Mézens est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.
Mézens | |
![]() Château de Mézens. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Gaillac Graulhet Agglomération |
Maire Mandat |
Jacques Tisserand 2020-2026 |
Code postal | 81800 |
Code commune | 81164 |
Démographie | |
Gentilé | Mézensols |
Population municipale |
509 hab. (2019 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 47′ 20″ nord, 1° 40′ 15″ est |
Altitude | 120 m Min. 97 m Max. 247 m |
Superficie | 5,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vignobles et Bastides |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de Sieurac, le ruisseau de Passé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mézens est une commune rurale qui compte 509 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Mézensols ou Mézensolles.
Commune située dans l'aire urbaine de Toulouse en Bas-Montauban dont le village est construit sur une colline. Elle est limitrophe du département de la Haute-Garonne. Elle se situe à 28 km au nord-est de Toulouse, à 36 km au sud-est de Montauban et à 42 km au sud-ouest d'Albi.
Mézens est limitrophe de cinq autres communes dont une dans le département de la Haute-Garonne.
Roquemaure | Grazac | |
Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne) |
![]() |
Rabastens |
Saint-Sulpice-la-Pointe |
La commune de Mézens est établie en rive droite sur la première terrasse du Tarn.
La superficie de la commune de est de 590 hectares ; son altitude varie de 97 à 247 mètres[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Tarn, le ruisseau de la Mouline d'Azas ou ruisseau de Sieurac, le ruisseau de Passe, le ruisseau de Castagne, le ruisseau de Gaillagol, le ruisseau de la Sauzière, le ruisseau de Merdayrols et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source sur le mont Lozère, dans le nord de la commune du Pont de Montvert - Sud Mont Lozère en Lozère, et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Tarn-et-Garonne.
Le ruisseau de Sieurac, d'une longueur totale de 11,9 km, prend sa source dans la commune de Garrigues et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[5].
Le ruisseau de Passé, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Rabastens, après avoir traversé 3 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villematier », sur la commune de Villematier, mise en service en 1994[12] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 722,1 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1947 et à 28 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,8 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »[20], d'une superficie de 17 144 ha, s'étendant sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : les « bois des Costes, des Graves et Grand bois » (491 ha), couvrant 3 communes dont une dans la Haute-Garonne et deux dans le Tarn[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : la « basse vallée du Tarn » (3 623 ha), couvrant 49 communes dont huit dans la Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne[24].
Mézens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[I 1],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,2 %), forêts (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (21,7 %), zones urbanisées (5 %), eaux continentales[Note 9] (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mézens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn, le ruisseau de Passé et le ruisseau de Sieurac. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1994, 2002 et 2013[31],[28].
Mézens est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 10],[32].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[33]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 206 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 206 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].
![]() |
Son blasonnement est : Tranché d'argent et de sinople. |
---|
La commune fait partie de la Gaillac Graulhet Agglo et du canton de Vignobles et Bastides (avant le redécoupage départemental de 2014, Mézens faisait partie de l'ex-canton de Rabastens) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du Pays rabastinois.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Maurice de Solages | ||||
mars 1983 | 2014 | Raymond Favarel | indépendant | |
2020 | 2026 | Jacques Tisserand | indépendant | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].
En 2019, la commune comptait 509 habitants[Note 11], en augmentation de 20,33 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
350 | 366 | 364 | 390 | 452 | 437 | 442 | 441 | 441 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 446 | 440 | 414 | 380 | 383 | 373 | 385 | 373 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
347 | 323 | 313 | 269 | 263 | 264 | 247 | 259 | 294 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
287 | 266 | 258 | 249 | 279 | 310 | 386 | 396 | 480 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
509 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[41] | 1975[41] | 1982[41] | 1990[41] | 1999[41] | 2006[42] | 2009[43] | 2013[44] |
Rang de la commune dans le département | 154 | 207 | 178 | 165 | 160 | 147 | 149 | 149 |
Nombre de communes du département | 326 | 324 | 324 | 324 | 324 | 323 | 323 | 323 |
Mezens est composée, pour la plupart des habitants, de seniors et de retraités. Les actifs se rendent dans les préfectures ou grandes villes proches soit : Albi, Castres et Toulouse.
En comparaison avec la commune limitrophe de Saint-Sulpice, Mézens n'a pas bénéficié d'une forte augmentation démographique, la faute aux activités et aux commerces inexistants sur la place principale du village. Seuls quelques retraités (population anglaise) s'y installe pour profiter du cadre pittoresque, calme et reposé du village. L'augmentation de la démographie très faible est due à des chantiers et des constructions inexistantes étant donné que le budget économique de la ville reste relativement faible pour concrétiser des projets.
Mézens fait partie de l'académie de Toulouse.
En 2018, la commune compte 212 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 527 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 620 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 3,6 % | 8,3 % | 9,2 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 331 personnes, parmi lesquelles on compte 81,6 % d'actifs (72,4 % ayant un emploi et 9,2 % de chômeurs) et 18,4 % d'inactifs[Note 13],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 30 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 242, soit un indicateur de concentration d'emploi de 12,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 67,2 %[I 10].
Sur ces 242 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 16 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 87,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 10,4 % les transports en commun, 0,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
29 établissements[Note 14] sont implantés à Mézens au [I 13]. Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,6 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 29 entreprises implantées à Mézens), contre 15,5 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 10 | 7 | 7 | 4 |
SAU[Note 15] (ha) | 364 | 304 | 253 | 239 |
La commune est dans le Lauragais tarnais, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département du Tarn[45]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 17] (dix en 1988). La superficie agricole utilisée est de 239 ha[47],[Carte 6],[Carte 7].