Plouescat ([pluɛskat]) est une commune française de Bretagne, située sur le littoral nord du département du Finistère. Le gentilé est Plouescatais, Plouescataise. La ville se situe à l'ouest du Léon. C'est aussi une station balnéaire réputée dans la région, qui attire de nombreux touristes.
Plouescat | |
![]() La baie du Kernic. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Léon Communauté |
Maire Mandat |
Eric le Bour 2020-2026 |
Code postal | 29430 |
Code commune | 29185 |
Démographie | |
Gentilé | Plouescatais |
Population municipale |
3 497 hab. (2019 ![]() |
Densité | 236 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 28″ nord, 4° 10′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 56 m |
Superficie | 14,79 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Plouescat (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pol-de-Léon |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Plouescat (Ploueskad), chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix. C'est une commune du nord Finistère (Penn-ar-Bed), située en bordure de la Manche, dans le pays de Léon, sur la Côte des Sables, à la limite de la Côte des Légendes.
Elle est séparée de Plounévez-Lochrist (Gwinevez) par le Keralle, petit fleuve côtier qui prend sa source à Saint-Vougay et se jette dans la Baie du Kernic, à Pont-Christ en Plouescat ; à l'Est, la commune est limitrophe de Cléder.
Le finage communal forme, du moins dans sa partie occidentale, une presqu'île limitée au nord par la Manche et au sud par l'Anse du Kernic ; sa pointe occidentale se trouve à Porz Meur.
La Manche | La Manche | La Manche |
La Manche | ![]() |
Cléder |
Plounevez-Lochrist |
Le relief de la commune est relativement plat, les altitudes allant du niveau de la mer jusqu'à 56 mètres dans la partie orientale de la commune près de la Départementale 10 à Creac'h ar Vren ; le bourg se trouve sur une éminence modeste, vers 30 mètres d'altitude, à l'écart de la côte, restée longtemps peu peuplée (avant la périurbanisation littorale qui s'est développée surtout dans la seconde moitié du XXe siècle) et bordée principalement de dunes basses, sensibles à l'érosion[1], en dépit des enrochements et murs de béton érigés çà et là pour protéger le littoral[2]. L'altitude diminue jusqu'à quelques mètres seulement dans la vallée du Keralle, à la limite sud du finage communal.
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].
Le granit(e) de Plouescat a été exploité en carrières (carrière dite des Dunes), notamment vers la fin du XIXe siècle, servant alors par exemple pour la construction de l'église de Plouescat et pour le dallage de la chapelle Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988[11] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982 et à 11 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,8 °C pour la période 1971-2000[15], à 12 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,3 °C pour 1991-2020[17].
Plouescat a un littoral de près de 13 km de long où se succèdent plages de sable fin, massifs dunaires, blocs de granit(e) érodés par les âges et une baie où s'entremêlent vasières et vastes bancs de sable.
"L'anse du Kernic" ou "baie de Kernic", ensablée, accueille à marée basse de nombreuses variétés d'oiseaux ; aussi, ce site est très prisé des ornithologues et chasseurs d'images. Sur toute la côte, le granit(e) offre des formes étranges et fantastiques, tandis qu'en mer, certains îlots sont le refuge des cormorans, des goelands ou même des phoques. Elle abrite une fois l'an, lors des grandes marées du mois d'août, un hippodrome marin temporaire ; les tribunes, la piste, le restaurant, les guichets des paris sont montés, puis démontés, en quelques heures.
Les dunes de Porsmeur et Poulfoën abritent une flore remarquable et très spécifique. À l'intérieur des terres, les paysages changent, faisant place à la grande digitale pourpre, à l'ajonc et ses fleurs jaunes, et au nombril de Vénus avec ses feuilles longues et charnues qui ornent les murs.
Situé en pleine Ceinture dorée, Plouescat bénéficie d'une situation géographique favorable à la production de légumes en plein champ. En effet le Gulf Stream, courant chaud qui remonte l'Atlantique, baigne les rivages et permet d'éviter les amplitudes thermiques importantes.
Depuis plus d'un siècle, le chou-fleur et l'artichaut sont les deux légumes phares de la ville, avec l'oignon rose de Roscoff (protégé par une AOP), l'échalote, le brocoli, le 'romanesco', la courgette, la tomate, la pomme de terre et la fraise, lesquels sont cultivés par des maraîchers répartis sur une trentaine d'exploitations agricoles. L'organisation des marchés a vu le jour grâce à la volonté de quelques producteurs qui ont créé la SICA (Société d'intérêt collectif agricole) dont le siège est à Saint-Pol-de-Léon.
Félix Benoist décrit ainsi en 1867, l'habitat traditionnel :
« "Rien de pittoresque comme les côtes de Plouescat, où chaque maison de riverain s'adosse et se confond avec un bloc de rocher. Partout, dans la campagne, des villages fantastiques, dont un dolmen figure la chapelle et un menhir le clocher (...). La surface de ces pierres, usée par les siècles, est couverte de lichens et de mousse. Les principales se remarquent près des villages de Gorrebloué [Gorré Bloué], Penanportz, Kerouara, Lannurien et Lanrial". »
— Félix Benoist, La Bretagne contemporaine[18]
En 1978, la ville se vit attribuer le label de station balnéaire, ce qui entraîna l'agrandissement du port de Porsguen [Porz Gwen] lequel s'équipe dès lors et bénéficie d'un centre nautique. Dans le même temps, l'agriculture se diversifie et se réorganise en profondeur.
La population locale dispose de cinq écoles, une maison de retraite, des infrastructures sportives, de nombreuses associations, etc. Les estivants disposent de trois campings, de nombreux gîtes ruraux, de 550 résidences secondaires, d'un port de pêche et de plaisance, d'hôtels et restaurants et d'un casino...
Le territoire de la commune est desservi par trois routes départementales, le D10, la D30 et la D330.
La commune se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord de la route nationale 12 de Rennes à Brest (également route européenne 50 sur cette portion).
Le port de Porsguen [Porz Gwen], naguère port goémonier et de pêche, est devenu également un port de plaisance désormais. Sa digue, longue de 93 mètres, a été édifiée en 1909 ; le port a été réaménagé après la Seconde Guerre mondiale[19].
Plouescat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouescat, une unité urbaine monocommunale[23] de 3 446 habitants en 2017, constituant une ville isolée[24],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (20,6 %), prairies (4,5 %), zones humides côtières (0,4 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 2 536.
Parmi ces logements, 65 % étaient des résidences principales, 26,1 % des résidences secondaires et 8,9 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 77 %[33].
Plouescat, chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix (Montroulez en breton).
Le nom de Plouescat vient du mot vieux breton ploe qui veut dire paroisse et d'un second élément sur lequel les auteurs ne s'accordent pas. Pour Bernard Tanguy, il s'agirait du nom propre Resgat[34],[35] tandis que Joseph Loth y voit le nom iudcat que l'on retrouve dans le nom de Laniscat, le r étant noté par erreur à la place d'un i dans les attestations anciennes[36]. Le nom pourrait aussi provenir de saint Ergat.
On note les graphies suivantes au cours des siècles :
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Blason | De gueules à deux cartouches ovales d'argent (d'or) accolés, reliés en chef et en pointe par des cordelières de sable et sommés d'une couronne de comte d'or, celui de dextre d'argent au lion de sable, celui de senestre d'argent au pin de sinople terrassé du champ soutenu par deux cerfs rampants et affrontés de sable; le tout enfermé dans une filière d'or[37]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
Diverses armes et autres outils lithiques ont été découverts, attestant ainsi que le littoral armoricain a attiré des humains aux temps préhistoriques vers 80 000 av. J.-C.
Le dépôt tourbeux de la plage de Porsguen [Porz Gwen], daté de 4 200 à 3 400 ans a livré une faune de vertébrés : equus asinus, ovis aries, et du matériel archéologique attribuable au néolithique et à l'âge du bronze (ce dépôt illustre les variations du niveau de la mer, puisque cet endroit était alors recouvert de végétation). L'analyse pollinique a mis en évidence un type d'agriculture pratiquant le défrichement par le feu, la mise en pâture, puis en culture[38].
Différents monuments mégalithiques comme des menhirs ou des dolmens attestent la sédentarisation de peuples primitifs datant de 3 000 ans av. J.-C. Une allée couverte, située à Guinirvit en baie du Kernic[39], a fait l'objet de fouilles archéologiques dans les années 1980. Le menhir de Cam Louis[40], haut de 7 mètres, sert d'amer pour les navigateurs.
Il est à signaler que le menhir de Cam Louis, mesurant plus de 7 mètres de hauteur, est le septième de France de par sa taille.
Les légions romaines après l'écrasement de la flotte des Vénètes vers 56 av. J.-C. essaiment au pays des Osismes (Nord-Finistère actuel), s'installent et construisent un balneum (thermes) datant du IVe siècle, au nord de la ville.
Au haut Moyen Âge, Plouescat est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive, dont le territoire englobait aussi Cléder et Sibiril. La paroisse de Plouescat se trouvait alors sous la direction de l'évêché de Léon[41].
Avec la christianisation de la population locale par les moines irlandais apparaissent les premières mentions de la paroisse POESREZ-GAT en 1282 (année de la première mention connue du nom de la paroisse), qui deviendra PLOEZCAT en 1467.
La toponymie indique l'existence d'un gored (piège à poisson) au lieu-dit ar Gored.
La seigneurie de Saint-Georges (la famille de Saint-Georges est présente aux montres et réformations entre 1427 et 1481) s'étendait aussi en Plougoulm, Plounévez-Lochrist et Minihy du Léon ; cette famille se fondit par mariage dans celle de Kersauson à la fin du XVe siècle, en raison du mariage de Paul de Kersauson avec Sibille de Saint-Georges. La seigneurie de Mesguen se fondit elle aussi dans la famille de Kersauson en raison du mariage de Paul de Kersauson avec Marie du Mesguen[42].
La ville est marquée par deux épidémies de peste. C'est à cette époque que sont dressés les calvaires et croix dans la ville, pour conjurer le fléau de la peste. De cette époque date la chapelle de Kerzéan, plusieurs manoirs ou encore les halles situées en plein cœur de la ville.
En 1594, pendant les Guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan[43], était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist][44].
En 1598 et 1599, un quart des habitants succombèrent lors d'une épidémie de peste à Plouescat[45]. «En l'an mil cinq cent quatre vingtz dix huit et l'an 1599 mourut en la paroisse de Plouescat avecques la contagion cinq centz dix personnes étant alors recteur noble Paul Lesclave[46].
Une autre épidémie de peste, qui sévit entre le et le , fit périr plus de 320 personnes[42].
Cette période est marquée par de violentes épidémies de typhoïde qui sévissent dans toute la région.
La chapelle de Kerzéan est reconstruite (1714) et une nouvelle église est édifiée (1763).
Dans la nuit du 20 au , le trésor de la fabrique de Plouescat, enfermé dans un coffre-fort situé dans l'armoire de la sacristie de l'église paroissiale, est volé ; le sénéchal du tribunal seigneurial de Kérouzéré conduit l'enquête et les deux coupables furent condamnés aux galères[47].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouescat de fournir 37 hommes et de payer 242 livres, et à celle de Larret de fournir 2 hommes et de payer 13 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[48].
Dans le cadre de l'engagement français contre les Anglais lors de la guerre d'indépendance des États-Unis, le , à hauteur de Pontusval, la frégate française la Belle Poule, commandée par le lieutenant de vaisseau saintongeois Jean-Isaac Chadeau de la Clocheterie, livra bataille, vers 6 heures du soir, à la frégate anglaise HMS Arethusa, du commandant Marshal. Les deux navires dérivèrent pendant le combat et se retrouvèrent, passé minuit, devant les grèves de Camlouis, en face de la chapelle de Saint-Eden, à 2 km environ à l'est de la baie du Kernic. L'Aréthuse eut le dessous : démâtée, le pont encombré de morts, elle s'enfuit vers la haute mer, tandis que la frégate française, encastrée dans les rochers, lui envoya sa dernière bordée de 50 coups de canon. La bataille fut rude. Le vainqueur comptait 40 morts et 57 blessés, dont La Clocheterie lui-même[49]. Partout en France ce fut la joie générale et les belles dames accommodèrent désormais leurs cheveux À la Belle Poule[50].
C'est à l'abri des batteries de Plouescat que la Belle Poule vint débarquer ses blessés, écrivent A. Marteville et P. Varin[51].
La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé :
« Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi fertile en discussions héroïques, en batteries classiques, en procès interminables, qu'en gros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les disputes, maintes fois meurtrières, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochrist, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touchant cette question vitale de la récolte du goémon[52]. »
Moysan, recteur de la paroisse de Plouescat, dans une lettre du adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goemon et rappelle l'ordonnance de 1681 qui interdit d'en vendre aux autres paroisses. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) :
« Les gens aisés jusques à présent deviendront sans tarder pauvres, égard à ce qu'ils habitent presque tous sur la côte et ne levoient leur subsistance, payoient leurs bois et saufages [chauffages] de l'argent des gouemons qu'ils vendoient aux autres paroisses ; ils souffrent cette année une perte de cinq mille livres faute de pouvoir vendre des gouemons aux autres paroisses, et d'en faire la coupe au printemps afin de les faire sécher ; autrement la coupe est inutile[53]. »
Le conseil municipal de Plouescat écrit en 1819 :
« Le transport du goëmon s'y fait par des radeaux [dénommés "dromes"[54].] remorqués quelquefois par des bateaux, mais plus souvent conduits par ceux qui les montent. Les bateaux sont toujours disposés à porter secours à ceux qui en auraient besoin[55]. »
Antoine Favé raconte :
« Le danger était grand, et bien souvent les hardis constructeurs de la drome n'osaient plus y monter au moment de la confier au gré des flots. C'est ce qui arriva un jour à deux faillis tailleurs [de goémon], voyant le coup abandonné par des Armoricains rendus prudents par la difficulté bien constatée de la navigation, prirent sur eux de conduire le radeau à bon port. Leur forfanterie ne tarda pas à être punie : ils se trouvèrent bientôt couverts d'écume, mais aussi de honte, sous la risée des goëmonniers, barbottant comme des barbets au sein de l'onde amère[55]. »
Un sous-préfet de Brest, De Carné, écrit en 1812 :
« À défaut d'ordonnances de police de [la] part [des Intendants des provinces maritimes], les Évêques furent obligés de faire un cas réservé de cette récolte à eux seuls, pour prévenir autant qu'il était en leur pouvoir les malheurs multipliés qui arrivaient par la témérité de ceux qui se mettaient sur des mulons de gouëmon liées par de mauvaises cordes pour les conduire au haut de la pleine mer, ou qui s'avançaient trop avant dans l'eau, pour attirer à eux le gouëmon qui flottait[56]. »
À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du du préfet du Finistère, le conseil municipal de Plouescat répond à propos de la date d'ouverture de la coupe du goémon (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Deux jours de faveur aux habitants qui n'emploient que des chevaux, des paniers ou des civières » et que « les transports se font sur des radeaux rarement remorqués »[57].
Famines et épidémies accroissent le nombre de morts à enterrer dans l'église, comme c'était alors la coutume : 129 morts à Plouescat en 1741. Les multiples interdictions concernant les inhumations dans les églises, décidées par les Évêques dès la fin du XVIe siècle et par le Parlement de Bretagne en 1719 et 1721 suscitèrent parfois des réactions très violentes à l'encontre du clergé de la part des paroissiens : par exemple à Plouescat, André Postec[58] fut enterré par volonté de sa famille dans l'église le , mais déterré à la suite d'une décision de justice le 23 décembre pour être inhumé dans le cimetière[59].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouescat en 1778 :
« Plouescat, à 3 lieues à l'ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché et sa subdélégation ; à 43 lieues de Rennes. Cette paroisse relève du Roi et ressortit à Lesneven. On y compte 1800 communiants[60] ; la cure est présentée par l'évêque. Ce territoire, borné au nord par la mer, renferme des terres bien cultivée et fertiles en grains de toutes espèces. Les maisons nobles sont : Penanprat, la Voyal, Ker-ouez, Saint-Georges, Ker-goual, Ker-naour, le Bréhonic, Goureploué, Ker-vova, Ker-ovara, Lannurien, Lezerec. Ker-ouzeré-Trogoff, avec haute justice appartient à M. Eon du Vieux-Châtel[61], de Saint-Malo[62] »
La loi du fait de Plouescat et Sibiril des succursales de la paroisse de Cléder[63].
Le , le conseil municipal de Plouescat se réunit dans l'église paroissiale (ce qui était alors habituel) pour organiser le tirage au sort de 13 hommes âgés de 18 à 40 ans dans le cadre de la levée en masse. Une émeute « formée en dehors de l'église par des habitants des communes de Cléder et de Sibiril » s'accompagna d'une irruption dans l'église d'une partie des manifestants[64]. Les jours suivants, les paysans révoltés du Léon s'insurgèrent à l'occasion de la levée de 300 000 hommes, mais après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu (), ils se soumirent à Canclaux, commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest, remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition[65].
Les communes insurgées acceptent le les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses (...), et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes (...) fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le conseil municipal de Plouescat accepta ces conditions et dût payer 6 000 livres[66].
Plouescat devient le chef-lieu du canton, au détriment de Cléder, ceci après dix ans de querelles de clochers. Sept maires se succèdent à la tête de la ville en l'espace de dix ans.
Un arrêté préfectoral en date du autorise les communes de Cléder et de Plouescat à poursuivre devant les tribunaux le sieur de Kersaintgilly[Note 6] « pour le faire condamner à délaisser aux dites communes la possession et la propriété du marais de Kerfissien »[67].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouescat en 1845 :
« Plouescat : commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau d'enregistrement ; bureau des douanes ; chef-lieu de perception ; brigade temporaire de gendarmerie. (...) Principaux villages : Poulhazec, Kerheuleuc, la Croix, Kerugant, Prat ar Goasven-Kerret, Lanrial, Rochou, Kergorat, Guerbian. Superficie totale 1475 ha, dont (...) terres labourables 1001 ha, prés et pâtures 71 ha, bois 10 ha, vergers et jardins 20 ha, landes et incultes 279 ha (...). Moulins de Lanrial, de l'Île-en-Gal, à eau. On voit en cette commune plusieurs menhirs ; l'un des deux principaux est situé près du hameau de Lannarion, l'autre près de la métairie de Kervoarut ; ce dernier environ 7 mètres de hauteur. Outre l'église, il y a la chapelle du Calvaire, située près du bourg, et celle de Kerzéan, qui en est distante d'environ 2 000 mètres. L'agriculture tire un grand parti des engrais de mer, qui sont très abondants sur les grèves. Cet engrais se vend de 6 à 7 fr. la charretée, quand il est sec, et de 75 c. à 1 fr. quand il est vert. Deux batteries défendent la côte nord de ce territoire. (...) Il y a foire à Plouescat les premiers samedis des mois de février, avril, juin et décembre, les 10 août et 18 octobre. Géologie : constitution granitique ; le granite amphibolique se montre sur quelques points. On parle le breton[51]. »
La construction de l'actuelle église date de 1864, ainsi que le transfert du cimetière hors de la ville et le développement des écoles et de l'instruction primaire ; sa flèche, haute de 59 mètres, fut achevée en 1870.
Le pourcentage de conscrits illettrés à Plouescat entre 1858 et 1867 est de 55 %. En 1879 le maître d'école de Plouescat a, dans une classe unique, 185 élèves de divers niveaux[68].
Félix Benoist décrit ainsi l'élevage des chevaux dans la région de Plouescat en 1867 :
« Les cultivateurs de Plouescat et des communes du littoral entre Saint-Pol et Lesneven se livrent avec succès à l'élève du cheval et l'apprécient non seulement pour son utilité et les profits qu'ils en retirent, mais (...) ils l'aiment et le trouvent, après l'homme, la plus éminente créature. (..) Ils ne manquent jamais, quand un cheval tousse ou qu'il baille, de dire : « Saint Éloy vous assiste ! » (...) Le Léonard du littoral embrasse le cheval qu'il vend (...)[18]. »
« Il est expressément défendu de se baigner ou de récolter du goémon sans caleçon dans les rivières et sur tout le littoral de la commune » précise un arrêté du maire de Plouescat en date du [69].
Des courses de chevaux furent organisées chaque année à partir de 1879 sur la grève de Kernic aux environs du 15 août, la date précise étant choisie en fonction des horaires et des coëfficients de marée[70]. Ces courses sont toujours organisées de nos jours[71].
Le , 200 villageois se ruent sur les gendarmes, leur jettent des pierres et parviennent à libérer un cultivateur qui venait d'être arrêté à la suite d'une rixe lors des opérations de tirage au sort à Plouescat[72].
Des Johnnies originaires de Plouescat trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda le [73] ; Plouescat fut particulièrement frappé par cette catastrophe : une équipe de 13 hommes, l'équipe Jaouen[74], fut entièrement perdue ; « de mémoire d'homme, on ne se souvient pas d'avoir vu un tel malheur s'abattre sur la région. Avec la perte d'hommes, pour beaucoup ce sera la misère ; car beaucoup étaient les cultivateurs qui devaient payer leur ferme avec l'argent que devaient envoyer d'Angleterre leurs parents »[75].
L'inauguration de la ligne ferroviaire des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon eût lieu le [76] (les travaux avaient été entrepris en 1905[77]). Cette ligne, surnommé "train-patate", servit à transporter légumes et passagers jusqu'à Saint-Pol-de-Léon ; mais la nécessité d'un transbordement coûteux en gare de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff (la ligne de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon étant à voie métrique à la différence de celle de l'Ouest-État au départ de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff) fit que beaucoup de paysans préférèrent continuer à transporter leurs productions maraîchères en charrette jusqu'à l'une ou l'autre de ces deux gares[78] ; elle ferma en 1946[79].
La construction du nouveau port de Plouescat, dans l'anse de Porz Guen, fut entreprise en 1908 ; ce nouveau port « remplacera celui du Kernic, autrefois assez fréquenté et aujourd'hui inaccessible aux navires, à cause du sable qui en obstrue l'entrée. (...) Le nouveau port rendra un service inappréciable aux nombreux marins-pêcheurs de Plouescat et de Cléder (...). Ces braves gens ne se verront plus dans la perspective de voir, lors des tempêtes (...), leurs barques désemparées, coulées à l'ancre, jetées à la côte avec de grandes avaries, ou même complètement brisées contre les écueils. Faute d'un abri, ces malheureux pêcheurs sont tous obligés, chaque année, d'interrompe pêche et navigation, et de désarmer leurs bateaux, depuis le mois d'octobre jusqu'au mois d'avril »[80].
Yves Le Febvre, l'auteur de la Terre des prêtres, fut juge à Plouescat entre 1910 et 1917.
Le monument aux morts de Plouescat, édifié en 1923 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de 119 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, quatre sont morts sur le front belge en 1914 (Jean Calarnou à Rossignol, Pierre Guéguen à Auvelais, François Le Her à Ham-sur-Sambre, Jean Le Her à Maissin), huit : Jean Corre (second maître mécanicien torpilleur à bord du Kléber, disparu lors du naufrage de ce navire le dans l'avant goulet de Brest, a été décoré de la Médaille militaire), Hervé Elard, Jean Elard, François Mazéas, Jean Mesguen, François Moal, Yves Porhel, François Senant) sont des marins disparus en mer, deux sont morts dans les Balkans (Jean Le Duff en Serbie, François Mercier à Corfou (Grèce). Les autres sont décédés sur le sol français ; parmi eux quatre furent décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre : Jean Griec, soldat au 25e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Verdun (Meuse) ; François Keruel, soldat au 106e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Ostel (Aisne) ; Paul Ollivier, marsouin au 2e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Servon-Melzicourt (Marne) et le missionnaire Ovide Theven de Guéléran, curé de Dame-Marie (Haïti), caporal brancardier au 338e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Raon-l'Étape (Vosges) ; Laurent Le Gall, soldat au 207e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Commercy (Meuse), a été décoré de la Croix de guerre[81].
Dans la décennie 1920, Pierre Trémintin, maire de Plouescat, dirige la "Fédération des républicains démocrates du Finistère", un parti catholique rallié à la République qui s'intègre en 1926 au Parti démocrate populaire. En 1932, Pierre Trémintin se heurta au recteur de la paroisse qui voulait lui interdire d'organiser un bal dans le foyer communal ; le bal eût quand même lieu[84].
Soixante des cent vingt huit marins canadiens qui étaient à bord du destroyer NCSM Athabaskan, noyés lors du naufrage de ce navire le au large de l'Île Vierge, ont été inhumés dans le carré militaire du cimetière de Plouescat[85]. Jean Postec, cultivateur à Plouescat, témoigne : « Dans la nuit du 28 au 29 avril, je suis réveillé par de puissantes explosions venues du large. Au petit matin, je me rend sur la plage de Menfig afin de voir ce qui a pu se produire, et assiste à une scène dramatique. La mer est noire de pétrole et parsemée de dizaines de corps et de nombreux débris. Certains rescapés tentent tant bien que mal de rejoindre le rivage à travers le courant et les plaques de mazout. J'essaie d'apporter mon aide autant que je peux aux naufragés en les aidant à enlever leurs bouées et leurs habits noirs de mazout, et en ramenant les corps sans vie sur le sable. Terriblement marqué par cette journée, je ramène chez moi ces gilets de sauvetage, en souvenir du naufrage du destroyer canadien NCSM Athabaskan, et de tous ces pauvres marins en détresse »[86].
Des habitants de Plouescat participèrent à la Résistance, formant un groupe du réseau Défense de la France à partir de 1943 : François L'Azou (hôtelier) et ses cousins, Yves et François L'Azou (coiffeur)[87], Pierre Abjean, Louis L'Aminot, Jean-Louis Seïté[88], Paul Ouvrier, Eugène Muller[89], Vincent Toullec[90] ; plusieurs d'entre eux, arrêtés le dans la ferme de Coesfoennec, firent partie du dernier convoi de déportés, dit « train de Langeais » parti de Rennes le en direction de l'Allemagne : François L'Azou et Pierre Abjean parviennent à s'échapper du convoi au Lion d'Angers[91], Louis L'Aminot faisant de même à Saint-Mars-du-Désert[92]. Par ailleurs François Pleiber, policier membre du réseau Navarre, arrêté le , fut déporté à Dachau[93], ainsi que Jean-Louis Seïté, plus tard restaurateur à Saint-Malo. D'autres furent arrêtés sur dénonciation le au café des Mouettes à Plouescat, mais plusieurs d'entre eux (Jean Rannou, Jean Cizaire, René Perrot, Vincent Toullec) parvinrent à s'évader[94].
Le un rocher de la plage de Porsguen, qui ressemblait tant à un sexe masculin qu'il avait été surnommé le "zizi de pépé", qui était de plus régulièrement peint en rouge par des plaisantins, fut dynamité sur décision de la municipalité. Un mois plus tard, un autre rocher aux formes arrondies, pouvant rappeler celles d'un postérieur, fut à son tour recouvert de peinture rouge et surnommé "les fesses de mémé" ; cette fois-là la municipalité se contenta de faire enlever la peinture[95]...
La mairie de Plouescat se situe rue de la Mairie, face à l'église.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1966
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novembre 1966 | février 1971 | François Rouxel | DVD | Garagiste | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971 | mai 1976 | Yves Michel | DVD | Retraité des armées | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1976 | février 1989 | René Dincuff | DVD | Commerçant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | février 2001 | Daniel Jacq | DVD | Employé de la Sécurité sociale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | mars 2008 | Jérôme Blonz[96] | DVD | Enseignant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | mars 2014 | Jean Le Duff | DVG | Cadre bancaire retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2014 | septembre 2018[97] (démission) |
Daniel Jacq | MoDem | Retraité de la fonction publique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
septembre 2018 | en cours | Éric Le Bour[98],[99] | [sans étiquette ] | Chargé d’affaires | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
La 5e circonscription est composée des cantons de Landerneau (Landerne), Lesneven (Lesneven), Landivisiau (Landivizio), Guipavas (Gwipavaz), Lannilis (Lanniliz) et Plouescat.
Le canton de Plouescat regroupait les communes de Lanhouarneau, Plouescat, Plougar, Plounévez-Lochrist, et Tréflez, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.
La ville est jumelée avec deux villes :
Les habitants de la ville sont nommés les Plouescatais et les Plouescataises.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[100]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[101].
En 2019, la commune comptait 3 497 habitants[Note 26], en diminution de 1,69 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 118 | 2 124 | 2 407 | 2 396 | 3 017 | 3 238 | 3 314 | 3 467 | 3 180 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 003 | 3 082 | 3 176 | 3 095 | 3 167 | 3 148 | 3 069 | 2 983 | 3 095 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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3 145 | 3 382 | 3 526 | 3 582 | 3 866 | 4 002 | 4 137 | 4 224 | 4 131 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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4 042 | 4 003 | 4 008 | 3 935 | 3 689 | 3 660 | 3 737 | 3 741 | 3 609 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 471 | 3 497 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[104] | 1975[104] | 1982[104] | 1990[104] | 1999[104] | 2006[105] | 2009[106] | 2013[107] |
Rang de la commune dans le département | 31 | 36 | 43 | 44 | 44 | 46 | 51 | 58 |
Nombre de communes du département | 286 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 |
En 2017, Plouescat était la 66e commune du département en population avec ses 3 446 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Bohars (65e avec 3 458 habitants) et devant Roscoff (67e avec 3 404 habitants).
À la rentrée 2017, 54 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 15,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[108].
Plouescat dispose de quatre établissements scolaires.
Tous les samedis se tient le marché du village, place des Halles.
Depuis plusieurs années, la ville organise chaque mardi d'été, des concerts gratuits adressés à un large public. Les Mardis de Plouescat ont vu se succéder des groupes de notoriété tel que Merzhin, Matmatah, Tri Yann, Red Cardell, Celtas Cortos etc.
Depuis 2014, Art tout cour' a pris le relais de l'exposition Plouesc'art, présente depuis 1988 à Plouescat, avec une nouvelle orientation axée sur la mise en valeur de toutes les formes d'art actuel (peinture, sculpture, photo, arts graphiques, design...). Elle se tient toujours à l'école Anita Conti et se déplace de plus en plus dans la rue, à la rencontre de son public. Son signal : l'éclosion dans la ville de plots de toutes les couleurs qui indiquent que l'expo est ouverte.
Le Festival est un évènement organisé par Sensation Bretagne[109] et consacré au théâtre de rue pour enfants. Des artistes venus de toute l'Europe interviennent l'été pour le plaisir des enfants: jonglage, théâtre, musique et acrobatie tous les lundis de juillet et d'août à l'amphithéatre extérieur de la médiathèque
Chaque année se déroule ce festival de jazz amateur. Une messe Gospel à l'église et un apéro-jazz sont proposés avec diverses animations. Les amateurs de jazz apprécieront la programmation est riche et variée autour d'une dégustation de poissonade aux Halles.
La Baie du Kernic et ses 250 hectares représente une aire de sable plate et dure qui sert chaque août d'hippodrome à la ville. Les chars à voile du centre nautique municipal laisseront la place aux chevaux de trot et de galop mais aussi aux postiers bretons pour deux journées de courses. Tout le monde peut venir parier ou simplement apprécier le spectacle. Les courses de Plouescat c’est aussi le côté festif avec restauration le midi sur l’hippodrome et le soir avec l'ambiance disco sous un chapiteau.
Le Triathlon est le rendez-vous estival pour les sportifs amateurs ou confirmés prêts à affronter 750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km de course à pied. La rencontre est organisée par le Jogging Club de Plouescat. Pour toute information complémentaire ou inscription, vous pouvez vous rendre sur le site : http://triathlon.plouescat.free.fr
Depuis plus d'un siècle, cette fête anime le port de Pors Guen, le temps d'un week-end. Traditionnellement dédiée aux marins disparus avec un hommage religieux, la fête de la mer est aujourd'hui un moment de convivialité, de découvertes culturelles avec une programmation variée.
La ville de Plouescat dispose de :
Ces associations sont principalement gérés par des bénévoles et sont souvent affiliées à une fédération.
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 1 608 (dont 48,8% sont imposés) représentant 3 422 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 19 289 €[33].
En 2014, le nombre total d’emplois dans la zone était de 1 125, occupant 1 193 résidents actifs (salariés et non-salariés).
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 69,7% contre un taux de chômage de 12,9%[33].
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de trois cent vingt-cinq dont cinquante dans l’agriculture-sylviculture-pêche, dix-huit dans l'industrie, vingt-six dans la construction, cent quatre vingt-neuf dans le commerce-transports-services divers et quarante-deux étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, dix-sept entreprises ont été créées dont onze par des Auto-entrepreneurs[33].
Le bourg est d'abord construit autour des halles et de l'église. Aux abords de celles-ci, plusieurs maisons présentent une architecture soignée (symétrie, pierres de taille, garde-corps travaillés, etc.) qui caractérise le style architectural du XVIIIe siècle.
L'église actuelle est la troisième de la paroisse de Plouescat. Après la démolition de la première en 1763 car jugée trop petite, la construction de la seconde en 1863, l'actuelle église est de style néo-gothique. La flèche s'élève à 59 mètres et c'est l'une des plus hautes de la région.
On dénombre 25 croix et calvaires dans la ville. Le calvaire le plus ancien est celui d'Irvit (XVe siècle). Le plus récent est celui de Kergoal-Vihan (1667).
Les stèles sont l'œuvre de tribus celtes datant du second âge du fer (entre moins 450 et le début de l'ère chrétienne). On distingue de types de stèles : les stèles basses de forme ovoïde comme celle de Gorré Bloué et les stèles hautes, plus nombreuses à Plouescat, qui sont généralement en colonne de 4 à 16 facettes.
On compte le balnéum de Gorré Bloué construit vers le IVe siècle apr. J.-C. Le bâtiment mesurait à l'origine 15 m sur 13 avec 9 pièces dont les fonctions étaient bien précises (salle centrale à ciel ouvert, salle tiède, chaude et froide, chaudière, etc.).
Plouescat compte plus d'une vingtaine de manoirs.
C'est le plus imposant de la ville et on suppose qu'il a été construit par un riche marchand au XVIe siècle.
Le bâtiment date du XVIe siècle et était la propriété de la famille nombreuse De Kersauzon.
Les halles symbolisent la fonction économique de la ville (d'ailleurs la vie de la cité se concentrait autour de celles-ci). Elles datent du début du XVIe siècle et sont depuis 1915 classées Monument Historique.
Le magasin à poudre de Saint-Eden a été construit au XVIIIe siècle et faisait partie d'un ensemble fortifié comprenant deux batteries, un corps de garde et une guérite.
Il existe 2 fours à goémon sur la commune (près du rocher Roch Men Goubars et près du menhir de Cam Louis)[116].
Ce sont des tranchées d'une dizaine de mètres creusées dans le sol datant du XXe siècle, avec des parois et un fond tapissés de pierres plates assemblées. Les fours à goémon servaient à extraire le carbonate de sodium par brûlage du goémon séché.
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