et des artichauts était mauvais et les emballeurs nous classaient pas mal de marchandises dans une catégorie inférieure ou même, tout simplement, nous les déclassaient en « rebuts » qui n'étaient pas commercialisables. »

    « La quasi-totalité des expéditions jusqu'aux années soixante se faisaient par trains entiers (...). La ligne de Roscoff avait alors une importance fondamentale. À partir des années soixante-dix, le transport par camions s'est considérablement développé, au point que la ligne de trafic des marchandises a été complètement supprimée. La véritable révolution a été la création de la SICA de Saint-Pol-de-Léon en 1961. Cela a complètement changé les choses car nous n'avions plus à passer des journées entières sur la place du marché en attendant qu'un marchand veuille bien s'intéresser à nos artichauts et à nos choux-fleurs. Les ventes devenaient publiques grâce à la création d'un marché au cadran s'inspirant des expériences hollandaises. La fixation du prix était ainsi plus claire et les petits paysans que nous étions échappaient ainsi aux pressions des négociants. De plus, la pesée des marchandises devenait aussi publique, ce qui évitait de se voir appliquer un poids différent, évidemment inférieur, par le négociant[108] »


    La capitale de la Ceinture dorée

    Marché au cadran de la SICA
    Marché au cadran de la SICA

    Limitée jusqu'en 1914 au littoral Saint-Pol-Roscoff, la Ceinture dorée s'étend sur une bande de 70 km de long et 20 de large dans le Léon et l'ouest du Trégor. La zone maraîchère s'étend sur 58 communes et compte 7 000 exploitations. Depuis les années 1950, le développement spatial de Saint-Pol s'oriente vers des zones périphériques. Au début des années 1960, la région connaît une crise du marché légumier. Saint-Pol installe un marché aux enchères dégressives avec vente au cadran et voit se constituer deux groupements : la Société d'intérêt collectif agricole (SICA) et les indépendants. En 1962, la bataille de l'artichaut les oppose lors d'affrontements violents durant trois jours. Les producteurs Sica voulaient faire obstacle à l’expédition des légumes livrés par les indépendants SoCo, qui pour eux nuisaient aux réformes du marché.

    Entre terre et mer
    Entre terre et mer
    Article détaillé : Crise du marché légumier du Haut-Léon et du Trégor de 1957 à 1967.

    À la fin du XXe siècle, Saint-Pol demeure toujours la capitale de la Ceinture dorée. Saint-Pol-de-Léon est une ville fortement tournée vers l’avenir. Première région maraîchère de France et l’une des plus importantes d’Europe, elle exporte chaque année des dizaines de milliers de tonnes de légumes dans toute l’Europe grâce à sa SICA et à son marché au cadran. Ses centres de recherche et ses laboratoires attirent des chercheurs de très haut niveau.

    En 1959, à l'initiative de Philippe Abjean, attaché culturel de la ville, le salon Saveurs de Bretagne voit le jour, donnant très vite naissance à la confrérie de l'artichaut. Une fête de l'artichaut, organisée par l'association Gouël Kastell Paol, a déroulé ses premières éditions en centre-ville avant que décision soit prise de fusionner les deux manifestations. Aujourd'hui le festival Kastell Paol réunit ces deux composantes : folklore et animations autour du légume emblématique de la cité[109]. Le pèlerinage du Tro-Breizh a été relancé en 1994 par Philippe Abjean, qui forme l'association « Les Chemins du Tro Breiz » pour la renaissance du pèlerinage médiéval des sept saints fondateurs de Bretagne. Il a également l'idée d'organiser une fête des bébés dans la capitale du chou-fleur dès 1997 et de réaliser une Vallée des Saints, dont les premières statues voient le jour en juillet 2009 près de la cathédrale.

    Le Stade Léonard et l'Étoile sportive du Kreisker, les deux clubs jusque-là rivaux, le premier laïque, le second catholique, fusionnent le , le nouveau club prenant le nom de "Stade léonard Kreisker"

    Article détaillé : Stade léonard Kreisker.

    Le XXIe siècle


    En 2004, lors du réaménagement du centre-ville, les fouilles archéologiques mettent au jour entre autres un cimetière des Xe-XIe siècles à l'ouest, une autre nécropole des XIIIe-XIVe siècle à l'est, un visage de femme en calcaire probablement du XIIIe siècle, des récipients du Bas Moyen Âge, de nombreux tronçons de murs[110]

    En octobre 2021 la SICA de Saint-Pol-de-Léon, premier groupement légumières et horticole de France avec ses 800 producteurs, a inauguré officiellement sa nouvelle plateforme logistique de Vilar Gren, en fonctionnement depuis décembre 2020, après une décennie de bataille judiciaire en raison de l'opposition de riverains et de défenseurs de l'environnement[111].


    Événements



    Politique et administration



    Tendances politiques et résultats


    Article connexe : Élections municipales de 2020 dans le Finistère.
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    Liste des maires


    Hôtel de ville (XVIIIe siècle).
    Hôtel de ville (XVIIIe siècle).
    Liste des maires successifs à Saint-Pol-de-Léon
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1965 Henri Le Sann MRP Agriculteur
    1965 1971 François Branellec RI commerçant
    1971 1977 Louis Guilcher DVG chef de district SICA
    1977 2008 Adrien Kervella RPR puis UMP président du CHM de Perharidy (fondation Ildys), conseiller général du canton pendant 19 ans et vice-président du conseil général, conseiller régional pendant 16 ans.
    2008 2020 Nicolas Floch DVD[118] puis UDI Médecin, président de la Communauté de Communes
    2020 en cours Stéphane Cloarec DVD Gestionnaire du lycée du Kreisker

    Communauté de communes et canton


    Articles détaillés : Haut-Léon Communauté et canton de Saint-Pol-de-Léon.

    Le maire de Saint-Pol, Nicolas Floch, est également président de Haut-Léon Communauté, communauté de communes créée en 2017. Son périmètre correspond à celui du canton après le redécoupage de 2014. Elle regroupe quatorze communes et environ 31 500 habitants[119].

    Elle mutualise les moyens des communes pour mettre à la disposition des habitants différents services : maison des services, marchés publics, centre aquatique[120], maison de l'enfance…


    Jumelages



    Équipements et services publics



    Eau et déchets


    Station d'épuration Vilin Vraz.
    Station d'épuration Vilin Vraz.

    L'eau est acheminée grâce à un château d'eau. Saint-Pol dispose d'une station d'épuration à Vilin Vraz. La gestion de l'assainissement est déléguée par affermage avec un contrat signé en 2011 pour une durée de 9 ans. La collectivité réalise les travaux de renforcement et de renouvellement du réseau d’alimentation en eau potable.

    Le traitement des déchets est assuré par la communauté de communes. Le tri sélectif se fait en bac individuel à sortir aux heures passage en zone urbaine, en bac collectif en zone rurale. Une déchèterie est à disposition, à Plougoulm. En 2011, 50 poubelles, une quarantaine de points avec des sacs pour déjections canines et des cendriers ont été mis en place.


    Espaces publics



    Enseignement



    Enseignement public


    Enseignement privé

    Cour de l'école Sainte-Marie.
    Cour de l'école Sainte-Marie.

    Écoles spécialisées


    Langue bretonne


    Postes et télécommunications



    Santé


    Piste d'athlétisme 400 m.
    Piste d'athlétisme 400 m.

    La commune regroupe une dizaine de médecins généralistes, six pharmacies, six dentistes, sept centres de rééducation physique. La ville dépend du Centre hospitalier et de la clinique de Morlaix. La commune a signé la charte nationale Nutrition-Santé (PNNS) en 2009 et a installé neuf défibrillateurs. Elle organise des opérations comme « 1 vie = 3 gestes », la « Fraîch'attitude », « Un fruit pour la récré », « Bien manger et bouger plus », semaine « Saint-Pol Santé » en 2010, « Parcours du cœur »… La commune compte plusieurs associations sanitaires et sociales animées par des bénévoles.


    Justice, sécurité, secours et défense



    Population et société



    Démographie



    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[125]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[126].

    En 2019, la commune comptait 6 709 habitants[Note 7], en augmentation de 1,38 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1946 avec 8 903 habitants.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 8325 3855 5436 1556 6926 4516 6556 8367 059
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6 6056 7046 7716 7417 0057 2957 4807 4307 619
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7 8468 1407 8097 4397 8448 0418 3478 9038 585
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    8 3478 0448 0447 4627 2617 1217 0687 0386 618
    2018 2019 - - - - - - -
    6 6036 709-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[127] puis Insee à partir de 2006[128].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,3 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 3 078 hommes pour 3 525 femmes, soit un taux de 53,38 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[129]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ou +
    3,5 
    9,8 
    75-89 ans
    13,8 
    23,2 
    60-74 ans
    23,1 
    21,7 
    45-59 ans
    21,1 
    14,7 
    30-44 ans
    13,2 
    15,2 
    15-29 ans
    12,3 
    14,5 
    0-14 ans
    13,0 
    Pyramide des âges du département du Finistère en 2018 en pourcentage[130]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2 
    7,4 
    75-89 ans
    11,5 
    18,4 
    60-74 ans
    19,4 
    21 
    45-59 ans
    19,9 
    17,9 
    30-44 ans
    16,6 
    17,2 
    15-29 ans
    14,9 
    17,4 
    0-14 ans
    15,6 

    Évolution du rang démographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[131] 1975[131] 1982[131] 1990[131] 1999[131] 2006[132] 2009[133] 2013[134]
    Rang de la commune dans le département 8 11 15 16 17 21 22 25
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2017, Saint-Pol-de-Léon était la 26e commune du département en population avec ses 6 596 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Plouguerneau (25e avec 6 607 habitants) et devant Ploudalmézeau (27e avec 6 297 habitants).

    Elle est également la 1 596e commune de France, ex æquo avec La Tronche (Isère) et Kervignac (Morbihan).


    Manifestations culturelles et festivités


    La Kevrenn Kastell lors du festival Kastell Paol en 2007.
    La Kevrenn Kastell lors du festival Kastell Paol en 2007.

    Tradition

    L'ensemble Bleuniadur (adultes) pour le Kastell Paol 2012.
    L'ensemble Bleuniadur (adultes) pour le Kastell Paol 2012.

    Musique

    La chanson du Conscrit de Saint-Pol.
    La chanson du Conscrit de Saint-Pol.

    Littérature


    Art dramatique


    Tableaux représentant Saint-Pol-de-Léon et sa région


    Sports et loisirs


    Terrain de football et zone des Carmes vue des gradins.
    Terrain de football et zone des Carmes vue des gradins.

    La ville possède un complexe sportif[141] comportant un stade de football de 2 600 places, une piste d'athlétisme en élasthanne de 400 m et ses infrastructures, trois salles omnisports contiguës, des courts de tennis couverts et extérieurs (terre battue, goudron), un skatepark, un boulodrome, la salle Jean-Riou pour le ping-pong, le judo, l’haltérophilie et la musculation… En dehors de la zone des Carmes, il existe des terrains de football, un centre nautique[142], le centre aquatique[120], des piscines extérieures, des terrains de pétanque… Une école municipale des sports est créée en 2011. L’événement annuel important est le semi-marathon Saint-Pol - Morlaix, le plus ancien de Bretagne (depuis 1973). Le Tour du Léon est une course cycliste de 120 km. De nombreuses associations sportives sont présentes sur la commune :

    Loisirs :


    Vie associative


    La ville possède un Centre communal d'action sociale. Elle a reçu en 2011 le label « Bien vieillir - Vivre ensemble »[144]. Le label Famille Plus, obtenu en [145], récompense les efforts de la ville et des acteurs du tourisme en matière d'accueil familial, autour de 7 grands thèmes. Elle présente de nombreuses associations sociales comme l'ADMR, les Compagnons Bâtisseurs, Vie Libre, Les Restos du Cœur, Secours catholique…


    Cultes



    Médias



    Économie



    Revenus de la population et fiscalité


     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Dossier statistique complet de l'INSEE


    Emploi


    Selon l'INSEE (2008), parmi les actifs, l'agriculture représente 237 emplois (178 en 1999), l'industrie 441, la construction 165, l'administration publique/social 1 022 emplois et le commerce/transports 1 590. Le phytopôle léonard (biotechnologies végétales) génère plus de 1 700 emplois. La ZAC de Kervent de 30 ha compte 44 entreprises et près de 400 emplois. La ZAC de Kerranou comptait en 2005 une vingtaine d'entreprises et près de 300 emplois. Le commerce représente 727 emplois (178 exploitants et 549 employés).

    La Maison des services héberge le Pôle emploi, la mission locale qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire et le groupement d’employeurs Occasionnel Service pour des emplois saisonniers. En 2010 a été créé un foyer de jeunes travailleurs.


    Activité


    Maison du Pilori (coiffure).
    Maison du Pilori (coiffure).

    Entreprises et commerces


    Le centre-ville concentre 180 commerces et des services de proximité, alors que la périphérie, en bordure de l'axe départemental Lorient-Roscoff, concentre les grandes enseignes de la distribution. Depuis 1990, les commerçants se réunissent dans l'association Saint-Pol Avenir pour des animations commerciales en centre-ville. En dehors du centre-ville, les pôles d’activités sont :

    Logo de la Sica.
    Logo de la Sica.

    À Kérisnel, est également présent avec la Sica, le siège de la marque de légumes frais Prince de Bretagne. Il fut le lieu du premier marché au cadran. En 2011, la Sica et ses 1 100 exploitations agricoles a vendu 295 000 tonnes de légumes (40 % à l'export) et réalisé un chiffre d'affaires de 212 millions d'euros, dont 20 % en horticulture ornementale[150]. Les producteurs participent au Phytopôle de Bretagne et la formation est effectuée par l'ISFFEL. L'entreprise Agrival a pour ambition de recycler 100 % des déchets de légumes.

    Les zones d’activités économiques vont s’étendre et se diversifier ; des projets d’installation sont en cours sur les zones de Kervent et de Kerrannou[151]. Une pépinière d’entreprises est apparue à Kerannou en 2004. Une zone d’activité nautique, en lien avec le nouveau port de plaisance de Roscoff, va être créée dans le secteur de Kerjean. Le centre-ville, qui a été totalement réaménagé entre 2005 et 2009, se revitalise par les travaux et dispositifs destinés à renforcer l’attractivité : zone de publicité restreinte, signalisation discrète, circulation fluidifiée, maîtrise du stationnement par optimisation de l’espace, aide à l'amélioration des façades, éclairage… La charte des devantures commerciales du pays de Morlaix a été élaboré dans le cadre de l'ODESCA[Notes 10] pour mettre en place des devantures attractives.


    Culture locale et patrimoine


    Saint-Pol-de-Léon est reconnue « Ville historique » par l'Association des villes d'art et d'histoire[152] et le pays de Morlaix est labellisé Villes et pays d'art et d'histoire. Présentant l'architecture qui s'est développée fin XVIe-début XVIIe siècle en Bretagne, elle a également conservé l'art gothique du XIIIe siècle plus rare dans la région, comme la nef de la cathédrale et la flèche du Kreisker du XVe siècle, « tout à fait unique en Bretagne, et même dans la France entière » selon Lucien Lécureux, archiviste-paléographe[153]. Dotée de nombreuses chapelles et croix, la ville présente aussi d'importantes constructions privées, entre les châteaux, manoirs et maisons particulières comme celles de la Grand Rue (maison du XVIIe avec tourelle et encorbellement, maison à pans de bois du XVe recouverte d'ardoises, etc.).

    Article connexe : Liste des monuments historiques de Saint-Pol-de-Léon.

    Lieux et monuments



    Patrimoine religieux

    Chapelle Saint-Joseph.
    Chapelle Saint-Joseph.
    Article détaillé : Cathédrale Saint-Paul-Aurélien.
    Article détaillé : Chapelle du Kreisker.

    Architecture civile publique

    Tourelle d'angle de la maison prébendale, Grand Rue.
    Tourelle d'angle de la maison prébendale, Grand Rue.

    Hôtels particuliers

    Rue des Vieilles Ursulines.
    Rue des Vieilles Ursulines.

    Châteaux et manoirs

    Domaine de Kernévez.
    Domaine de Kernévez.
    Monument aux morts.
    Monument aux morts.
    Article détaillé : Château de Kernévez.
    Manoir de Keraudren.
    Manoir de Keraudren.

    Sculptures

    Sculpture de 2008 dans le jardin de l'évêché.
    Sculpture de 2008 dans le jardin de l'évêché.

    Le littoral


    Vue panoramique de la baie depuis le Champ de la Rive.
    Vue panoramique de la baie depuis le Champ de la Rive.

    Parsemées sur un littoral de 13 kilomètres, les plages de sable fin, les criques et les grèves de Saint-Pol-de-Léon ont, pour certaines, des noms poétiques : « Tahiti », le « Petit Nice », « Sainte-Anne »… Le promeneur les découvre depuis le belvédère du parc municipal du Champ de la Rive et la croix de mission érigée en 1901. Le panorama est grandiose (l’un des plus exceptionnels du Nord-Finistère)[Notes 11]. Concernant la botanique, des centaines de plantes et d'arbustes de diverses espèces parsèment le lieu de magnolias, rhododendrons, roseum elegans, ceanothus thysiflorus, sophora japonica[48]… L'îlot Sainte-Anne est accessible par une digue et offre en haut du rocher du Guet une vue qui embrasse toute la baie de Morlaix. Un sentier de randonnée de 10 km permet de longer la côte et de découvrir le spectacle changeant de la Manche capricieuse ou d'apercevoir l'une des plus importantes réserves d'oiseaux d'Europe[Notes 12]. La longue ligne de grèves et de criques sablonneuses est un paradis pour la pêche à pied et abrite une réserve d’oiseaux marins d’une exceptionnelle richesse. En 2021 le littoral a de nouveau reçu l'écolabel Pavillon Bleu (environnement, qualité des eaux de baignade).

    La baie offre aussi le charme d’une station portuaire très fréquentée l’été par une armada de plaisanciers et de véliplanchistes. Le port de Pempoul (du breton Pen-Paol, l'extrémité de Saint-Pol) laissait partir jusqu'aux côtes à peine découvertes du Brésil, les flottes aventureuses des armateurs pendant tout le Moyen Âge et jusqu'à la fin du XVIe siècle (en 1527, trois d'entre eux sont pris et coulés par les Portugais dans la Baie de Tous-les-Saints). Il connaissait une activité importante : exportation de blé, importation des vins de Bordeaux et de Loire, mais aussi départ des pêcheurs vers Terre-Neuve ou des corsaires de Coatanlem vers Bristol. Au XVIe siècle, l'ensablement du port causa son déclin et ses marchands allèrent s'établir à Roscoff ou à Morlaix. Dès 1629, Saint-Pol était considéré comme un grand chantier naval ; en 1631, 10 vaisseaux et 6 frégates furent mis en construction[174]. Aujourd'hui il n'abrite que quelques barques de pêche et des bateaux de plaisance. Les anciennes maisons d'armateurs sur les quais ont cédé la place, à la fin du XIXe, à d'imposantes villas bourgeoises.


    Presqu'île de Sainte-Anne

    Sainte-Anne et son rocher nommé Couëtte de Plume.
    Sainte-Anne et son rocher nommé Couëtte de Plume.

    L'îlot est relié au continent par un cordon naturel de galets et de sable aménagé en route dans les années 1970 (avant 1968, étaient disposées des cabines de plage le long du sillon, occupées par la bonne société saint-politaine). Sainte-Anne est dominée par un rocher, nommé Couëtte de Plume (du nom vulgaire de la mouette) ou officiellement le rocher du Guet, du nom breton Roc'h ar Ged (en référence à une guérite). Au bout du chemin, la Groue servait - avant l'implantation du Centre Nautique - de "pré-salé" pour les vaches, recouvert aux plus hautes-marées. Devant l'îlot, au bout du sillon, était construit jusqu'à la Seconde Guerre mondiale une imposante propriété, dont une petite maison cernée de murs d'enceinte. La mer a fini par détruire ce mur de la côte Nord-Ouest[175].

    L'îlot fut un haut-lieu de spiritualité : en 1640, le père Maillard, carme de Saint Paul, bâtit au centre un petit ermitage et une chapelle dédiée à Sainte-Anne[176],[Notes 13]. Depuis 1353, les Carmes - ordre mendiant né en Palestine - avaient une tradition d'ermites et une dévotion à Sainte-Anne. Une statue antique de Jacques de Tournemine (Saint Bidouzin) dressée à l'ouest, désormais gisant à la maison Prébendale, avait des pouvoirs de guérison selon la légende.

    Autrefois maillon de la chaîne défensive du « guet de la mer », l'îlot joua de tous temps un rôle essentiel dans la protection de la baie et du port du Pempoul. Vis-à-vis du château du Taureau, l’îlot a retenu l’attention des ingénieurs militaires où est installé une batterie de canons sous casemates, dès 1540[Notes 14], puis modifiée aux XVIIe et XIXe siècles. Vauban notamment visita les défenses de Saint-Pol en 1694. Une petite maison servait de poudrière au début du XVIIIe siècle et pour les Allemands pendant la guerre[175]. Un corps de garde était situé sur les hauteurs du Champ de la Rive.

    Après la guerre de la Ligue d'Augsbourg, cet ensemble est transformé en corps de garde au XVIIe siècle, sous la maîtrise d'œuvre de Poictevin de La Renaudière, pour défendre la partie Ouest de la baie et croiser le feu avec la batterie de l'île Callot[Notes 15]. Des canons, d'une portée de 400 à 500 mètres, sont placés dans la batterie en barbette et un système de ventilation est mis en place, permettant aux artilleurs dans la casemate de n'être pas asphyxiés. En 1808, la batterie passe de la première à la deuxième classe, et le site est désarmé en 1817. En 1888, la défense est déclassée et le fort est transformé en four à chaux. La ruine mal conservée était flanquée d'une tour. Le rocher sera néanmoins un point d’appui de l’Atlantikwall en 1943 avec la fortification du « Fer à Cheval », un blockhaus construit à l'emplacement de la batterie initiale[Notes 16]. Jusqu'à la guerre, trois familles demeuraient encore sur l'îlot livré un temps à la culture. Après-guerre, les bâtiments non détruits servent d'infirmerie pour les oiseaux mazoutés par l’Amoco Cadiz. L’îlot, devenu site classé, est aujourd’hui désert, comme au temps des moines ermites, mais toujours peuplé de lapins.


    Langue bretonne


    L'école Diwan, anciennement rue du Pont-Neuf.
    L'école Diwan, anciennement rue du Pont-Neuf.

    L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .

    La commune possède depuis 1978 une école Diwan. À la rentrée 2017, 122 élèves étaient scolarisés à l’école Diwan et dans la filière bilingue catholique (soit 19 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[177].

    À lire : Le Breton parlé à Saint-Pol-de-Léon : phonétique et morphologie, Alf Sommerfelt, 1920, 246 pages


    Personnalités liées à la commune



    Religion

    Saint Paul Aurélien.
    Saint Paul Aurélien.
    Article connexe : Liste des évêques de Léon.

    Politique

    de Kermenguy.
    de Kermenguy.

    Agriculture

    Alexis Gourvennec.
    Alexis Gourvennec.

    Artistique

    Gérard Jaffrès et le maire de la ville, Nicolas Floch, en 2016.
    Gérard Jaffrès et le maire de la ville, Nicolas Floch, en 2016.

    Défense


    Littérature


    Sports


    Autres


    Héraldique, logotype et devise


    Blason
    Parti, au premier d'or au lion morné de sable tenant une crosse épiscopale de gueules, au second d'hermine au sanglier rampant de sable allumé et défendu d'argent accolé d'une couronné d'or soutenant au canton dextre une tour de gueules donjonnée de trois tourelles.
    Ornements extérieurs
    La devise Non offendo sed deffendo (Je n'agresse pas mais je me défends) est souscrite à l'écu.
    Détails
    Présenté sur le site officiel de la commune[184]

    Les armes d'hermines, au sanglier furieux, dressé sur ses pattes, rampant de sable (debout en position d'attaque), allumé et défendu d'argent accolé d'une couronne d'or et soutenant au canton dextre (zone à droite) une tour de gueules (tour rouge) donjonnée de trois tourelles. Le sanglier rappelle à la fois un épisode de la vie de Paul Aurélien (qui trouva une laie et ses marcassins dans un château ruiné) et l'insigne que les Ossimes, peuple gaulois d'Armorique, portaient sur leur monnaie[185].

    Non offendo, sed defendo (Je n'attaque pas, je me défends seulement). La devise est allusive au sanglier du blason. Elle est souscrite à l'écu, qui réunit le plus souvent sur un cartouche les armes surmontées d'une couronne murale supportant la devise.
    « Une devise, dit-il, celle de Saint-Pol-de-Léon, résume l'histoire de la Bretagne catholique. Non offendo sed defendo, nous défendons notre Christ, vrai Fils de Dieu, ainsi qu'il l'a prouvé par ses paroles et ses miracles. ». La Croix, , numéro 6478

    Drapeau de Saint-Pol-de-Léon
    Drapeau de Saint-Pol-de-Léon

    Le drapeau de Saint-Pol-de-Léon est aujourd'hui utilisé par la municipalité et les commerçants. C'est une bannière armoriée, blasonnée de deux parties. Sur la première, le lion est celui du Léon portant la crosse de l'évêque (crosse épiscopale de gueules). Le lion se rapporte au nom de Léon, Leo, et la crosse rappelle que la ville était, avant la Révolution, le siège de l'évêché du Léon (actuellement rattaché à l'évêque de Quimper). C'est un lion morné (sans griffes, ni langue, ni dents). La deuxième comporte l'écu du sanglier défendu (défenses blanches) avec une couronne en or autour du cou, tenant une tour rouge qui a trois tourelles, sur fond d'hermines bretonnes.

    Logo de Saint-Pol-de-Léon
    Logo de Saint-Pol-de-Léon

    Créé en 2003, il retranscrit les éléments forts de Saint-Pol : le patrimoine (les clochers), la mer (la couleur bleue et la forme des vagues), l’aspect rural et agricole (la fleur d’artichaut). Kastell Paol s'inscrit naturellement dessus, la langue bretonne faisant partie du patrimoine régional.
    Ce logo s'accompagne du slogan Cité capitale. « Cité » renvoie au label des Cités d’art et « capitale » renforce l’identité d’une ville qui a été et est une capitale économique (cœur du bassin légumier), religieuse (cité épiscopale), scolaire et intellectuelle (l’un des premiers collèges en Bretagne)… Le slogan exprime aussi l’idée qu’en Bretagne Saint-Pol est une étape… capitale.


    Voir aussi



    Bibliographie



    Vidéographie



    Articles connexes



    Liens externes


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    Notes et références



    Notes


    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    1. Les datations vers 460, soit une génération après les missions de Germain d'Auxerre, de la première chapelle à l’origine de l’abbaye de Fineterre, et d'une maison baptismale à l'origine de l'église de Ploudalmézeau, laissent supposer que le futur Léon n'a pas été laissé de côté par ces missions. Il est à noter que Palladius est le fils du préfet du prétoire, Exuperantius.
    2. D'après le récit des anciens géographes et des savants[réf. nécessaire] , il est à croire que la ville était la capitale de tous les cantons des futurs évêchés de Léon, de Tréguier et de Saint-Brieuc.
    3. M. de Courcy a cherché à retracer l'enceinte en suivant les rues que parcouraient les paysans lors des fêtes appelées « tour des cheminées » qui partaient du parvis et de la place de la cathédrale. M. de Courcy s'appuie en outre sur l'ancien missel de Léon (évêque de Chauvigné).
    4. à l'exception du château de Morlaix qui était la clef du comté de Léon.
    5. « les plus affreux désordres » selon le Marteville et Varin 1845.
    6. privilèges de temps immémorial ne devant appartenir qu'au souverain, certains ayant une grande valeur comme la possession d'un rocher après un naufrage...
    7. Hervé de Kersaintgilly, né le au manoir de Kergadiou [Kersaliou] en Saint-Pol-de-Léon, décédé le à Fort-Dauphin (Madagascar).
    8. Inguigane : ce mot provient peut-être d'une corruption des mots bretons "eginad dimme" ("des étrennes pour moi") ou du français "Au gui l'an neuf".
    9. Comité de jumelage avec Penarth, dissous en 2011 article du Télégramme.
    10. Opération de développement et de structuration du commerce et de l'artisanat.
    11. Panorama : « C’est la baie de Naples sans le Vésuve », écrit l'abbé Kerné à la fin en 1891 et décrivait l'endroit comme ceci : « La baie de Morlaix se présente comme un lac de la Suisse qui se joue au milieu des sinuosités du rivage et que fermerait du côté du Nord un immense bloc détaché des Alpes, le Champ de la Rive. ».
    12. 30 000 oiseaux environ déclinés en une soixantaine de variétés. La quasi totalité des espèces est protégée. Magazine St Pol avril 2004.
    13. Aucun vestige de la chapelle Sainte-Anne en Grève ne subsiste aujourd'hui.
    14. En 1540, l'évêque Christophe de Chauvigné fait aménager une batterie divisée en deux guérites avec trois canons en haut du fort pointés au nord et au sud (le mur était aussi haut que celui du château du Taureau, près de Morlaix). Deux canons commandaient la grève et un troisième l'accès au port dirigé vers le chenal de la Penzé.
    15. Vers 1742-1744 le site est réactivé, les parapets et les plates-formes des deux petites batteries sont reconstruites, un nouveau corps de garde voûté est élevé au Champ de la Rive. (mémoire DEA de Franck Ysnel, La défense de la Baie de Morlaix aux 17e et 18e siècles, 1991)
    16. Au sommet, un observatoire était entouré de deux tobrouk de mortiers (en partie détruits). L'organisation Todt (génie civil de l'armée allemande) détruisit la plupart des vestiges de la chapelle et de la ferme. « De Pempoul à Sainte-Anne », Bimestriel de la municipalité, p. 12.

    Références


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    На других языках


    [de] Saint-Pol-de-Léon

    Saint-Pol-de-Léon (bretonisch Kastell-Paol, „Paulsburg“) ist eine französische Gemeinde im Département Finistère in der Bretagne. Ihre 6709 Einwohner (Stand 1. Januar 2019) nennen sich Saintpolitains. Saint-Pol-de-Léon ist Hauptort des gleichnamigen Kantons Saint-Pol-de-Léon.

    [en] Saint-Pol-de-Léon

    Saint-Pol-de-Léon (French pronunciation: ​[sɛ̃ pɔl də leɔ̃]; Breton: Kastell-Paol) is a commune in the Finistère department in Brittany in north-western France, located on the coast.

    [es] Saint-Pol-de-Léon

    Saint-Pol-de-Léon (en bretón Kastell Paol) es una población y comuna francesa, situada en la región de Bretaña, departamento de Finisterre, en el distrito de Morlaix. Es el chef-lieu del cantón de Saint-Pol-de-Léon.
    - [fr] Saint-Pol-de-Léon

    [ru] Сен-Поль-де-Леон

    Сен-Поль-де-Леон (фр. Saint-Pol-de-Léon) — коммуна на северо-западе Франции, находится в регионе Бретань, департамент Финистер, округ Морле, кантон Сен-Поль-де-Леон. Расположена на побережье Ла-Манша, в 56 км к северо-востоку от Бреста и в 20 км к северо-западу от Морле, в 18 км от национальной автомагистрали N12. К югу от центра коммуны находится железнодорожная станция Сен-Поль-де-Леон линии Морле-Роскоф. Коммуна расположена в центре региона, называемого за свои благоприятные климатические условия «Золотой пояс» (фр. Ceinture dorée).



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