Grazac est une commune française, située dans le sud-ouest de la France, dans l'ouest du département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.
Pour les articles homonymes, voir Grazac.
Grazac | |
Vue de Grazac. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Gaillac Graulhet Agglomération |
Maire Mandat |
Christophe Gourmanel 2020-2026 |
Code postal | 81800 |
Code commune | 81106 |
Démographie | |
Gentilé | Grazacois |
Population municipale |
618 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 37″ nord, 1° 39′ 31″ est |
Altitude | Min. 117 m Max. 235 m |
Superficie | 32,02 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vignobles et Bastides |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.grazac-tarn.fr |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Souet, le Ruisseau de Passé, le ruisseau de Rivalès et par divers autres petits cours d'eau.
Grazac est une commune rurale qui compte 618 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Grazacois ou Grazacoises.
Commune située à l'est de Villemur-sur-Tarn et à l'ouest de Rabastens, à 31 km de Montauban et à 32,5 km de Toulouse. Le Souet, un affluent du Tarn y prend sa source.
Montgaillard, Tauriac |
Salvagnac | |
Montvalen | ![]() |
Rabastens |
Roquemaure | Mézens |
La superficie de la commune est de 3 202 hectares ; son altitude varie entre 117 et 235 mètres[2].
Toute la commune possède des terrains sédimentaires de type Oligocène (molassique argilo-calcaire)[3]. La commune est caractéristique des communes des coteaux du Tarn : de grandes collines façonnées par de nombreaux ruisseaux et qui portent désormais la trace de l'agriculture moderne (grandes parcelles essentiellement de céréales).
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par le Souet, le ruisseau de Passe, le ruisseau de Rivalès, le ruisseau de Crouzet, le ruisseau de Mascale, le ruisseau de Paillas, le ruisseau de passe, le ruisseau de Patris, le ruisseau de Pémirol, le ruisseau des Anglas, le ruisseau des Clots, le ruisseau des Rousseilles, le ruisseau des Termes, le ruisseau des Tisserons, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 43 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Souet, d'une longueur totale de 12,8 km, prend sa source dans la commune de Grazac et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Bondigoux, après avoir traversé 4 communes[6].
Le ruisseau de Passé, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune de Mézens et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Rabastens, après avoir traversé 3 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villematier », sur la commune de Villematier, mise en service en 1994[13] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 722,1 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, dans le département de Tarn-et-Garonne, mise en service en 1885 et à 31 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[17] à 14 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Grazac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73 %), forêts (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), prairies (0,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Grazac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Passé et le Souet. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 2018[28],[25].
Grazac est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[29].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[30]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 279 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 279 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
La commune de Grazac a été créée en 1832 : le village était autrefois rattaché à la commune de Rabastens.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[34],[35].
La commune fait partie de la Gaillac Graulhet Agglo et du canton de Vignobles et Bastides (avant le redécoupage départemental de 2014, Roquemaure faisait partie de l'ex-canton de Rabastens) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du Pays rabastinois.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1833 | 1837 | Pierre Vern | ||
1837 | 1848 | Jean Pierre Favarel | ||
1848 | 1855 | Guillaume Bailhé | ||
1855 | 1865 | Robert Vern | ||
1865 | 1875 | François Bailhé | ||
1875 | 1903 | Jean Germain Bailhé | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Jean-Claude Tarde | PS | |
mars 2001 | mars 2014 | Jean Noblet | ||
mars 2014 | En cours (au 21 juillet 2014) |
Christophe Gourmanel |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 618 habitants[Note 7], en augmentation de 12,57 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 073 | 1 016 | 1 018 | 1 036 | 981 | 983 | 1 010 | 1 002 | 1 070 |
1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
968 | 958 | 906 | 833 | 803 | 768 | 728 | 586 | 616 |
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
608 | 597 | 579 | 551 | 438 | 391 | 310 | 312 | 386 |
1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
412 | 447 | 448 | 504 | 593 | 618 | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[41] | 1975[41] | 1982[41] | 1990[41] | 1999[41] | 2006[42] | 2009[43] | 2013[44] |
Rang de la commune dans le département | 138 | 156 | 137 | 140 | 125 | 131 | 123 | 117 |
Nombre de communes du département | 326 | 324 | 324 | 324 | 324 | 323 | 323 | 323 |
Grazac fait partie de l'académie de Toulouse.
Chasse, pétanque,
En 2018, la commune compte 238 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 614 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 540 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 4,7 % | 7,8 % | 5,4 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 377 personnes, parmi lesquelles on compte 83,9 % d'actifs (78,5 % ayant un emploi et 5,4 % de chômeurs) et 16,1 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 82 emplois en 2018, contre 67 en 2013 et 53 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 300, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 67 %[I 10].
Sur ces 300 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 61 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,8 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
56 établissements[Note 10] sont implantés à Grazac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 56 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 9 | 16,1 % | (13 %) |
Construction | 11 | 19,6 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 7 | 12,5 % | (26,7 %) |
Information et communication | 1 | 1,8 % | (2,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,8 % | (3,3 %) |
Activités immobilières | 2 | 3,6 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 16,1 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 10,7 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 10 | 17,9 % | (9 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 19,6 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 56 entreprises implantées à Grazac), contre 12,5 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[45] :
La commune est dans les « Coteaux Molassiques », une petite région agricole située dans l'ouest du département du Tarn. Au milieu des plaines alluviales, ces coteaux offrent une terre fertile riche en sable et argile. Les nombreux châtaigniers et chênes qui y poussent spontanément côtoient de vastes zones agricoles céréalières[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 50 | 40 | 28 | 24 |
SAU[Note 13] (ha) | 2 087 | 2 315 | 2 344 | 2 353 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 50 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 40 en 2000 puis à 28 en 2010[48] et enfin à 24 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[49],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2087 ha en 1988 à 2353 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 42 à 98 ha[48].
Grazac a pour principaux monuments des églises : en effet la commune en compte pas moins de quatre :
![]() |
Blason | De sinople à quatre chapelles d'argent, ouvertes de sable, 3 et 1; au chef cousu de gueules chargé d'une croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or accostée de deux épis de blé du même. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sur les autres projets Wikimedia :