Santec [sɑ̃tɛk] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Santec | |
![]() L'île de Sieck vue de la plage du Dossen à Santec. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Léon Communauté |
Maire Mandat |
Bernard Le Pors 2020-2026 |
Code postal | 29250 |
Code commune | 29273 |
Démographie | |
Gentilé | Santécois |
Population municipale |
2 393 hab. (2019 ![]() |
Densité | 297 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ nord, 4° 02′ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 40 m |
Superficie | 8,06 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Saint-Pol-de-Léon (banlieue) |
Aire d'attraction | Roscoff - Saint-Pol-de-Léon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pol-de-Léon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-santec.fr |
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Santec (ou Santeg en breton) faisait autrefois partie du Minihy de Saint Pol de Léon unité administrative et religieuse constituée des communes qui sont aujourd'hui : Saint-Pol-de-Léon, Roscoff et Santec.
Santec et ses 17 km de côtes dont 14 km de plages présente un panorama où alternent des roches granitiques et des plages de sable fin et blanc. Les nombreuses criques abritées offrent un refuge aux nombreux bateaux de plaisance mais aussi aux amoureux du farniente et du bronzage[style à revoir]. À la pointe de « Korn Al Loa » on peut embrasser du regard : la plage du Thevenn (où furent découvertes sur l'îlot de Roc'h-Kroum des tombes datant de l'âge de bronze), l'île de Batz et son phare caractéristique, le chenal et ses nombreux îlots puis la pointe de Perharidy et une partie de Roscoff.
L'île de Sieck (qui est privée) se visite à pied et à marée basse par un chemin qui serpente le long de la côte pour aboutir au seul port existant sur la commune et qui fut jadis un des hauts lieux de la pêche à la sardine. La ferme présente sur l'île date du XVIIe et la guérite et les vestiges du corps de garde du XVIIIe.
La Manche | La Manche | Roscoff |
La Manche | ![]() |
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Plougoulm | Saint-Pol-de-Léon |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,8 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,3 °C pour 1991-2020[13].
Santec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Pol-de-Léon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[17] et 12 409 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33 %), zones urbanisées (26,4 %), terres arables (20,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), forêts (8,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,7 %), prairies (0,3 %), zones humides côtières (0,3 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Attesté sous sa forme bretonne, Santeg, en 1542 .
De multiples mutations à travers les siècles passent de San Hiec à San Yec, puis San iec, pour finalement devenir Santec.
Santec viendrait du breton Sant (saint) et de Ec ou Tec de Decamus, disciple de saint Pol-Aurélien.
Le toponyme dont la première mention tardive est Sant Hiec est le nom donné à une chapelle maintenant disparue, (le lieu de culte existait encore en 1625).
Dès l'époque préhistorique (paléolithique, mésolithique et néolithique), cette portion du littoral était habitée comme l'attestent de nombreuses fouilles effectuées sur la commune et qui ont mis au jour des outils (bifaces en silex vieux de 50 000 ans, haches, pierres polies, etc). À l'âge de bronze, ce sont des tombeaux maçonnés de pierres sèches recouvertes par des dalles dolméniques qui sont le signe d'une civilisation évoluée cultivant le rituel des morts.
À Santec, Daniel Roué et Jean-Claude Le Goff ont recensé 34 barrages de pêcheries anciennes, servant de pièges à poissons, certains étant en permanence sous l’eau de nos jours, ce qui prouve qu’ils datent probablement de la Préhistoire, même si la plupart datent du Moyen Âge. Les noms de certains d’entre eux ont été retrouvés : Gored Levran, Gored Kamm, Gorbont ar Staol, ar Gored kozh, Gorbont Pekud, Gorbont Enez Rouz, Gorbont ar Staol, etc. (en breton, un piège à poisson s’appelle un gored)[27].
Ensuite, c'est certainement une tribu gauloise qui habita la région : les « Osismii » qui détenaient un vaste territoire depuis Bréhat jusqu’à la rivière de Landerneau. Sept sites de « bouilleurs » de sel gaulois attestent de la pratique de la récolte du sel et certainement de son commerce. Les « Osismii » étaient les alliés des Vénètes qui luttèrent conjointement contre l'invasion romaine.
Les Romains ont campé au IIIe siècle dans la région comme l'indique des bronzes de Gallien, Claude II et Dioclétien découverts récemment. Une légion romaine « Pagus Légionensi », dont on tirerait Leonensis serait l'explication pour le « Léon » contemporain, a séjourné dans le pays. Les habitants se seraient alors appelés les Legionenses, puis les Leonenses ; cette origine est toutefois contestée.
Vers 510 (518) arrivèrent Paul Aurélien, le moine cambrien, et ses compagnons venus de Grande-Bretagne qui fondèrent un monastère sur l'île de Batz. La légende parle du dragon de l'île de Batz que Saint-Pol Aurélien a lié avec son étole et précipité dans un gouffre. Venu pour évangéliser la région, Saint-Pol fut le fondateur du monastère de l'île de Batz et de l'évêché du Léon, c'est en son hommage que les habitants donnèrent son nom « Saint-Pol » auquel on associa « de Léon ». De petites agglomérations dépendantes de l'évêque de Saint-Pol se constituèrent principalement au bord du littoral.
Les Normands, qui étaient retranchés sur l'île de Batz, mirent à sac la région en pillant et tuant de 810 à 939 date où ils furent chassés. Mais vers 960, ils revinrent encore et détruisirent le petit village de pêcheurs installés près de Roc'h Kroum.
Le XIIe siècle vit les guerres et les batailles incessantes avec les Anglais mais également la cession, à la suite de ses folles dépenses, par le comte de Léon de ses magnifiques domaines au profit du duc de Bretagne. Ce titre passa ensuite aux évêques qui, à partir de cette époque, reçurent le titre d'« Évêque - Comte ». Le Minihy du Léon qui était alors une unité administrative et religieuse devint donc une sorte de principauté ecclésiastique gouvernée par son évêque, situation qui devait durer jusqu'à la Révolution.
Vint ensuite la guerre de succession de Bretagne au XIVe siècle, période pendant laquelle Du Guesclin s'empara de Roscoff en 1363 pour le compte de Charles de Blois et y installa sa garnison au Bloscon. Mais en 1375, le vieux port de Roscoff (Rosko Goz) fut détruit par le comte d'Arundel, le capitaine anglais de Brest, puis reconstruit près de Kroaz-Baz.
Santec, comme Roscoff, n'ont longtemps été que des simples trèves faisant partie de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive dénommé Minihy de Léon dont le chef-lieu était Saint-Pol-de-Léon. Santec n'est même devenue une trève de ce minihy qu'en 1624. Santec est ainsi restée une simple trève jusqu'à la création des communes pendant la Révolution française.
En 1666, un début d'ensablement de la commune fut relaté à Santec, mais c'est surtout en 1699 qu'un vent de nord-ouest accompagné d'un ouragan souleva le sable de la grève et envahit en quelques jours près de 250 hectares de terres cultivées ainsi que des métairies et le manoir de Brigné. La force du vent fut telle que les sables menacèrent également de couvrir la ville de Saint-Pol. Les États de Bretagne remédièrent rapidement à cette situation en faisant construire sur la partie du rivage que la mer ne recouvrait que lors des grandes marées une digue de genêts repliés en demi-cercles. En 1760, les États de Bretagne allouèrent 1000 livres par an afin de lutter contre l'avancée des sables. Cette lutte se poursuivit ensuite en 1862 grâce à l'Office National des Forêts et l'entretien de la forêt domaniale de 100 hectares plantée au sud-ouest de Santec.
Jacques Cambry décrivit ainsi les Santécois à la fin du XVIIIe siècle :
« Battus par les vents et les orages, ils sont vêtus de toile au milieu des hivers ; leurs cheveux noirs flottans sur leurs épaules, tombent sur le front et leur couvrent les yeux ; une barbe épaisse ombrage leur menton ; des sillons à trente ans vieillissent leur figure ; ils vivent de quelques panais, de quelques choux ; leur demeure est un trou formé par des rochers que des goëmonds couvrent à peine (...) La nourriture insuffisante que leurs efforts arrachent à la terre naît sur des lieux que le sable couvroit[28]. »
C'est sous la Révolution que les habitants de Santec s'appuyant sur le décret du 14 décembre 1789 se réunissaient, comme pour la ville de Roscoff, en assemblée pour former une municipalité. Cette commune éphémère de Santec fut dissoute et une partie de son territoire attribuée à Roscoff et l'autre à Saint-Pol.
Il faudra attendre 1840 pour que Santec soit érigée en paroisse, mais c'est en 1920, lors du démembrement de Roscoff et de Saint Pol de Léon qu'elle est devenue une commune à part entière.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1920 | 1939 | Yves Le Morvan | SFIO[29] | |
1939 | 1943 | François Bernard | SFIO | |
1943 | 1944 | Emmanuel Henry | ||
1944 | 1945 | François Bernard | SFIO | |
1945 | 1950 | Jean Marie Kerné | SFIO | |
1950 | 1971 | François Porcher | SFIO | |
1971 | 1974 | Jean Muzellec | PSU→PS | Inspecteur des PTT Suppléant du député Roger Prat (1967 → 1968) |
1974 | 1977 | André Legrand | ||
mars 1977 | mars 1983 | François Prigent | CD puis UDF-CDS |
Commerçant, négociant en grain, minotier Sénateur du Finistère (1978 → 1980) Conseiller général de Saint-Pol-de-Léon (1949 → 1985) Maire de Plouénan (1945 → 1977) |
mars 1983 | 1985 (démission) |
François Corre | ||
mars 1985 | juin 1995 | Jean Seité | Agriculteur | |
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Claude Berthévas | Retraité | |
mars 2001 | mars 2008 | Alain Creuse | DVD | Médecin |
mars 2008 | En cours | Bernard Le Pors | DVG | Cadre bancaire retraité Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Saint-Jean-d'Aulps (France).
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 161 | 2 230 | 2 253 | 2 231 | 2 150 | 2 128 | 2 053 | 2 032 | 2 019 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 147 | 2 208 | 2 133 | 2 245 | 2 266 | 2 284 | 2 350 | 2 393 | - |
selon la population municipale des années : | 1968[32] | 1975[32] | 1982[32] | 1990[32] | 1999[32] | 2006[33] | 2009[34] | 2013[35] |
Rang de la commune dans le département | 78 | 85 | 95 | 89 | 96 | 94 | 95 | 95 |
Nombre de communes du département | 286 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 |
En 2017, Santec était la 94e commune du département en population avec ses 2 409 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Plonéis (93e avec 2 425 habitants) et devant Treffiagat (95e avec 2 399 habitants).
École privée (maternelle et primaire) : Notre-Dame-de-Lourdes.
École publique (maternelle et primaire) : Tanguy-Prigent.
La plage du Dossen est un excellent spot réputé de planche à voile, plus spécifiquement pour le slalom ou le freeride quelles que soient les expositions de vent avec la présence fréquente de vagues. C'est pourquoi la plage du Dossen a accueilli la Naish Wave Party en 2000.
Mais on y pratique également : le surf, le bodyboard, le wave-ski, le kite-surf, au Beg ar Billou on pratique le kayak de mer.
L'îlot de Roc'h-Kroum : situé sur la plage du Theven, un site de fouilles archéologiques a été initié en 1978, à la suite de la découverte d'indices (dalles funéraires) indiquant un peuplement ancien de l'îlot. Un cimetière y a été découvert, comprenant un peu plus d'une trentaine de tombes. Les fouilles effectuées ont permis de découvrir des tombes en coffres, quelques ossements, ainsi que des morceaux de poteries. Les coffres et structures de ces tombes ont permis de dater ce site de l'âge de bronze.
L'église Saint-Adrien : ou Saint-Drien (XVIIe siècle) a été construite sur les plans de Pol de Courcy en 1851 en remplacement d'un édifice du XVe siècle à trois nefs. Elle se distingue par son clocher Néo-Beaumanoir à galerie, ses trois chambres de cloches et sa tourelle d'escalier cylindrique, son clocher date de 1893.
Chapelle Saint-Claude au Dossen, construite en 1962.
Les Croix : la Croix-du-Ty-Coz (Haut Moyen Âge) et la Croix de Kerradénec (Moyen Âge). Croix Celtique sculptée par Patrice Le Guen à l'occasion du Jubilé de l'an 2000.
Sur l'Île de Sieck (attention propriété privée) :
Bunkers : de nombreux bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale sont disséminés sur la côte.
Parmi les 14 km de plages de Santec se trouvent :
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