Ploufragan [plufʁaɡɑ̃] est une commune française située près de Saint-Brieuc en Bretagne dans le département des Côtes-d'Armor.
Ploufragan | |
L'allée couverte du Grimolet. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Côtes-d'Armor |
Arrondissement | Saint-Brieuc |
Intercommunalité | Saint-Brieuc Armor Agglomération |
Maire Mandat |
Rémy Moulin 2020-2026 |
Code postal | 22440 |
Code commune | 22215 |
Démographie | |
Gentilé | Ploufraganais |
Population municipale |
11 383 hab. (2019 ![]() |
Densité | 421 hab./km2 |
Population agglomération |
170 779 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 24″ nord, 2° 47′ 40″ ouest |
Altitude | 127 m Min. 30 m Max. 181 m |
Superficie | 27,06 km2 |
Unité urbaine | Saint-Brieuc (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Brieuc (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ploufragan (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune |
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Plofragan en 1167, Ploufragan en 1230, Ploefragan en 1368, Plefragan en 1369, Parochia de Ploefragan en 1371, Plouffragan en 1427[1], Pluffragan en 1477 et en 1480, Plouffragan en 1513, Plufragan en 1536, Ploffragan en 1575, Ploufragan en 1622[2].
En breton, Ploufragan signifie le Plou de Fragan. Plou désigne une paroisse, tandis que Lan désigne un ermitage (ex : Landivisiau, Langueux). Quant à Fragan, il s'agit sans doute de saint Fragan.
Trémuson La Méaugon |
Plérin | Saint-Brieuc |
Saint-Donan | ![]() |
Trégueux |
Plaine-Haute | Saint-Julien | Plédran |
La commune de Ploufragan recèle plusieurs monuments mégalithiques qui dénotent une occupation dès la Préhistoire, au moins depuis le Néolithique. Une riche villa d'un citoyen romain d'origine gauloise, proche de Corseuil ainsi que Gouarec, fut retrouvée sur la commune. Sur l'emprise de la fouille, les premières traces d'implantations humaines remontent à la période gauloise ancienne. Elles consistent en un enclos fossoyé et plusieurs fosses qui correspondent aux vestiges d'un premier habitat réalisé en matériaux périssables (bois et terre). Au cours du Ier siècle de notre ère, un établissement gallo-romain, délimité par des fossés orientés selon les points cardinaux, fait son apparition. Il s'agit d'une ferme qui évolue au fil des années pour aboutir à la création d'une grande et luxueuse villa, dont certains murs reprendront l'emplacement de fossés antérieurs. La dernière occupation, postérieure à l'époque gallo-romaine, se signale par des fossés parcellaires, dont certains coupent des murs de la villa. La villa s'organise en U autour d'une cour centrale. Elle se déploie sur 65m de long et dispose d'une entrée à l'est figurée par les vestiges d'un porche. Cette entrée est elle-même précédée par un chemin qui se raccordait à une voie. La villa de Ploufragan se présente comme un assemblage de pavillons, reliés par des galeries couvertes, qui correspondent à la partie résidentielle. à l'ouest, on observe notamment une grande salle en abside, caractéristique des IIIe et IVe siècles, dans laquelle le propriétaire recevait ses hôtes et clients. Cette salle d'apparat est précédée d'un vestibule communiquant avec un portique de façade à l'ouest, un ensemble de salles, dont une circulaire, peut correspondre à des thermes.
Le monument aux Morts porte les noms de 168 soldats morts pour la Patrie[3] :
Le , 19 corps furent exhumés d'une fosse commune de la forêt de Lorge. C'était ceux de 19 résistants FTPF[Note 1] (fusillés le au camp de manœuvre des Croix en Ploufragan, qui avaient été condamnés à mort par un tribunal allemand la veille à Saint-Brieuc[4].
Sous le titre « Douze terroristes condamnés à mort dans les Côtes-du-Nord », le journal L'Ouest-Éclair, alors journal collaborationniste, écrit dans son édition du : « Le , une cour martiale allemande a condamné à mort douze terroristes convaincus d'attaques contre l'armée d'occupation, d'assassinats d'un feldgendarme et de soldats français. On leur reprochait en outre des attentats à la dynamite contre des immeubles abritant des services allemands et des actes de sabotage ayant occasionné des déraillement et causé de graves dégâts, enfin des cambriolages de mairies, de magasins et de fermes »[4].
Ces résistants étaient originaires des régions de Callac, Lannion, Guingamp, Ploumilliau et Maël-Carhaix.
Le lendemain sept résistants membres du groupe FTP « La Marseillaise », de Plouaret, arrêtés le , jugés à Plounévez-Moëdec furent exécutés au camp de manœuvre des Croix en Ploufragan. Le journal L'Ouest-Éclair écrit le sous le titre « Sept terroristes sont exécutés à Saint-Brieuc » : « Sept terroristes habitant les Côtes-du-Nord ont été jugés par une cour martiale allemande et condamnés à mort. La sentence a été exécutée. Les accusés étaient des auteurs de sabotages sur les voies ferrées, d'incendies volontaires et de plusieurs autres méfaits. Ils étaient en outre détenteurs d'armes, de munitions et d'explosifs »[4].
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Blasonnement :
D'azur aux trois coquilles d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois mâcles d'or. |
La Méaugon - Trémuson | Plérin | Saint-Brieuc |
Saint-Donan | ![]() |
Trégueux |
Plaine-Haute | Saint-Julien | Plédran |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de Saint-Brieuc, mise en service en 1997[11] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 730,8 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 6 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[17].
Ploufragan est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Brieuc, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[21] et 95 528 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (27,1 %), terres arables (26,4 %), zones urbanisées (17,6 %), forêts (10,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %), prairies (6,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), eaux continentales[Note 8] (1,5 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Plusieurs immeubles du quartier Iroise (près du centre-ville) seront détruits dans le cadre d'un projet de réhabilitation du quartier.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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mai 1945 | mai 1952 | Henri Montfort | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juillet 1952 | mai 1953 | Pierre Gourio | Maraîcher | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 1953 | février 1956 (décès) |
Jean Toquet | Commerçant, comptable | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1956 | mars 1977 | Marcel Cosson | DVD | Maire honoraire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | novembre 1997 (démission) |
Jean Dérian | PCF | Cheminot Conseiller général du canton de Ploufragan (1982-2008) Sénateur des Côtes-d'Armor (septembre 1997-septembre 1998) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
novembre 1997 | mai 2006 (démission) |
Janine Tardivel | PCF | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2006 | En cours | Rémy Moulin | App. PCF | Employé | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Ses habitants sont appelés les Ploufraganais. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[28],[Note 9]
En 2019, la commune comptait 11 383 habitants[Note 10], en diminution de 1,61 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 020 | 1 852 | 1 969 | 2 252 | 2 581 | 2 467 | 2 458 | 2 596 | 2 493 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 536 | 2 494 | 2 604 | 2 573 | 2 642 | 2 785 | 2 793 | 2 904 | 2 779 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 733 | 2 716 | 2 720 | 2 685 | 2 785 | 2 904 | 3 131 | 3 259 | 3 511 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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4 022 | 5 109 | 8 395 | 10 289 | 10 583 | 10 579 | 10 935 | 11 234 | 11 398 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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11 383 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est essentiellement rurale mais comporte une grande zone industrielle, la zone industrielle des Châtelets, qui accueille notamment une usine de fabrication de chaudières appartenant au groupe italien Ariston Thermo Group. Cependant, cette entreprise (Chaffoteaux) a cessé son activité de production fin 2009 après une forte mobilisation de ses salariés. Il ne reste que le centre de recherche et développement avec 40 salariés.
Elle accueille également le Zoopôle, institut de recherche sur la santé et l'hygiène des animaux d'élevage. Ainsi au centre de pathologie porcine, des porcelets naissent sous bulle, après ablation de l'utérus de leur mère. Indemnes de microbes, consommant de l'air, de l'eau et des aliments stérilisés, ils serviront à étudier maladies infectieuses et traitements vétérinaires. Cette méthode pourrait aussi permettre de fournir aux élevages intensifs des reproducteurs de haute qualité à la fois sanitaire et génétique.
La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor ainsi que l'ANSES.
Ploufragan est relié au reste de l'agglomération du lundi au samedi grâce aux lignes B, 40, 90, 120 et 130, en soirée par la ligne N2 et les dimanches et jours fériés par la ligne DF2 uniquement, des Transports urbains briochins (TUB).
Bien que la commune soit traversée par la ligne de Saint-Brieuc à Pontivy, fermée à tout trafic depuis 2017, elle ne dispose pas de gare.
Pour toutes informations concernant la culture et le tourisme de la commune : article sur Wikivoyage.
Ploufragan possède un pôle culturel nommé l'Espace Victor-Hugo comprenant une médiathèque et un centre culturel, situés face à l'église, tout près de la mairie.
Des informations sur les activités de ce pôle culturel sont disponibles sur le site de la ville.
De plus, Ploufragan compte sur son territoire 7 écoles publiques, un collège public[31] et une école privée. Elle accueille également l'école de la sécurité et de la défense du Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM)[32], le CNAM Bretagne ainsi que l'École Vaucanson.
Le centre technique Henri Guérin de la ligue de Bretagne de football est un centre fédéral de préformation de football. Il a accueilli[33], entre autres, Yoann Gourcuff et Sylvain Marveaux. Il a été créé en 1995 à l’initiative d’Henri Guérin et de Paul Le Hersan. Le Tournoi des centres de formation s'y déroule tous les ans.
Jusqu'en 2012, il y avait trois clubs de football à Ploufragan : L'Association sportive de Saint-Hervé (ASSH), la Société Sportive Ouvrière Ploufraganaise (SSOP) et Gazélec Sports mais à la suite de la fusion de ces deux derniers en , une nouvelle entité est créée, le Ploufragan Football Club, évoluant en Régionale 2 durant la saison 2022-2023[34].
Le joueur de tennis professionnel Marc Gicquel a été formé à l'ATG (Amicale Tennis Griffon).
Le club de rink hockey de Ploufragan (le SPRS) joue en National 1 et a accueilli le championnat d'Europe U17 en [35].
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