Tréflévénez [tʁeflevenɛz] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Tréflévénez | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas |
Maire Mandat |
Georges Philippe 2020-2026 |
Code postal | 29800 |
Code commune | 29286 |
Démographie | |
Gentilé | Tréflévénéziens |
Population municipale |
242 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Population agglomération |
44 395 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ nord, 4° 10′ ouest |
Altitude | Min. 35 m Max. 163 m |
Superficie | 9,65 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Landerneau |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-de-Buis-lès-Quimerch |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://treflevenez.fr/ |
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Tréflévénez est une commune située dans le centre-nord du département du Finistère, à l'ouest des Monts d'Arrée. Bordée au sud par le petit fleuve côtier la Mignonne, son finage est très vallonné, les altitudes s'échelonnant entre 163 mètres (au nord du bourg, à l'est du hameau d'Elléouet) et 36 mètres au sud-ouest du finage communal, dans la partie aval de la vallée de la Mignonne ; le bourg est vers 150 mètres d'altitude.
La Martyre | La Martyre | La Martyre |
Saint-Urbain | ![]() |
La Martyre |
Irvillac | Le Tréhou |
Le terroir de Tréflévénez est bocager et l'habitat est dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées.
Proche de Landerneau, la commune a vu ces dernières décennies des lotissements se construire au sud du bourg.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 465 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 11 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Tréflévénez est une commune rurale de la communauté de communes de Landerneau.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,4 %), forêts (11,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %), prairies (5,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Attesté sous la forme Trelevenez en 1394 et 1630[16].
Ce toponyme dérive de Tref- désignant une trève ou entité administrative bretonne et -levenez, qui signifie en breton "village de la Joie"[17]) faisant probablement à "Montjoie" » (un panneau de bois peint exposé dans l’église Saint-Pierre évoque une scène de rachat de prisonniers aux Turcs), laissant penser que le nom remonterait aux Croisades. Une autre hypothèse, moins probable, serait que le nom fasse référence à sainte Levenez, épouse du comte Romélius et mère de saint Gwenaël, qui vécut au VIe siècle[18].
Trelevenez en breton[16].
Tréflévénez provient du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Ploudiry[19].
Tréflévénez était une trève du Tréhou, faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de Saint-Pierre.
Tréflévénez était au XVIIIe siècle au cœur de la zone toilière du Léon consacrée à la culture et à la transformation du lin et du chanvre : 17 kanndi y ont été dénombrés à ce jour ; selon les inventaires après décès la fréquence des métiers à tisser y était de 120 pour 100 inventaires, même si le lin n'y était apparemment assez peu cultivé et devait être souvent acheté ailleurs. Parmi les paysans-marchands, Olivier Le Roux, de Tromelin, dont la fortune s'élève lors de son décès en 1728 à 23 738 livres dont 77 % sont constituées par des produits textiles, des toiles de lin principalement, selon son inventaire après décès[20].
Le manoir de Kerézellec est jusqu'en 1772 la propriété de la famille Huon de Kerézellec dont le membre le plus connu fut le chevalier Allain Huon de Kerézellec (1606-1676), époux de Louise de Kerret. Par un mariage célébré le , à Saint-Pol-de-Léon, Jean de L'Estang du Rusquec[alpha 1] épouse Marie Gabrielle Huon de Lesguern[alpha 2] et Kerézellec, et le château passe aux mains de la famille de L'Estang du Rusquec[21], originaire de Plouvorn[18].La chapelle domestique du manoir, construite, ou peut-être reconstruite, en 1645, se voit accorder les indulgences d'une confrérie du Sacré-Cœur en 1757[22].
Les deux députés représentant les paroisses et trèves de Le Tréhou, Tréflévenez et Trévéreur lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le étaient Yves Macquerle et François Touruellec[23].
Jean de l'Estang du Rusquec émigre à Cologne où il est assassiné le [18].
Lors du Concordat de 1801, Tréflévénez est érigée en paroisse indépendante du Tréhou.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Tréflévénez en 1853 :
« Trefflévénez ; commune formée de l'ancienne trève du Tréhou. (...). Principaux villages : Pennanros, Kersconrric, Keridreux, Kervézellou, Bostézy, Tromelin, Kerivin, Kerézellec. Superficie totale : 963 ha, dont (...) terres labourables 375 ha, prés et pâtures 70 ha, bois 75 ha, vergers et jardins 16 ha, canaux et étangs 16 ha, landes et incultes 355 ha (...). Moulin : 1 ( de Keridreux, à eau). Géologie : grès à l'ouest. On parle le breton[24]. »
Plusieurs membres de la famille de L'Estang du Rusquec furent maire de Tréflévénez durant le XIXe siècle et les premières décennies du XXe siècle. François-Louis de L'Estang du Rusquec (1818-1902), petit-fils de Jean de L'Estang du Rusquec, fut longtemps aussi conseiller général du Finistère, et son fils Hilarion de L'Estang du Rusquec (1848-1907), qui fut zouave pontifical, lui succéda[21].
Des petits gisements de kaolin furent exploités avant la Première Guerre mondiale à Tréflévénez, Irvillac et Daoulas pour le compte d'une usine de sulfate d'alumine située à Landerneau afin de fabriquer de la porcelaine[25].
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Tréflévénez écrit : « Trois personnes seulement, l'instituteur, sa femme et l'institutrice, sont à même, en dehors de la famille de M. le maire, de suivre avec fruit des instructions [religieuses] faites en français »[26].
Le , Madec, curé de Tréflévénez, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements[27] sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton[28].
Le monument aux morts de Tréflévénez porte les noms de 25 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[29]. Une fratrie locale, les de l'Estang du Rusquec, perdit 5 de ses membres (Adrien[alpha 3], Charles[alpha 4], Jacques[alpha 5], Julien[alpha 6] et René[alpha 7] de L'Estang du Rusquec), tués au front ou morts pendant la Première Guerre mondiale[30]. Seule une autre fratrie française, les frères Ruellan de Paramé (aujourd'hui Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine) en perdit plus (6). Deux autres familles - Les Jardot, d'Evette-Salbert (Territoire de Belfort) et les Falcon de Longevialle des Côtes-d'Arey (Isère) - perdirent également 5 de leurs membres.
Tous les autres soldats morts pendant la Première Guerre mondiale et originaires de Tréflévénez sont morts sur le sol français, à l'exception de Louis Orcil, marsouin au 2e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Rossignol (Belgique).
Le monument aux morts de Tréflévénez porte les noms de 3 personnes (Pierre Bideau, résistant mort lors des combats d'Irvillac le [31], Jean Roignant et Jean Salaun) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1794 | 1802 | Yves Abgrall[alpha 8] | Cultivateur | |
1802 | 1806 | Joseph Cloarec | ||
1806 | 1807 | Yves Abgrall | Déjà maire entre 1794 et 1802 | |
1807 | 1826 | Louis de L'Estang du Rusquec[alpha 9] | Déjà maire entre 1794 et 1802 | |
1826 | 1830 | Jean de L'Estang du Rusquec[alpha 10] | Frère de Louis de L'Estang du Rusquec, maire précédent. | |
1830 | 1837 | Nicolas Le Bras[alpha 11] | Cultivateur | |
1837 | 1846 | Nicolas Bouroullec[alpha 12] | Cultivateur | |
1846 | 1852 | Louis de L'Estang du Rusquec | Déjà maire entre 1807 et 1826 | |
1852 | 1870 | Nicolas Bouroullec | Déjà maire entre 1837 et 1846 | |
1870 | 1896 | François de L'Estang du Rusquec[alpha 13] | Légit. | Conseiller général du canton de Ploudiry (1871-1897). Fils de Jean de L'Estang du Rusquec, maire entre 1826 et 1830 |
1896 | 1907 | Hilarion de L'Estang du Rusquec[alpha 14] | Légit. | Conseiller général du canton de Ploudiry (1897-1901). Ancien officier des zouaves pontificaux. Fils de François de L'Estang du Rusquec, maire précédent. |
1907 | 1917 | René de L'Estang du Rusquec[alpha 15] | Avocat. Fils d'Hilarion de l'Estang du Rusquec, maire précédent | |
1917 | 1925 | Charles Crenn[alpha 16] | ||
1925 | 1925 | Charles de L'Estang du Rusquec | ||
1925 | 1937 | Jean Bouroullec[alpha 17] | ||
1937 | 1945 | Charles Crenn | Déjà maire entre 1917 et 1925 | |
1945 | 1965 | Louis Guéguen | SFIO→Cent.G | |
1965 | 1971 | Henri Denniel | ||
1971 | 1973 | Louis Guéguen | Cent.G | |
1973 | 2001 | Joseph Le Bras | DVD | |
2001 | 2014 | Anne-Marie Emily | App.UMP | |
2014 | En cours | Georges Philippe | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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386 | 684 | 485 | 526 | 468 | 495 | 499 | 531 | 507 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
505 | 475 | 497 | 480 | 498 | 508 | 512 | 510 | 484 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
472 | 488 | 460 | 407 | 407 | 385 | 324 | 350 | 274 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
235 | 187 | 178 | 206 | 252 | 221 | 278 | 284 | 285 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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252 | 242 | - | - | - | - | - | - | - |
L'entreprise, qui emploie en 2012 près de 200 personnes, reste no 1 du marché des véhicules agricoles en France avec 14 % des parts de marché, avec un chiffre d'affaires de 26 millions d'euros en 2010 et de 32 millions d'euros en 2011. L'entreprise s'appuie sur un réseau de plus de 300 concessionnaires, y compris à l'étranger (Grande-Bretagne, Benelux, Suède, Canada...) où est exporté environ le quart de la production. L'entreprise s'efforce d'innover sans cesse grâce à un département « recherche et développement » très actif, avec par exemple la mise au point de la nouvelle gamme de bennes Rollspeed, équipée de roues indépendantes et de suspension hydraulique[35].
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le .
Le centre Minihi Levenez, voulu par le diocèce, assure une présence chrétienne en langue bretonne dans le diocèce (messe, pèlerinage, revue, maison d'édition).
L'association Emglev An Tiegezhioù, association de familles bretonnantes d'inspiration catholique et nationaliste bretonne, y a aussi son siège.
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