Lanhouarneau [lɑ̃nwaʁno] (en breton : Lanhouarne) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Lanhouarneau | |
L'église Saint-Hervé. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut-Léon Communauté |
Maire Mandat |
Éric Pennec 2020-2026 |
Code postal | 29430 |
Code commune | 29111 |
Démographie | |
Gentilé | Lanhouarnéens |
Population municipale |
1 314 hab. (2019 ![]() |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 54″ nord, 4° 12′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 106 m |
Superficie | 17,69 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pol-de-Léon |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la mairie de Lanhouarneau |
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Lanhourneau est situé dans le Léon dans le nord du département du Finistère. Son finage est limité au sud par le petit fleuve côtier la Flèche.
Plouider | Plounévez-Lochrist | |
Saint-Méen | ![]() |
Saint-Vougay |
Plounéventer | Saint-Derrien |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploudaniel-Inra », sur la commune de Ploudaniel, mise en service en 1982[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 164,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 9 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Lanhouarneau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59 %), zones agricoles hétérogènes (32,1 %), zones urbanisées (4,5 %), forêts (4,3 %), prairies (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanhoarneu vers 1330, Landa Hoervei en 1384 et en 1467, Lanhouarneau en 1426 et en 1481.
Lanhouarneau vient du breton lan (ermitage, monastère) et de Houarneau (Hervé le saint).
Saint Houarneau ou saint Houarné, plus connu sous le nom de saint Hervé, fils d'Hyvarnion (ou Harvion) et de Rivanone. Hyvarnion était un barde originaire de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) qui aurait vécu un moment à la cour du roi franc Childebert. Il aurait épousé Rivanone, nièce, sœur ou mère (les sources sont contradictoires) de saint Urfold et leur fils saint Hervé serait né aveugle vers 520.
Ils auraient vécu au manoir de Lanrioul (dénommé aussi dans les anciens textes Lanrigoul ou Lanrigour) en Plouzévédé. Après la mort de son mari, Rivanone se serait établie sur le territoire de Keran (la trève de Tréflaouénan), où elle aurait élevé son fils encore en bas âge. Hervé, après avoir été un disciple du moine Martianus (ou Harchian), aurait été vivre près de son oncle saint Urfold dans un petit monastère du pays d'Ac'h, près de Bourg-Blanc (à l'emplacement de l'actuelle chapelle Saint-Urfold). Quant à Rivanone, elle se retira « en solitude » à Lanhouarneau où elle mourut ; elle fut enterrée là où se trouve l'église paroissiale[21].
Saint Hervé est surnommé "maître du loup" ("mestr ar bleiz" en breton) à Lanhouarneau.
La paroisse de Lanhouarneau faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Hervé.
Charles Le Bris, né à Lanhouarneau en 1664, décédé le , publie en 1712 un ouvrage de prières et de méditations Heuryou brezounek ha latin, qui fut réédité 35 fois jusqu'au milieu du XIXe siècle[22].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lanhouarneau de fournir 14 hommes et de payer 91 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[23].
Selon Louis Béchameil de Nointel, vers la fin du XVIIe siècle la foire de Lanhouarneau était la troisième plus importante des foires léonardes après celles de La Martyre et du Folgoët ; elle se tenait le premier mai[24].
Trois cadavres, ceux des époux Cuëff et de leur fils François-Marie, sont découverts le dans une maison proche du moulin Soul en Lanhouarneau au lendemain de l’incendie de leur demeure. Le , le cadavre ensanglanté de Marie-Anne Combot, sa bonne, est trouvé par le meunier Léost qui constate que sa maison, le moulin Soul, a été fouillé et plusieurs objets, ainsi qu’une somme d’argent, dérobés. Jean-Marie Caër, âgé de 28 ans, homme violent et détesté dans la région, est rapidement accusé de ces meurtres (des objets volés sont retrouvés chez lui) et condamné à mort par la Cour d’assises du Finistère le . Sa peine fut commuée en celle de travaux forcés à perpétuité par le président de la République Émile Loubet[25].
Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur de Lanhouarneau écrit que « tous les enfants de plus de 10 ans savent le français » ; il ajoute : « Le clergé paroissial est systématiquement opposé à toute idée de progrès. Par esprit de domination, il voudrait maintenir le peuple dans l'ignorance »[26].
Le , le Conseil municipal de Lanhouarneau « reconnaissant le bien que les religieuses de l'Immaculée Conception ont rendu à notre commune, leur vote des remerciements bien chaleureux et regrette la laïcisation qui s'impose contre la volonté générale de notre population ». Le maire, Alain Drogou, démissionne en 1907 en signe de protestation[27].
Le monument aux morts de Lanhouarneau porte les noms de 67 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux (Émile Abjean, décoré de la Croix de guerre, et René Roudaut) sont morts sur le front belge ; trois dans les Balkans dans le cadre de l'Expédition de Salonique (Jean Guivarch en Grèce, René Le Rest en Macédoine, Jean Rosec en Serbie) ; deux sont des marins disparus en mer (Alain Lagattu disparu lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner et Yves Parc, disparu lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta) ; les autres sont morts sur le sol français[28].
L'école privée catholique devient mixte en 1964, ce qui entraîne le dépérissement de l'école publique de garçons qui avait antérieurement trois classes et doit fermer en 1972[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | En cours | Éric Pennec | DVD | Agriculteur |
février 1986 | mars 2001 | Denise Michel | ||
mars 1983 | février 1986 | Alexis Vourc'h | ||
mars 1965 | mars 1983 | Jean Louis Roué | ||
février 1956 | mars 1965 | François Siohan | ||
1943 | janvier 1956 | François Jaffres | ||
1940 | 1943 | Jean Marie Bécam | ||
octobre 1907 | juillet 1940 | René Méar | ||
1896 | octobre 1907 | Alain Drogou | ||
1896 | Jean Berthou | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 1 314 habitants[Note 6], en augmentation de 1,78 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 736 | 2 108 | 1 863 | 1 712 | 1 134 | 1 057 | 1 241 | 1 368 | 1 345 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 182 | 1 337 | 1 292 | 1 268 | 1 215 | 1 178 | 1 206 | 1 204 | 1 256 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 239 | 1 328 | 1 340 | 1 512 | 1 521 | 1 389 | 1 334 | 1 280 | 1 107 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 112 | 1 058 | 1 029 | 1 032 | 959 | 903 | 1 016 | 1 032 | 1 249 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 308 | 1 314 | - | - | - | - | - | - | - |
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